Munjado (Hangul : 문자도;Hanja: 文字圖), oumunja-do, désigne le type de paravent coréen qui décorait la chambre du maître de maison, orné des motifs de grands caractères chinois calligraphiés[1]. Le terme désigne aussi ces grands motifs décoratifs composés de caractères calligraphiés sur papier. La peinture populaire coréenne à l'époque Joseon, qu'elle soit produite pour la cour ou pour les classes populaires,yangban ou classe moyenne supérieure prenait en général la forme de paravents[2]. En conséquence, la distinction entre art populaire et art de cour est très malaisée à définirModèle:Burglind Jungmann, 2014.
Lesmunjado, ces paravents calligraphiés[3], montrent, de manière ostentatoire, l'appartenance au milieu deslettrés. Ces caractères reflètentl'idéologie confucéenne des vertus, grands principes de la moraleyangban, l'idéologie servant ici de motif décoratif, à laquelle se mêle le souci de se protéger du « mauvais augure », un souci auspicieux venu dutaoïsme. Le jeu sur les caractères est de tradition ancienne en Chine, mais la Corée a fait une spécialité caractéristique d'un courant de cet art populaire que l'on appelleminhwa. Les caractères sont agrémentés de motifs secondaires qui introduisent des éléments d'humour en relation avec les connotations du calligramme. Ils apportent de la couleur et renforcent l'aspect décoratif de l'ensemble[1].
Les motifs calligraphiques et les objets du lettré (chaek'kori) sont les peintures les plus représentatives de la production ornementale de l'époque Joseon[4].
Parmi les vertus, il peut y avoir une des huit vertus (八德) confucéennes. Chaque caractère évoque une vertu.
On peut également y trouver.
Des munjado datant de ladynastie Yi et de ladynastie Joseon ont été retrouvés.
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