| Nom local | Galleria degli Uffizi |
|---|---|
| Type | Musée national |
| Ouverture | 1765 |
| Surface | 12 000 m² (6 000 m² avant les travaux) |
| Visiteurs par an | 2M() |
| Site web |
| Collections | Salle des Maestà, salleBotticelli,Vénus d'Urbin duTitien,L'Annonciation deLéonard de Vinci, laMéduse duCaravage… |
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| Genre | Peinture, sculpture |
| Provenance | Legs grand-ducal et Contini Bonacossi, acquisitions récentes |
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| Article dédié | |
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Lagalerie des Offices ouLes Offices est un desmusées deFlorence, enItalie. Il est installé dans lepalais des Offices qui fait partie du complexe muséal appelé les « galeries des Offices » (Gallerie degli Uffizi) comprenant la galerie susmentionnée, mais aussi lecorridor de Vasari, les collections dupalais Pitti et lejardin de Boboli, qui composent par la quantité et la qualité des œuvres rassemblées l'un des ensembles de musées les plus importants au monde.
Ouverte au public depuis 1765, la galerie des Offices déploie, sur 12 000 m2, la plus belle collection au monde de peintures italiennes et des œuvres de nombreux grands maîtres européens, d’Albrecht Dürer àFrancisco de Goya.
La galerie des Offices rassemble la collection existante la plus remarquable deRaphaël et deBotticelli, ainsi que les principales d'œuvres deGiotto, deTitien, dePontormo, deBronzino, d'Andrea del Sarto, duCaravage, deDürer, deRubens, deLéonard de Vinci... Les œuvres picturales duVIe siècle etbaroques, mais aussi desXIXe et XXe siècles en Italie, sont concentrées au palais Pitti.
Le musée abrite une collection d'œuvres d'art inestimables, dont le noyau fondamental provient des collectionsMédicis, enrichies au fil des siècles par des legs, des échanges et des dons, parmi lesquels un groupe d'œuvres religieuses procédant de la suppression desmonastères etcouvents entre lesXVIIIe et XIXe siècles. Divisée en différentes salles aménagées par écoles et par styles dans l'ordre chronologique, l'exposition présente des œuvres duXIIe au XVIIIe siècle, avec la meilleure collection au monde d'œuvres de laRenaissance florentine. La collection de statuaire antique et surtout celle dedessins et d'estampes, conservée dans leCabinet du même nom, est l'une des plus importantes au monde.
En 2019, il a enregistré 4 391 861 visiteurs, ce qui en fait le musée le plus visité d'Italie, hors Vatican[1].

La galerie des Offices ou plus simplement Les Offices[2] est une galerie de bureaux de l'administration grand-ducale, née de l'initiative deCosmeIer dit le jeune (1519-1574), premiergrand-duc de Toscane. Elle est dessinée parGiorgio Vasari pour la conduite de l'État.FrançoisIer, fils de Cosme, transforma en musée la galerie supérieure des Offices, en 1581. L'importance des collections amassées par les Médicis exigeait des locaux adaptés, et les regrouper près du Palais, au cœur de la ville, était significatif.

LaTribune des Offices est l'une des pièces qui servaient pour l'exposition des œuvres d'art de la collection Médicis, avant la destination de la galerie entière comme musée.
En 1737 la branche des Médicis s'éteint, et la Toscane passe aux Lorraine, alliés auxHabsbourg d'Autriche. C'est alors qu'est signée la fameuse convention par la dernière survivante de la famille des Médicis, l'ÉlectriceAnne-Marie-Louise : dans son testament de 1743, celle-ci prévoyait, pour les trésors artistiques, que « les œuvres d'art lui appartenant devront être conservées, toutes et toujours, dans la ville de Florence ». Cela a permis de maintenir toutes les collections dans la ville, qui ne couraient donc plus le risque d'être aliénées ou transférées de Florence à Vienne. Elles constituaient ainsi à tout jamais le patrimoine de la ville. La famille des Lorraine s'appliquera elle aussi à enrichir le patrimoine artistique de la ville, celui des Offices et de leurpalais Pitti en particulier. Ils procéderont au classement des œuvres, et un inventaire nous dit que la Galerie comptait déjà, en 1779, « 90 statues et 70 bustes antiques, 1 100 tableaux, 162 albums de dessins, 4 000 pierres précieuses, 14 000 monnaies antiques », sans oublier les bronzes, miniatures, céramiques, épigraphes romaines et objets étrusques.

En 1796, le généralBonaparte, lors de son passage à Florence, vit les Offices dans tout leur éclat : le caractère public qu'ils revêtaient, l'importance capitale qu'ils avaient pour la ville, les sauvèrent des réquisitions françaises, qui privèrent, au contraire, le Palais Pitti, propriété royale, de bon nombre d'œuvres. Seule, laVénus de Médicis fut transportée au Louvre (elle reviendra aux Offices sous la Restauration). À la suite de l'unité italienne, les sculptures de la Renaissance et les arts mineurs allèrent au Bargello (1864).
Lesattentats mafieux de, à la dynamite, contre la galerie des Offices de Florence (rue Georgofili, le) et le Musée d'art contemporain de Milan, font une dizaine de morts (dont cinq aux Offices[3] et 29 blessés) ; outre des dégâts importants aux collections des Offices (plusieurs tableaux[3] détruits dont l'Adoration des pasteurs deGerrit van Honthorst, 173 œuvres endommagées et 50 sculptures ont dû être restaurées), l'événement arrêta les travaux d'agrandissement et l'accès à la galerie.
En raison de la grande taille de ses collections, le musée a transféré certaines de ses œuvres à d'autres musées de la ville. Un projet d'extension, en cours de finalisation, vise à étendre l'espace destiné aux expositions de 6 000 à 13 000 m2, ce qui devrait permettre l'accès du public à de nombreuses peintures longtemps restées dans les réserves.
Depuis une réorganisation des musées italiens en 2014, la galerie des Offices est gérée par une institution culturelle d’importance nationale[4] dénomméeGallerie degli Uffizi, c’est-à-dire « galeries (ou musées) des Offices » au pluriel. Cette institution gère[5] :
L’institution organise des visites spéciales d’espaces de la Galerie des Offices habituellement non ouverts au public, tels que lecorridor de Vasari et lacollection Contini Bonacossi[6].

| Image externe | |
| Plan de la galerie des Offices, en italien. (les numéros, dans le texte, se réfèrent à ce plan) | |
L'organisation des salles a été modifiée de manière importante depuis les années 2010, avec l'ouverture de nouveaux espaces d'exposition au premier étage.
En 2024, le projetGrandi Uffizi est encore en cours de réalisation.
Ce réaménagement est partiellement pris en compte dans la présentation qui suit[7].
Sur Wikimedia Commons(en)[1], les salles d'exposition de peinture sont rangées en cinq sections, de A à E :
Le parcours commence au deuxième étage dans les ailes est et ouest et se poursuit au premier étage.

L'environnement, composé de troisvestibules, a été créé à la fin duXVIIIe siècle avec l'achèvement de l'escalier monumental, le nouvel accès à la galerie par la volonté du grand-ducLéopold II (empereur du Saint-Empire). Dans le premier vestibule se trouvent les bustes enmarbre et enporphyre desMédicis, deFrançoisIer de Médicis àJean-Gaston de Médicis. Le vestibule rectangulaire communique avec celui-ci ; la voûte a été décorée parGiovanni da San Giovanni avec desCapricci mythologiques ; des autels anciens et modernes, des bustes, y sont conservés. Dans le vestibule elliptique se trouvent des statues romaines, des sarcophages et des reliefs antiques. La porte qui mène à la galerie, avec deuxMolosses de chaque côté (copies romaines duIer siècle), est surmontée du buste de Léopold II.
Les trois couloirs, qui correspondent aux trois corps du bâtiment, parcourent tout le côté intérieur et les pièces s'ouvrent sur eux. Les plafonds sont décorés de fresques et les larges baies vitrées dévoilent leur aspect primitif deloggia couverte ouverte.
Aujourd'hui, les couloirs abritent la collection de statuaire antique, commencée parLaurent de Médicis dit le Magnifique, qui conservait les œuvres dans le jardin de San Marco près dupalais Medici-Riccardi. La collection a été élargie parCosmeIer de Toscane après son premier voyage à Rome en 1560 lorsqu'il a choisi d'allouer les statues pour embellir le palais Pitti et les portraits et bustes pour lePalazzo Vecchio. Enfin, elle fut encore augmentée à l'époque deLéopoldII empereur du Saint-Empire, lorsque les œuvres de laVilla Médicis furent amenées à Florence, en grande partie rassemblées par le futur grand-ducFerdinandIer de Médicis, alorscardinal. Il est curieux de constater que ces œuvres, aujourd'hui souvent boudées distraitement par les visiteurs, étaient jusqu'au début duXIXe siècle le motif principal de la visite de la galerie. Selon certaines sources, c'est un essai deJohn Ruskin qui a réveillé l'intérêt pour lapeinture Renaissance du musée, jusque-là malmenée.
Les sculptures sont d'une grande valeur et datent principalement de l'époque romaine, avec de nombreuses copies d'originaux grecs. Certaines, parfois incomplètes ou brisées, ont été restaurées et complétées par les grands sculpteurs de la Renaissance. Aujourd'hui, la disposition des sculptures suit au plus près celle de la fin duXVIIIe siècle, lorsqu'elles permettaient la comparaison entre les maîtres anciens et modernes, un thème très cher à l'époque : la fonction des statues demeure essentielle, caractérisant fortement l'origine et la fonction historique de la galerie.

Le premier et long couloir est celui de l'est, richement décoré au plafond par desgrotesques datant de 1581, tandis qu'une série de portraits, la série Gioviana, créée comme une copie de la célèbre galerie de portraits du Museo di Giovio a Borgovico près deCôme, entrecoupée de peintures plus grandes des principaux représentants de la famille Médicis, la série Aulica, longe le bord du plafond, commencée par FrançoisIer de Médicis avec des portraits deJean de Médicis à Jean-Gaston de Médicis. Les peintures de la série Gioviana et Aulica, qui se poursuivent également dans le couloir sur l'Arno et à l'ouest de la Galerie, constituent l'une des plus grandes et des plus complètes collections de portraits au monde.
Les portraits picturaux sont contrebalancés par la série de bustes romains, disposés chronologiquement à la fin duXVIIIe siècle afin de couvrir toute l'histoire impériale.
Parmi les œuvres statuaires les plus importantes, se trouve unHercule et un Centaure, d'un originalhellénistique tardif, intégré à la figure du héros parGiovanni Battista Caccini en 1589 ; unRoi barbare, composé en 1712 à partir du seul buste antique ;Pan et Daphné, d'après un original d'Héliodore de Rhodes du début duIer siècle av. J.-C. ; leSatyre dansant ouBacchus enfant, d'après un original hellénistique, restauré auXVIe siècle. Plus loin une statue deProserpine, d'après un original grec duIVe siècle av. J.-C., l'ancienne copie duPothos deScopas (IVe siècle av. J.-C.). Sur les côtés de l'entrée de la Tribune se trouvent unHercule, d'après un original deLysippe, et unBuste d'Hadrien ayant appartenu à Laurent de Médicis. Dans la dernière partie du couloir se trouvent deuxVénus, d'après des originaux duIVe siècle av. J.-C. et unApollon hellénistique, qui était à l'entrée de la Villa Médicis et invitait à entrer dans la villa, comme s'il s'agissait du royaume du dieu lui-même.

Le long corridor est consacré à l'archéologie, il abrite des sculptures antiques, dessarcophages et des bustes. Le plafond est orné de grotesques. La salle, dans laquelle sont exposées des œuvres provenant principalement de Rome, a été créée en 1921. Parmi les reliefs, il convient de mentionner celui d'unChar (Ve – IVe siècleav. J.-C.) et la frise d'Athéna Nike (restaurée auXVIIIe siècle parBartolomeo Cavaceppi). Les deux bas-reliefs deScènes d'atelier, duIer siècle, appartiennent à la veine « plébéienne » de l'art romain. Les bas-reliefs de l'Ara Pacis sont des moulages : les Médicis possédaient la dalle originale de laSaturnia Tellus (it), qui en 1937 revint à Rome pour reconstruire le monument. Les fragments de pilastres en spirale sont également de l'époque d'Auguste, tandis que sur les côtés se trouvent deux bas-reliefs d'Amours, l'un avec l'éclair, attribut deJupiter, l'autre avec celui deMars, l'armure : ils faisaient partie d'une série très célèbre auMoyen Âge, dontDonatello s'est inspiré pour lacantoria de lacathédrale Santa Maria del Fiore.
LeTemple de Vesta et laScène du sacrifice proviennent d'une frise de l'époque d'Hadrien duIIe siècle. Le sarcophage avec lesTravaux d'Hercule se caractérise par un contraste lumineux plus accentué, grâce au traitement par forage ; les différents âges d'Hercule représentés font allusion aux périodes de la vie.
Les salles 2 à 6 sont consacrées à l'art médiéval, avec des œuvres de lapré-Renaissance desPrimitifs toscans.


Cette salle, créée à la fin duXIXe siècle dans l'ancien théâtre des Médicis[8], constitue le noyau des salles des « primitifs », duXIIIe siècle et deGiotto di Bondone, aménagées en 1956 parGiovanni Michelucci,Carlo Scarpa etIgnazio Gardella, qui couvrirent la salle d'un plafond encharpente, imitant les églises médiévales.
Cette salle a un fort impact dû à la présence des troisVierge en majesté monumentales deCimabue,Duccio di Buoninsegna et Giotto (raison pour laquelle experts et passionnés l'appellent « La salle des trois Maestà »[8]), peintes à quelques années de distance, qui témoignent de la force de la révolution picturale de cette époque, sous l'impulsion des deux artistes florentins et du Siennois. Dans laMaestà di Santa Trinita de 1285-1300, Cimabue tente de s'émanciper des traits stylistiques et de l'aménagement de l'espace de l'art byzantin, recherchant plus de volume et de relief plastique, avec une douceur de nuance sans précédent ; en face se trouve leretable de Duccio, appeléMadone Rucellai (vers 1285), construit avec une structure rythmique et des figures gracieuses, baignant dans une lumière poétique et presque orientalisante[8], plus influencées par l'expérience de la peinture contemporaine du gothique français ; enfin, au centre de la salle, laVierge d'Ognissanti de Giotto (vers 1310) présente une structure monumentale et est construite beaucoup plus plastiquement, accentuant le contraste et le volume marqué[8] des corps. LePolyptyque de la Badia (environ 1300) est aussi de Giotto.
Cette salle présente également une représentation très choisie de la peinture duXIIIe siècle, dont unecroix peinte duChrist triomphant de la fin duXIIe siècle et une autre duChristus patiens, rares par leur grande qualité et leur très bon état de conservation.
La salle suivante (3) est consacrée aux grands maîtres duXIVe siècle de l'école siennoise, dans laquelle se font face les plus grands maîtres de cette école : l'Annonciation entre les saints Ansan et Marguerite deSimone Martini et de son beau-frèreLippo Memmi (1333) et laPrésentation de Jésus au Temple d'Ambrogio Lorenzetti (1342), tous deux provenant de laCathédrale Santa Maria Assunta de Sienne, et leRetable de la Bienheureuse Humilité (1340) dePietro Lorenzetti. Les saints sur les côtés sont de Lippo Memmi[9].
Cette salle permet d'apprécier le développement de l'art après Giotto avec les contributions de ses élèves et de personnalités plus originales telles queGiovanni da Milano,Bernardo Daddi,Taddeo Gaddi,Giottino (Pietà) et surtout,Andrea Orcagna, peintre, architecte et sculpteur au style sévère (Saint Matthieu)[9].
Restructurée dans les années 1950, la salle est dominée par le triomphe d'opulence et d'élégance deL'Adoration des mages (1423) réalisée pour le marchand et banquierPalla Strozzi, les panneaux deSainte Madeleine,Saint Nicolas,Saint Jean-Baptiste etSaint Georges duPolyptyque Quaratesi deGentile da Fabriano, originaire des Marches, etLe Couronnement de la Vierge (1414) monumental du florentinLorenzo Monaco, œuvre élégante qui se distingue par ses couleurs fortes et brillantes et par ses figures sinueuses[10].
Au delà des artistes florentins et de Gentile, cette salle conserve des œuvres issues d'autres centres artistiques, témoignant de l'uniformité du langage pictural courtois entre lesXIVe et XVe siècles, ainsi qu'on l'observe dans les tableaux du SiennoisGiovanni di Paolo ou du VénitienIacopo Bellini[10].


Certains des plus grands chefs-d'œuvre italiens des années 1420 au milieu du siècle sont conservés dans cette petite salle. Malgré leurs sujets et leurs styles différents, ces œuvres présentent tous les fondements de la Renaissance : une traduction picturale de la culturehumaniste, une redécouverte de l'Antiquité et d'une nouvelle conception de l'espace[11].
L'élaboration, sans précédent, de la nouvelle langue est attestée parSant'Anna Metterza (1424) deMasaccio et de son maîtreMasolino da Panicale, considéré comme le père de la Renaissance en peinture[11] qui allie l'élégance gothique à la présence charnelle des personnages, rendue par laperspective linéaire et une nouvelle conception de la lumière[9]. L'Enfant sculptural et la Vierge, peinte avec une silhouette solennelle si austère et réaliste qu’elle ne peut plus se définir comme « gothique », sont de Masaccio.

Dans la même salle se trouvent un des panneaux deLa Bataille de San Romano dePaolo Uccello, qui témoigne de son « obsession » de la perspective et en offre une interprétation originale, tout en narrant l'histoire sur un mode fabuleux[11], ainsi que les œuvres significatives de la recherche de nouveaux formats pour les retables et de la naissance de la « pittura di luce » (peinture de lumière) avecLa Thébaïde de Fra Angelico, panneau délicat sur la vie d'ermite[10] et leretable de Santa Lucia dei Magnoli deDomenico Veneziano, le maître de Piero della Francesca, qui crée ainsi l'un des premiers retables rectangulaires pour l'église Santa Lucia dei Magnoli, où il élimine aussi le fond doré de la tradition médiévale et plonge les personnages sacrés dans une lumière matinale[11].

Y sont aussi conservées des œuvres dugothique international (finXIVe - début XVe siècle) comme l'Adoration des mages deGentile da Fabriano et laVierge de l'humilité de Masolino ouGiuliano Pesello, œuvre très technique, mais d'une grande douceur[10].

La grande salle 8 est dédiée àFra Filippo Lippi, développeur des propositions de Masaccio et passeur de l'art florentin vers cette « primauté du dessin » qui en est la caractéristique la plus typique, commeLa Lippina, ici conservée, est un exemple. Artiste déroutant de cette génération, son dessin est aérien et léger, mais également sensible à la solidité d'un Masaccio ou d'un Piero della Francesca ; Botticelli sera son élève[12].
Des œuvres majeures de laPremière Renaissance (ouQuattrocento) sont présentées dans cette salle et la suivante, comme l'extraordinaireLe Triomphe de la chasteté, le doubleportrait des ducs d'Urbino, dePiero della Francesca, l'une des icônes les plus connues de l'esthétique de la Renaissance. Dans ces portraits, Pierro della Francesca affirme la domination de l'homme sur la nature, chère à la Renaissance. Au verso du portrait de la duchesse, un char duTriomphe tiré par deslicornes porte les troisVertus théologales ; pour le duc, ce sont les quatreVertus cardinales que tirent des chevaux blancs[12].
L'exposition est complétée par les œuvres d'Alesso Baldovinetti (Annonciation) et du fils deFra Filippo Lippi,Filippino Lippi, qui est un artiste révolutionnaire de la fin duXVe siècle.

La salle 9 est dédiée aux frères Pollaiolo (ou Pollaiuolo) :Antonio Pollaiuolo (Hercule et Antée,Hercule et l'Hydre, deux petites peintures sur bois dans un paysage d'inspiration flamande[12]) etPiero Pollaiuolo (La Tempérance), parmi les premiers à pratiquer une ligne de contour agile et accrocheuse, qui fut un modèle pour de nombreux artistes ultérieurs.
Dans la série desVertus créées pour le tribunal des marchands, six sont conservées ici. Une septième se distingue par son élégance formelle,La Force, l'une des premières œuvres du jeuneSandro Botticelli (1470).

La salle Botticelli, constituée de la fusion des salles 10-14 reconfigurées en 2016[13], rassemble la meilleure collection au monde d'œuvres du maître Sandro Botticelli, mais aussi des peintures deDomenico Ghirlandaio,Hugo van der Goes etRogier van der Weyden, qui témoignent des échanges existants entre les maîtres florentins et flamands au cours duXVe siècle[14].

Les tableaux de Botticelli frappent par la pureté de leurs couleurs et les belles proportions des figures, qualités qui atteignent leur apogée dans les toiles à sujet profane commeLe Printemps,Pallas et le Centaure etLa Naissance de Vénus[14], œuvres emblématiques de l'Académie platonicienne de Florence qui s'est développée dans la ville dans la seconde moitié duXVe siècle. Elles ont été réalisées dans les années 1480 pourLorenzo di Pierfrancesco de Médicis (et non pourLaurent de Médicis, mais pour un de ses cousins qui vivait dans saVilla Medicea di Careggi, avec qui, d’ailleurs, il n’avait pas beaucoup de sang commun). Pour la première fois, un sujet profane de laRenaissance italienne est traité avec la dignité et les dimensions imposantes qui avaient été jusqu'alors réservées aux sujets religieux[14].
Cette salle permet de retracer toute l'évolution picturale du maître, avec la gracieuseLa Vierge et l'Enfant dans une gloire de séraphins etLa Vierge à la roseraie, œuvres de jeunesse, encore liées au style de Filippo Lippi etAndrea del Verrocchio, auPortrait d'homme avec médaille de Cosme l'Ancien (1475), où l'on assiste déjà à une maturation du style probablement liée à l'étude du réalisme dans les œuvres flamandes, à des œuvres mythologiques, comme l'émouvantePallas et le Centaure,allégorie des instincts humains partagés entre laRaison et l'Impulsivité, mais guidés par laSagesse divine.

L'Adoration des mages (v. 1476) vaut surtout pour son caractère anecdotique et sa flagornerie, les trois Rois mages étant des Médicis :Cosme l'Ancien, agenouillé devant Jésus, et ses deux fils,Pierre le Goutteux en manteau rouge etJean ; à droite, le futur Laurent le Magnifique, expression modeste et cheveux très noirs, ainsi que son frèreJulien, à gauche. Botticelli s'est représenté dans le premier personnage de droite[15].

À l'approche duXVIe siècle, la vague réactionnaire ultra-religieuse deJérôme Savonarole commence à se faire de plus en plus pressante dans la société florentine et cela se manifeste plus ou moins progressivement chez tous les artistes de l'époque. Même Botticelli, après une œuvre somptueuse commeLa Madone du Magnificat, a commencé à adopter un style plus libre, dissous par la lucidité géométrique de la perspective du début duXVe siècle (La Vierge à la grenade,Retable de San Barnaba), avec quelques expériences archaïsantes comme leRetable de San Marco où le maître revient sur le fond d'or dans une scène apparemment inspirée de la lecture deDante Alighieri. La période la plus sombre de la prédication de Savonarole apporte une vague définitive demysticisme pessimiste dans sa peinture :La Calomnie d'Apelle (1495) symbolise l'échec de l'esprit optimistehumaniste, avec la constatation de la bassesse humaine et la relégation de la vérité. Elle renvoie sans doute aux détracteurs de Savonarole, qu'admirait Botticelli[16].

Cette salle contient également de nombreux autres chefs-d'œuvre : l'emplacement duTriptyque Portinari, une œuvre flamande d'Hugo van der Goes d'environ 1475, apportée par un banquier de laBanque des Médicis àBruges en 1483, est particulièrement bien situé, qui, par son étroitesse formelle par rapport aux œuvres environnantes, rend bien l'effet de météore brillant que cette œuvre avait dans les milieux artistiques florentins de la seconde moitié duXVe siècle. On commence cependant à saisir les affinités avec les œuvres créées plus tard, le plus grand souci du détail, le meilleur rendu luministique dû à lapeinture à l'huile que les peintres florentins ont tenté d'imiter, copiant même certains éléments de l'œuvre, comme les hommages évidents deDomenico Ghirlandaio dans son analogueAdoration des bergers dans laBasilique Santa Trinita (Florence).
LaDéposition au sépulcre de Rogier van der Weyden (vers 1460) est une autre œuvre flamande, dont la composition est tirée d'unePietà de Fra Angelico, qui témoigne des échanges réciproques entre maîtres flamands et florentins.


La salle 15 (A35) documente les débuts artistiques deLéonard de Vinci, à commencer par la première œuvre attestée,Le Baptême du Christ de 1475, l'œuvre de son maîtreAndrea del Verrocchio dans laquelle le jeune Léonard peint la tête de l'ange à gauche[16], le paysage et peut-être le modelé du corps du Christ.

L'Annonciation est une autre œuvre de jeunesse, peinte par le maître de vingt ans, restaurée parGiovanni Michelucci en 1991[17], où les qualités « nuancées » de Léonard et son attention aux vibrations atmosphériques sont déjà visibles (l'ange qui vient d'atterrir), mais avec quelques erreurs de perspective, comme le livre sur lequel la Vierge pose un bras, qui au sol repose sur un socle beaucoup plus avancé que ses jambes. Cette œuvre permet de comprendre sa méthode et ses recherches : il dessinait minutieusement tous les motifs avant de peindre. Sur un schéma pyramidal auquel la perspective donne de la profondeur, ses dégradés légers estompent les contours. Cette technique d'une imprécision volontaire, lesfumato, fait son apparition dans le paysage deL'Annonciation[16].

L'Adoration des mages (1481) est une œuvre inachevée, l'artiste ayant été appelé àMilan parLudovic Sforza[17], où se manifeste le sens novateur du génie de Vinci, avec une composition très originale centrée sur la Vierge à l'Enfant dans un décor scintillant de nombreuses figures mouvantes, parmi lesquelles, le traditionnelsaint Joseph ou la crèche.
La salle présente également des artistes actifs à Florence dans ces années commeLe Pérugin (trois grands retables) etLuca Signorelli.Piero di Cosimo etLorenzo di Credi, également élèves de Verrochio, s'y distinguent par la recherche de pureté émanant de leurs peintures[17].

La salle 16 (A14) dite des « cartes géographiques » était à l'origine uneloggia qui a été fermée à la demande deFerdinandIer de Médicis. Elle était décorée de cartes géographiques des domaines Médicis et defestons de fruits et de fleurs sur la poutre du plafond, œuvre deLudovico Buti. Parmi eux, FerdinandIer a fait placer les toiles mythologiques commandées àJacopo Zucchi, alors qu'il était encore cardinal à Rome[18],[19].

La salle 17 (A15) s'appelleStanzino delle Matematiche (petite salle des mathématiques), également créée pour FerdinandIer pour abriter ses instruments scientifiques. Le plafond était en effet décoré d'une allégorie desMathématiques et d'épisodes célébrant la culture scientifique antique. Aujourd'hui, elle expose la collection de bronzes modernes et quelques sculptures anciennes.


La Tribune est une salleoctogonale qui constitue la partie la plus ancienne de la galerie et qui a contenu certaines des œuvres les plus célèbres du musée, aujourd'hui visible depuis les pièces environnantes. Unique salle octogonale, elle a été commandée par FrançoisIer de Médicis en 1584 à Bernardo Buontalenti pour organiser les collectionsarchéologiques et plus tard, toutes les pièces les plus précieuses et les plus aimées des collections Médicis y ont été placées. Elle est devenue très populaire à l'époque duGrand Tour et aurait inspiré lecabinet de curiosités de nombreux nobles européens. L'environnement est couvert d'un dôme incrusté de coquillages et denacre traversé par desnervures dorées et unelanterne sur laquelle se trouvait unerose des vents, reliée à l'extérieur par unegirouette. La Tribune présente des murs rouges écarlates, du fait de latapisserie develours, sur lesquels sont accrochés des tableaux et des étagères pour objets et statues ; le socle, aujourd'hui perdu, a été peint parJacopo Ligozzi avec des oiseaux, des poissons et d'autres merveilles naturalistes ; au centre se trouvait un petit coffret-temple, un meuble octogonal qui abritait les pièces les plus petites et les plus précieuses de la collection ; le sol était fait d'incrustations demarbre.
Sa forme, ses décorations et les objets qu'elle contenait, suivent un programme cosmologique précis qui fait référence auxquatre éléments (Air, Terre,Eau,Feu)[20] : par exemple la rose des vents dans la lanterne évoquait l'Air, tandis que les coquillages sertis dans le dôme rappelaient l'Eau ; le Feu était symbolisé par le rouge des murs et la Terre par les marbres précieux du sol. Toute cette symbolique s'est ensuite enrichie de statues et de peintures qui développaient le thème des Éléments et leurs combinaisons. L'ensemble était aussi destiné à célébrer la gloire des Médicis qui, grâce à lavolonté divine, étaient parvenus au pouvoir terrestre, symbolisé par les magnifiques objets rares et précieux qu'ils possédaient[20].


Aujourd'hui, bien que transformée au fil des siècles, c'est la seule salle où l'on puisse comprendre l'esprit originel des Offices, c'est-à-dire un lieu d'émerveillement où les œuvres des Anciens, représentées par la sculpture, et celles des Modernes, peuvent être directement comparées[20]. Certaines des sculptures antiques les plus célèbres des Médicis sont disposées autour de la précieuse table incrustée depierres semi-précieuses (1633-1649) :Le Faune dansant (réplique romaine d'un original duIIIe siècle av. J.-C.),Les Lutteurs (copie de l'époque impériale),L'Arrotino (qui aiguisait le couteau dans le groupe deMarsyas ),Les Scythes (copie d'une statue de l'école dePergame qui faisait partie d'un groupe avec Marsyas),L'Apollino et surtout la célèbreVénus de Médicis, un original grec duIer siècle av. J.-C., parmi les représentations les plus célèbres de la déesse.
Des portraits de la famille Médicis sont accrochés aux murs : lePortrait de Cosme l'Ancien (1519-1520) duPontormo, humain et volontaire ; lePortrait de Laurent le magnifique parGiorgio Vasari, songeur, sensible et chaleureux, le masque du Vice sous ses mains, imaginé soixante ans après sa mort ; lePortrait de CosmeIer de Médicis parBronzino, dur lointain, soigneusement désincarné par le peintre qui réussit avec lePortrait d'Eléonore de Tolède et de son fils, une de ses meilleures œuvres, savante et froide. L'Angelot jouant du luth est deRosso Fiorentino[16].
Le monumental cabinet de pierres semi-précieuses contenait la collection de pierres précieuses inestimables, decamées antiques et de pierres semi-précieuses, l'une des collections les plus appréciées des Médicis, qui faisaient souvent graver leurs initiales sur les plus belles pièces : elles sont aujourd'hui exposées dans divers lieux, auTrésor des Grands-ducs, auMusée archéologique national et au Musée de Minéralogie et de Lithologie.
Le reste du bras oriental (salles 19-23) est dédié aux diverses écoles de la Renaissance italienne et étrangère : ces salles permettent pleinement de saisir l'esprit didactique des Offices, qui s'est développé auXVIIIe siècle à travers des échanges et des perfectionnements spécifiques, pour représenter le développement de la peinture dans tous ses volets les plus importants.

La salle 19, anciennement l'armurerie, possède une voûte originale qui a été détruite et repeinte en 1665 avec lesAllégories de Florence et de la Toscane, les triomphes, les batailles et les armoiries des Médicis d'Agnolo Gori. La salle présente la peinture de laRenaissance ombrienne et toscane avec des chefs-d'œuvre d'artistes déjà rencontrés dans la salle de Léonard :Luca Signorelli (dont uneSainte Famille), une série de portraits du Pérugin qui transmit àRaphaël le goût du classicisme et de la douceur ombrienne[16],Lorenzo di Credi etPiero di Cosimo. Ce dernier artiste, célèbre pour le ton magique et imaginatif de ses œuvres mythologiques, est représenté ici par son chef-d'œuvrePersée délivrant Andromède. Des peintures de l'écoleémiliennes, de l'école de Forlì et desMarches y sont aussi présentes.
La salle 20 (A42) est en soi unique en Italie, abritant cinq œuvres du maître incontesté de laRenaissance allemande,Albrecht Dürer, dontL'Adoration des mages de 1504, qui dévoile les emprunts à la peinture italienne dans l'utilisation de la perspective et la couleur.Lucas Cranach l'Ancien est également représenté par diverses œuvres, dont les grands panneaux d'Adam et Ève (1528).Albrecht Altdorfer etHans Holbein le Jeune sont plutôt présents dans la salle 22.
Le plafond de la salle 20 présente une décoration de fresques avec des grotesques originaux duXVIe siècle, tandis que les vues de Florence ont été ajoutées plus tard auXVIIIe siècle ; la vue de labasilique Santa Croce de Florence est intéressante, sans la façade duXIXe siècle.

La salle 21, décorée defresques sur la voûte parLudovico Buti avec des batailles et des grotesques (les figures des « Indiens » et des animaux duNouveau Monde sont intéressantes), est dédiée à la peinture de laRenaissance vénitienne. Si les œuvres deGiorgione (Portrait d'un soldat avec son page ;Le Jugement de Salomon,L'Épreuve du feu de Moïse) et deVittore Carpaccio ne sont pas unanimement jugées comme autographes par la critique, le chef-d'œuvre deGiovanni Bellini de l'Allégorie chrétienne est présent, avec son paysage de lac enchâssé de montagnes, qui marque le début de l'apogée de la Renaissance vénitienne[16], avec toutefois un sens cryptique pas encore pleinement interprété. L'œuvre de Giorgione, empreinte de mélancolie, annonce une des composantes essentielle de la peinture vénitienne : la lumière[16].
S'y trouve également le seul représentant de laRenaissance ferraraise dans la galerie,Cosmè Tura et sonSaint Dominique (vers 1475).

Cette salle constitue également un exemplaire unique dans le panorama des musées nationaux, avec des exemples qui témoignent de la période prolifique des échanges entre Florence et laFlandre auXVe siècle, comme leTriptyque de Benedetto Portinari (1487), lePortrait de Folco Portinari (vers 1490),L'Homme à la lettre,Portrait d'homme dans un paysage deHans Memling ou lePortrait de Pierantonio Baroncelli et de son épouse Maria Bonciani, par un maître flamand anonyme, leMaître des Portraits Baroncelli (vers 1490). Ce n'est pas un hasard s'il y a aussi des œuvres du peintre italien plus « flamand »,Antonello de Messine (Saint Jean Évangéliste etVierge à l'Enfant et anges tenant la couronne, vers 1470-1475). Sont aussi conservés, unAutoportrait d'Holbein le Jeune et uneMater Dolorosa deJoos van Cleve[21], deuxScènes de la vie de saint Florian d'Albrecht Altdorfer.
Le plafond est décoré par Ludovico Buti (1588), avec des scènes de bataille animées.

La salle 23 est dédiée aux maîtres du nord de l'ItalieAndrea Mantegna etLe Corrège. Sont conservées trois œuvres du premier : le lumineuxTriptyque des Offices venant dupalais ducal de Mantoue (1460), dans lequel son extraordinaire capacité à évoquer la splendeur du monde antique est particulièrement visible,La Madone de la carrière où la Vierge ressemble à un ange, et le pénétrantPortrait de Charles de Médicis[21]. Les différentes phases du Corrège sont documentées avec laVierge à l'Enfant entre deux anges musiciens (œuvre de jeunesse),La Vierge adorant l'Enfant (vers 1530) et leRepos pendant la Fuite en Égypte avec saint François (vers 1517), œuvres précurseurs de l'étonnante originalité de la peinture duXVIIe siècle et par certains côtés du stylebaroque[21]. La salle est clôturée par une série de peintures de l'école lombarde, principalement liées auxLeonardeschi.Cette salle faisait également partie de l'armurerie, comme le rappelle le plafond décoré de fresques de Ludovico Buti avec des ateliers de fabrication d'armes, depoudre noire et de modèles deforteresses (1588).

La salle 24 est constituée par le Cabinet des miniatures, au planellipsoïdal, visible uniquement de l'extérieur, qui abrite la collection d'environ 400miniatures des Médicis, d'époques et d'écoles diverses et représentant principalement des portraits. Elle fut décorée à l'époque de FerdinandIer qui y avait placé la collection de pierres et de camées apportées en dot par sa femmeChristine de Lorraine. Au fil du temps, elle a accueilli diverses collections (bronzes, orfèvreries, objets mexicains, bijoux,gemmes...) que l'on retrouve aujourd'hui ailleurs, notamment auTrésor des Grands-ducs. L'aspect actuel est le résultat des interventions duXVIIIe siècle deZanobi del Rosso, qui, sur commande du grand-duc Léopold II, lui donna sa forme ovale et recréa la décoration (1782).



Le corridor sur l'Arno, spectaculaire pour les vues sur leponte Vecchio, le fleuve et les collines au sud de Florence, abrite depuis des siècles les meilleures œuvres de la statuaire antique, en raison du cadre spectaculaire et de la luminosité maximale (il est situé au sud).
Les fresques du plafond, sur un thème religieux, ont été réalisées entre 1696 et 1699, parGiuseppe Nicola Nasini etGiuseppe Tonelli, à l'initiative du grand-duc « très catholique »Cosme III de Médicis, à l'exception des deux premières travées qui datent duXVIe siècle, l'une avec une faussepergola, l'autre avec des grotesques.
Parmi les statues exposées figurent unAmour et Psyché, une copie romaine d'un original hellénistique, et le nomméAlexandre mourant, une tête hellénistique dérivée d'un original de Pergame, un modèle d'expression pathétique souvent cité. Aux intersections avec les couloirs principaux se trouvent deux statues de typeOlympia, dérivées de laVénus assise dePhidias, une duIVe siècle et une duIer siècle avec la tête reconstituée à l'époque moderne.
Du côté faisant face à l'Arno se trouve laJeune Fille assise prête à danser (IIe siècle av. J.-C., faisant partie d'un groupe avec leSatyre dansant dont il y a une copie devant l'entrée de la Tribune) et unMars en marbre noir (d'après un original duVe – IVe siècleav. J.-C..). Sur le côté opposé, sont conservés un fragment deLouve enporphyre, copie d'un original duVe siècle av. J.-C. et unDionysos et un satyre, avec seulement le buste antique, tandis que le reste a été ajouté par Giovan Battista Caccini à la fin duXVIe siècle.
Dans le corridor ouest, utilisé comme galerie dès la seconde moitié duXVIIe siècle après avoir abrité les ateliers, se poursuit la série de statues classiques d'origine principalement romaine, achetées en grande partie à l'époque de Cosme III sur le marché des antiquités romaines. Parmi les œuvres les plus intéressantes figurent les deux statues deMarsyas (blanche et rouge), placées l'une en face de l'autre, copies romaines d'un original hellénistique tardif : la rouge appartenait à Cosme de Médicis et la tête a été ajoutée, selon Vasari, par Donatello. Plus loin se trouve une copie duDiscobole du sculpteur grecMyron, avec le bras droit restauré comme s'il se couvrait le visage (il fut longtemps agrégé au groupe deNiobé).Mercure est un précieux nu dérivé dePraxitèle restauré auXVIe siècle. À gauche du vestibule de sortie se trouve unBuste de Caracalla, à l'expression énergique qui a inspiré les portraits de CosmeIer de Toscane. Sur le mur opposé se trouve uneMuse duIVe siècle av. J.-C. d'Atticiano di Afrodisia et unApollon avec une cithare, buste ancien restauré par Caccini. LaVénus céleste est un autre buste antique restauré auXVIIe siècle parAlessandro Algardi : pour cette raison, lorsque les bras d'origine ont été retrouvés, ils n'ont pas été réintégrés. LaNéréide sur l'Hippocampe dérive d'un original hellénistique. Le réalisme du portrait duBuste d'enfant, également connu sous le nom deNéron enfant, est remarquable.
Au fond du corridor se trouve leLaocoon copié parBaccio Bandinelli pour CosmeIer de Toscane à la demande du cardinal Giulio de' Medici, le futur papeClément VII, avec des ajouts de Bandinelli lui-même, dérivés du conte deVirgile. C'est la seule statue des couloirs entièrement moderne, qui permet la comparaison, autrefois si chère aux Médicis, entre maîtres modernes et anciens.
La décoration du plafond a eu lieu entre 1658 et 1679 à l'initiative de Ferdinand II de Médicis, avec des sujets liés à des hommes florentins illustres, comme exemples deVertu, et les personnifications des villes duGrand-duché de Toscane.Cosimo Ulivelli, Angelo Gori,Jacopo Chiavistelli, entre autres, ont participé aux travaux de décoration. Lorsque les douze dernières travées furent perdues dans un incendie en 1762, les fresques furent restaurées parGiuseppe del Moro,Giuliano Traballesi et Giuseppe Terreni.
Les salles 25 à 34 (salles ouvertes en) abritent les chefs-d'œuvre duXVIe siècle.

La salle 25 de Michel-Ange et des Florentins permet de confronter la variété de vision artistique chez les artistes florentins ( ou formés à Florence), de la même génération[21]. Elle conserve le chef-d'œuvre absolu duTondo Doni deMichel-Ange (1504), une des rares peintures surpanneau du maître florentin qui, grâce aux innovations qu'il apporta dans la composition et l'utilisation des couleurs, fut un modèle pour des générations entières d'artistes, à commencer par ceux qui ont donné naissance aumaniérisme[22].
Il est entouré d'œuvres florentines de l'école de San Marco commeFra Bartolomeo, qui fut fasciné tour à tour par Savonarole et le « nuancier » de Raphaël[21], etMariotto Albertinelli, exemples d'un art religieux plus traditionnel, qui se font les interprètes d'une dévotion populaire et communicative, inspirée des enseignements du frère dominicain Savonarole[22], avec la monumentalité calme et posée qui a inspiré Michel-Ange et Raphaël lui-même.
Les œuvres deFrancesco Granacci,Ridolfo del Ghirlandaio et du peintre espagnolAlonso Berruguete, influencées par le « style anticlassique » du maniérisme florentin, sont presque de la même époque, mais stylistiquement très différentes[22]. Y sont aussi conservées des œuvres deAlesso Baldovinetti :Annonciation,Pala de Cafaggiolo.
Les salles 26 et 27, respectivement autrefois dédiées à Raphaël / Andrea del Sarto et àPontormo /Rosso Fiorentino, sont en réaménagement après que leurs œuvres ont été déplacées dans les salles plus grandes du premier étage (« salles rouges »).


La salle 28 abrite les chefs-d'œuvre de l'école vénitienne deTitien etSebastiano del Piombo, dont une série de portraits et de nus du premier dont la célèbreFlore et laVénus d'Urbin, œuvres d'une sensualité raffinée et énigmatique.
Certaines œuvres du Titien ont rejoint les collections Médicis grâce à l'héritage de Vittoria della Rovere, dernière descendante des ducs d'Urbin et épouse de Ferdinand II de Médicis. C'est en souvenir de cette appartenance que le tableau le plus célèbre de la salle fut appeléVénus d'Urbin. Il fut longtemps le tableau le plus apprécié de la Galerie[23]. Profane et provocante à souhait, cette Vénus marque, après le règne presque sans partage du nu masculin, le retour au modèle féminin[21].
L'étonnanteMort d'Adonis de Sebastiano del Piombo, peintre vénitien fortement influencé par le dynamisme et la force des œuvres de Michel-Ange, ramène à l'art vénitien de la première décennie duXVIe siècle. Les intenses portraits du Titien, parmi lesquels ceux deL'Homme malade, deFlore et duChevalier de Malte, terminent le parcours oùPalma le Vieux a sa place[21].

Dans les salles 29 et 30 se trouvent des chefs-d'œuvre de peintres émiliens, dontDosso Dossi,Amico Aspertini,Ludovico Mazzolino,Benvenuto Tisi dit Garofalo et, surtout,Parmigianino, dontLa Vierge au long cou montre avec virtuosité le dépassement des canons esthétiques de la Renaissance au profit de quelque chose de plus excentrique et contre nature, avec une ambiguïté complexe et certainement désirée, ainsi que d'une beauté sinueuse, avec un corps nu sous la transparence du tissu, une pose déhanchée et serpentine, ni assise ni debout, et une élongation du cou[21].

Les salles 31 et 32 sont à nouveau liées aux peintres vénitiens, en particulierPaul Véronèse,Le Tintoret, laFamille Bassano,Pâris Bordone.
Véronèse, dans la première salle, célèbre la lumière de Venise dans L'Annonciation et laSainte Famille avec sainte Barbe[21].
LePortrait de Jacopo Sansovino,La Samaritaine etLe Christ et la Samaritaine au puits sont un petit aperçu de l'immense artiste qu'estLe Tintoret, dont les bleus et verts saturés ou le vieil or du ciel ne se découvrent qu'à Venise[21].

En raison de sa forme étroite et brisée, la salle 33 a été aménagée comme un « couloir duXVIe siècle », dédié aux œuvres de petite et moyenne taille qui montrent la variété des propositions figuratives développées au cours du siècle, allant des compositions encombrées et minutieusement spécieuses des artistes qui ont participé à la décoration duStudiolo de FrançoisIer au Palazzo Vecchio, aux raffinements érotiques de l'école de Fontainebleau, en passant par des portraits officiels et des œuvres simplifiées selon les préceptes de laContre-Réforme.
On y trouve des portraits et scènes bibliques ou allégories de petites dimensions, dans le goût maniériste. Vasari,Alessandro Allori y côtoientNicolò dell'Abbate qui travailla à Fontainebleau, et le FlamandHenri Bles, dit le Civetta, qui place unechouette dans chacun de ses tableaux, comme dans son étrangeDas Kupferbergwerk (les Mines de cuivre)[24].

L'itinéraire se termine par la salle 34, desLombards, où sont représentés les principaux artistes actifs dans la région tout au long duXVIe siècle. Parmi ceux-ci se distinguent une dizaine de portraits deLorenzo Lotto, un des portraitistes les plus originaux de la Renaissance[25], qui établit le lien entre la culture vénitienne et lombarde (Portrait d'un adolescent,Suzanne et les vieillards,Vierge à l'Enfant avec des saints ),Giovanni Gerolamo Savoldo deBrescia, extraordinaire créateur d'effets matériels, etGiovanni Battista Moroni deBergame, portraitiste hors pair. LePortrait d'un gentilhomme dePaolo Pino est particulièrement précieux, la presque totalité de son œuvre peint étant perdue[25].
L'accès auCorridor de Vasari se trouve entre la salle 34 et la salle 35.
Le corridor ouest abrite d'autres pièces qui le surplombent directement. Ces salles, après l'ouverture des nouvelles salles du rez-de-chaussée, sont presque toutes en cours de rénovation. La salle de Niobé a été fermée du printemps 2011 au 21 décembre 2012 pour travaux de restauration[26].
La salle 35 est dédiée àFederico Barocci, excellent portraitiste[25], et à la Contre-Réforme en Toscane, avec de nombreux exemples des principaux représentants de l'époque. Le grand retable de laVierge du Peuple de Barocci (1579) est très travaillé et grouillant de vie[25].
La salle 40 était autrefois le vestibule de sortie du musée. Elle conserve divers exemples de statuaire classique et quelques peintures, dont une bannière à deux faces duSodoma.La salle 41, qui était dédiée à Rubens, sert désormais de dépôt.

La grandiose salle 42 a été construite par l'architecteGaspare Paoletti à la fin duXVIIIe siècle pour abriter les nombreuses statues dugroupe de Niobé, une série de statues romaines, copies d'originaux hellénistiques apportés dans ces années-là à Florence. Le mythe deNiobé (fille de Tantale) et de ses enfants est lié à l'amour maternel, qui a conduit la malheureuse à se vanter tellement de sa progéniture (sept mâles et sept femelles) qu'elle se compare àLéto, mère d'Apollon et d'Artémis, suscitant ainsi les foudres des dieux qui ripostent en tuant les enfants un par un. Les sculptures sont apparues à Rome en 1583 et faisaient partie de l'ensemble décoratif de la Villa Médicis (achetée par le cardinal FerdinandIer de Médicis), d'où elles ont été transférées à Florence en 1781, où elles ont été exposées directement dans cette salle.

Parmi les immenses toiles qui tapissent les murs, certaines sont de Rubens, ce Flamand imprégné de la peinture florentine duXVIe siècle : unPortrait d'Isabella Brant, sa jeune épouse, et deux grands tableaux vibrants de couleurs à la gloire d'Henri IV (roi de France), réalisés pourMarie de Médicis, qui sont une partie du cycle inachevé d'Henri IV. LePortrait de Galilée deGiusto Sustermans a été exécuté en 1636 à la manière de Rembrandt par le peintreanversois[25]. À noter encore la toile monumentale deGiuseppe Grisoni.
La salle 43, duXVIIIe siècle italien et européen, n'abrite plus qu'un groupe d'œuvres italiennes très sélectionnées, après que celles étrangères ont été transférés dans les « salles bleues » du premier étage.Annibale Carracci (La Bacchante),Le Dominiquin,Le Guerchin,Mattia Preti,Bernardo Strozzi et d'autres y sont représentés.
La salle 44 (Rembrandt et les Flamands duXVIIe siècle) est en cours de réaménagement, tandis que la salle 45 (duXVIIIe siècle italien et européen) a intégré de nouvelles œuvres italiennes après le déplacement des œuvres étrangères au premier étage. Les œuvres deCanaletto (Vue du Grand Canal,Le Palais des Doges et la place Saint-Marc),Giambattista Tiepolo,Francesco Guardi,Alessandro Magnasco etRosalba Carriera se distinguent. La toile d'Amour et Psyché deGiuseppe Maria Crespi est importante pour sa taille et sa qualité.
Le parcours au deuxième étage s'achève à la cafétéria qui s'ouvre sur une terrasse située au-dessus de laloggia des Lanzi, un excellent point d'observation sur laPiazza della Signoria, le Palazzo Vecchio et lacoupole de Santa Maria del Fiore de Brunelleschi. La petite fontaine de la terrasse contient une copie d'Il nano Morgante su un mostro marino (« Le Nain Morgante sur un monstre marin ») deJean Bologne, aujourd'hui aumusée national du Bargello mais créée à l'origine pour ce site. Le bar mène également au nouvel escalier, inauguré en décembre 2011, qui dessert les salles du premier étage.
Au premier étage, le parcours suit l'aile ouest puis l'aile est.

Inaugurées en décembre 2011, les dix salles bleues du premier étage (46-55) sont dédiées aux peintres étrangers desXVIIe et XVIIIe siècles. Puisant dans les salles du premier étage, et surtout, dans les dépôts, il a été possible de développer pleinement la présence des peintres espagnols, français, hollandais et flamands dans les collections Médicis, permettant également de retracer les différentes écoles, notamment auxPays-Bas :


Les neuf salles « rouges », de 56 à 61 et de 64 à 66, ont été ouvertes en juin 2012, avec des œuvres du Maniérisme florentin, soignant notamment les relations avec l'Antiquité.


Trois sculptures monumentales sont présentées dans ce passage avec de grandes fenêtres donnant sur le fleuve et la place des Offices.
Levase Médicis (au centre), grand cratère néo-attique figure parmi les trésors arrivés au musée en provenance de la Villa Médicis, datant de la seconde moitié duIer siècle av. J.-C. Il est extraordinaire en taille et en qualité. Une scène enbas-relief avec les hérosachéens consultant l'oracle de Delphes avant de partir pour laguerre de Troie est représentée dans le socle.
LeMars Gradivo est deBartolomeo Ammannati, avec le Dieu représenté comme incitant une armée en se tenant à la tête, tandis que du côté opposé se trouve leSilène avec Bacchus enfant deGiacomo Del Duca, une copie d'une statue romaine aujourd'hui aumusée du Louvre, d'après un original en bronze duIVe siècle, peut-être deLysippe : ces deux statues se trouvaient également à la Villa Médicis et ornaient la loggia donnant sur le jardin.
Les dernières salles du musée, dans le bras est du rez-de-chaussée, abritent des œuvres duCaravage, descaravagesques et deGuido Reni. Créée en 1993 et déplacée plus au nord dans les années 2000 pour laisser plus de place aux expositions temporaires (les salles de ce côté se succèdent en effet quasi identiques les unes après les autres sur tout le côté de la place ; un peu plus de la moitié sont actuellement valorisées). Elles n'auront pas de numéro tant que l'installation complète au premier étage ne sera pas terminée.


Les œuvres du Caravage ne sont pas nombreuses à Florence, mais elles représentent bien la phase de jeunesse du maître, pleine de chefs-d'œuvre célèbres des premières productions artistiques. LeBacchus est d'un réalisme désenchanté, accueillant le spectateur avec une coupe de vin[27]. LaTête de Méduse est en fait unbouclier en bois pour les représentations, comme lestournois. L'expression de terreur deMéduse impressionne par la violence brute de la représentation. L'œuvre la plus typique du style de la maturité estLe Sacrifice d'Isaac, où la violence du geste est miraculeusement suspendue par l'arrivée de l'ange.
D'autres œuvres permettent une comparaison immédiate avec des œuvres de thèmes similaires par des disciples du Caravage. Le thème de ladécapitation, très répandu dans la peinture duXVIIe siècle, le siècle de la Contre-Réforme, en raison de son caractère dramatique, est repris parBattistello Caracciolo dans une toile montrantSalomé tenant la tête de Jean-Baptiste et parArtemisia Gentileschi (l'une des rares femmes artistes à avoir une place importante dans l'histoire de l'art) avecJudith décapitant Holopherne. L'aménagement particulier de la salle permet de comparer facilement les artistes qui ont suivi les traces du grand peintre lombard et représenté des sujets similaires[27] commeBartolomeo Manfredi (salle spéciale), le HollandaisGerrit van Honthorst, italianisé en Gherardo delle Notti (salle spéciale),Francesco Rustici,Spadarino,Nicolas Régnier etMatthias Stom.
Lessalles Jaunes ont été ouvertes en 2013. Les salles 95-99 abritent des œuvres des peintres florentins duXVIIe siècle et la salle 100 celles de peintres siennois duXVIIe siècle.
La dernière salle de la galerie, la salle 101, est dédiée àGuido Reni, le maître bolonais duXVIIe siècle, qui était un maître duclassicisme, même si sonDavid et la tête de Goliath se rattache aux caravagesques des salles précédentes pour le fond sombre. L'Extase de saint André Corsini, entrée à la Galerie en 2000, est plus abstraitement idéalisée, avec une luminosité surnaturelle.

Situé au premier étage de la galerie, dans les locaux obtenus de l'ancienThéâtre Médicis, aujourd'hui, seule la façade à la hauteur de l'escalier reste du théâtre, avec un buste deFrancesco I de' Medici par Jean Bologne (1586) sur la porte centrale et sur les côtés, uneVénus, copie romaine d'un original duVe siècle av. J.-C. et uneStatue féminine hellénistique.
Le fonds du Cabinet des dessins et des estampes est l'un des plus importants du monde qui compte plus de 150 000 œuvres. Il remonte auXVIIe siècle et aux 12 000 feuillets légués par le cardinalLéopold de Médicis, transférés aux Offices vers 1700. De nombreuses écoles sont présentes, duXIVe siècle à nos jours, mais les maîtres toscans desXVIe et XVIIe siècles sont particulièrement bien représentés, de Léonard de Vinci à Michel-Michel-Ange en passant par Pontormo, Bronzino ou encore Andrea del Sarto, entre autres, qui permettent souvent d'établir le parcours créatif d'une œuvre, à travers des dessins préparatoires, ou témoignent parfois, à travers des copies anciennes, d'œuvres aujourd'hui irrémédiablement perdues, comme les fresques deLa Bataille d'Anghiari de Léonard de Vinci et deLa Bataille de Cascina de Michel-Ange, qui devait autrefois décorer laSalle des Cinq-Cents du Palazzo Vecchio. Vasari lui-même collectionne les feuilles et consacre le dessin comme le « père » des arts et l'apanage de l'art florentin.
Dans la petite salle devant l'escalier ou dans le vestibule d'accès au Cabinet, des expositions temporaires sont organisées périodiquement, avec du matériel provenant des collections ou de nouvelles acquisitions.

Auparavant installée dans le bras droit de la loggia, avec l'entrée via Lambertesca, et maintenant située dans les anciennes salles bleues de l'aile ouest, l'extraordinaire collection rassemblée dans la première moitié duXXe siècle par les époux Contini Bonacossi (Alessandro Contini Bonacossi et Vittoria Contini Bonacossi) est intégrée à le visite normale du musée. Elle a été donnée aux Offices dans les années 1970, représentant ainsi l'accession la plus importante du musée au siècle dernier.
La collection comprend des meubles, desmajoliques anciennes, des terres cuites de lafamille Della Robbia, et surtout une remarquable série d'œuvres de sculpture et de peinture toscanes, parmi lesquelles uneMaestà avec saint François et saint Dominique de l'atelier de Cimabue, leRetable de la Madone des neiges deSassetta (vers 1432), laMadone de la maison Pazzi d'Andrea del Castagno (vers 1445), leSaint Jérôme dans le désert de Giovanni Bellini (vers 1480), le marbre duBernin duMartyre de saint Laurent (vers 1616), laVierge à l'Enfant avec huit saints deBramantino (1520-1530) ou leTorero de Francisco de Goya (vers 1800).
Il ne reste que quelques arcs visibles depuis la via della Ninna, et unenef qui fait partie des Offices, adjacente à la billetterie utilisée dans la seconde moitié duXXe siècle de l'église qui se dressait à côté du Palazzo Vecchio.
La salle San Pier Scheraggio est utilisée pour des conférences, des expositions temporaires ou pour exposer des œuvres qui ne trouvent pas leur place dans le parcours d'exposition en raison de leur singularité.
Elle abritait autrefois une collection de tapisseries Médicis, ainsi que les fresques détachées du cycle desHommes et femmes illustres d'Andrea del Castagno, de laVilla Carducci-Pandolfini deFilippo Carducci àLegnaia, ou encore la fresque de Botticelli deL'Annonciation de San Martino alla Scala (1481), détachée du mur de la loggia de l'hôpital San Martino alla Scala à Florence, ou la grande toile de laBataille de Ponte dell'Ammiraglio deRenato Guttuso etLes Archéologues deGiorgio De Chirico.
En 2007, le ministère des Biens culturels a dressé une liste de 23 chefs-d'œuvre du musée des Offices déclarés « inamovibles », en raison de leur état de conservation ou de leur caractère particulièrement significatif pour le musée qui les héberge[28]. Cette liste a été étendue par la suite à des sculptures et comprend les œuvres suivantes, par décision du directeur des Galeries des Offices du[29],[30] :
Cette inamovibilité s'est opposée par exemple au prêt de tableaux deLéonard de Vinci pour une exposition organisée auLouvre en 2019 et 2020[33]. En 2020, en revanche, le prêt duPortrait du pape Léon X pour une exposition consacrée à Raphaël à Rome, décidé par le directeur des OfficesEike Schmidt, a entraîné la démission du conseil scientifique du musée[29].

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