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Muscadet (AOC)

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Pour les articles homonymes, voirMuscadet.

Muscadet
Image illustrative de l’article Muscadet (AOC)
Bouteille de muscadet.

Désignation(s)Muscadet
Type d'appellation(s)AOC /AOP
Reconnue depuis1937
PaysDrapeau de la FranceFrance
Sous-région(s)Pays nantais
LocalisationLoire-Atlantique,Maine-et-Loire etVendée
Climatclimat océanique
Solgranite,gabbro,gneiss,orthogneiss,micaschiste,amphibolite,serpentinite
Superficie totale8 000 hectares
Superficie plantée1 189 ha (en 2023)
Nombre de domaines viticoles~450
Cépages dominantsmelon B
Vins produitsvin blanc
Production64 701 hl (en 2023)
Pieds à l'hectareminimum 5 000 pieds/ha[1]
Rendement moyen à l'hectare54 hl/ha (en 2023)
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Unmuscadet est unvin blanc sec d'appellation d'origine contrôlée (AOC) duPays nantais. Il est principalement produit dans le département de laLoire-Atlantique, aujourd'hui rattaché à la région desPays de la Loire. Ce vin duvignoble de la vallée de la Loire est issu d'un unique cépage, lemelon. Il est communément appelé muscadet et a donné son nom à l'appellation. Le muscadet est classé AOC depuis 1937[2] et couvre une superficie d'environ8 000 hectares[3], dont environ1 200 ha sont en production sous cette appellation.

L'appellation muscadet fait figure d'appellation régionale, comprenant au sein de son aire d'autres appellations : lemuscadet-sèvre-et-maine (avec commedénominations géographiques complémentaires Clisson, Gorges, Le Pallet, Goulaine, Château-Thébaud, Mouzillon-Tillières, Monnières-Saint-Fiacre, La Haie Fouassière, Vallet et Champtoceaux)[4], lemuscadet-côtes-de-grandlieu et lemuscadet-coteaux-de-la-loire.

Le muscadet est un vin blanc sec aux arômes floraux et fruités qui peut être élevé surlie, d'où il tirera dans sa jeunesse une légèreeffervescence dite « perlante »[réf. souhaitée]. Il s'accorde traditionnellement avec lesfruits de mer.

Histoire

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De l'Antiquité à la Renaissance

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La tradition de la viticulture, dans la région nantaise où est produit le muscadet, date d’un décret de l’empereur romainProbus dont les soldats plantèrent les premières vignes sur le territoire[5]. La viticulture s'y est développée au cours duMoyen Âge sous l’impulsion des moines des abbayes duPays nantais, dontSaint-Martin-de-Vertou etSaint-Philbert-de-Grand-Lieu. Ces vignes produisaient des vins issus très probablement de gros plant qui ne pouvaient être comparés aux « vins d'amont » venus d'Anjou et deTouraine[réf. souhaitée].

AuXVIIe siècle, sous la pression descourtiershollandais, recherchant des petits vins pour l'alambic, le vignoble va connaître un grand développement. Jusqu'à laRévolution française, laBretagne fait partie des « provinces réputées étrangères » (avec laGuyenne, laSaintonge, leLanguedoc, laProvence, leDauphiné, leLyonnais, laFlandre et l'Artois), ce qui fait que lestraites (taxes sur les marchandises) sont levées à ses frontières, notamment à la barrière d'Ingrandes sur laLoire[6]. Ainsi, les vins du Pays nantais sont majoritairement convertis en eaux-de-vie, lesquelles sont exportées depuis le port deNantes, vers les pays de l'Europe du Nord. Le cépage majoritaire du Pays nantais est alors toujours le gros plant, bien adapté à cette production[7]. Le melon est présent dans la région, mais il est très minoritaire. En effet, au cours du XVIIIe siècle, le volume d'eau-de-vie exportée est, selon les années, 3 à 10 fois supérieur à celui du vin[8].

Période moderne

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Il est suggéré queLouis XIV ordonna la plantation du melon de Bourgogne après les gelées dévastatrices du « Grand Hiver » de 1709.

Le plus ancien document attestant de l'existence du cépage date de 1616. Il s'agit d'un contrat de prise de bail passé entre Suzanne de Beaucé et Louis Ménard, concernant une vigne située aux Navineaux, paroisse de Vertou[9]. En1635, le mot « muscadet » est attesté dans un autre document du village deGorges[10]. On prétend que ce cépage dénommé aujourd'hui « Melon de Bourgogne » en raison de son origine, aurait mieux résisté auterrible hiver de 1709 que les autres cépages dont le gros plant et que, de ce fait, il se serait ensuite généralisé dans le pays nantais[11],[N 1]. Ainsi, en 1829, le directeur des contributions indirectes de Nantes écrit au ministère des finances :« Les planteurs plus avides de quantité que de qualité du produit ont propagé l'espèce dite gros-plant, la plus profitable mais la moins estimée »[12]. À La même époque, un notable nantais s'exprimant sur le poids des taxes, écrit :« Le département de la Loire-Inférieure ne fournissant que des vins de peu de valeur, souffre plus qu’aucun autre de cette injustice… »[13]. Les vins de peu de valeur sont bien évidemment les vins de chauffe issus de gros-plants. En 1868, Jules Guyot écrivait que la surface plantée en gros plant était double de celle plantée en muscadet[14].

Cependant, la plupart desampélographes pensent que le cépage melon de Bourgogne fut introduit dans lePays nantais auXVIIIe siècle par des marchands hollandais. Ce point de vue n'est pas argumenté ni étayé par des archives et il est peu crédible dans la mesure où les marchands hollandais n'étaient pas des spécialistes de viticulture et qu'en outre ce cépage est mal adapté à la production des eaux-de-vie qu'ils recherchaient pour alimenter leur négoce avec l'Europe du Nord[réf. nécessaire].

L’expert français enviticulture,Pierre Galet, suggère queLouis XIV ordonna lui-même la plantation du melon de Bourgogne après les gelées dévastatrices du « Grand Hiver de 1709 »[15]. Le cépage aurait été introduit dans cette région viticole car il se serait révélé plus résistant au froid[16]. Cette assertion datant des années 1930 n’est en revanche pas vérifiée par l’ampélographie moderne ni argumentée par référence à des archives[17].

Période contemporaine

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XIXe siècle

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Le siècle débute sur un vignoble ravagé en grande partie par laGuerre de Vendée[7]. La reconstitution sera cependant assez rapide puisqu'en 1803, un homme politique local écrit :« Depuis la paix, on replante continuellement ; et quoique le défaut de soin, pendant3 ans, en ait fait périr une grande quantité, quoique beaucoup de propriétaires les ayent arrachées et n’ayent pas eu le moyen de les rétablir, nous devons avoir, à très peu de choses près, autant de vigne aujourd’hui qu’avant laRévolution »[18]. Mais la reconstitution s'est faite en conformité avec le vignoble du siècle précédent, c'est-à-dire que le gros plant reste le cépage majoritaire, vraisemblablement en raison du maintien d'un bail rural spécifique à la région et qui avait vocation à être aboli à la Révolution, mais qui ne le fut pas : le bail à complant[7]. Le vignoble traverse donc la première moitié duXIXe siècle en produisant des vins en principe destinés à la distillerie, alors qu'il ne se fabrique pratiquement plus d'eau-de-vie. La production s'écoule entre la consommation locale qui est élevée du fait de l'apparition de nouvelles industries et du monde ouvrier qu'elles emploient, la vinaigrerie locale et orléanaise le coupage de vins qui manquent d'acidité. Puis il aborde la tourmente des catastrophes sanitaires de la viticulture française ; Le vignoble nantais est touché par l'oïdium en 1852, lephylloxéra en 1884 et lemildiou en 1885[19].

Comme dans la plupart des vignobles français, la prolifération duphylloxéra modifie profondément la culture viticole de la région. Ce puceron importé accidentellement d'Amérique en1864 pique les racines de la vigne et provoque la mort ducep. La conjonction de la mort des vignes et l'existence du bail à complant va provoquer une forte agitation sociale dans le vignoble[20] reportant à 1898 (loi Méline) le début de la reconstitution du vignoble. C'est vraisemblablement à cette époque que le melon de Bourgogne (muscadet) va s'imposer comme cépage majoritaire dans le vignoble nantais. C'est aussi l'avis d'un bon spécialiste de la viticulture nantaise moderne qui écrit[21] :« on peut d'ailleurs se demander si le phylloxéra n'a pas joué là un rôle bénéfique en précipitant le mouvement. Puisqu'il fallait replanter, autant le faire avec un cépage plus rentable, ont dû se dire les vignerons ». Un seul traitement se révèle efficace : legreffage. Cette technique consiste à fixer un greffon de vigne melon de Bourgogne (pour le muscadet) sur un porte-greffe, plant américain résistant à l’insecte[22]. Despépinières viticoles sont créées à partir de1889 et le greffage est enseigné dans les écoles[23].

XXe siècle

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Château de la Galissonnière.

LeXXe siècle débute dans un contexte national de surproduction vinicole qui va durer pratiquement pendant tout le siècle. À Nantes, on replante et pas seulement des hybrides producteurs directs comme dans le reste de la Bretagne. La loi Méline imposait en effet la reconstitution avec les cépages traditionnels du vignoble : muscadet et gros plant. Les premières lois visant à protéger la viticulture de qualité (1905, 1919, 1927, 1929) vont permettre à une partie des vignerons de valoriser la production issue du cépage muscadet. À cette époque, les tribunaux valident des appellations telles que « Muscadet grand cru de Sèvre-et-Maine »[24] ; bien qu'ils soient une minorité parmi plus de 25 000 vignerons. C'est à cette époque qu'apparaissent les premiers concours communaux des muscadets.

La consécration de ce mouvement en faveur d'une production de qualité sera couronné par le passage enAOC dumuscadet de Sèvre-et-Maine et dumuscadet des coteaux-de-la-Loire en. Par le décret du, sur proposition du CNAO (ancêtre de l'INAO), est créée l'appellation régionale « Muscadet »[25] pour soustraire l'usage de ce mot à des pratiques quasi-frauduleuses issues du négoce, comme celle qui consiste à étiqueter « vin de muscadet » un vin contenant plusieurs cépages dont du melon de Bourgogne.

Cet accès de la viticulture nantaise au gotha des vins de France ne doit cependant pas faire illusion : il existe encore une multitude de petits producteurs, vignerons d'occasion, qui via le négoce, inonde le marché de vins médiocres qui contribueront à construire une image dégradée du muscadet, celle d'un petit vin de comptoir acide et inapte à la garde. La fin duXXe siècle voit son retour au premier plan dans sa région de production avec des producteurs expérimentant de nouvelles techniques devinification pour amener plus d’arôme et de complexité dans le vin. Lesannées 1980 voient un essor dans l’utilisation debarriques enchêne pour lacuvaison et la fermentationsur lie. Lesannées 1990 introduisent l’utilisation de la technique de lamacération avant la fermentation. Ces différentes techniques amènent une grande diversité de style et de qualité du muscadet[26].

XXIe siècle

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En 2012, le maire de NantesJean-Marc Ayrault devientPremier ministre. Par mesure d'économie, il fait remplacer lechampagne par le muscadet lors des réceptions de l'hôtel de Matignon[27].

Lecahier des charges de l'appellation a été modifié en novembre 2008[28], en novembre 2011[29], en octobre 2019[30], en avril 2020 (réduction de la densité de 6 500 à 5 000 pieds/ha ;chardonnay commecépage accessoire ; suppression de la mention « sur lie »)[31] et en juin 2021[1].

Étymologie

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L’étymologie du mot « muscadet » est mystérieuse. Il fait écho aux cépages de la famille desmuscats, mais il n’a aucun lien avec eux. De plus, il est difficile d’y trouver un quelconque goûtmusqué. La seule hypothèse plausible est qu’il ait été appelé ainsi pour mettre en avant sa qualité, les muscats étant appréciés auMoyen Âge[32].

On en trouve mention dans un règlement édité parCharles VI en1415, sous l’orthographe« musquadet ». Par ailleurs, le plan de muscadet est mentionné dans un parchemin de1635, conservé audomaine de l'Oiselinière àGorges[33].

Le muscadet est aussi connu sous le nom de « vin de Vallet ». Ainsi, on trouve dans le tome 16 de 1908 duJournal d'agriculture pratique le paragraphe suivant :

« Les voyageurs qui visitent les villes de la Loire maritime,Nantes ouSaint-Nazaire, n'ont pas manqué d'être frappés de la fréquence des enseignes : "Au bon vin deVallet" ou "A la renommée du vin de Vallet". À table d'hôte, ils ont entendu réclamer encore ce même vin. Cela équivaut auvin blanc doux de Seyssel ou à laclairette de Die, chers aux Lyonnais, avec quelque chose de plus cependant. Le vin de Vallet est pour laBretagne nantaise une sorte de gloire nationale. Sans mériter des éloges dithyrambiques qui associeraient le vallet aux sauternes, ni même aux graves, ce vin est délicat, parfumé, et volontiers se laisse boire ; j'ai connu des Méridionaux convaincus de la supériorité de leurs vins, et qui s'extasiaient devant le bouquet de ce liquide breton ; ils s'émerveillaient bien plus encore lorsqu'ils traversaient le vignoble et constataient qu'il y avait vraiment de la vigne, beaucoup de vigne, depuis la côte dePornic jusqu'à l'Anjou, et aussi sur les pentes de la Loire tournées vers le Sud :Sillon de Bretagne, collines d'Ancenis. Ce vignoble, particulièrement dense au sud de Nantes, sur les deux rives de laSèvre Nantaise et jusqu'aulac de Grand-Lieu, puis autour de cette vaste nappe d'eau, frappe par un aspect particulier, bien différent de celui des vignes du Sud-Ouest, du Centre et de l'Est. Il n'a pas d'échalas et, par là, rappellerait les plantations duLanguedoc et deProvence, si les lignes n'étaient aussi serrées. Cependant, sur bien des points, on commence à diriger les plants sur fil de fer[34]. »

Situation géographique

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Vignobles de la vallée de la Loire

Orographie

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Le vignoble du Muscadet est implanté sur différentsterroirs viticoles[Lesquels ?] allant des faibles coteaux longeant les rivières aux collines vallonnées et aux plats pays fertiles le long de l’estuaire de la Loire.

Géologie

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Le vignoble du muscadet est installé au sud-est duMassif armoricain. Il est délimité à l’Est par leBassin parisien et au Sud par leBassin aquitain. Contrairement à bon nombre de vignobles français, il ne se situe donc pas sur un socle sédimentaire, mais sur unsocle primaire caractérisé par des roches plutoniques et métamorphiques. Localement, ces roches sont parfois recouvertes par des sédiments de l'âge tertiaire ouquaternaire. La nature et la composition chimique du sous-sol peuvent fortement varier d'une parcelle à une autre. Cette diversité géologique est une caractéristique majeure du vignoble du muscadet[35] et elle a contribué à la délimitation des crus communaux.

Des terrainsordoviciens àcarbonifères affleurent au Nord-Est, tandis que des formations métamorphiquesprécambriennes àhercyniennes, formant la dépression du lac de Grand-Lieu, se trouvent au Sud-Ouest. Enfin, des dépôtséocènes forment quelques buttes sporadiques et un large placage de formations marines duPliocène couvre la zone du Sud[36].

Dans tout le territoire du Muscadet, les sols drainent très bien, ce qui est nécessaire dans une région aussi humide que le Pays nantais. Les terrains primaires sont, tour à tour, sableux, schisteux et granitiques[37]. Le sol du muscadet AOC sans dénomination est à prédominancelimoneux etsableux. Le sol duMuscadet-Sèvre et Maine est riche enmagnésium etpotassium, est constitué d’argile,grave etsable. Le sous-sol est quant à lui constitué degneiss,schiste,granite etpierre volcanique. Le sol duMuscadet-Coteaux de la Loire a une forte concentration de schiste et le sol duMuscadet-Côtes de Grandlieu est un mélange de granite et schiste[15].

Climatologie

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Le secteur géographique couvert par la zone de l'AOC est principalement sous influence d'un climattempéréocéanique. L'influence de ce climat est largement facilitée par l'estuaire de la Loire et l'absence de relief notable[38]. Les hivers sont doux (min -−5 °C / max10 °C) et pluvieux. Quoique relativement beaux et doux également (min17 °C / max35 °C), les étés connaissent chaque année au moins un épisodecaniculaire de quelques jours. Sur l'ensemble de l'année, les pluies sont fréquentes mais peu intenses. Les précipitations annuelles sont d'environ 820 mm[39] et peuvent fortement varier d'une année à l'autre. Les chutes deneige y sont exceptionnelles.

Statistiques 1991-2020 et records pour la station de Nantes-Bouguenais (44). Altitude : 26 m.47° 08′ 59″ N, 1° 36′ 31″ O
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)3,434,96,69,812,714,314,211,89,55,93,78,3
Température moyenne (°C)6,46,79,211,414,717,819,719,817,113,59,46,712,7
Température maximale moyenne (°C)9,310,513,516,219,62325,125,422,417,612,99,817,1
Record de froid (°C)
date du record
−13
16.1985
−15,6
15.1956
−9,6
01.2005
−2,8
07.2008
−1,5
01.1945
3,8
01.2006
5,8
10.1948
5,6
07.1956
2,8
19.1952
−3,3
30.1997
−6,8
21.1993
−10,8
21.1946
−15,6
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
18,2
27.2003
22,6
27.2019
24,2
30.2021
28,3
30.2005
32,8
26.2017
39,1
18.2022
42
18.2022
39,6
07.2020
35,1
12.2022
30,2
02.2011
21,8
01.2015
18,4
04.1953
42
2022
Ensoleillement (h)72,6102,3147,3182,7203,4213,1229232,6198,7122,791,377,61 873,3
Précipitations (mm)87,967,558,458,36148,544,250,359,588,894,1101819,5
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm12,510,69,49,79,67,67,17,27,811,81313,5119,7
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm65,33,84,14,13,32,82,93,95,76,26,854,9
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm2,61,91,61,81,911,11,6233,13,625,4
Nombre de jours avec neige1,320,300000000,30,94,7
Source :[MétéoFrance] « Fiche 44020001 », surdonneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/06/2023 dans l'état de la base


Vignoble

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Présentation

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Le vignoble du Pays nantais compte 8 000 hectares de vignes en AOC. On y produit très majoritairement du vin blanc sec, principalement dans la partie sud de laLoire-Atlantique et dans quelques communes deMaine-et-Loire et deVendée.

Crus communaux du muscadet.

Le muscadet constitue la plupart de ce vignoble. Il se divise en une appellation générique « muscadet » et trois appellations régionales « muscadet-sèvre-et-maine », « muscadet-côtes-de-grandlieu » et « muscadet-coteaux-de-la-loire », qui intègrent depuis2011 des crus communaux.

Muscadet, appellation générique

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Zone du muscadet comme appellation régionale

Le muscadet comme appellation générique couvre une vaste zone autour deNantes. Il est parfois appelé muscadet AC pour « appellation contrôlée » ou muscadet générique.

C’est la moins exigente des AOC. La densité de plantation peut se limiter à 5 000 pieds par hectare et le rendement peut atteindre70 hectolitres par hectare[40]. L’AOC existe depuis1937[41]. Elle compte aujourd’hui1 300 hectares de vignes[42] et produit79 000 hectolitres de vin par an[43].

Sa zone de production intègre les communes suivantes :

Muscadet-sèvre-et-maine

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Zone de l'appellation muscadet-sèvre-et-maine.
Article détaillé :muscadet-sèvre-et-maine (AOC).

Lemuscadet-sèvre-et-maine est la plus connue des appellations régionales du muscadet, mais également la plus étendue en termes de surfaces plantées. C’est d’ailleurs l’AOC qui produit le plus de vin dans la Vallée de la Loire après lecabernet-d’anjou[44].

L’appellation se concentre au sud-est deNantes, dans une zone appelée levignoble nantais. Elle tire son nom de laSèvre nantaise et de laMaine. Ces rivières sont les deux derniers affluents de laLoire. Ils arrosent son territoire deClisson etAigrefeuille-sur-Maine àVertou, tandis que le reste de l’aire d’appellation est marquée par la présence dumarais de Goulaine. Ses sous-sols sont composés de roches très diverses, héritées dumassif armoricain :gneiss,orthogneiss,granit,schistes etgabbro[45].

L’AOCmuscadet-sèvre-et-maine est définie par le décret du, conjointement au muscadet-coteaux-de-la-loire[46]. Elle couvre une superficie de6 400 hectares et 425 vignerons y produisent chaque année239 000 hectolitres de vin. Comme l’ensemble des appellations régionales du muscadet, les rendements peuvent atteindre55 hectolitres par hectare[47], avec une densité de plantation d’au moins 6 500 pieds par hectare[48].

Seuls ont droit à l'appellation les vins issus des communes suivantes :

Depuis le, le muscadet sèvre-et-maine peut bénéficier d'une dénomination géographique complémentaire s'il est produit dans les communes suivantes[49] :

  • Dénomination Clisson : Aigrefeuille-sur-Maine, Château-Thébaud, Clisson, Gorges, Maisdon- sur-Sèvre, Saint-Lumine-de-Clisson et Saint-Crespin-sur-Moine, en Maine-et-Loire.
  • Dénomination Gorges : Clisson, Gorges, Monnières, Mouzillon.
  • Dénomination Le Pallet : La Chapelle-Heulin, Le Pallet.

Depuis le, l'INAO reconnait quatre nouvelles dénominations géographiques complémentaires, ou crus communaux[50] :

  • Dénomination Château-Thébaud : Château-Thébaud , Maisdon-sur-Sèvre, Vertou
  • Dénomination Goulaine : La Chapelle-Heulin, Haute-Goulaine, Le Landreau, Le Loroux-Bottereau , Saint-Julien-de-Concelles, Vallet.
  • Dénomination Monnières - Saint-Fiacre : Maisdon-sur-Sèvre, Monnières, Saint-Fiacre-sur-Maine.
  • Dénomination Mouzillon - Tillières : Mouzillon, Vallet et Sèvremoine, en Maine-et-Loire, pour le seul territoire des communes déléguées de Saint-Crespin-sur-Moine et Tillières.

Muscadet-coteaux-de-la-loire

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Zone de l'appellation muscadet-coteaux-de-la-loire.
Article détaillé :Muscadet-coteaux-de-la-loire (AOC).

Lemuscadet-coteaux-de-la-loire s’étend sur une zone située au nord-est deNantes, allant deCarquefou àVarades, en passant parAncenis. L’appellation se concentre sur les coteaux situés de part et d’autre de laLoire, d’où elle tire son nom. Ses terroirs sont caractérisés par leur surplomb par rapport au fleuve et par des sous-sols composés deroches volcaniques etmétamorphiques dumassif armoricain :gneiss,granit,micaschistes et roches vertes[51]. Par ailleurs, la région se distingue par sa production devins rouges etrosés à base degamay[52] et devins moelleux à base depinot gris[53], sous l’appellationcoteaux-d'ancenis.

L’AOC muscadet-coteaux-de-la-loire a été définie par le décret du[46], conjointement au muscadet-sèvre-et-maine, mais elle est bien moins vaste que sa voisine. Il s’agit aujourd’hui de la moins étendue des trois appellations régionales du muscadet. Elle couvre une superficie de150 hectares, partagés entre 35 vignerons qui produisent chaque année5 500 hectolitres de vin. Comme l’ensemble des appellations régionales du muscadet, les rendements peuvent atteindre55 hectolitres par hectare[54], avec une densité de plantation d’au moins 6 500 pieds par hectare[55].

Seuls ont droit à l'appellation les vins issus des communes suivantes :

Muscadet-côtes-de-grandlieu

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Zone de l'appellation muscadet-côtes-de-grandlieu.
Article détaillé :Muscadet-côtes-de-grandlieu (AOC).

Lemuscadet-côtes-de-grandlieu se concentre au sud-ouest deNantes, autour dulac de Grandlieu d’où il tient son nom. Il est caractérisé par unmicroclimat provoqué par cette vaste étendue d’eau[réf. souhaitée] et par des sous-sols degneiss, degranit, demicaschistes, d’amphibolites, ainsi que par quelquesterrains sableux[56].

L’AOC a été définie par le décret du, ce qui en fait la plus récente des trois appellations régionales. Son aire s’étend sur230 hectares, où exercent 40 vignerons. Ils produisent chaque année8 500 hectolitres. Comme l’ensemble des appellations régionales du muscadet, les rendements peuvent atteindre55 hectolitres par hectare[57], avec une densité de plantation d’au moins 6 500 pieds par hectare[58].

Seuls ont droit à l'appellation les vins issus des communes suivantes :

Mention « sur lie »

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La mention complémentaire « sur lie » peut être portée par les vins de l’appellation générique « muscadet »[40] et trois appellations régionales « muscadet-sèvre-et-maine »[48], « muscadet-coteaux-de-la-loire »[55] et « muscadet-côtes-de-grandlieu ». Elle s’ajoute alors le plus souvent après le nom de l’appelation, ce donnant par exemple : « muscadet sur lie ».

Cette mention signifie que les vins ne sontélevés que durant un hiver et qu’ils se trouvent encore sur leurs lies fines de vinification à la mise en bouteille. Cela permet aux vins d’exprimer une fraîcheur caractéristique et un léger perlant de gaz carbonique.

Une grande partie de muscadets portent aujourd’hui la mention « sur lie »[Combien ?]. C’est un élément caractéristique du vignoble nantais depuis lesannées 1970. Cependant, elle est souvent mal comprise par les consommateurs qui l’assimilent à une rivière. De plus, elle oblige à mettre les vins en bouteille rapidement, entre le mois de mars et de décembre qui suit l’année de récolte.

La mention « sur lie » ne s’intègre donc pas au tournant qualitatif que prend le muscadet[Depuis quand ?], qui incite aux élevages longs de 18 mois et plus. Aussi, elle pourrait prochainement disparaître au profit de la formule « méthode nantaise », qui laisserait le choix de la durée de vieillissement[59].

Crus communaux du muscadet

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En 2011, l'INAO reconnaît les trois premiers crus communaux dont le terme officiel estmention communale :Clisson,Gorges etLe Pallet. Leurs règles sont plus strictes que dans le reste des appellations : 45 hectolitres par hectare au lieu de 55, entrée en production des vignes au bout de six ans minimum, maturité des raisins de 11 à 12° naturels au moins, élevage plus long de 24 mois en moyenne[60]. En 2019, l'INAO ajoute à cette liste quatre nouveaux crus communaux :Château-Thébaud, Goulaine,Monnières -Saint-Fiacre etMouzillon -Tillières[61]. Cela porte à sept le nombre de crus communaux. Tous sont intégrés au sein de l'appellationmuscadet-sèvre-et-maine.

Encépagement

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Une grappe de melon de Bourgogne en fleur (muscadet).

Lemelon de Bourgogne est un cépage faiblement producteur et très sensible aumildiou (maladie cryptogamique). Sa culture est donc à réaliser avec soin. Les jeunes ceps de melon de Bourgogne sont élevés dans une pépinière, puis greffés sur des pieds américains avant de pouvoir être plantés dans le sol. Lataille en Guyot, adaptée au climat tempéré et à la mécanisation du vignoble est la plus employée sur le territoire du muscadet. Le cep présente une forme en Y[22].

En1995, un viticulteur auLandreau a trouvé sur un cep un rameau donnant des grains de raisin roses. Le viticulteur en a greffé quelques-uns pour constater que la couleur est stable. Une parcelle expérimentale est implantée en2010 pour étudier l'intérêt d'homologuer ce cépage nouveau. Il a déjà un nom : melon rouge ou melon de Bretagne[62],[63].

Méthodes culturales

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La plantation doit se faire à une densité minimale de 6 500 pieds/ha. L'écartement entre rangs doit être inférieur à 1,5 mètre et l'écartement entre les ceps doit être compris entre 0,9 et 1,2 mètre.

Les périodes les plus critiques de la viticulture dans la région du muscadet sont les gelées d'hiver et du printemps et la menace du mildiou à l’approche desvendanges. Le melon de Bourgogne s’est cependant bien adapté à ces conditions, étant résistant au gel et de mûrissement précoce.

Travail manuel

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Vignoble du Muscadet àRemouillé.

Ce travail commence par lataille, en guyot simple, avec une baguette de cinq à huit yeux et un courson de un à trois yeux. Le tirage des sarments suit la taille. Ils sont enlevés et peuvent être brûlés ou mis au milieu du rang pour être broyés. Se déroulent ensuite les réparations. Puis vient le pliage des baguettes. Une plantation destinée à remplacer les ceps morts est ensuite, éventuellement, réalisée. L'ébourgeonnage peut se pratiquer dès que la vigne a commencé à pousser. Cette méthode permet en partie de réguler les rendements[64]. Lerelevage est pratiqué lorsque lavigne commence à avoir bien poussé. Pour finir, arrivent lesvendanges.

Travail mécanique

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L'enjambeur est d'une aide précieuse pour le broyage des sarments, les trous faits à la tarière, lelabourage (ou griffage), ledésherbage, lestraitements des vignes, lerognage et lesvendanges (avec unemachine à vendanger).

La récolte

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Les vendanges ont lieu de mi-septembre jusqu’à la fin du même mois, bien que récemment des viticulteurs aient expérimenté des récoltes tardives (de plusieurs jours à deux semaines plus tard). La méthode traditionnelle est de vendanger tôt dans le but de maintenir l’acidité qui est l'une des caractéristiques clés du Muscadet. Larécolte est manuelle ou mécanique et peut être triée.

Le rendement de l'appellation est de 65 hectolitres par hectare pour le muscadet sans déclinaison particulière. Le rendement des AOC muscadet sur lie, muscadet-coteaux-de-la-loire, muscadet-coteaux-de-grandlieu et muscadet-de-sèvre-et-maine est de55 hectolitres par hectare.

Le degré potentiel minimum du raisin récolté doit être supérieur à 9 %vol. En dessous de cette valeur, le raisin n'est pas considéré assez mûr.

Titre alcoométrique volumique

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Voici les titres alcoométriques volumiques (anciennement appelédegré duvin) minimal et maximal des quatre AOC du muscadet, que doivent respecter les exploitants de ces appellations, pour que leurs vins soit commercialisables :

AOCBlancBlanc
Titre alcoométrique volumiqueminimalmaximal
Muscadet[65]9 % vol12 % vol
Muscadet sèvre-et-Maine[65]9 % vol12 % vol
Muscadet-coteaux-de-la-loire[65]9 % vol12 % vol
Muscadet-côtes-de-grandlieu[65]9 % vol12 % vol

Vinification et élevage

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Le cépage utilisé pour produire le Muscadet, le melon de Bourgogne, est relativement neutre. Les techniques de vinification sont devenues complexes chez les producteurs pour s’adapter aux limites organoleptiques de cette variété et lui conférer plus de saveur et de complexité.

Vinification

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Les raisins sont transférés de la remorque dans unpressoir pour lepressurage. Une fois lemoût en cuve, ledébourbage est pratiqué généralement après unenzymage. Après 12 à 48 heures, le jus clair est soutiré et mis à fermenter[66]. La fermentation alcoolique se déroule avec un suivi tout particulier pour les températures qui doivent rester à peu près stables (18 à 24 degrés)[66]. Lachaptalisation est aussi pratiquée pour augmenter le titre alcoométrique volumique si nécessaire. Le degré aprèsenrichissement ne peut dépasser 12 % vol. En revanche, il n'y a pas de limite de degré s'il n'y a pas eu d'ajout de sucre[67] (on ne peut légiférer pour fixer des limites à la nature). Lafermentation malolactique est réalisée en fûts ou en cuves.

  • Pressoir pneumatique servant au pressurage.
    Pressoir pneumatique servant au pressurage.
  • La râpe, non décompactée : raisin compressé et vidé de son jus.
    La râpe, non décompactée : raisin compressé et vidé de son jus.
  • Farine fossile compressée, sortie d'un filtre horizontal, après filtrage jus/bourbes.
    Farine fossile compressée, sortie d'un filtre horizontal, après filtrage jus/bourbes.
  • Cinq étapes de vinification du Muscadet
  • Étape 1 : grains de raisin.
    Étape 1 :
    grains de raisin.
  • Étape 2 : jus du raisin.
    Étape 2 :
    jus du raisin.
  • Étape 3 : jus, filtré, non débourbé.
    Étape 3 :
    jus, filtré, non débourbé.
  • Étape 4 : jus, filtré et débourbé.
    Étape 4 :
    jus, filtré et débourbé.
  • Étape 5 : bourbes, seront filtrées.
    Étape 5 :
    bourbes, seront filtrées.

Élevage sur lies

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Sédiments de levures dans un tonneau.

La technique la plus connue est celle dite « sur lie » où le vin est en contact avec un dépôt de cellules mortes delevure (la lie) qui s’est formé au fond du tonneau[N 2]. La découverte de ce procédé fut quasiment accidentelle au début duXXe siècle, car les vignerons du Pays nantais avaient l’habitude de garder la meilleure barrique de la récolte pour fêter les grands événements familiaux. Conservée sanssoutirage, cette « barrique de noces » donnait à ce vin un caractère particulier, plus frais en bouche avec un bouquet plus complet[68].

La dénomination « sur lie » peut être ajoutée à l'appellation. Dans ce cas, les vins doivent avoir passé un seul hiver en fût ou en cuves et se trouver encore sur leurs lies de fermentation au moment de la mise en bouteille, qui se situe entre le1er mars et le ou entre le et le[69].

La fin duXXe siècle voit arriver une vague d’innovation et la popularisation de plusieurs techniques de vinification du muscadet. Au cours desannées 1980, se développe un usage accru de la barrique de chêne pour la fermentation au détriment des cuves en acier inoxydable. Le procédé de mélange de la lie, dit « bâtonnage », devient aussi répandu[26].

Mise en bouteille

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Le muscadet est généralement mis en bouteille au printemps ou à l’automne suivant lesvendanges mais peut aussi être unvin primeur (à l’instar duBeaujolais nouveau) et commercialisé à partir du troisième jeudi de novembre[15].

Au moment de la mise en bouteille, un peu dedioxyde de carbone peut être encore présent dans le vin, lui donnant une très légère effervescence ; on parlera alors de vin perlant (ou perlé). Ledegré d'alcool fixé par ledécret AOC ne doit pas dépasser les 12 % aprèschaptalisation[70].

Labouteille type contenant le muscadet est dérivée de la bouteille dite « bourguignonne[71] » avec ses épaules fuyantes et son air pansu. La bouteille « muscadet », quant à elle, est plus élégante et plus fine. L'inscription « Muscadet » est gravée au bas de la bouteille, ainsi que le terme « sur lie » sur sa partie supérieure si le vin a été vinifié sur lie.

  • La « muscadet », bouteille type pour vin de muscadet.
    La « muscadet », bouteille type pour vin de muscadet.
  • Inscription sur une bouteille de type muscadet.
    Inscription sur une bouteille de type muscadet.

Structure des exploitations

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Château du domaine de l'Oiselinière,Gorges.

L'activité viticole a marqué l'architecture de l'habitat rural. Dans les hameaux, les maisons de vignerons se distinguent par leurs escaliers de pierre extérieurs protégés par un auvent. Par le passé, on trouvait des murs d'enceinte entourant les domaines viticoles[72]. Avec le style italianisant en vogue dans la vallée deClisson au début duXIXe siècle, plusieurs domaines viticoles du Pays nantais témoignent de cette particularité architecturale.

Au début desannées 1990, la viticulture représentait 10,6 % du chiffre d'affaires de l'agriculture en Loire-Atlantique. Cela représentait15 200 hectares de ceps en production composant le vignoble de la Loire-Atlantique, dont 10 800 de plantations sous appellation d’origine contrôlée (AOC Muscadet principalement et AOVDQS Gros Plant) qui en font le premier vignoble de vins blancs d’Europe. Les vignes poussent surtout au sud de la Loire, mais principalement dans la moitié orientale du département. La vigne était cultivée sur près de 1 000 exploitations (sur 7 549 exploitations agricoles dont 5 250 à titre professionnel de la Loire-Atlantique, et sur les 27 000 exploitations bretonnes), mais moins de 700 en ont fait désormais leur orientation principale. On estimait à près de 3 000 le nombre d’emplois dans ce secteur, dont 1 000 salariés permanents, affectés à la production ou à la commercialisation. Le chiffre d’affaires 2007 de la viticulture départementale dépassait 100 millions d’euros[N 3],[73].

En 2009, le nombre de viticulteurs est de :

  • 810 dont 711 vinificateurs (avec 697 caves particulières, 3caves coopératives et 11 négociants) pour l'appellation muscadet ;
  • 764 dont 668 vinificateurs (avec 651 caves particulières, 4 caves coopératives et 13 négociants) pour l'appellation muscadet-sèvre-et-maine ;
  • 58 dont 47 vinificateurs (avec 43 caves particulières, 2 caves coopératives et 2 négociants) pour l'appellation muscadet-coteaux-de-la-Loire ;
  • 62 dont 60 vinificateurs (avec 56 caves particulières, 2 caves coopératives et 2 négociants) pour l'appellation muscadet-côtes-de-grandlieu[65].

Terroir et vins

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Les vins du Muscadet sont vinifiés en blanc sec à partir d'un cépage unique,le melon. On le retrouve aussi sous les dénominations de melon de Bourgogne, gamay de Bourgogne ou melon musqué. D’autres cépages sont cultivés dans le vignoble nantais mais n’ont pas le droit à l’appellation muscadet. Parmi eux figurent lafolle blanche, lecabernet franc, legamay, lecabernet sauvignon, lepinot noir, lechenin blanc, lepinot gris, legrolleau et lanégrette[15]. Cependant ils peuvent bénéficier d’autres appellations comme « VDQS » (coteaux-d'ancenis,fiefs-vendéens[26] ougros-plant-du-pays-nantais[74]).

Le muscadet se caractérise par sa légère acidité, son côté à la fois minéral mais aussi floral, et surtout par son perlant (légère effervescence qui se ressent sur le bout de la langue) qui en fait un vin très rafraîchissant.

Gastronomie, température de service et durée de garde

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Le muscadet s'accorde parfaitement avec l'huître.

Le muscadet est généralement reconnu pour particulièrement bien accompagner les fruits de mer[75]. Il est d'ailleurs très connu pour s'accorder avec leshuîtres[76], les poissons en sauce, les sardines, lemaquereau au vin blanc, la plupart des fromages (principalement les chèvres de la région de la Loire), mais aussi les charcuteries (en particulier lorsqu'il s'agit de millésimes plus anciens : 2003, 2005 qui furent de très bonnes années). La température de service se situe entre 9 et 11 °C[77]. Le Muscadet se déguste généralement dans les trois ans qui suivent la récolte[78], mais les meilleurs vins des meilleurs millésimes peuvent se conserver plus d'une décennie[79].

Millésimes du muscadet

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Les millésimes sont liés à des années de soleil et à leur très bonne maturité. Voici les bonnes et grandes années du muscadet (engras les grandes années) :

2009[80],2008,2006[81],2005,2004,2003,2002,2001,2000,1997,1996,1990,1989[82],[83],[N 4],1985,1984,1982[82],[84],[N 5],1979,1976,1975,1971,1969[82],[84],[85],[N 6],1964[82],[84],[N 7],1959,1957,1955,1952,1949,1947,1945[84],[N 8],1943,1933,1921[86].

Commercialisation et promotion

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Muscadet-côtes-de-grandlieu (AOC) « Coteaux d'Herbauge » à Pont-Saint-Martin.

Le Muscadet, et plus généralement le vignoble nantais, sont membres de l'organisme interprofessionnel « Interloire » qui regroupe l'ensemble des professionnels de la viticulture ligérienne. Interloire représente46 appellations situées de Nantes à Blois. Lors des différents salons du vin se déroulant en France et à l'étranger, le Muscadet est partie prenante de l'organisme Interloire au côté des vins d'Anjou,Saumur etTouraine[87].

Au tournant duXXIe siècle, il y avait environ 2 500 vignes dans la région du Muscadet, détenues principalement en petits terrains par des vignerons indépendants qui soit commercialisent leur propre vin, soit vendent leur production à un négociant en vin de la région. Les négociants font la vinification et la mise en bouteille sous leur propre étiquette[68].

Pour faire la promotion des vins de Loire, dont le Muscadet, la « Maison des vins de Loire » de Nantes gérée par Interloire propose de la dégustation-vente et des cours œnologiques. La « Maison du Muscadet » à Vallet propose aussi la promotion et la vente de Muscadet de producteurs indépendants valletais. Le « Musée du Vignoble nantais » situé auPallet décrit, à l'aide d'objets, l'histoire et l'évolution du vignoble nantais[88].

L'identité des vins du vignoble nantais

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Muscadet-Sèvre-et-Maine du domaine de l’Oiselinière.

L'identité bretonne des vins deNantes existe à travers un certain nombre de faits actuels et usuels, notamment :

  • l'action de laconfrérie bachique de l'ordre des chevaliers Bretvins dont l'objet est statutairement de célébrer « les produits nantais et la culture de Haute-Bretagne » (Pays nantais...)[N 9] ;
  • la référence à la Bretagne sur certaines étiquettes de vins : carte de Bretagne à5 départements, carte de la province de Bretagne, hermine sur l'étiquette principale, blason nantais herminé en collerette, etc.[N 10],[N 11] ;
  • la campagne sur le thème « le muscadet, le plus breton des vins » du Comité Interprofessionnel des Vins de Nantes qui rappelle dans ses plaquettes que lechâteau des ducs de Bretagne se situe àNantes[89].
  • l'existence d'unvin de pays desMarches de Bretagne, jusqu'à il y a quelques années[Lesquelles ?], s'étendant sur des communes du sud Loire ;
  • la référence au carrefour des 3 provincesPoitou,Bretagne etAnjou sur les emballages de certains vins deClisson.

Mais un contexteinstitutionnel complexe, où la région culturelle et historique « Bretagne » se voit opposée à des régions administratives différentes non correspondantes et une communication « val de Loire », rend l'appartenance géographique des vins du Pays nantais trouble[N 12],[N 13]. Malgré cela, des négociants et une coopérative viticole nantaise ont adhéré à la marque collective « Produit en Bretagne », plusieurs muscadets,gros-plants sont vendus comme des vins bretons, en portant le logo de la marque, et sont valorisés dans les opérations de communication commerciale consacrées aux « produits bretons » de lagrande distribution[90].En outre, plusieurs groupes professionnels, associatifs, syndicaux viticoles et œnologiques nantais s'évertuent à valoriser l'identité bretonne de leur vins, par attachement culturel, par fidélité à l'identité du terroir et à la gastronomie bretonne, ou/et par intérêt commercial envers le reste de la Bretagne, la diaspora bretonne, les pays celtiques et pour bénéficier de l'image internationalement reconnue de la Bretagne[91].

Dans la culture populaire

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Dans la bande dessinéeLe Chat dePhilippe Geluck, on voit régulièrement le Chat accoudé au comptoir d'un bar et demander au barman : « Roger ! Un muscadet ! ».

Notes et références

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Notes

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  1. Il s'agit là d'une construction sans fondement datant de l'entre-deux guerres, qui doit être rejetée. Elle résulte vraisemblablement du besoin d'étayer les usages locaux, loyaux et constants requis pour l'octroi de l'AOC en 1937, sans que les porteurs du dossier n'aient étayé leur assertion par la moindre référence archivistique. D'ailleurs tous les chiffres de la production viticole nantaise duXIXe siècle attestent de la prépondérance du gros plant jusqu'à l'éradication du vignoble par le phylloxéra
  2. Ce type d'élevage n'est cependant pas spécifique du Muscadet puisqu'il est également pratiqué pour les grandsblancs de Bourgogne mais aussi dans lesvins de Champagne lors du vieillissement « sur pointe » obligatoire de9 mois après prise de mousse et avant dégorgement
  3. D'après les données RGA 2000, l'enquête structures agricoles 2007, DDEA et Chambre d'agriculture
  4. Références prises de1986 à2006.
  5. Références prises de1981 à1985.
  6. Références prises de1969 à1981.
  7. Références prises de1964 à1988.
  8. Références prises de1945 à1963.
  9. Presse-Océan, 2 mai 2008 : « 60 ans que ces défenseurs des produits du terroir, drapés dans leur robe noire, poursuivent un triple but : “La mise en valeur des grands vins du pays Nantais et de la cuisine régionale, le maintien et le rétablissement des fêtes, coutumes et traditions du folklore haut-breton et le développement du tourisme au pays Nantais.” »
  10. Site du vignoble Cheneau
  11. Site de Bretvins ;plaquette de présentation de l'Ordre pour les60 ans ;La Feuille de Vigne, mai 2009,p. 4 : « Rappelons que l’un des buts de l’Ordre est le rétablissement des fêtes, coutumes et traditions du folklore haut-breton (§ 2 de nos statuts). »[1]
  12. Ouest-France, 15 septembre 2009 : « Alan Coraud, maire de La Remaudière, conteste le positionnement des vins nantais en Val de Loire, avec les quincy, sancerre, vouvray, etc. “C'est une erreur majeure que d'enlever aux vins nantais leur identité bretonne, celle de vins marins liés à l'océan”, critique l'élu, producteur et patron d'une agence de communication. (...) Délégué régional d'Interloire, Emmanuel Torlasco, rappelle que “les vins bretons n'ont pas d'existence sur le plan réglementaire”. (...) Et si toute référence bretonne est gommée sur le site internet des vins de Loire, “c'est qu'il faut nous laisser le temps d'intégrer les différentes identités, dont la composante bretonne. (...) Ce qu'en dit l'Unesco”. Dans sa réponse, Mechtil Rössler, responsable de la section Europe et Amérique du Nord pour la culture, écrit : “... le château des Ducs de Bretagne à Nantes et les vignobles nantais ne font pas partie du périmètre du bien inscrit (NDLR : Val de Loire)” ».
  13. Le Télégramme, 4 mars 2009, Loire-Atlantique en Bretagne. Une réalité déjà bien ancrée : « Dans le même esprit, des viticulteurs de Monnières (sud de Nantes), Christophe et Philippe Chéneau, ont réussi à faire reconnaître par la justice leur droit à apposer une étiquette “Breizh gwin gwen” (vin blanc breton) sur leurs bouteilles. LaDirection générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) les avait poursuivis pour “tentative de tromperie” et “étiquetage non conforme”, mais la plainte avait finalement été rejetée en 2006 par le parquet de Nantes. »

Références

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