Pour les articles homonymes, voirMuséum d'histoire naturelle.
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| Ouverture | |
| Visiteurs par an | 170 000 (2024)[1] |
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| Architecte |
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| Pays | France |
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| Division administrative | |
| Commune | |
| Adresse | 12,rue Voltaire |
| Coordonnées |
LeMuséum de la métropole de Nantes est unmusée d'histoire naturelle situé dans la ville deNantes, enFrance.
Le premier lieu consacré à l'histoire naturelle à Nantes est un cabinet particulier créé en 1799 parFrançois-René Dubuisson, un pharmacien (le terme d'époque est « épicier-droguiste »[2]), amateur d'histoire naturelle[3]. Il fonde ce cabinet d'histoire naturelle afin de faciliter à la jeunesse l'étude des principales parties de l'instruction. Ce premier cabinet est alors situé « rue Caylus » (nom de larue Saint-Jean pendant laRévolution)[4]. Ces collections sont rachetées par la municipalité en 1806 et installées dans des locaux de l'ancienne école de chirurgie de Saint-Côme, appartenant à la ville, et située rue du Port-Communeau (actuellerue Léon-Blum)[5]. Ce bâtiment, construit parJean-Baptiste Ceineray en 1765, bénéficie de quatre ans de travaux avant son ouverture. Le musée, inauguré le, présente alors des collections de géologie, minéralogie et botanique. François-René Dubuisson restant conservateur jusqu'à sa mort en1836[4].
De 1836 à 1863, le successeur de Dubuisson estFrédéric Cailliaud (1787-1869), qui ajoute une collection de sciences naturelles[2]. Celui-ci sollicite de nouveaux locaux, le musée étant à l'étroit et gêné par l'humidité du quartier alors proche de l'Erdre[3]. En 1838, l'idée d'affecter l'ancienhôtel de la Monnaie[6] de larue Voltaire à l'installation des collections est évoqué. Situé sur le coteau un peu à l'ouest de laplace Graslin, le bâtiment est en effet inutilisé depuis l'abandon de la frappe monétaire dans la ville, mais cette possibilité est écartée, l'hôtel abritera successivement lepalais de justice, une école de sciences et une école de commerce. Il est alors envisagé la construction d'un local dans le haut dujardin des plantes, puis plus tard dans le prolongement ducours Cambronne[3].
Finalement, on revient presque au projet initial puisqu'il fut décidé l'édification de nouveaux bâtimentsplace de la Monnaie adossés à l'ancien hôtel de la Monnaie édifiée entre 1821 et 1826 parColomb Gengembre (fils dePhilippe Gengembre, ancien inspecteur général de laMonnaie de Paris[7] et directeur de l’usine d’Indret). La première pierre de l'édifice conçu par l'architecteGustave Bourgerel est posée en 1868[4], le muséum commence à être aménagé en 1872[3], et est inauguré le, à l'occasion du congrès de l'association française pour l'avancement des sciences[4]. Le muséum d'histoire naturelle de Nantes est alors l'un des premiers à être installé dans un édifice construit spécialement pour lui. Par la suite, une extension a été réalisée sur le bâtiment adjacent de l'ancienne Monnaie.
Unvivarium y est créé en 1955 pour exposer des animaux vivants[4].
En 1970, le départ de l'école supérieure de commerce de Nantes qui occupait, depuis sa création en 1900, une partie des locaux de l'ancien hôtel de la Monnaie, permettra enfin au muséum, dont l'agrandissement était alors devenu indispensable, d'intégrer le bâtiment en l'incorporant à ses propres locaux. Les anciennes salles de cours de l'école deviennent des salles d'exposition dédiées à la préhistoire et à la paléontologie, tandis l'amphithéâtre se transforme en salle de conférences. Les visiteurs pénètrent désormais par l'entrée située rue Voltaire, réservée autrefois à l'école de commerce. Après dix ans de travaux d'agrandissement, le muséum ainsi restructuré est inauguré le en présence deJean Dorst, directeur duMuséum national d'histoire naturelle deParis[4].
En 1988, le cabinet de travail dumarquis d'Abadie (1895-1971) y est reconstitué pour présenter au public la diversité des collections léguées par ce naturaliste[4].
Depuis le début des années 2000, le muséum fait l'objet de nombreux travaux de rénovation (le vivarium en 2003, la galerie de zoologie en 2008, la galerie des sciences de la Terre en 2009)[4].
Conséquence de la transformation de lacommunauté urbaine enmétropole, il devient un équipementmétropolitain le[8].
En 2023, le Conseil métropolitain a voté un projet de rénovation du Muséum devenu trop petit pour accueillir le public et ses collections. Le Muséum ferme alors ses portes le 3 novembre 2025 et des travaux débuteront en 2026. Ils vont avant tout permettre de repenser le positionnement et l’identité du Muséum comme acteur majeur d’une société prête à relever les défis liés au climat, à la biodiversité et à la transition écologique pour « habiter la Terre demain ». Ils seront aussi l’occasion de rénover énergétiquement le bâtiment, de le rendre entièrement accessible et de laisser plus de place à l’exposition des collections conservées depuis la fin du 18e siècle[9].
Le musée ferme le 3 novembre 2025. Les travaux dureront 4 ans[10]
L’entrée de la rue Voltaire n'aura désormais plus de grilles devant. Tandis que l'entrée coté jardin retrouvera sa façade originale, sans les rampes en bois[10].
En entrant dans le bâtiment le public sera accueilli par la Nef, un vaste espace qui sera un passage public couvert permettant de traverser le bâtiment de la rue Voltaire au square et sans avoir besoin de prendre de billet pour accéder à la boutique, à l’auditorium, etc.[10]Au rez-de-chaussée se trouvera également un grande nouveauté, l’Agora des sciences. Il s'agira d'une sorte de médiathèque troisième lieu qui permettra de faciliter l’accès aux sciences à travers une documentation s’adressant à tous les publics. Le lieu permettra le dialogue avec les sciences, la recherche, les scientifiques et les médiateurs du Muséum, les chercheurs et les associations d’éducation populaire, les sociétés savantes, le pôle métropolitain de CSTI (culture scientifique, technique et industrielle), etc[10].
Depuis la Nef, un escalier en bois conduira le visiteur jusqu’au deuxième étage. Ce dernier,aménagée sous la verrière du bâtiment, possédera une vaste « salle des origines », tout en bois, qui comprendra pour thématiques centrales « Habiter la terre » et « Comparer les crises ». Au départ cette salle, un parcours muséographique alternera entre espaces ouverts et fermés, galeries et alcôves. La nouvelle exposition permanente sera consacré au voyage dans le temps : depuis l’origine de notre Univers jusqu’à l’Anthropocène[10].
La restructuration du Muséum verra ses espaces passer 2 200 m² à près de 4 000 m²[10]. Deux fois plus d’objets et spécimens seront exposés : des collections d'insectes, d'herbiers, de bois, des champignons en céramique, de nouveaux minéraux, gemmes et fossiles, etc. Et de nouvelles naturalisations d'animaux seront aussi exposés[10].
Les collections du muséum, rassemblées pour la plupart par les conservateurs qui se sont succédé jusqu'au milieu duXXe siècle, couvrent tous les domaines de l'histoire naturelle.
La galerie de zoologie du premier étage présente laclassification phylogénétique regroupe plus de mille spécimens d’animaux vertébrés. Parmi les spécimens remarquables, un squelette de baleine (rorqual commun,Balaenoptera physalus), de plus de 18 m de long collecté à l'initiative de Catherine Cuenca alors directrice du Muséum et ramené en line avec le professeur Costiou de l’École vétérinaire de Nantes. Ce grand cétacé a été éperonné en 1991 par le méthanier « Edouard LD » (Louis Dreyfus Armateurs) venant d'Algérie, et son squelette récupéré àDonges près du terminal méthanier deMontoir-de-Bretagne grâce à une collaboration avec l'école nationale vétérinaire de Nantes qui l'avait préparé durant quatre ans dans son « Unité d’Anatomie »[11].
La galerie des Sciences de la Terre et de l'Univers se situe au rez-de-chaussée. Elle regroupe les minéraux, roches et fossiles et une collection de météorites.
Le musée, membre duréseau national des collections naturalistes (RECOLNAT) regroupe aussi une collection de coquilles, de mollusques et de botanique avec trois cent mille planches d'herbiers[12].
Deux salles proposent des expositions temporaires.
Jusqu'en 2025, un vivarium regroupait une vingtaine d’espèces vivantes régionales : insectes, petits mammifères, tortues, crocodiles, serpents et lézards.
Jusqu'en 2025, une bibliothèque scientifique offrait un libre accès à un patrimoine naturaliste unique et original : environ 30 000 livres du XVIe siècle à nos jours, près de 3 000 revues (scientifiques et de vulgarisation), et bien d’autres documents (cartes géologiques, archives,… ). Une médiathèque proposait quant à elle plus de 8 000 références (ouvrages, dvd, jeux de société) pour le jeune public. Dans le futur Muséum, ces espaces fusionneront en une Agora des sciences : une médiathèque tiers-lieu entre les publics et les sciences. Le public pourra y accéder librement afin d’obtenir l’information scientifique souhaitée. Il pourra ainsi rencontrer des scientifiques du Muséum même, de l’Université ou des organismes de recherche. L’Agora sera définie comme un lieu à part entière pour faciliter l’accès aux sciences de tous les publics.

| 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 |
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| 48 053 | 40 013 | 59 639 | 77 402 | 80 995 | 51 923 | 40 368 | 90 479 | 74 785 | 84 282 | 99 605 | 87 517 | 81 555 | 95 420 | 108 500 |
| 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | ||||||
| 139 100 | 118 000 | 144 500 | 127 000 | 58 200 | 76 000 | 155 560 | 190 500 | 165 000 |
Sur les autres projets Wikimedia :
Principaux musées de France (en 2023) | |
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| Plus de 1 000 000 visiteurs | |
| Entre 500 000 et 1 000 000 visiteurs |
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| Entre 300 000 et 500 000 visiteurs |
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| Entre 200 000 et 300 000 visiteurs |
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| Entre 150 000 et 200 000 visiteurs |
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| Entre 100 000 et 150 000 visiteurs |
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