| Type | Musée national(d),musée archéologique, musée national italien(d), musée du ministère italien de la Culture(d) |
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| Collections | Antiquités romaines et grecques Antiquités égyptiennes |
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| Protection | Bien culturel italien(d) |
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Lemusée archéologique de Venise (Museo archeologico Nazionale di Venezia, enitalien) est unmuséearchéologique situé àVenise. Logé dans le bâtiment desProcuratie nuove, sur laplace Saint-Marc, il est consacré à la présentation d'œuvres issues de fouilles archéologiques et de collections vénitiennes, avec des sculptures grecques duVe au IVe siècle av. J.-C., des portraits romains, des reliefs, des inscriptions, des céramiques, des ivoires, des pierres précieuses et une collection numismatique. En 2015, il a accueilli 300 000 visiteurs[1].
Le Musée archéologique national est né auXVIe siècle, grâce aux dons des familles de collectionneurs vénitiens.
En 1523, le cardinalDomenico Grimani (1461-1523) légua à larépublique de Venise un groupe de sculptures antiques de sa collection privée. La plupart de ces œuvres provenaient d'un vignoble près duQuirinal à Rome, où le cardinal faisait construire sa résidence.
D'autres collections privées ont été intégrées au musée, depuis la Renaissance et jusqu'à nos jours.
La salle I abrite des inscriptions grecques, dont certains décrets appartenant à des villes de l'île de Crète, l'inscription funéraire de Sokratéa (IIe siècle av. J.-C.), un fragment de pied d'une statue colossale, un haut-relief deMithra tuant le taureau et deux monuments funéraires attiques duIIe siècle. Il y a aussi des portraits et des fragments de l'époque romaine.
La salle II, située dans un long couloir, expose la collection numismatique, avec plus de 9 000 spécimens de monnaies grecques, romaines et byzantines.
La salle III conserve des copies romaines d'originaux grecs de la première moitié duVe siècle av. J.-C., dont la réplique romaine d' une tête d'Hermès attribuée à l'école du sculpteurAgoracritos, une tête de korè attribuée à l'école deCalamis, une statuette d'Artémis duIer siècle av. J.-C. et deux Cariatides, dont une provenant de l'île deCres, enIstrie.
La salle IV abrite des originaux grecs de l'époque classique, en grande partie d'inspirationphidienne, appartenant aux collections de Giovanni Grimani et Federico Contarini et provenant de différents endroits de lamer Égée. Parmi ceux-ci se trouvent les statues plus petites que nature despeplophoroi (« porteurs de péplos »). Provenant peut-être d'un sanctuaire grec, deux statues de Déméter de production attique (première moitié duIVe siècle av. J.-C.), du type de la statue attribuée àCéphisodote l'Ancien, une statue de korè de l'école ionienne (débutIVe siècle av. J.-C.), diteAbbondanza Grimani et restaurée à la Renaissance, et une statue d Athéna de l'école attique (410 av. J.-C.), avec une tête romaine hors-sujet duIIe siècle, recomposée avec le corps à la Renaissance.
La salle V présente des copies romaines de sculptures grecques duVe au IVe siècle av. J.-C., dont des copies de l'Athéna deCrésilas et de l'Apollon lycien dePraxitèle, une copie d'une tête de Méléagre de l'école de Skopas et une tête de Dionysos de l'école de Lysippe. On y trouve également deux têtes d'Athéna, toutes deux attiques duIVe siècle av. J.-C. : la première, datée de la première moitié duIVe siècle, reprend la tête d'Athéna Parthénos de Phidias, sans casque, tandis que la seconde, réalisée dans la seconde moitié duIVe siècle, remonte à un sculpteur de l'école de Scopas. À gauche de la porte d'entrée se trouve une statue sans tête d'Athéna Nikè provenant de Crète (IIe siècle av. J.-C.). À côté de la porte de la salle voisine se trouvent des reliefs votifs et funéraires.
La salle VI est consacrée aux œuvres du sculpteurLysippe et aux témoignages de la sculpture hellénistique, avec des portraits grecs d'Asie Mineure et d'Égypte duIIIe – Ier siècle av. J.-C., dont celui d'un enfant et celui de Ptolémée III Évergète. Il est également conservé la copie romaine d'un Dionysos avec satyre de la seconde moitié duIIe siècle av. J.-C. Au centre de la salle se trouve l’Ara Grimani, peut-être la base d'une statue, décorée de satyres et de ménades en relief et de moulures, avec des décors végétaux, d'époque augustéenne .
La salle VII abrite des objets en bronze de l'âge du bronze et du fer (Ve – IIIe siècle av. J.-C.), trouvés dans la région de Trévise. Dans les vitrines sont exposés des pierres précieuses et des camées, dont le camée zulien, en onyx, qui représente Zeus portant l'égide. On y trouve aussi une partie de la collection numismatique, avec des monnaies grecques de Dalmatie et des monnaies romaines de la Rome républicaine, et la stèle funéraire de Lysandre, provenant de Smyrne, datable aux environs duIIe siècle av. J.-C.
La salle VIII abrite des copies romaines d'originaux hellénistiques, dont Ulysse , les trois Galates Grimani (représentés en train de tomber, s'agenouillant et mort), d'originaux de l'école de Pergame datant desIIIe et IIe sièclesav. J.-C., et des statues représentant Éros et Psyché, l'Hermaphrodite et les satyres. Sur le côté droit se trouve une statue de muse, un original duIIe siècle av. J.-C. d'Asie Mineure qui a été transformé en Cléopâtre lors d'une restauration de la Renaissance.
La salle IX abrite des portraits romains, notamment de personnages de la famille impériale : Pompée, Sylla, Auguste, Tibère, Domitien, Trajan et Hadrien. D'autres portraits sont des répliques Renaissance de modèles romains, comme le Caracalla Farnèse.

La galerie de portraits romains se poursuit dans la salle X (Balbin, Caracalla jeune, Philippe le Jeune et Lucius Verus, ainsi que des portraits féminins, dont deux dames de l'époque flavienne et Plautilla). Une vitrine abrite laCapsule de Samagher, un reliquaire en ivoire et argent duVe siècle avec des scènes et des symboles chrétiens. Sur les murs, se trouvent des reliefs d'époque romaine.
La salle XI abrite une collection de sarcophages , dont une partie d'un spécimen enguirlandé avec l'enlèvement de Proserpine, le front d'un autre avec le massacre des Niobides (tous deux duIIe siècle) et un fragment de sarcophage attique avec une scène de bataille navale (IIIe siècle). Sur la gauche, deux dalles appartiennent au soi-disant trône de Saturne (Ier siècle), provenant de Ravenne.
Les salles XIII et XIV abritent des monuments funéraires romains, des urnes et des autels, notamment un relief sépulcral retraçant l'histoire des frères Argiens Cléobis et Biton (milieu duIIe siècle) et une double urne cinéraire, décorée en relief de festons et de sphinges.
Dans la salle XV, on peut voir une collection de poteries mycéniennes, chypriotes et grecques à figures noires et à figures rouges, produites en Attique, en Grande Grèce et dans le Latium, ainsi qu'un fragment debucchero étrusque.
La salle XVII abrite deux briques avec des inscriptions cunéiformes de l'époque de Nabuchodonosor II, des reliefs assyriens représentant des scènes de cour, de guerre et de chasse duIer millénaireav. J.-C., trouvés dans l'actuel Irak lors de fouilles duXIXe siècle par l'archéologue anglais et découvreur de Ninive, Austen Henry Layard, et entrés au musée en 1891, précédemment exposés dans le Layard galerie à Ca' Cappello, et des sculptures égyptiennes de la période tardive (712 - 332 av. J.-C.), dont une statue-cube en basalte et deux naophores. En face, un chandelier de l'époque romaine et quelques représentations de dieux égyptiens. Dans une vitrine consacrée au thème « religion et magie » figurent des trouvailles de l'époque gréco-romaine de style égyptien, des scarabées égyptiens et autres amulettes, deux stèles magiques et un pilier soutenant une petite statue avec un texte hiéroglyphique .
La salle XVIII contient des statuettes féminines sans tête, des originaux de l'époque grecque classique, des portraits masculins, des copies romaines d'originaux grecs (dont une tête d'Hermès Propylaios). Sur le mur de droite se trouvent trois têtes de l'école d'Alexandrie en pierre noire (Ier siècle av. J.-C.).
Dans la salle XX se trouvent des antiquités égyptiennes et assyro-babyloniennes, avec des œuvres funéraires ou templières, dont deux momies (Ier – IIe siècle), dont l'une a conservé un fragment de papyrus sur lequel a été rapportée une partie du Livre des Souffles, des statuettes d’ushabti, vases canopes, statuettes et bronzes représentant des divinités égyptiennes. Sur le mur de gauche se trouvent des reliefs funéraires de la Grèce orientale.