Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Musée d'Art et d'Histoire Baron-Gérard

49° 16′ 34″ N, 0° 42′ 10″ O
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet articlene cite pas suffisamment ses sources().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?
Musée d'art et d'histoire Baron-Gérard
Informations générales
Nom local
Musée d'Art et d'Histoire Baron GérardVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Musée d'art, institution de formation(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
Site web
Collections
Collections
Nombre d'objets
35 000 pièces de collection
(dont 4 000 présentées au public)
Bâtiment
Protection

Logo monument historique Classé MH(1996, Chapelle épiscopale)

Logo monument historique Inscrit MH(2010, Palais dans son ensemble)
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
37, rue du Bienvenu
14402Bayeux
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte du Calvados
voir sur la carte du Calvados
Localisation sur la carte de Bayeux
voir sur la carte de Bayeux

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Lemusée d'Art et d'Histoire Baron-Gérard (MAHB), qui bénéficie de l'appellationMusée de France, est situé àBayeux enNormandie.

Depuis sa réouverture en, il est un élément essentiel du triptyqueBayeux Museum, la marque regroupant les musées gérés par la ville de Bayeux, à laquelle s’associent laTapisserie de Bayeux (mémoire du monde de l’Unesco) et lemusée mémorial de la Bataille de Normandie.

Installé en 1900 dans l'ancienpalais épiscopal attenant à lacathédrale Notre-Dame. Il porte depuis 1951 le nom d'Henri Alexandre Gérard (1818-1903),député de Bayeux et grand mécène du musée[1].

Dans un dialogue permanent entre palais et collections, y sont présentées800 pièces archéologiques ou ethnographiques, près de600 œuvres d'art dont250 peintures et estampes (Van der Goes, Clouet, Momper, Teniers, Champaigne, Bourdon, Boucher, David, Gros, Gérard,Boudin,Caillebotte, Van Dongen, etc.), et plus de 2 500 porcelaines et dentelles, créations qui ont assuré le rayonnement de Bayeux à travers le monde.

Il est désormais possible d'accéder au musée sous la forme d'une visite virtuelle[2].

Histoire

[modifier |modifier le code]
Les collections municipales présentées au sein de la galerie Mathilde.

L'histoire des musées de Bayeux débute sous laRévolution française en 1793, grâce au travail d'une commission des arts instituée pour protéger les éléments les plus remarquables du patrimoine dudistrict, parmi lesquels figure laTapisserie de Bayeux. Les collections sont tout d'abord rassemblées avec le joyau de l'art médiéval dans la galerie Mathilde jusqu'en 1900, date de création du musée.

Celle-ci est liée à l'importante donation qu'effectue en 1899Henri-Alexandre Gérard, neveu et unique héritier du peintreFrançois Gérard. La collection constituée par ce grand amateur d'art est le noyau du fonds de peintures duXIXe siècle du musée avec notamment des œuvres deJacques-Louis David,Antoine-Jean Gros et Gérard lui-même.

Le musée installé dans les parties les plus anciennes de l'ancien palais épiscopal de Bayeux (XIe – XVIe siècle) est fermé à partir de 2001 pour être entièrement redéployé (cabinet Millet et Chilou architectes chargés de la maîtrise d'œuvre en association avec le cabinet Le Conte et Noirot architectes scénographes). Il est alors temporairement installé dans l'hôtel du Doyen (ancienne résidence du doyen du chapitre de la cathédrale). Sa réouverture le[3] est marquée par le doublement de sa surface d'exposition dans un palais épiscopal entièrement restauré, auquel s'associe une extension contemporaine.

Les collections dialoguent ainsi avec les parties les plus prestigieuses de l'édifice : salles basses d'époque romane, chapelle épiscopale de la premièreRenaissance française et son important cycle de peintures murales duXVIIe siècle, ancienne salle des audiences du tribunal avec son mobilier original des années 1840. Il est à noter que depuis 2018 son statut de « musée de France », s'associe à la reconnaissance de l'unicité de la collection :Tapisserie de Bayeux - MAHB Musée d'art et d'histoire Baron Gérard (MAHB).

Parcours des collections

[modifier |modifier le code]

Le parcours muséographique se développe sur 1 700 m2 sous la forme d'une invitation au voyage en quatorze étapes à travers l'histoire de l'art européen, avec comme arrière-plan l'évolution de la commune de lapréhistoire jusqu’à l’époque contemporaine.

Dès son entrée, le visiteur est immergé dans l’intimité de la cité, les vestiges de la chapelle médiévale du palais servant de cadre au pôle d’accueil donnant sur un jardin intérieur clos de parois de verre. Autour de ce puits de lumière prend naissance le musée, au travers de l'évocation de ses fondateurs parmi lesquels figure l'archéologueArcisse de Caumont et du cadre géologique qui a façonné les caractères du terroir que le public est invité à explorer.

Les premières étapes du parcours consacrées à la préhistoire et à l’époque gallo-romaine se déploient sur près de 200 m2 au niveau bas de l’extension contemporaine. Ce vaste plateau à dix colonnes, encadré d'un péristyle couvert d'une verrière, présente de manière pédagogique les plus récents apports des recherches archéologiques menées dans la région depuis l'époqueNéolithique jusqu'à la fondation d’Augustodurum, l’antique Bayeux. La richesse de la cité y est notamment révélée par d'importants éléments d'architecture et les décors peints de plusieurs pièces d’une villa duIIe siècle.

En pénétrant dans les espaces d’époque romane (IXe-XIIe) du rez-de-chaussée de l’ancien palais, le public est invité à découvrir les collections médiévales prolongées sans rupture réelle par celles de laRenaissance. La scénographie a mis ici en valeur toutes les ressources offertes par le cadre architectural, qui favorisent certaines confrontations inédites, telle la mise en perspective desprimitifs de laRenaissance italienne duXVe siècle avec les œuvres régionales contemporaines dugothique flamboyant.

L’espace contigu consacré au rayonnement de l’Italie et aux œuvres inspirées de l’Antiquité (Éducation de Jupiter deFrans Floris,Mort de Cléopâtre deGirolamo Marchesietc.) s'inscrit quant à lui dans le prolongement visuel de l'espace gallo-romain.

Marchesi da Cotignola,La Mort de Cléopâtre, (XVIe siècle) deGirolamo Marchesi.

L’accès à l’étage s’effectue par le grand escalier duXVIIIe siècle qui conduit aux espaces officiels du palais et ouvre sur la salle consacrée aux collections duGrand Siècle, où paysages et scènes de genre des écoles du Nord (David Teniers le Jeune,Jacques Van Artois,Gillis van Tilborch…), voisinent avec les œuvres à sujet religieux de l’école française (Philippe deChampaigne, SébastienBourdon,Laurent de La Hyre…).

Elle précède la grande salle des Audiences des Évêques, lieu à forte valeur symbolique. Ce vaste espace intérieur de près de 150 m2 accueille à partir de 1793 la salle des audiences du tribunal. C’est dans cette fonction, avec son décor et son mobilier original d'époque Louis-Philippe qu’elle est aujourd’hui au parcours muséographique, tout en permettant d’accéder à la chapelle palatiale.

Chef-d’œuvre de l’architecture de la premièreRenaissance française, celle-ci sert d’écrin à l’un des plus importants cycles de peintures murales duXVIIe siècle conservés enBasse-Normandie, un concert animé par seize anges musiciens. La restauration de cette partie de l’édifice (structure et décor) a été conduite sous la maîtrise d’œuvre de Daniel Lefèvre, architecte en chef des monuments historiques.

Sébastien Bourdon,Charité romaine (XVIIe siècle).

Les anciens appartements des évêques sont formés, dans leur état du milieu duXVIIIe siècle, d’une enfilade de grands salons. Deux de ces espaces ont été entièrement recomposés pour restituer leur volume d’origine et accueillir les collections ayant trait à la fin de l’Ancien Régime, l’Empire et laRestauration, dans une scénographie volontairement moderne refusant tout pastiche. Lescimaises célèbrent ici les noms deJean-François Boucher,Jacques-Louis David, de leurs élèves et de leurs contemporains (Antoine-Jean Gros,François Gérard,Pierre-Paul Prud’hon,Marie-Guillemine Benoist,Alexandre Menjaud…).

Il s’agit d’une période d’émulation qui voit l’émergence, dans tous les domaines de la création, de talents d’origine régionale dont certains accèdent à une renommée nationale. Le musée s’attache à mettre particulièrement en valeur cet aspect qu’illustrent, dans le domaine de la peinture de chevalet, par exempleJoachim Rupalley, Pierre-François Delaunay ouRobert Lefèvre. La mise en scène volontairement théâtrale de la personnalité de la tragédienne Marguerite Weimer dite « Mademoiselle George », tant admirée parVictor Hugo ouThéophile Gautier, répond également à cet objectif.

François Gérard,Hylas et la Nymphe.

Un salon orné de ses boiseries du milieu duXVIIIe siècle sert d'écrin aux collections dedentelle, art introduit auXVIIe siècle par volonté épiscopale.

Grâce au dynamisme de grands entrepreneurs, Bayeux s'élève au milieu duXIXe siècle aux premiers rangs des créateurs de mode. La présentation des pièces les plus luxueuses s'y effectue donc dans l'esprit d’un showroom de haute couture, les aspects techniques étant quant à eux développés dans une atmosphère évoquant celle d'un atelier de « maison dentellière ». Principale activité artisanale de la cité vers 1780, elle se développe grâce au dynamisme d'entrepreneurs privés et atteint son apogée du point de vue économique au milieu duXIXe siècle. L’arrondissement compte en 1830 environ 15 000 ouvrières travaillant principalement à domicile.

Les milliers de pièces alors produites se regroupent en trois familles principales : le « Bayeux » enlin oucoton blanc, le « Chantilly » desoie noire, et enfin la « Blonde » de soie écrue.Châles,étoles,mantilles,fichus,barbes, garnitures d'ombrelles ou d'éventails, mais aussi métrages de rubans, de volants ou pièces d’incrustation à monter, sont autant d'accessoires de mode commercialisés dans les magasins que les maisons dentellières entretiennent à grand frais àParis. L'industrie de la dentelle à la main s’effondre brutalement au crépuscule duSecond Empire au profit des productions mécaniques. La tradition est néanmoins sauvegardée tout au long duXXe siècle grâce à l'École de dentelle de la Maison Lefébure, relayée par l’activité du maître d'art Mylène Salvador et désormais par ses élèves parmi lesquelles plusieurs « meilleurs ouvriers de France ».

Maison dentellière Lefébure, dessin préparatoire (vers 1900).

L'installation du musée au sein de l'ancien palais en 1900 constitue un jalon important dans l’histoire de l’édifice. Les qualités muséographiques de la grande salle de peintures à éclairage zénithal alors créée se révèlent être un atout pour présenter les différents courants de l'art français de la seconde partie duXIXe siècle. La création decimaises permettant d’individualiser certaines œuvres débouche sur un subtil croisement de regards qui n'ont rien de contradictoire. À l'émergence d'un esprit national illustré par lapeinture d'histoire (Émile-Jean-Horace Vernet,Charles Coëssin de la Fosse,Alexandre Protais,Septime Le Pippre), répond ainsi la quête de nouveaux horizons (Auguste Biard) magnifiée par l'orientalisme (Eugène Fromentin,Théodore Frère, Louis Mouchot). À l’esprit romantique qui impose dans l’art l’image d'une nature idéalisée grandiose et toute puissante (Georges Michel,Louis Cabat, Henri Place, Francisque Schaeffer-Berger,Isidore Pils,Raymond Brascassat,Albert de Balleroy), succède une approche plus objective de la réalité (Camille Corot,Camille Bernier,Jules Noël,Octave Tassaert,Théodule Ribot). Au réalisme social marqué par le développement industriel (Jules Adler, Alexandre Le Carpentier, Marguerite Godin, Henry Geoffroy,Victor Gilbert,Georges Moreau de Tours) s'associe la modernité du regard posé sur l'environnement quotidien par lesimpressionnistes (Eugène Boudin,Gustave Caillebotte,Cross).

Gustave Caillebotte (1876),Portraits à la campagne.

Servant de passerelle entre leXIXe et leXXe siècle, la salle suivante est entièrement consacrée à laporcelaine de Bayeux (1812-1951) industrie favorisée par la présence dans la région dekaolin, matière première indispensable à la réalisation de la pâte.

Pendant près d'un siècle et demi, le dynamisme de la fabrique s’affiche au travers de la diversité et de la richesse de sa production de pièces décorées sous la direction des trois familles qui s'y succèdent : les Langlois (1812-1849), les Gosse (1849-1878) et les Morlent (1878-1951). Leurs efforts ont eu parallèlement pour objectif de démocratiser l’usage de ce produit de luxe, en hissant Bayeux au premier rang des fabricants de porcelaine allant au feu. Ce domaine, qui permet à l'entreprise d’acquérir une réputation mondiale avec ses articles destinés à l’équipement des laboratoires dechimie, est un élément capital de son rayonnement du point de vue économique qu'illustre la mise en scène d'un stock de 1 500 pièces produites au sortir de la dernière guerre.

Plaque publicitaire de la manufacture de porcelaine de Bayeux (vers 1930).

La dernière étape du parcours est consacrée aux collections duXXe siècle. Laphotographie naissante traduit l'atmosphère de la cité dans sa dimension sociale (Alexandre Dubosq, Studio Leprunier), alors que les créations deRené Lalique, Louis Étienne et Lucien Desmant (collection de référence pour la production de ces céramistes actifs à Subles de 1896 à 1929),Georges Alexandre Charlet,Alexandre Clerget,Auguste Gorguet ouRené Ménard s'associent à l'intimité des intérieursArt nouveau etArt déco régionaux.

Les maîtres de l'estampe moderne à l'image des artistes édités entre 1925 et 1935 par Edmond Frapier (Maurice de Vlaminck,Georges Rouault,Maurice Utrillo,Henri Matisse,Kees van Dongen…) accompagnent enfin les œuvres des artistes originaires de la région ou ayant choisi d’y installer leur atelier telsJules Rame, Raphaël Manchon, Suzanne Duchemin, Roland Lefranc, Claude Quiesse ou Michel Roncerel.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Antoine Verney, Dominique Herouard et Valérie Matoïan,Le Musée baron Gérard ou l'histoire d'une collection, Art de Basse-Normandie,,chap. 123.
  2. Bayeux museum, « La visite virtuelle du MAHB », surbayeuxmuseum.com.
  3. « Ouest-france.fr - Bayeux. Les visiteurs se pressent déjà au Musée d’art et d’histoire Baron-Gérard »(consulté le).
v ·m
Plus de 1 000 000 visiteurs
Entre 500 000 et 1 000 000 visiteurs
Entre 300 000 et 500 000 visiteurs
Entre 200 000 et 300 000 visiteurs
Entre 150 000 et 200 000 visiteurs
Entre 100 000 et 150 000 visiteurs
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Musée_d%27Art_et_d%27Histoire_Baron-Gérard&oldid=228557621 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp