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Muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence

43° 31′ 41″ N, 5° 26′ 56″ E
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Muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence
Façade de l'hôtel Boyer d'Éguilles qui abritait le muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence jusqu'en 2014.
Informations générales
Type
Ouverture
Surface
1600 m2
Visiteurs par an
41 341 (2013)
25 517 (2014)
13 139 (2015)[1]
Site web
Collections
Collections
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
Hôtel Boyer-d'Éguilles
6, rue Espariat
13 100 Aix-en-Provence
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte :Aix-en-Provence
(Voir situation sur carte : Aix-en-Provence)
Géolocalisation sur la carte :Bouches-du-Rhône
(Voir situation sur carte : Bouches-du-Rhône)
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Lemuséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence est unmusée d'histoire naturellefrançais situé àAix-en-Provence, dans le département desBouches-du-Rhône, en régionProvence-Alpes-Côte d'Azur.

Fondé par le géologueHenri Coquand en 1838, ce musée était installé depuis 1950 dans le prestigieuxHôtel Boyer-d’Éguilles, monument historique datant duXVIIe siècle, dans lequel séjourna le célèbrebotaniste aixoisJoseph Pitton de Tournefort. Jusqu'en 2014, il y accueillait chaque année 30 000 visiteurs venus admirer ses imposantes collections paléontologiques, zoologiques ou encore ethnographiques.

Historique

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En 1838, Madeleine Carle, veuve d'un pharmacien aixoiscollectionneur de curiosités, et notamment d'espèces d'oiseaux exotiques, propose à la municipalité d'Aix d'acheter cette collection. Sous l'impulsion dumaire d'AixAntoine Aude, un cabinet d'histoire naturelle est fondé[2]. D'autres scientifiques de la ville cèdent aussi au cabinet une partie de leur collection : le père deGaston de Saporta, mais aussi Hippolyte de Fonscolombe, et d'autres. Le cabinet est dirigé par le géologue Henri Coquand[3].

Le, son ouverture est annoncée parLe Mémorial d'Aix, journal local. Il occupe alors deux salles du premier étage de l'hôtel de ville. Alors qu'Henri Coquand vient d'être reçu docteur ès-sciences, il doit quitter Aix pour Paris et est remplacé à la tête du cabinet par Léon Martin[4]. Divers dons vont venir compléter la collection au fil des années. Mais avant la mort de son troisième conservateur, Camille Léon Mesplès, en 1893, le Muséum n'est plus guère entretenu et les visiteurs sont moins nombreux[3].

Gaston de Saporta (1823-1895)

En 1892, Louise Rostan d’Abancourt (1848-1903) va proposer à la ville une colossale collection incluant desminéraux, desfossiles, descoquillages et divers objets de laPréhistoire. La même année, son ami, le docteur Philippe Aude fait à son tour un don important. Ces deux dons sortent le Muséum de la léthargie dans laquelle il sombrait lentement et c'est ainsi que le, les collections sont transférées dans une salle du musée des Peintures[5], dénommée pour l'occasion « salle Louise Rostan d’Abancourt ». De nouveaux dons sont adressés au Muséum, notamment dupaléobotaniste aixoisGaston de Saporta[3], ami de Louise Rostan d’Abancourt[4], qui aura lui aussi beaucoup œuvré pour héberger les collections dans un lieu digne d'elles, mais qui mourra quelques mois avant l'inauguration. Louise Rostan d’Abancourt se rend pourtant compte que l'étroite salle qui a été accordée aux collections ne peut être satisfaisante. Elle continue donc à militer et obtient du maire d'Aix la promesse qu'un bâtiment sera construit pour abriter ce musée. Malheureusement, elle meurt en 1903, avant d'avoir vu la concrétisation de ses efforts[4].

Finalement, un bâtiment est érigé au boulevard du Roi-René et inauguré le par le maire d'Aix,Joseph Cabassol. Ce jour, 5 000 personnes visitent l'exposition. Le musée ferme pendant laPremière Guerre mondiale et ne rouvre qu'en 1921, après une rénovation[4]. Le Muséum restera dans ces murs jusqu'en 1936. Dans lesannées 1920, le muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence est considéré comme le cinquième musée d'histoire naturelle deFrance[3].

Durant l'été 1936, les collections sont brutalement déménagées du bâtiment, sous la direction de Louis Durand, son conservateur, pour permettre l'installation de l'armée dans les locaux. Les promesses d'un relogement rapide seront sans suite, du fait de l'arrivée de laSeconde Guerre mondiale. À la libération d'Aix-en-Provence, en 1944, un incendie dans l’école Dombre détruit une partie des collections du Muséum, et notamment des collections d’entomologie, d’ethnologie et de préhistoire[3].

La nomination de Raymond Dughi au poste de conservateur bénévole va permettre d'envisager une renaissance du Muséum. La municipalité cherche un nouveau local et décide, le, de louer le premier étage de l'hôtel Boyer d'Éguilles[6], ayant appartenu àJean-Baptiste Boyer d’Éguilles. Une grande partie des collections est restaurée et les locaux aménagés durant trois années. Enfin, le, les locaux de l'hôtel Boyer-d'Éguilles sont inaugurés. La découverte, dans les années 1950, d'œufs dedinosaures dans le massif de laSainte-Victoire, unique en France[7], va contribuer à asseoir définitivement la popularité du Muséum[3].

Malgré la qualité du bâtiment qui abrite aujourd'hui le muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence, les collections sont si importantes qu'elles ne peuvent être toutes exposées, faute de place. Pour cette raison, en 2001, la municipalité met à la disposition du musée un hangar de 700 m2 contenant 1 500 mètres de rayonnage[4].

Il est aujourd'hui question de déménager le musée et ses collections dans l'ancienne salle de spectaclestadium de Vitrolles, située peu après lagare TGV d'Aix et d'intégrer le tout à un parc à thème sur les sciences naturelles.

Maison dans le Parc Saint-Mitre, prévue comme nouveau siège du musée

Depuis 2014, la collection est hébergée temporairement dans différents lieux et n'est plus ouverte au public, à l'exception de diverses activités éducatives. Une nouvelle ouverture du musée dans le parc Saint-Mitre est prévue pour 2019-2020[8].

Description

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Collections

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Ce musée comprend les collections de :

Paléontologie

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Crâne deVelociraptor, crétacé supérieur (78 à 70 millions d'années)
(Djadochta, Mongolie), Musée d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence.

Lapaléontologie figure dans les collections du Muséum dès sa création en 1838, grâce au don de Victor Coquand. Aujourd'hui, le Muséum possède plus de 70 000 spécimens liés à cette discipline. On y trouve par exemple les restes d'unRhabdodon découvert àVitrolles ou d'untitanosaure venant deTrets. Beaucoup de squelettes de dinosaures, decrocodiles, detortues et demammifères sont exposés. Le Muséum possède aussi une collection de plus de 350 dents desquales datées duMiocène[9]. La collection d'œufs fossiles d'allosaures se situe également dans la salle de paléontologie[10]. La collection paléontologique du Muséum en fait l'un des plus importants musées de France avec lemusée des dinosaures d’Espéraza (Aude)[2].

Le don de Louise Rostan d'Abancourt compte de nombreuxinvertébrés, parmi lesquels unstromatolithe, destrilobites, desorthocères ou desgastéropodes, mais aussi des fossiles régionaux[9].

Enfin, les collections depaléobotanique deGaston de Saporta sont particulièrement remarquables, auxquelles s'ajoutent 3 000 plantes fossiles des environs deManosque offertes par François Ducros dans les années 1950[9].

Préhistoire

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Les collectionspréhistoriques du muséum d'Histoire naturelle concernent essentiellement la zone géographique de l'Afrique du Nord. Elles résultent de dons d'Ernest Gustave Gobert et de Gabriel Camps. 60 % du fondsarchéologique est constitué depièces lithiques d'Afrique du Nord. Le Muséum possède également plusieurs moulages de crânes d'hominidés[11].

Botanique

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Le muséum d'Histoire naturelle possède 300 000 spécimens d'herbiers. L'herbier est un des plus importants de la régionProvence-Alpes-Côte d'Azur avec Montpellier 4 000 000 échantillons et Avignon 400 000 échantillons. Un des herbiers les plus anciens date duXIXe siècle et est l'œuvre deFrères des Écoles chrétiennes d'Avignon. Un autre, réalisé par une équipe de maîtres de conférence de l'université d'Aix-Marseille III, a été collecté dans les années 1980 et 1990. La carpothèque est riche de près de 150 spécimens originaires d'Afrique, de Guyane, de Nouvelle-Calédonie...Ces herbiers sont aujourd'hui en cours d'informatisation[12].

Ethnologie

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Si le Muséum possédait avant la Seconde Guerre mondiale une importante collectionethnologique, liée à lacolonisation massive au cours duXIXe siècle, la quasi-totalité de cette collection a été pillée entre 1936 et 1950, lorsque le musée était fermé. Seuls deux masques-heaumes d'Afrique occidentale ont échappé au pillage, ainsi qu'une cinquantaine d'objets sans valeur[13]. Les collections exposées sont donc récentes et ont été réalisées à partir de 1996 et présentent un vaste éventail ethnologique :Guyane,Brésil,Groenland, etc. On peut voir undiorama représentant une scène de vie desîles du Pacifique[10]. Beaucoup de ces objets viennent de saisies dedouanes[13].

Zoologie

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Une importante collection zoologique est exposée ou conservée au Muséum : 546 spécimens demammifères, 1 970 spécimens d'oiseaux, 39 570 spécimens d'insectes, 89 000 spécimens demollusques, 451 spécimens dereptiles et amphibiens et 83 spécimens depoissons[14]. Parmi les espèces remarquables, on peut citer la collection Meyer, acquise en 1951 et constituée dans lesBouches-du-Rhône, leVar et l'Alsace, mais aussi dans la région deDakar (Sénégal). Cette seule collection se compose de 20 800coléoptères[14]. Les collections de mammifères comptent notamment desoryx, desloups, deslynx, etc. La collection léguée en1898 par Louis de Barrigue de Montvalon, et qui compte 590 spécimens de la faune provençale duXIXe siècle est particulièrement impressionnante[14].

Phrénologie

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Le Muséum possède la plupart des moulages crânien réalisé par l'inventeur de laphrénologie,Franz Joseph Gall (1758-1818), légués en 1860 par le pharmacien aixois Jean-Baptiste Assénat, dont certains des moulages sont peut-être l'œuvre. On peut, entre autres, y voir le moulage du crâne de Gall lui-même, mais aussi deJean-Paul Marat,Jean-François Champollion,Dante,Mirabeau etNapoléonIer[15].

Minéralogie

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13 360 échantillonsminéralogiques etpétrographiques sont conservés au Muséum, parmi lesquels la collection d'Henri Coquand, léguée en 1839 dont les spécimens proviennent deProvence et desPyrénées, au nombre desquels deshématites de l'île d'Elbe, desfluorines de l'Estérel, desboracites deLunebourg (Allemagne) ou descuprites deChessy-les-Mines[16].

Liste des conservateurs

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  • Henri Coquand (1838-1844)
  • Léon Martin (1844-1874)
  • Camille Léon Mesplès (1874-1893)
  • Victor Achard (1896-1915)
  • Louis Durand (1919-1936)
  • Raymond Dughi (1948-années 1960 ?)
  • François Sirugue
  • Gilles Cheylan (en cours)

Fréquentation

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Chiffres de fréquentation du Muséum (2001-2015)[1]
200120022003200420052006200720082009201020112012201320142015
22 07925 00626 06727 90031 69128 92928 98032 50938 70045 27736 69638 29841 34125 51713 139

Notes et références

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  1. a etbFréquentation sur la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture et de la Communication
  2. a etb« Muséum d’histoire naturelle », site de la mairie d'Aix-en-Provence.
  3. abcde etf« Historique du Muséum », museum-aix-en-provence.org.
  4. abcd ete« Le Muséum d'Histoire naturelle », Gilbert Schlogel, inDeux siècles d'Aix-en-Provence. 1808-2008, Académie d'Aix éditions, Aix-en-Provence, 2008,(ISBN 9782953151008),p. 253-257.
  5. Il s'agit du musée aujourd'hui dénommémusée Granet.
  6. 6, rue Espariat.
  7. « Museum d'Histoire naturelle », aixenprovencetourism.com.
  8. « Gorilles en sursis - Hôtel Boyer d'Eguilles », surmuseum-aix-en-provence.org(consulté le).
  9. ab etc« Collections de paléontologie », museum-aix-en-provence.org.
  10. a etb« Les Collections du muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence », (archive)
  11. « Collections de préhistoire », museum-aix-en-provence.org.
  12. « Collections de botanique », museum-aix-en-provence.org.
  13. a etb« Collections d'ethnologie », museum-aix-en-provence.org.
  14. ab etc« Collections de zoologie », museum-aix-en-provence.org.
  15. « Collections de phrénologie », museum-aix-en-provence.org.
  16. « Collections de minéralogie », museum-aix-en-provence.org.

Liens externes

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v ·m
Plus de 1 000 000 visiteurs
Entre 500 000 et 1 000 000 visiteurs
Entre 300 000 et 500 000 visiteurs
Entre 200 000 et 300 000 visiteurs
Entre 150 000 et 200 000 visiteurs
Entre 100 000 et 150 000 visiteurs
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