« Archétype de la ville fabriquée par les flux migratoires »[10] depuis larévolution industrielle, c'est une ville très cosmopolite[11]. Avec près de 42 % de ses habitants âgés de moins de30 ans, Mulhouse est une des grandes villes deFrance métropolitaine qui a la plus forte proportion de jeunes[12]. La cité est proche de l'Allemagne et de laSuisse, avec qui elle entretient des liens importants. De ces liens est issu l'aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg (EuroAirport), le sixième plus important de France. Sur le plan des transports, elle est également connectée au réseau deTGV, dispose de lignes detramway et fait partie des20 communes de l'agglomération mulhousienne[13] ayant l'obligation de mettre en place uneZFE-m avant le 31 décembre 2024[14].
Cette identité industrielle se traduit surtout culturellement, Mulhouse possède ainsi le plus grand musée de l'automobile du monde[22] : lemusée national de l'Automobile qui contient la célèbrecollection Schlumpf. Lemusée Electropolis est le plus important d'Europe à être consacré à l'énergie électrique[23]. LaCité du train est le plus grand musée ferroviaire européen[24]. Moins spectaculaire, le très emblématique « Musée de l'impression sur étoffes »[25] montre une collection de tissus, de broderies, d'objets divers témoins du passé textile de la ville. Cette concentration fait de Mulhouse la « capitale européenne des musées techniques »[26],[27]. La ville conserve de manière vivace certaines de ses traditions urbaines préindustrielles, notamment son carnaval ainsi que la pratique des fresques urbaines et destrompe-l'œil qui ornent ses bâtiments anciens et laisse aujourd'hui place austreet art sur les bâtiments modernes perpétuant cette traditionséculaire.
La ville, située dans le sud de la plaine d'Alsace, se trouve à 30 km de laSuisse, 14 km de l'Allemagne et 20 km du massif vosgien. Mulhouse est traversée par deux cours d'eau, laDoller et l'Ill, affluents duRhin. L'Ill traverse l'Alsace du nord au sud et a donné son nom à la région. La Doller se jette dans l'Ill au niveau de Mulhouse. À Mulhouse, l'Ill se divise en deux, une partie emprunte le canal de décharge de l'Ill et l'autre emprunte l'ancien lit à travers un réseau souterrain de rivières[37]. C'est sur les rives de ce bras que la ville s'est construite, il emprunte en souterrain les anciennes douves de la ville avant d'alimenter le Nouveau Bassin. Une partie de la Doller est déviée et traverse également la ville en souterrain grâce à un canal appelé le Steinbaechlein[38], qui lui-même se divise en deux autres canaux souterrains : un qui rejoint la Doller et l'autre qui traverse le centre-ville. Ce dernier se divise à nouveau en deux bras souterrains : un qui rejoint le Nouveau Bassin et un autre qui rejoint le canal de décharge de l'Ill[39].
Mulhouse est située à moins de 15 km duRhin ; lecanal du Rhône au Rhin, qui a été mis à grand gabarit entre Mulhouse et Niffer, permet de relier le fleuve au port de Mulhouse-Île Napoléon. Mulhouse est ainsi l'un des carrefours les plus importants de France. Cette position stratégique fait d'elle une ville ouverte sur l'Europe et un lieu de transit important. L'autoroute A35, longeant le Rhin, est un axe de transport important pour l'espace rhénan. Mulhouse est une ville de l'Europe rhénane, plus précisément duRhin Supérieur. Elle est ainsi située en plein cœur de lamégalopole européenne aussi appeléebanane bleue, selon le modèle qui fut proposé parRoger Brunet. Cette zone a pour particularité de ne pas être centralisée autour d'une seule grande ville tentaculaire qui attire sa périphérie comme le sont Paris ou Moscou. Elle est au contraire constituée d'une continuité de moyennes et grandes villes très proches les unes des autres et cela depuisLondres jusqu'àMilan. C'est donc un espace urbanisé polynucléaire à très forte densité de population.
Mulhouse fait aussi partie de l'espace délimité par lePentagone Londres-Paris-Milan-Munich-Hambourg, appelé aussipentagone des villes européennes. Cet espace correspond à seulement 20 % de la surface communautaire mais contient environ 40 % des habitants de l’Union européenne et produit la moitié du PIB total de l'Union européenne[40].
Les modèles dominants placent tous les deux Mulhouse au cœur de la zone géographique européenne qui possède à la fois la plus fortedensité démographique et le plus fort poids économique. De manière générale, l'Alsace est une région très densément peuplée, avec 223 habitants/km2, contre 112,2 habitants/km2 en moyenne pour la France métropolitaine et 116 habitants/km2 pour l'Union européenne.
Mulhouse est la deuxième ville d'Alsace, qui est la troisième région la plus densément peuplée[41] de France métropolitaine après l'Île-de-France et leNord-Pas-de-Calais. La ville exerce une attractivité sur tout le Sud-Alsace. Cette zone d'attractivité est limitrophe, à l'ouest, de deux pôles de moindre importance qui lui sont contigus : l'aire urbaine de Guebwiller et l'aire urbaine de Thann-Cernay. Le triangle composé par les aires urbaines de Mulhouse, Guebwiller et Thann-Cernay est très fortement lié aussi bien par une forte proximité géographique que par une histoire commune liée à l'industrie. Au sud s'étend l'Aire urbaine de Bâle - Saint-Louis. L'agglomération de Bâle est un des pôles majeurs duRhin supérieur et aussi le plus méridional. Également très liés économiquement et historiquement, Mulhouse etBâle ont choisi de créer un aéroport binational commun, l'EuroAirport inauguré le, par où transitent annuellement près de7 millions de passagers.
Au-delà de l'unité urbaine de Mulhouse se trouve sacouronne périurbaine qui est constituée des communes ayant pour résidents une majorité de travailleurs mulhousiens. Pour désigner l'ensemble constitué par l'unité urbaine de Mulhouse et sa couronne périurbaine, on parle de l'aire urbaine de Mulhouse. Cette dernière a été estimée en 1999 à 278 206 habitants[42]. Les aires urbaines deGuebwiller etThann-Cernay sont étroitement liés socio-économiquement et bénéficient d'investissements dans le domaine des transports, comme le tram-train (2010) et les voies rapides. Le tableau suivant détaille le poids de l'aire urbaine dans le département duHaut-Rhin en 1999 :
La notion d'aire urbaine est remplacé, de nos jours, par la notion d'aire d'attraction d'une ville. Ce nouveau zonage statistique correspond davantage aux critères internationaux utilisés pour définir et appréhender les aires métropolitaines.Ci dessus, le tableau du poids démographique de l'aire d'attraction de Mulhouse en 2020[43]:
La zone d'emploi de Mulhouse correspond à l'espace géographique continu à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Elle est à distinguer de la notion d'aire urbaine, qui n'établit son périmètre qu'en tenant compte des communes de résidence des travailleurs mulhousiens. Ce découpage est effectué périodiquement par l'Insee et les services statistiques duministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé.
Liste des communes faisant partie de la zone d'emploi de Mulhouse
La commune est dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal du Rhône au Rhin, l'Ill, la Doller, le Steinbaechel, le ruisseau Quatelbach et l'Ancienne Ill (ou Illsteinbaechlein)[44],[45],[Carte 1].
Statistiques 1991-2020 et records MULHOUSE (68) - alt : 245m, lat : 47°45'00"N, lon : 7°17'19"E Records établis sur la période du 01-01-1955 au 04-01-2024
Le territoire de la commune se situe au sein de laplaine d'Alsace. Cefossé rhénan d'effondrement, séparant lemassif des Vosges à l'ouest de celui de laForêt-Noire à l'est, est né il y a65 Ma à l'occasion de l'érection desAlpes. Des fissures orientées Nord-Sud se formèrent alors ; la partie médiane s'effondra et fut envahie par la mer à l'Éocène supérieur (vers-35 Ma) et à l'Oligocène inférieur (Rupélien, vers-30 Ma)[60]. D'abord comblée par des dépôts marins qui recouvrirent le soclehercynien, la plaine accueillit le cours duRhin qui y déposa ses alluvions fluviatiles[61], il y a un million d'années seulement[60]. Lebassin potassique est situé à la limite nord de la commune[62] et lebassin houiller stéphanien sous-vosgien s'étend à quelques kilomètres au sud-ouest[63].
Le paysage de Mulhouse est avant tout urbain: « le paysage urbain est une image fragmentaire de la ville. Il est surtout la multiplicité d'images. Les paysages sont des fragments de la totalité, du réel, sectionnés par le regard (un certain regard) pour la contemplation[64] ».
Le territoire de Mulhouse est un espace à dominante urbaine fortement artificialisé. Quelques dizaines d'hectares de terres agricoles sont encore présentes (pour l'essentiel à Dornach). Sinon, Il n'y a que peu d'enclaves naturelles : le bois du Tannenwald, une partie des berges de l'Ill ou de la Doller, etc. Les jardins tant publics que privés constituent une part importante des espaces verts de la ville.Unebiodiversité urbaine[65] profite particulièrement des divers espaces délaissés de la ville : bords de voie rapide ou de chemin de fer, friches et autres terrains à l'abandon. Dans ces lieux, une végétation, composée en particulier deplantes rudérales (quelquefois exotiques) permet à une petite faune de prospérer en relative quiétude : insectes, petits reptiles, oiseaux et petits mammifères. Aux limites de la ville, moins urbanisées, notamment en direction du Sundgau (Morschwiller, Brunstatt Didenheim, bois du Tannewald, etc.), on peut croiser des animaux plus grands comme lechevreuil ou lesanglier.
Au, Mulhouse est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[66].Elle appartient à l'unité urbaine de Mulhouse[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant20 communes, dont elle estville-centre[Note 6],[67],[68]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est la commune-centre[Note 7],[68]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[69],[70].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (95,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :zones urbanisées (57,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (34,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %),terres arables (2,7 %), forêts (2,1 %)[71].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[72].
L’unité urbaine de Mulhouse ou agglomération urbaine de Mulhouse correspond à l'ensemble urbain qui constitue la ville de Mulhouse au sens physique, défini par l'Insee selon le seul critère de la continuité de l'habitat[73]. En France, l'unité urbaine correspond à une commune ou un ensemble decommunes dont plus de la moitié de la population réside dans une zone agglomérée de plus de 2 000 habitants dans laquelle aucune habitation n'est séparée de la plus proche de plus de200 mètres. La notion d’unité urbaine a été définie par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en s'appuyant sur les recommandations desNations unies[74]. Sont ainsi réputées urbaines les communes incluses dans une unité urbaine[75], les autres sont des communes rurales. Mulhouse est la25e[1]ville de France métropolitaine en nombre d'habitants[3] résidant dans sonunité urbaine avec 247 044 habitants en 2019.
Dans ses limites de 1999[76], l'unité urbaine de Mulhouse est composée de saville-centre :Mulhouseintra muros et desa banlieue qui se définit comme l'ensemble de communes non comprises administrativement dans la ville-centre mais situées dans la même unité urbaine. Cette dernière rassemble la majorité de lapopulation mulhousienne, soit davantage que Mulhouseintra-muros. Cette population est largement concentrée dans sa partie nord et très peu dans sa partie sud.
Au sein de l'agglomération, le centre-ville de Mulhouse exerce une forte attractivité sur tout le Sud-Alsace[79], c'est un pôle majeur de commerce, de services, d'équipements collectifs et d'emploi. C'est également un lieu de référence pour l'identité des habitants de l'agglomération. Il est appuyé par deux pôles secondaires structurants : les communes deWittenheim et deRixheim. Ces dernières jouent un rôle deville-lisière au sein de l'agglomération. Wittenheim est la plus importante des deux et structure tout le Nord de l'agglomération, notamment grâce à une forte densité de services et d'espaces publics ainsi qu'à une surface commerciale qui est la plus importante de l'agglomération[80]. Dans une moindre mesure, Rixheim joue également ce rôle pour le Sud de l'agglomération[81].
La commune de Mulhouse,ville-centre de l'unité urbaine de Mulhouse s'étend sur 22,18 km2 et rassemble 108 312 habitants[83], soit 44 % de la population de sonunité urbaine[84]. Sa densité de population s'élève à 4 885 hab./km2[85], soit bien plus que celle de la commune deStrasbourg dans le Nord de la région. L'altitude de la commune varie entre232 mètres et338 mètres. Au cœur se trouve l'hypercentre (centre-ville) avec une dimension davantage commerciale dans sa partie sud qui correspond à la vieille ville et assurant les fonctions de commandement dans sa partie nord en regroupant notamment les administrations, les tribunaux, la Porte Jeune (centre névralgique de l'agglomération), la cité administrative Coehorn, la mairie, le siège deMulhouse Alsace Agglomération, des sièges d'entreprises. En s'éloignant de l'hypercentre, on trouve des quartiers à dominante résidentielle commeDornach,Bourtzwiller ou leRebberg dont l'habitat plus souvent composé de maisons individuelles, se rapproche davantage descommunes composant la banlieue.
Mulhouseintra muros est divisé en 15 quartiers ou regroupements de quartiers. Chaque quartier organise en principe une fête qui se déroule traditionnellement en été. Les différents quartiers sont les suivants :
Dornach (5 684 habitants) : il s'agit d'une ancienne commune, rattachée à Mulhouse en 1914. C'est un lieu d'occupation très ancien dont le nom est de même origine queTournai. La ville dont la population a fortement augmenté grâce au développement industriel demande en 1908 son rattachement à la commune de Mulhouse qui se réalise en 1914[86]. De type villageois, il s'agit d'un des quartiers aisés de la ville[87].
Coteaux (9 644 habitants) : son plan d'urbanisme est dessiné par l'architecteMarcel Lods. Le quartier est unezone franche afin d'y favoriser la création de nouveaux emplois et l'implantation de nouvelles entreprises. C'est ainsi que la ville y a installé son plus grand pôle tertiaire appelé le parc des Collines.
Haut-Poirier (5 123 habitants) : ce quartier est également connu sous le nom de l'Illberg qui signifie en allemand lamontagne de l'Ill car il est situé sur une colline bordée par l'Ill. Il abrite le campus de l'Illberg de l'université de Haute-Alsace. C'est aussi dans ce quartier, le long de l'Ill, que se trouve l'essentiel des grands équipements sportifs de la ville : palais des sports, stade nautique,stade de l'Ill, patinoire, etc.
Centre historique (Vieux Mulhouse) (7 279 habitants) : la vieille ville historique est le cœur de ce quartier débordé au sud vers laGare de Mulhouse-Ville, au nord vers la place et la rue Franklin, à l'est autour du quartier de la Porte Jeune et enfin à l'ouest par le quartier de la Fonderie. Très vivant et animé, on y trouve de nombreux commerces, restaurants et cafés, particulièrement dans le secteur piétonnier comme dans la rue du Sauvage. Au cœur du quartier se trouve aussi un des joyaux de la ville : laplace de la Réunion, avec son hôtel de ville (XVIe siècle) et le temple Saint-Étienne. La palette culturelle est large avec les musées : de l'Impression sur Étoffes, historique (dans l'hôtel de ville), des beaux-arts, sans oublier les théâtres, galeries, etc. Le secteur tertiaire occupe l'essentiel des emplois de ce quartier à dominante résidentielle, dans les commerces, banques, professions libérales, services publics…
La Fonderie (3 338 habitants) : il doit son nom à l'implantation, à partir de 1826, d'un important site de constructions mécaniques par l'industrielAndré Koechlin qui abrite maintenant le campus de La Fonderie de l'université de Haute-Alsace.
Le Péricentre (26 990 habitants) : il regroupe, au sens strict, les secteurs Franklin, Fridolin, Briand, La Cité, Vauban, Neppert, Wolf et Wagner qui ont la particularité commune de correspondre à des secteurs d'habitations ouvriers anciens, datant de l'époque de l'industrialisation de la ville, d'être trèsdensément peuplés (15 970 hab./km2 contre 4 883 hab./km2 pour la commune de Mulhouse), sansgrands espaces verts structurants et de concentrer les difficultés sociales. Il est classé commequartier prioritaire de la politique de la ville (QPPV). Ce quartier comprend la rue Franklin, l'avenue Aristide Briand, accueille la plus grande place de la ville : la placeFranklin, unecité-jardin, ainsi que l'église Saint-Fridolin. Il est traversé par le canal de décharge de l'Ill et l'avenue de Colmar.
Rebberg (8 357 habitants) : ce quartier est caractérisé par un relief très marqué, ses hautes collines constituant l'extrémité nord duSundgau. Il domine ainsi le reste de Mulhouse et la plaine de l'Ochsenfeld qui s'étend au nord-est ainsi que le massif de laforêt de la Hardt à l'est. Quartier bourgeois de la ville, il trouve ses origines dans l'essor de l'industrie textile mulhousienne. On y trouve encore aujourd'hui nombre de maisons de maître rivalisant par leur style empreints d'influences et d'époques architecturales différentes.
Drouot -Barbanègre (5 013 habitants) : ce quartier est composé des deux anciennes casernes Drouot et Barbanègre reconverties en logements et en village artisanal. Il inclut également les logements attenants avec un ensemble d'immeubles d'habitat social de plus de600 logements de typehabitation à bon marché (HBM) construit dans les années 1930 : « le Drouot »[88]. Un canal permettant de relier lecanal du Rhône au Rhin auNouveau Bassin sépare le sous-quartier Barbanègre de celui du Drouot.
Quartier Europe - Nouveau-Bassin : Ce quartier est divisé en deuxsous-quartiers : lazone de l'Europe autour de latour de l'Europe est unquartier d'affaires, un centre commercial, un centre administratif. C'est également le principal pôle de correspondance des deux lignes detramway de la ville. Il est bordé par le centre historique au niveau de la Porte Jeune, le centre névralgique de l'hypercentre. LeNouveau Bassin est lui surtout consacré aux loisirs (cinéma, promenade, activités sportives matinales) avec une activité tertiaire non négligeable.
LeNordfeld est essentiellement une zone résidentielle située autour du Parc Salvator et se poursuit à l'est jusqu'à l'avenue Alphonse juin. À proximité du parc Salvator et de l'avenue Salengro se trouvent particulièrement de nombreuses maisons de maître et immeubles bourgeois.
Brustlein (3 910 habitants) : Le quartier mélange des zones résidentielles et de grandes entreprises (Clemessy, journal « l’Alsace », DMC), il est emblématique de l'histoire industrielle de la ville et a une densité de population inférieure à la moyenne de Mulhouse.
Bourtzwiller (13 424 habitants) : c'est le quartier le plus peuplé de la ville après lePéricentre. Sa genèse date de la fin duXVIIIe siècle. À cette époque, un industriel du nom de Sébastien Burtz installe une tuilerie autour de laquelle se développe un hameau qui prend le nom de l'entrepreneur : d'abord Burtzdorf puis Bourtzwiller. En 1798, lorsque Mulhouse devient française, Bourtzwiller est incluse dans la commune d'Illzach. En 1928, elle se sépare d'Illzach pour devenir une commune à part entière. Très affectée par les bombardements de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la petite ville alors peuplée de 3 900 habitants vote par référendum son rattachement à Mulhouse en 1947.
En 2015, la Ville de Mulhouse revoie sa politique de démocratie participative et décide de faire passer les 16 conseils de quartiers existants (sans les remplacer formellement) en 6 conseils participatifs[90],[91] qui ne correspondent plus au différents quartiers mais à des regroupements de quartiers afin de mieux coller aux projets urbains municipaux.Ces 6 conseils participatifs sont organisés de la sorte :
Bourtzwiller qui correspond à l'ancien conseil de quartier éponyme.
Drouot-Barbanègre qui correspond aussi à l'ancien conseil de quartier regroupant les quartiersDrouot etBarbanègre.
Le Conseil des 8 qui représente les habitants des secteurs Wolf-Wagner, Vauban-Neppert-Sellier-Waldner et Franklin-Fridolin du quartierPéricentre.
Manufactures qui représente les habitants du secteur Cité-Briand du quartier Péricentre ainsi que ceux des quartiers Daguerre, Doller et Brustlein.
Mulhouse Grand centre qui représente les habitants du Centre Historique, de la Fonderie, du quartier Europe-Nouveau Bassin, du Nordfeld et du Rebberg).
West qui représente les habitants des Coteaux de Dornach et du quartier Haut-Poirier. Ces derniers[92] faisaient partie de l'ancienne commune de Dornach en 1914 (actuel quartier de Dornach) ou ont été bâtis ultérieurement sur son ancien ban communal (Haut-Poirier et Coteaux).
Le site de la ville se trouve au débouché de l'Ill qui quitte les collines duSundgau avant de couler vers le nord, en direction de Colmar puis de Strasbourg, et le début méridional de la plaine d'Alsace. LaDoller (rivière vosgienne) rejoignant l'Ill tout au nord de la ville. L'espace est plutôt plat encadré au sud par les dernières collines sundgauvienne : Rebberg, Illberg etc.
Les premières traces d'une petite localité remonte à l'époquecarolingienne[93]. C'est au début duXIIIe siècle, sousFrédéric Barberousse, avec la construction d'une enceinte, que l'on peut véritablement parler de ville. Cette Mulhouse médiévale originelle, était entourée de bras de l'Ill qui avait été divisée, en amont de la cité, en plusieurs canaux (Graben), rejoints en chemin, de ruisseaux dérivés de la Doller (Steinbaechlein etc.) qui formaient un rempart aquatique en sus des fortifications. Le plan de la ville ressemble alors à une amande partagée entre une ville basse centrée autour de l'actuelle place de la Réunion et une ville haute moins dense (jardins, vergers). Pendant plusieurs siècles, la ville ne sortira pratiquement pas de son noyau de départ qui avait environ40 hectares de surface.
De nombreux quartiers de la ville ont gardé le nom de lieux-dits antérieurs à l'urbanisation. Presque exclusivement de langue allemande (traduits quelquefois en français), ces noms décrivent un espace agricole ou un milieu naturel. Quelques exemples : le Rebberg (colline aux vignes), Nordfeld (champs du nord), Hasenrain (pente aux lièvres), l'Illberg (colline de l'Ill), etc.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 58 138 alors qu'il était de 55 668 en 2008. Parmi ces logements, 82,3 % étaient des résidences principales, 1,8 % des résidences secondaires et 15,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 12,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 86,1 % des appartements[94].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 33,6 %, en baisse par rapport à 2008 (35,9 %). La part de logements HLM loués vides était de 23,7 % contre 21 %, leur nombre étant en hausse 11 316 contre 10 160[95]
Le territoire communal est très fortement urbanisé, l'espace disponible vierge est faible. Pour sonPlan local d'urbanisme[96] (PLU), la ville de Mulhouse[97] se doit d'utiliser pour ses aménagements urbains futurs, avant tout, des terrains qui sont a réemployer. La déprise de l'activité industrielle de ces dernières décennies a rendu de nombreux espaces disponibles. Ces friches industrielles (DMC,Fonderie, etc.) possèdent un parc important de bâtiments dont le devenir est très varié : de la réutilisation sous diverses formes à la démolition complète. La ville veut également rendre le cadre de vie plus agréable : mise en avant des espaces verts avec en particulier le projet « Mulhouse Diagonales[98]», le développement desmobilités douces, l'amélioration du bâti existant etc. Mulhouse veut entrer dans le concept de « ville du quart d'heure[99].
De nos jours, tant par la volonté de protection des espaces non urbanisés et par la nécessité de réemployer des espaces disponibles d'îlots et de friches (souvent liés au passé manufacturier de Mulhouse). La ville concentre ces efforts d'aménagement dans la réorganisation du tissu urbain existant avec des programmes de logements, d'équipements publics ou d'immobilier d'entreprise.Le tout englobé par une ferme volonté de faire de la ville avec la mise en avant de la nature et des mobilités douces « une ville de nature et de bien‐être »[100].Plusieurs grands secteurs sont concernés par ces aménagements urbains:
La Fonderie, quartier au sud-est de la ville. Il tire son nom de laSociété alsacienne de constructions mécaniques (SACM) (aujourd'huiWärtsilä), entreprise mulhousienne vieille de près 200 ans. Le quartier, faubourg de la vieille ville s'était développé autour de ce grand ensemble d'usines. De nos jours, il reste encore une activité industrielle répartie dans quelques bouts de l'ancienne usine. Car depuis les années 1990, pour le redynamiser, l'essentiel du site (proprement dit de la SACM) a été transformé ou arasé. De nombreux bâtiments industriels ont ainsi retrouvé ou retrouvent une nouvelle utilisation. Le grand bâtiment où se trouvait la fonderie (qui donne le nom éponyme du quartier) qui était une immense halle, a été réhabilité et abrite aujourd’hui la faculté des lettres de l’université de Haute-Alsace, une bibliothèque universitaire, les archives de la Ville et le centre d’art contemporain nommé la « Kunsthalle »[101]. Parmi les édifices industriels restaurés, il y a celui qui accueille KM0 (point zéro de la première ligne de chemin de fer en Alsace en 1839[102]) qui se veut être un « écosystème dédié à la transformation digitale de l'industrie[103]». Une autre bâtisse de la fabrique a été transformé en logements (36 lofts) « l'Atelier »[104]. D'autres rénovations sont en cours ou se réaliseront d'ici 2030[105],[106]. Dans le périmètre de l'ancienne SACM, le marché du logement neuf est aussi dynamique. Dans le quartier Fonderie, dont l'habitat est souvent antérieur à 1914, un programme de rénovation urbaine est engagé depuis 2022. Il comporte de la réhabilitation, de la démolition et de la construction neuve. Il sera accompagné d'une meilleure adéquation des rues avec les « mobilités douces » et d'un embellissement à dominante végétale. De nouveaux cheminements devraient relier le quartier (site de l'usine compris) au proche cœur de la ville[107].
Mulhouse Diagonales[108], projet d'aménagement paysager démarré en 2018, vise à redonner sa place à la nature et à l’eau à travers la ville. Cela en réaménageant 10 km de berges autour des différents cours d'eau de la ville, en premier lieu le long canal dit de « décharge des eaux de l'Ill » qui traverse la ville du sud-ouest au nord-est en diagonale donnant le nom global á l'opération d'urbanisme. L'objectif voulu, est de permettre aux habitants : d'accéder aux berges par de nouveaux cheminements à pied et à vélo, de créer de nouveaux espaces de détente, de promenades et de loisirs, insérer des ilots de fraicheur au sein des quartiers et les relier entre eux.
Quartier gare TGV[109],[110], l'arrivée du tramway (mai 2006) et du TGV Rhin-Rhône (décembre 2011) conforte la gare centrale comme le pôle intermodal principal de Mulhouse et de l'agglomération. Pour cela, à la fin de la décennie 2000, les collectivités locales (Ville, M2A) décide de créer un quartier d'affaires qui doit profiter de l'interconnexion des différents modes de transports et de la proximité du centre-ville (services, agrément etc.).
Mulhouse bénéficie d'une situation géographique privilégiée, qui en fait un important carrefour européen, à l'intersection de quelques-uns des principaux axes de communication du continent. En effet, l'agglomération est située sur l'axe Allemagne-Lyon-Méditerranée et sur laligne ferroviaire à grande vitesse Rhin-Rhône.
Du fait de sa proximité avec l'Allemagne et la Suisse, la ville se devait, dès les années 1970, de se doter d'un réseau autoroutier digne d'une région tri-nationale. Elle a par la suite développé davantage son réseau de transport urbain en se dotant de plusieurs lignes de tramway, d'une ligne de tram-train et de vélos en libre service.
Mulhouse dispose d'un important réseau de routes rapides, aussi bien sous forme autoroutière que de 2x2 voies. Les autoroutesA35 etA36 se croisent au nord-est de la ville (àSausheim) grâce à un des rares échangeurs autoroutiers à trois niveaux en France, offrant un accès aisé versStrasbourg,Colmar, l'Allemagne, laSuisse et le reste du pays. Lavoie rapide D430 dessert le nord de l'agglomération et relie Mulhouse àGuebwiller en passant àKingersheim,Wittenheim,Bollwiller etSoultz. Lavoie rapide N66 dessert la vallée de laThur. Mulhouse se trouve ainsi à un quart d'heure des vallées vosgiennes les plus proches. Plus de 400 000 personnes se déplacent chaque jour dans l'agglomération mulhousienne, c'est donc pour faire face à cet accroissement constant de la circulation automobile que l'agglomération met en œuvre de nombreux projets comme letram-train et la déviation sud. Ce réseau de communications dense permet à Mulhouse de nourrir des relations transfrontalières très développées avec Bâle et Fribourg. Ces infrastructures express sont complétées de parkings en ouvrage et d'une large offre de stationnement urbain ce qui facilite l'accès au centre-ville. Mulhouse est la première ville de France à lancer le paiement de stationnement par SMS afin de pouvoir facilement prolonger son stationnement à distance[111].
En, un tunnel de340 mètres de long a été creusé sous la gare de Mulhouse pour faire partie de la voie de contournement au sud de la ville. Ouvert en[112] à la circulation, il est prévu pour une fréquentation de 15 000 véhicules par jour[113]. Le système initial de ventilation des fumées trop bruyant a été désactivé en l'absence de fumée et ne fonctionne plus qu'une heure par jour pour renouveler l’air du tunnel et lutter contre l’humidité et le dépôt de particules fines[114].
Letram-train Mulhouse Vallée de la Thur irrigue depuis le le nord-ouest de l'agglomération et la vallée deThann. Suivant lemodèle de Karlsruhe, letram-train est un véhicule hybride entre letramway urbain et le train, apte à circuler à la fois sur desvoies detramway en centre-ville et sur leréseau ferroviaire régional, afin de relier sansrupture de charge des stations urbaines et des gares péri-urbaines. Les véhicules utilisés à Mulhouse sont desAvanto deSiemens. Ils sont aptes à rouler sur leréseau ferré national français aussi bien que sur des réseaux detramway urbains : ils sont bicourants750 V et25 kV-50 Hz, la caisse est renforcée par rapport à un tramway classique et le gabarit est adapté. Letram-train de Mulhouse est le premier tram-train interconnecté de France. Il permet aux habitants deWittelsheim,Thann etCernay de se rendre au centre-ville de Mulhouse et inversement sans changer de moyen de transport. En desservant onze stations urbaines, il permet également de rejoindre sans rupture de charge des zones de l'agglomération qui auraient nécessité une ou plusieurs correspondances. De plus, il est une alternative à l'automobile car la saturation de laN66 est un des gros problèmes de la vallée de laThur.
Par ailleurs, unréseau de bus, exploité par l'entrepriseSoléa, dessert l'ensemble de l'agglomération mulhousienne. Le réseau a été réorganisé en 2006 avec l'arrivée du tramway et autour de celui-ci avec des « pôles de correspondance » dont les plus importants sont la gare centrale, la Porte Jeune et la place du Rattachement. Soléa compte, en 2022[118], 24 lignes de bus, 930 arrêts et dessert les 39 communes de l'agglomération. Le réseau Soléa est en interconnexion avec d'autres compagnies detransports en commun pour la banlieue lointaine. Des services plus spécifiques sont également assurés[119]: « Filea » service de transport à la demande, « Domibus » pour les personnes à mobilité réduite, « Chronopro » et uniquement dans le centre-ville, circulent deux navettes électriques gratuites.Depuis 2021, les personnes âgées, de plus de 65 ans, qui habitent la ville de Mulhouse bénéficient de la gratuité du transport[120].
L'associationCitiz Alsace gère plusieurs stations d'autopartage depuis 2001, notamment au centre-ville[121]. Douze stations Citiz existent à Mulhouse, dans les quartiers : cité administrative, Ballon, Brustlein, Buffon, Dornach, Fonderie, Gare (pont d'Altkirch et musée), Grand Rex, Nordfeld, Trois Rois et Palais des Sports[122],[123].
Mulhouse fait partie du Club des Villes Cyclables, elle possède un réseau cyclable de 86 km dont 46 km de pistes cyclables et 40 km dezone 30 et rues piétonnes. De nombreuses rues sont dotées de sas vélos aux carrefours à feux et de double-sens cyclables. Les usagers ont à leur disposition 4 400 arceaux[125]. Le transport des vélos est autorisé dans les tramways en dehors des périodes de pointe, ce qui permet une complémentarité des différents moyens de transport mis en place. Des espaces de stationnement importants, de 15 à 50 emplacements, comme en centre-ville, rue du Ballon, place de la Concorde etplace de la Réunion ponctuent l'espace urbain. À cela s'ajoutent les parcs à vélos surveillés comme celui à côté de la gare, où se trouve un abri sécurisé de 200 places[126]. Depuis 2021, des espaces dédiés dans deux parkings souterrains du centre-ville, Porte Jeune 36 emplacements et Centre 30 emplacements avec quelques bornes pourvélo à assistance électrique, ont été aménagés[127].
Mulhouse ayant, par rapport aux villes voisines proches commeStrasbourg, un réseau moins développé et une pratique moins forte de la bicyclette[128], la municipalité a pour objectif de favoriser son usage dans les années 2020[129]. Cette volonté est poussée par des associations de promotion des cycles en milieu urbain[130], qui militent depuis le milieu des années 1980 afin d'inciter les pouvoirs publics à augmenter la part modale du vélo.
En 2024, a ouvert la « cité du vélo »[131],[132], un lieu associatif qui regroupe tous les services liés au vélo (information, location, réparation,etc.).
À l'image duvélo'v lyonnais ou duvélib' parisien, Mulhouse s'est dotée d'un système devélos en libre-service : 240 vélos répartis sur41 stations sont disponibles à la location dans le cadre du service « VéloCité ». Vélocité est la version mulhousienne du systèmeCyclocity développé parJCDecaux. Les vélos sont accessibles24 h sur 24, tous les jours y compris les dimanches et jours fériés. En 2020, Velocité réalise plus de 1000 locations par jour. En plus des utilisateurs occasionnels, 4000 personnes sont abonnés au service[133]. À côté du système de location en libre service, Mulhouse dispose également d'un service de location de vélos classiques et devélos à assistance électrique (VAE) baptisé Médiacycles (anciennement, « Locacycles »). À la gare, l'association Médiacycles se charge de garder des vélos des personnes se rendant à Mulhouse en train ou utilisant le combiné vélo + train. Elle propose aussi un service de marquage anti-volBicycode.
La ligneBâle – Mulhouse –Colmar –Strasbourg (TER Alsace) est l'une des lignes les plus fréquentées de France. La gare de Mulhouse-Ville voit passer chaque jour 17 400 voyageurs. Depuis, leTGV Est (LGV Est européenne) a permis à Mulhouse d'être à trois heures cinq de lagare de l'Est. En, Mulhouse a accueilli son deuxième TGV : leTGV Rhin-Rhône, qui a mis la ville à environ deux heures quarante minutes deParis (gare de Lyon), deux heures cinquante minutes de lagare de Lyon-Part-Dieu et quatre heures quarante minutes deMarseille-Saint-Charles. La gare était déjà desservie par unTGV par jour, qui reliait Strasbourg à Marseille-Saint-Charles. Enfin, une rocade ferroviaire complète entoure la ville, et des lignes très fréquentées vont vers les directions deBelfort,Colmar et Strasbourg, Bâle etThann. Un service ferroviaire versMüllheim etFribourg-en-Brisgau est rétabli depuis. Le terminus parisien de tous les trains pour Mulhouse et l'Alsace du Sud est la gare de Lyon depuis, et non plus la gare de l'Est.
Une ligne TGV est également envisagée pour un trajet Mulhouse – Lyon (branche sud de laLGV Rhin-Rhône) afin de réduire encore les temps de trajets, mais celle-ci s'avère compromise par les derniers plans d'équipement nationaux revus à la baisse.
L'agglomération compte aussi une gare de triage appeléeMulhouse-Nord.
Canal du Rhône au Rhin - Mulhouse est indiqué parMo.Port de plaisance sur lecanal Rhin-Rhône.
Lecanal Rhin-Rhône permet une liaison avec leRhin. Le canal relie en réalité le Rhin à laSaône sur sa partie navigable, la Saône rejoignant à son tour leRhône. L'enjeu de cette infrastructure est de connecter les ports maritimes du nord de l'Europe (Hambourg etRotterdam) avec ceux de la Méditerranée, notamment celui deMarseille.Claude-François Perret en a été le maître d'œuvre. Les premiers coups de pioche ont été donnés dans les départements deCôte-d'Or et duDoubs en 1784. En 1833, il fut mis en service sur toute sa longueur. À partir de 1882, le gabarit du canal est augmenté pour permettre la circulation des péniches de300 tonnes. Il a été mis à grand gabarit dans sa partie orientale, entreNiffer et Mulhouse, ainsi qu'entreMontbéliard etÉtupes. La mise en grand gabarit complète de la liaison fluviale est un projet ancien qui a connu de nombreuses vicissitudes[135]. À l'heure actuelle, cette idée n'est plus envisagée. La célèbreEuroVelo 6 qui traverse toute l'Europe reliant l'Atlantique à lamer Noire emprunte les pistes cyclables aménagées le long de ce canal. Les ports de Mulhouse-Rhin[136] regroupent trois ports : le port de l'Île Napoléon àIllzach, le port d'Ottmarsheim et le port deHuningue. Ce port est, en 2014, un des premiers ports fluviaux de France avec plus de 8,4 millions de tonnes de fret (trafics ferroviaire et routier inclus)[137]. On y trouve le plus grand portique à conteneurs français. Unport de plaisance se situe dans le quartier de la Gare Centrale de Mulhouse.
L'aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg (EuroAirport) est un des seuls aéroports binationaux au monde (avec celui de Genève)[138], il comprend en effet une partie suisse et une partie française. Cette mise en commun de niveau européen fait de Mulhouse la sixième ville aéroportuaire de France[139] en nombre de passagers. La plate-forme comporte une zone douanière suisse, reliée à Bâle par une route douanière. Il s'agit du septième aéroport français en nombre de voyageurs et du deuxième en volume de fret. L'aéroport a souffert de la faillite deSwissair mais sa fréquentation a pu redémarrer grâce à l'installation d'une base de lacompagnie aérienneeasyJet. Cette installation a permis à l'EuroAirport un gain considérable puisque le trafic est passé de 2,49 à 9,08 millions de passagers entre 2004 et 2019[140]. Son infrastructure est capable d'accueillir10 millions de passagers et dessert en 2021 plus de 70 destinations par une quarantaine de compagnies[141]. En 2014, la compagnie easyJet assure 55 % du trafic régulier, soit 42 %[141] du trafic total à elle seule. La présence de la compagnie permet à l'Euroairport de disposer d'une offre low-cost couvrant toute l'Europe, confortant ainsi la dimension européenne de la plate-forme. Il est situé sur la commune deSaint-Louis et dessert principalement les régions deBâle enSuisse et de Mulhouse, deBelfort et deMontbéliard en France et, dans une moindre mesure, celle deFribourg-en-Brisgau en Allemagne. Les compagnies aériennes régulières présentes sont :
Mulhouse est situé en zone sismique 3 soit modérée (zone 3 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[144],[145]. Cela implique un certain nombre de normes s’appliquant dès la conception d’un projet de construction.
Les risques technologiques principaux sont liés à l'activité industrielle chimique (au sens large). Si à Mulhouse, cette industrie à maintenant disparu, la pollution liée à d'anciennes usines peut poser un problème[146].
Deux pôles principaux concentrent les activités présentant un risque : le pôle allant deChalampé àHombourg (le long du canal d'Alsace) et l'entrée de la vallée de laThur deCernay àThann.
La proximité de lacentrale nucléaire de Fessenheim, située à moins de 25 Kilomètres de Mulhouse, avant son arrêt définitif (le 30 juin 2020) et l'évacuation définitive du combustible (en 2023) pouvait poser des problèmes potentiels de sécurité nucléaire[148]. La distribution de pastilles d'iode aux habitants de communes au nord de l'agglomération (rayon de 20 km autour de la centrale), en prévention d'un risque radioactif, était encore à l'ordre du jour ces dernières années[149].Le site dit «StocaMine» situé àWittelsheim. StocaMine est le nom d'une filiale (défunte) de la société desMines de potasse d'Alsace[150] créée pour encadrer la transformation de l'ancien puits de lamine de potasse Joseph-Else[151], en un centre de stockage dedéchets de « classe 1 » (déchets dangereux) et « classe 0 » (déchets hautement toxiques), sous forme d'un « stockage souterrain de déchets ultimes en couches géologiques profondes.
C'est le seul site, à ce jour, avoir été légalement autorisé à recevoir des déchets de « classe 0 » en couches géologiques profondes[152], enFrance métropolitaine. Le stockage n'a eu lieu que de 1999 à 2002[Note 8]. L'enfouissement est stoppé en 2004 après un incendie de déchets toxiques qui n'a pu être maîtrisé qu'après deux mois. Stocamine doit continuer à faire l'objet d'un suivi et éventuellement du retrait et retraitement correct des déchets en surface[153]. En, après enquête publique, le préfet du Haut-Rhin a finalement réautorisé le stockage illimité des déchets enfouis dans le site, mais après l'extraction de 93 % des déchets de mercure encore présents[154].Les débats sur le devenir des 42 000 tonnes de matières dangereuses sont récurrents[155].
Le nomMulhouse est l'adaptation française du nomMülhausen en allemand (Mühl : moulin etHausen : maisons), soit lesmaisons du (ouau)moulin[156],[157]. En l'an 803, la cité apparaît sous le nom deMulinhuson[158]. De l'an 1347 à 1798, elle est connue sous le nom deStadtrepublik Mülhausen (littéralement :république urbaine ouville-république de Mulhouse), traduit couramment en français parrépublique de Mulhouse. Lorsque laStadtrepublik signe son traité deRéunion, son nom n'est dans un premier temps pas francisé et elle devient lacommune française deMulhausen[159]. En 1848, son nom est francisé pour devenirMulhouse. Le nom allemand est toujours utilisé dans les pays germaniques, de même qu'en Alsace sous sa forme dialectale. De 1871 à 1918, lesautorités impériales allemandes la rebaptisentMülhausen im Elsass pour la distinguer de sonhomonymeMühlhausen enThuringe. Elle reprend son nom francisé lorsque l'Alsace-Lorraine réintègre larépublique française en 1919. La ville est appeléeMìlhüsa enalsacien[160].
Selon une première légende[161], en 58 av. J.-C.,Jules César arriva enAlsace par latrouée de Belfort afin de bouter lesGermains au-delà duRhin. Les troupes des Germains étaient dirigées par le roisuève Arioviste. Les deux armées les plus redoutables de l'époque s'affrontèrent dansun terrible combat dans le Sud de l'Alsace dans l'actuel lieu-dit de l'Ochsenfeld entre Wittelsheim et Cernay. L'armée d'Arioviste fut vaincue et lesRomains victorieux pourchassèrent et massacrèrent les Germains dans toute la plaine[162]. Une autrelégende, reprenant des éléments similaires, place la naissance de Mulhouse en, lorsque l'armée d'Attila (héros, sous le nom deEtzel, de légendes germaniques comme laChanson des Nibelungen ouThéodoric de Vérone), ravagea la région. Quelles que soient la version et la date, la deuxième partie de la fondation légendaire de Mulhouse est la même. Un jeune guerrier qui fuyait les combats et tentait de regagner leRhin, aurait alors été retrouvé blessé près d'unmoulin à eau, à l'emplacement actuel de Mulhouse. La fille du meunier l'aurait recueilli et se serait mariée avec lui[163], entre-temps d'autressoldats en errance vinrent les y rejoindre et se marièrent eux aussi avec des femmes de la région. Ils s'établirent autour de lamaison du moulin. Leurs descendants seraient donc les Mulhousiens. Ce qui explique également que le blason de la ville représente une roue de moulin à eau.
À gauche : Les grandes armes de Mulhouse représentent la Roue de Mulhouse en blason tenue par deux lions au-dessus duquel se tient une couronne murale. Elles se blasonnent ainsi :« D'argent, à une roue de moulin de gueules, supportée par deux lions d'or, surmontée d'une couronne murale à cinq tours, soutenue d'un ruban d'argent au nom de la ville de Mulhouse »
À gauche :Armes parlantes (En allemandMülhausen signifieles maisons du moulin). Les armes de Mulhouse représentent laRoue de Mulhouse[164]. C'est en fait la roue d'un moulin à eau, la ville ayant été fondée, d'après la légende, autour d'un moulin à eau. Elles se blasonnent ainsi :« D'argent à une roue à huit aubes de gueules »
À droite : Le drapeau mulhousien est flammé de vingt pièces rouges et blanches avec un canton armorié qui reprend la Roue de Mulhouse. Il fut le drapeau officiel de laRépublique de Mulhouse jusqu'à laRéunion en 1798.
Fait curieux, la roue à aubes, emblème de Mulhouse, se retrouve sur l'emblème de la compagnie maritimerochelaiseDelmas (ultérieurement Delmas-Vieljeux), après qu'Émile Delmas, époux de la mulhousienne Irma Thierry, ayant opté pour la France, eut rejoint cette compagnie en 1873, lui apportant un capital substantiel[165].
La Cité duBollwerk[166], du nom d'une tour vestige d'avant l'industrialisation.
La capitale européenne des musées techniques[167], en raison du nombre de musées industriels de dimension internationale que la ville compte.
LeManchester français[168], car Mulhouse était un des plus grands pôles industriels d'Europe.
La ville aux cent cheminées[169], en raison des anciennes cheminées d'usines en briques rouges qu'on pouvait voir dans toute la ville, clin d'œil àPrague, autre ville de laMitteleuropa surnommée « la ville aux Cent Clochers ».
Le surnom de ses habitants : leWackes ouMilhuser Wackes[170]. En dialecte alsacien, le personnage représentatif du mulhousien, un peu canaille, rebelle, roublard (à l'instar duTiti parisien) qui est le contraire des villageois des alentours et des autres Alsaciens (en général) plus dociles et naïfs.
La ville aux 136 nationalités, expression souvent employée, depuis les années 2000[171],[172],[173], pour désigner la grande diversité de la population mulhousienne. À l'origine, c'est un leitmotiv lancé par une association citoyenne « Mulhouse j'y crois[174] » pour contrecarrer les préjugés xénophobes.
Les environs de Mulhouse sont habités depuis lePaléolithique mais le site même qu'occupe la ville aujourd'hui ne présentait pas assez d'avantages pour qu'une agglomération s'y constituât.
Labataille de l'Ochsenfeld se déroula à l'ouest de Mulhouse et opposa en l'armée romaine menée par Jules César à une coalition de Germains menée parArioviste, lesSéquanes ayant fait appel àArioviste et engagé leur troupesSuèves en tant que mercenaires.
Il semble qu'Arioviste traversa leRhin vers, ainsi que despopulations suèves des vallées duNeckar et duMain. Au fil des années, lespeuples germaniques traversèrent leRhin et atteignirent près de 120 000 personnes. LesÉduens et lesSéquanes tentèrent d'affronter lesGermains mais furent sévèrement battus. Les Séquanes furent les principales victimes de l'invasion germanique. LesÉduens envoyèrent alors des ambassadeurs àRome réclamer de l'aide, le Sénat romain leur octroya le titre d'« ami du peuple romain ».Jules César, nomméConsul des Gaules en s'efforça de convaincre le chef germain de suspendre ses interventions en Gaule[176],[177],[178],[179]. Cependant ce dernier continua de harceler ses voisins gaulois et invita d'autres tribus d'outre-Rhin à le rejoindre en Alsace. Les Éduens et Séquanes en appelèrent à César qui décida de repousser Arioviste, estimant qu'il était dangereux pour l'avenir de laRépublique romaine de laisser lesGermains traverser leRhin en grand nombre. Il pénétra en Alsace en entrant par latrouée de Belfort et affronta Arioviste. Des fouilles entreprises entreCernay etWittelsheim ont permis dans les années 1970 de mettre au jour les vestiges d'un camp romain sur la plaine de l'Ochsenfeld[180] mais la localisation précise de la bataille finale reste indéterminée[181]. La bataille vit la victoire desRomains commandés parJules César, général et proconsul des Gaules, sur le chefsuèveArioviste, chassant lesGermains de l'autre côté duRhin. Arioviste, blessé, réussit à repasser le fleuve sur une barque[182], faisant de ce fleuve une frontière naturelle pour les siècles à venir. Ce fut la deuxième bataille majeure de laguerre des Gaules après celle deBibracte contre lesHelvètes et lesBoïens.
Pendant cette période, on ne trouve pas de traces d'occupation stable à Mulhouse[183]. Par contre à Illzach, en toute proche banlieue, se trouvait une localité d'une certaine importance administrative dont le nom latin étaitUruncis[184].
On ne sait pas précisément à quel moment Mulhouse a été fondée ; l'incendie de l'hôtel de ville en 1551 fit disparaître la majorité des archives retraçant l'histoire de la ville avant cette date. Les sources externes à la cité sont donc les principales références pour connaître son histoire avant leXVIe siècle. Ce mystère a donné naissance à desinterprétations légendaires la situant autour d'un moulin à eau et durant un conflit militaire. Une chose est sûre, Mulhouse naquit sur les bords de l'Ill, sur un site sujet aux inondations mais propice à l'installation de moulins à eau. Une réelle activité économique fut lancée grâce à sa position centrale entreJura,Vosges etForêt-Noire alliée au potentiel de l'énergie hydraulique dont bénéficie alors la ville. Il y eut de nombreux moulins construits à Mulhouse. La première mention écrite de la ville de Mulhouse date de l'an 803 lorsqu'un certainAchito fit don de propriétés, dontMulinhuson (« les maisons du ou des moulin(s) »), au monastère deFulda. La ville se trouva sous l'autorité duSaint-Empire romain germanique dès 962, date de sa création. Des traces archéologiques de sépultures et de lieux cultuels sont attestées pour cette période, juste avant l'An mille[185]. La ville se développa à partir de deux noyaux dont l'un appartenait aux évêques de Strasbourg et l'autre à la familleHohenstaufen.
L'abbaye de Saint-Étienne du village deMulenhusen fut cédée aux évêques de Strasbourg en l'an 1005[A 1]. Les évêques eurent alors un pied dans la ville, ce qui alimenta les rivalités avec les empereurs au sujet du contrôle de la cité. Au début duXIIe siècle, Mulhouse était déjà une cité importante et structurée[A 2]. Les Mulhousiens profitèrent des luttes entre l'Empire et l'évêché auXIIe siècle pour affermir leur autonomie. Dans les rivalités entre les empereurs et les évêques, Mulhouse prit le parti des empereurs.FrédéricII fortifia la cité vers 1223 pour lui permettre de faire face aux attaques répétées. Mulhouse change à plusieurs fois de mains, subissant successivement l'oppression des évêques et l'octroi de libertés par l'empereur qui voyait en elle un allié de poids[A 3]. Cette période trouble correspond auGrand Interrègne. Se sentant menacées par les évêques en 1261, les villes alsaciennes soutinrentRodolphe de Habsbourg. Les Mulhousiens, alors sous le joug de l'évêque de Strasbourg, ouvrirent les portes de la cité à Rodolphe et entamèrent le siège du château épiscopal. Le siège dura trois mois ; les Mulhousiens prirent alors possession du château, l'incendièrent avant de le raser ; il n'en reste quela tour Nessel et la tour du Diable[A 4]. Avec l'aide de Rodolphe, les Mulhousiens venaient de s'affranchir définitivement de la tutelle des évêques.
Les Mulhousiens viennent à peine de s'affranchir de la tutelle épiscopale après avoir pris d'assaut le château de l'évêque de Strasbourg avec l'appui du futur empereurRodolphe de Habsbourg. Ce dernier élève la cité au rang deville impériale six ans plus tard. La chapelle Saint-Jean est l'œuvre de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui est alors un des plus influents de la ville. La chapelle a été consacrée en 1269, soit à une époque antérieure à la fondation de laStadtrepublik mais charnière pour l'histoire de la cité. Elle abrite unfont baptismal romane ainsi que des fresques duXVIe siècle retraçant la vie deSaint Jean-Baptiste. Propriété de la commune de Mulhouse depuis laRéunion de la République de Mulhouse à la France, elle est classée comme monument historique par arrêté du, ce qui conduira à sa restauration. Les vibrations et sonorités particulières qu'elle offre se prêtent particulièrement bien aux manifestationsculturelles. Desconcerts s'y déroulent régulièrement.
En 1275,Rodolphe de Habsbourg, à peine empereur sous le nom deRodolpheIer, éleva Mulhouse au rang deville impériale[A 4] et signa un accord avec les Mulhousiens conférant à la cité le droit de posséder ses fiefs et l'affranchit de toute tutelle étrangère, y compris de celle du landgraviat d'Alsace. La ville ne dépendait dès lors que de l'empereur lui-même représenté par un prévôt impérial. Dans l'attribution des nouvelles libertés, les familles nobles de Mulhouse furent toutefois grandement favorisées, elle disposaient de la majorité absolue au conseil. C'est là que commencèrent les conflits entre les Mulhousiens et la noblesse locale. En 1284,RodolpheIer tenta de rétablir la paix entre les deux partis[A 5].
En 1326, la guerre éclata entre les Mulhousiens et la noblesse locale. Les Mulhousiens finirent par prendre de force et réduire en cendre les possessions de la noblesse proches de ses murs[A 5]. En réaction les nobles alliés àAlbertII d'Autriche assiégèrent la ville et finirent par s'en emparer. Mulhouse fut pillée[A 6]. Plus au sud, les cités suisses également menacées par leduc d'Autriche et inquiètes de voir Mulhouse tomber envoyèrent leurs troupes en Alsace et en chassèrentAlbertII[A 6]. Les autres cités alsaciennes subirent les mêmes troubles et prirent progressivement conscience de la nécessité de s'unir à l'instar des cités suisses[A 7].
« Tout ce qui vient de m'être lu et que j'ai bien compris, je veux m'y vouer et conformer fidèlement, honorablement et sans fraude, je le jure avec l'aide de Dieu ! »[B 1]
Phrase prononcée bras tendu successivement par chaque élu mulhousien lors de la prestation annuelle de serment.
En 1347, l'empereurCharlesIV donna pour ordre que le prévôt ne soit choisi que parmi les bourgeois (dans son sens premier d'« habitant dubourg » synonyme à l'époque d'« habitant de la ville » à l'image de « citoyen » qui désigne à l'origine l'« habitant de lacité »), modifia la représentation au conseil et permit à ce dernier et aux corporations d'élire unbourgmestre[A 8]. Ce Bourgmestre serait à la tête de la cité et ne pourrait être révoqué par l'empereur. Le premier bourgmestre élu fut Jean de Dornach. Mulhouse adopta ainsi un modèle républicain : laRépublique de Mulhouse (en allemand :Stadtrepublik Mülhausen) était née. La subsistance du poste de prévôt impérial jusqu'en 1395 maintint toutefois la tutelle de l'empereur sur la jeune république. En 1354,CharlesIV créa laDécapole, Mulhouse en devint dès lors membre. Dans toute l'Europe rhénane, les cités gagnèrent en puissance, s'enrichirent et prospérèrent ; Mulhouse suivit la même évolution. Les nobles se coalisèrent contre les cités. En réaction, les villes de Bavière, de Suisse, de Souabe et du Rhin mirent en place en 1385 une grande coalition dont Mulhouse fit partie[A 9]. Les Suisses écrasèrent en 1386 les troupes autrichiennes lors de labataille de Sempach[A 10]. En 1395, les Mulhousiens achetèrent à l'empereurVenceslasIer la suppression du poste de prévôt impérial[186],[A 8],[A 11], l'empereur instaura également l'autonomie fiscale. Tous les pouvoirs d'administration de la cité revinrent alors au conseil et au bourgmestre, élus par les Mulhousiens et l'empire n'assure plus que lesfonctions régaliennes. S'ensuivit une période de prospérité, les Mulhousiens rachetèrent en 1437 les territoires d'Illzach et deModenheim ainsi que des territoires attenants ; les faubourgs s'accroissaient. Les nobles des alentours semblaient alors incapables de rivaliser avec la montée en puissance de la cité[A 12].
En 1444, l'empereurFrédéricIII appela le dauphin Louis, futurLouisXI et ses Armagnacs pour mater les cités suisses sur lesquelles il avait perdu le contrôle. Appelés aussi lesÉcorcheurs, lesArmagnacs dont on parle ici étaient des bandes armées formées d'anciens mercenaires sans emploi qui vivaient de pillages. Les nobles deHaute-Alsace se joignirent à eux. Les Suisses furent défaits à Bâle et les Armagnacs se dirigèrent vers Mulhouse[A 13]. Les Mulhousiens se préparèrent alors au siège, ils accueillirent et armèrent tous les habitants des alentours qui désiraient résister. Ils embauchèrent également des artificiers et tout ce qu'ils trouvèrent commemercenaires. Tous se réunirent à l'intérieur des remparts après avoir pris le soin de détruire et brûler tout ce qui pouvait être utile à l'ennemi en dehors[A 13]. Ils prirent également possession du château d'Illzach, y délogèrent les alliés des Armagnacs qui en étaient maîtres et y installèrent une garnison. Les Armagnacs entamèrent le siège et lancèrent le premier assaut le. Ils furent repoussés par les Mulhousiens. Ils tentèrent de faire céder les Mulhousiens à l'usure et lancèrent par la suite trois autres attaques, toutes furent repoussées et les Armagnacs se retirèrent au printemps 1445[A 14]. Toute la région fut ruinée et les nobles, tenus pour responsables de l'invasion, en sortirent affaiblis. Les Mulhousiens voulurent en finir définitivement avec le danger que représentait lanoblesse interne à la ville. Ils décidèrent de dissoudre la corporation des nobles et leur demandèrent de se fondre dans les autres corporations. Tous ceux qui ne s'y conformèrent pas furent expulsés. Les nobles quittèrent la ville avec un profond ressentiment qui allait engendrer les hostilités à venir[A 15].
En 1466, l'autonomie de Mulhouse fut menacée par lesHabsbourg, soutenus par les nobles du voisinage, qui déclarèrent la guerre à la ville sous un prétexte futile[A 16] : six deniers dus par un meunier mulhousien à un dénommé Hermann Klee, d'où le nom de « Guerre des Six deniers » appelée en allemand :Sechs Plappertkrieg. La noblesse espérait ainsi se venger des Mulhousiens et retrouver son contrôle perdu sur la cité. Pierre de Réguisheim déclara la guerre aux Mulhousiens le. Les autres seigneurs locaux se joignirent à lui[A 17]. Devant les forces en présence, les Mulhousiens furent abandonnés par les autres villes alsaciennes de laDécapole[A 17] dont la cité faisait partie depuis sa fondation. Dos au mur et décidés à ne pas capituler, les Mulhousiens décidèrent de signer un traité d'alliance militaire avec lescantons suisses deBerne etSoleure en1466[A 18]. Les trois villes devaient s'apporter un secours militaire mutuel. À côté de ça, les cantons deSchwytz,Uri,Lucerne,Zurich,Zoug etGlaris prirent également le parti des Mulhousiens[A 19]. La cité devint indépendantede facto, ce n'était alors plus l'empire qui assurait sa sécurité. À ce moment, Mulhouse ne se retira pas officiellement de laDécapole ; ses relations avec elle furent toutefois réduites au strict minimum. Les Mulhousiens finirent par ne plus y contribuer financièrement et, avec leurs nouveaux alliés, écrasèrent militairement les nobles. La guerre fut violente. Les cités alsaciennes deTurckheim et deKaysersberg, effrayées par l'idée de voir les troupes de Mulhouse et des confédérés enHaute-Alsace prirent l'initiative d'aider les Mulhousiens ; elles rasèrent les forteresses d'Eguisheim et deHaut-Hattstatt et tuèrent Hermann Klee. Face aux forces en présence, les nobles signèrent un traité de paix et Pierre de Réguisheim dut dédommager les Mulhousiens[A 20].
La noblesse humiliée choisit alors une autre stratégie, celle de jouer sur l'impopularité des Mulhousiens auprès des habitants des alentours[A 21]. L'offensive militaire mulhousienne avant le traité de paix causa en effet de nombreux morts et dégâts sur les terres appartenant à la noblesse. Celle-ci décida de déclarer la guerre de plus belle.Illzach etModenheim furent pillées et réduites en cendres par les nobles[A 22]. Les Mulhousiens réagirent en saccageant et incendiant les propriétés seigneuriales voisines. L'empereurFrédéricIII du Saint-Empire ne parvint pas à faire cesser le conflit[A 22].Fribourg,Neuenburg etBrisach déclarèrent à leur tour la guerre aux Mulhousiens et s'allièrent aux nobles. Le Landvogt autrichien Thyring de Hallwyl s'unit également à eux. Une importante armée assiégea Mulhouse[A 23]. La ville fut encerclée. À ce moment-là, les confédérés décidèrent une offensive de grande ampleur pour venir en aide aux Mulhousiens. Ils envoyèrent une armée composée de plusieurs dizaines de milliers d'hommes en Haute-Alsace, lesBernois fournissant le plus gros contingent. Les nobles, les Autrichiens et leurs alliés furent écrasés et Mulhouse secourue[A 24]. L'offensive dura quinze jours. Les Mulhousiens et leurs alliés mirent à feu et à sang toute l'Alsace ainsi que laForêt-Noire[A 25]. Les dégâts furent considérables, plus d'une centaine de villages étant complètement rasés sur les terres seigneuriales. Plus d'une dizaine de forteresses dans lesquelles les nobles s'étaient retranchés furent assiégées, tombèrent et furent détruites. La victoire des Mulhousiens et de leurs alliés fut sans appel.Sigismond d'Autriche dut signer en1468 le traité de paix deWaldshut, qui reconnaissait les franchises et libertés dont bénéficiaient les Mulhousiens et leurs alliés. Il fut également contraint de dédommager financièrement les cités concernées[A 26]. À la suite des violences commises, la tension entre les Mulhousiens et le reste des habitants de Haute-Alsace demeura très vive.
À la suite de la guerre des Six Deniers, Mulhouse conclut en 1515 une alliance définitive avec lescantons suisses afin de garantir une paix durable ainsi que le respect de sa souveraineté[187],[B 2] : elle se retirait ainsi de laDécapole. La cité devenant par conséquent unerépublique libre et indépendante sans aucun lien politique avec le reste de l'Alsace, son destin allait rester distinct de celui de la région pendant plusieurs siècles. Parce qu’elle était alliée à la Confédération Suisse, Mulhouse fut épargnée par les conflits environnants, tels laguerre de Trente Ans, qui frappa violemment la région. Mulhouse servit alors de refuge aux habitants des alentours. En 1629, la peste se déclara dans la ville, qui était alors surpeuplée et, en 1638, le nombre de réfugiés fut bien supérieur à celui des Mulhousiens. En 1648, par letraité de Westphalie, l'Autriche céda au royaume de France une partie de l'Alsace, principalement le sud de la région. Larépublique de Mulhouse, exclue du conflit, conserva son statut de ville indépendante mais se retrouva enclavée dans les terres duroyaume de France.
À partir de 1523 et après d'importants débats et divisions, Mulhouse adhéra à laRéforme qui s'opéra par étapes jusqu'au colloque de Berne en 1528[188], ce dernier finalisant la réforme en 1529 avec l'établissement complet et exclusif du culte protestant[189]. Lescatholiques ainsi que les Juifs furent chassés de la ville. Ces derniers s'établirent essentiellement àDornach. Les Mulhousiens se rangeaient derrière les thèses d'Ulrich Zwingli à l'instar de plusieurs cités alémaniques de la confédération dont la ville voisine de Bâle[190]. LesHabsbourgs dont les territoires enclavaient la cité restèrent fidèles à l'Église catholique, la cité devint donc une enclave réformée. Des lois strictes d'inspiration religieuse furent promulguées, le blasphème et la consommation d'alcool interdits et réprimés, les relations homme-femme rigoureusement encadrées.
En 1798, le Grand Conseil de la République de Mulhouse vote son rattachement à la toute jeune république française, après un blocus de l'armée française, qui voulait mettre fin aux privilèges fiscaux et douaniers hérités de l'Ancien Régime. Le rattachement a lieu le, à l'époque duDirectoire. La fête de la « Réunion » se déroule le de la même année. Lors de cette fête, les symboles de l'indépendance séculaire de la République sont détruits (épée de justice brisée en plusieurs morceaux, canons de l'Arsenal saisis). À cette date, la population a déjà augmenté de 50 % par rapport à 1746, les Mulhousiens sont au nombre de 6 000. La cité repose sur des bases industrielles solides, elle contribuera de manière spectaculaire au développement de l'industrie française. LaStadtrepublik Mülhausen devient ainsi la commune française deMulhausen.
En 1798, la communauté juive de Dornach rédige leMemorbuch du même nom. Il contient des prières en la mémoire des victimes des persécutions en Allemagne, enAutriche, enBohème, enEspagne, enPologne et enHollande[192]. En1803, les catholiques et les juifs peuvent à nouveau s'installer dans la ville.
Mulhouse met en chantier de grandes infrastructures. En 1804, le creusement ducanal du Rhône au Rhin débute, il traverse Mulhouse en 1812 et permettra d'alimenter facilement la ville encharbon qui provient essentiellement dubassin houiller de la Loire et de celui deSarrebruck, mais aussi des procheshouillères de Ronchamp ainsi que celle deshouillères de Blanzy[193]. La même année, la première machine à vapeur de la région est acquise parDMC, par la suite les industries mulhousiennes encourageront systématiquement l'innovation en bénéficiant ainsi des technologies les plus avancées de l'époque. Cette culture de l'innovation, qui sera un des piliers du modèle mulhousien, permettra aux entreprises de la cité de maintenir sans cesse une avance sur leurs concurrents internationaux[194].
En 1826, André Koechlin monte une fonderie et se lance dans la construction mécanique en créantAndré Koechlin & Cie (AKC), l'ancêtre de laSACM et d'ALSTHOM (devenueAlstom). La même annéeJosué Heilmann invente la lanterne bobineuse. En 1827 ce dernier et son épouse mettent au point le premier métier à broder à 20 aiguilles. LaSociété industrielle de Mulhouse (SIM) est fondée le. La construction du Nouveau Quartier débute également en 1827. LaCompagnie du chemin de fer de Mulhouse à Thann est créée en 1837 parNicolas Koechlin[195], et la ligne de chemin de fer Mulhouse-Thann voit le jour en 1839. En 1838, il crée également laCompagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle, qui construit la ligne Strasbourg-Bâle ; cette dernière sera achevée en 1846. À cette date, Mulhouse compte 45 filatures[196]. En 1843, la première peigneuse mécanique au monde voit le jour, inventée parJosué Heilmann, elle va révolutionner l'industrie textile.
Des aménagements urbains importants ont également lieu. En 1843,Jean-Baptiste Schacre est nomméarchitecte-voyer, c'est à lui qu'on doit notamment la construction de lasynagogue de 1847 à 1849, la construction de l'église catholique Saint-Étienne de 1855 à 1860, la couverture de la Sinne de 1856 à 1866 et la transformation profonde dutemple protestant Saint-Étienne de 1859 à 1869. En 1848, lacommune de Mulhausen francise son nom pour devenir officiellement lacommune de Mulhouse.
Dans le sillage des journées révolutionnaires de février, le gouvernement provisoire de laIIe République promulgue en un décret portant création de comptoirs nationaux d'escompte dans les grandes villes du pays. LeComptoir national d'escompte de Paris naît le, celui de Mulhouse, le 8. Les deux comptoirs nationaux d'escompte seront fusionnés par la suite pour former laBanque nationale de Paris (BNP) qui fusionnera à son tour le avecParibas pour devenir le groupebancairefrançaisBNP Paribas. À cette époque, il s'agit de redonner vie à l'économie après la récession de 1847 en ranimant le crédit. Les comptoirs d'escompte, banques locales de crédit, sont des établissements au statut original, véritables sociétés mixtes avant la lettre puisque l'État et les municipalités nomment les dirigeants et apportent leur garantie en fournissant les deux tiers du capital[197].
Le modèle mulhousien repose sur trois piliers, un patronat protestant paternaliste, le prédominance du couple innovation/formation dans le développement technique et la recherche d'un équilibre social. Jusqu'à l'annexion allemande, tous les bourgmestres et maires sont protestants et proches ou issus du patronat. La Société industrielle de Mulhouse (SIM) et la Société mulhousienne de cités ouvrières (SOMCO) sont créées respectivement en 1826 et en 1853. Le, l'école de chimie est fondée[198], ce qui en fait historiquement la première de France. La recherche de l'équilibre social s'accentue encore après les événements du aussi appelés le Bäckefest (littéralement la « Fête du pain »), l'augmentation du prix des vivres amenant les ouvriers à se révolter. Les émeutes se finissent dans le sang avec l'intervention de l'armée, elles marqueront les esprits profondément.
Amélie Zurcher.L'actuelle place de la République vers 1890.Obligation de la ville de Mulhouse en date du
En, lesBadois occupèrent Mulhouse. La ville fit ensuite partie, comme l'Alsace tout entière, de l'Empire allemand jusqu'en 1918. Les Mulhousiens, comme tous les Alsaciens, eurent à choisir entre quitter la région ou accepter de devenir allemands. Le jugeArmand Weiss fut expulsé pour plusieurs années. Les autorités allemandes appelèrent la villeMülhausen im Elsass pour la distinguer d'autres localités homonymes dont notammentMülhausen enThuringe.
De 1871 jusqu'au, l'Alsace était donc sous administration allemande, conformément autraité de Francfort dont les clauses avaient été votées à une large majorité par l'Assemblée nationale en 1871. La caserne Lefèbvre fut construite en 1874, en 1889 ce fut au tour de la caserne Barbanègre de sortir de terre. Suivirent les casernes Coehorn en 1891 et Drouot en 1906. L'actuel tribunal de Grande Instance fut construit en 1877 tandis que l'actuel tribunal d'Instance le fut entre 1899 et 1902. La première ligne detramway fut inaugurée le, elle reliait la Porte-Jeune àDornach. Eugène Clemessy transforma, en 1900 durant ses loisirs, un vieux moulin près deBrunstatt en centrale électrique qui allait alimenter plusieurs communes.
Pressentant l’avenir de cette source d’énergie, il fonda en 1908 les établissementsClemessy. Ladécouverte degisements de potasse en 1904 parAmélie Zurcher et Joseph Vogt amena un nouvel essor et propulsa tout le nord de l'agglomération dans l'exploitation minière. La société minièreGewerkschaft Amélie est créée le. Le, lepremier puits est foré et l'exploitation industrielle commença en 1910 avec la création de la Société Kali Sainte-Thérèse.
À cette époque, un Mulhousien va diviser la France.Alfred Dreyfus né le à Mulhouse est le dernier des neuf enfants de Raphaël Dreyfus[203], industriel mulhousien, et de Jeannette Libmann-Weill, qui habitentrue du Sauvage. Sa familleopte pour la nationalité française après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne, et s'installe àParis. Élève à l'École polytechnique et de l'École de Guerre, il est attaché à l'état-major de l'armée auMinistère de la Guerre commecapitaine-stagiaire et affecté au célèbredeuxième bureau chargé du renseignement (c'est-à-dire de l'espionnage) dirigé par un autre Mulhousien,Jean Sandherr, antisémite convaincu, lui-même secondé par le commandantHenry. Ayant le tort d'être Alsacien et de confession juive, il fut accusé d'avoir livré aux Allemands des documents secrets et condamné au bagne àperpétuité pour trahison. Il fut déporté sur l'île du Diable.
Certaine de l'incohérence de cette condamnation, la famille du capitaine, derrière son frèreMathieu, tenta de prouver son innocence, relayée en, parÉmile Zola, qui publiaJ'accuse… !, plaidoyer dreyfusard qui entraîna le ralliement de nombreux intellectuels. Un processus de scission en deux de la France s'amorça, processus qui se prolongea jusqu’à la fin du siècle, alimentant des émeutesantisémites en France et ébranlant laRépublique jusqu'à la réhabilitation du capitaine. Dreyfus fut également défendu ardemment parAuguste Scheurer-Kestner, sénateur, industrielchimiste et mulhousien également. Ce dernier mourut le, le jour même de la signature de la grâce de Dreyfus par le Président Loubet.
Lesbatailles de Mulhouse et deDornach eurent lieu du 7 au. Le, le général françaisLouis Bonneau (1851-1938) reçut l'ordre d'entrer en Haute Alsace, et dès le lendemain, les Français firent leur entrée dans la ville. Mais le repli allemand n'était que provisoire, et le, une contre-attaque fut déclenchée à partir du nord et de l'est de la ville. Une violente bataille dura toute la nuit, obligeant les troupes de Bonneau à quitter la ville dès le lendemain. Malgré une nouvelle offensive française (16-), marquée par de violents affrontements devant Dornach et un éphémère retour à Mulhouse, les Allemands reprirent durablement la ville dès le : les troupes françaises ne purent en effet revenir avant le.
Quant aux civils, ils souffrirent des prises d'otages effectuées par les deux camps belligérants et se divisèrent entre « immigrés » allemands plutôt favorables au Kaiser et « autochtones » plutôt francophiles.
En, alors que l'Allemagne était en train de perdre la guerre, des insurrections éclatèrent parmi les soldats qui s'inspirèrent du modèlesoviétique pour mettre en place des « conseils ». À Mulhouse, un « camarade Gallem » fut le porte-parole d'un éphémère « conseil des soldats » (9-), bientôt imité par une tentative tardive de conseil d'ouvriers (). La réaction de la bourgeoisie et du maire Cossmann, qui mit en place une milice bourgeoise, puis l'entrée en ville des soldats français mirent fin à cette agitation révolutionnaire.
Le, Mulhouse redevient française, libérée par les troupes du généralAuguste Édouard Hirschauer. Dans le nord de l'agglomération, les puits des mines de potasse allemands furent confisqués par l'État français. La commune a été décorée le de lacroix de guerre 1914-1918[204].
De 1940 à 1944, la ville de Mulhouse fut, comme le reste de l'Alsace, annexéede facto auTroisième Reich. L'incorporation de force des « Malgré-nous » y fut décrétée. Dans la soirée du, les blindés de la1re Division Blindée du généralJean Touzet du Vigier, précédés par leCombat Command 3 du colonel Jean-Charles Caldairou, entrèrent dans la ville qui fut définitivement libérée le et revint à la France. Mulhouse subit d'importantes destructions en 1944.
La commune a été décorée, le, de lacroix de guerre 1939-1945 avec palme de bronze[205]. Legénéral Touzet du Vigier, invité par la municipalité, est venu inaugurer, en, le monument édifié en souvenir de la libération de Mulhouse par la Première division blindée.
En 1924, les mines de potasse de Mulhouse sont nationalisées : elles deviennent une entreprise d'État sous la dénomination deMines de potasse d'Alsace, (MDPA).
Après 1945, la mise à grand gabarit de la partie ducanal du Rhône au Rhin entreÎle Napoléon etNiffer orienta vers l'est (Île Napoléon, zone industrielle de la Hardt) le développement industriel ininterrompu de la ville. L'ancienne commune deDornach, à l'ouest de la ville, fut rattachée à Mulhouse en 1914 et celle deBourtzwiller (au nord) en 1947. L'industrie était alors le principal moteur de l'économie mulhousienne mais fut durement touchée par lechoc pétrolier de 1973. C'est dans ce contexte que s'acheva la construction du plus hautgratte-ciel de la ville : laTour de l'Europe, mise en chantier quatre ans plus tôt. Elle est l'œuvre deFrançois Spoerry. Le Groupe DMC fut profondément restructuré en 1975[206]. Cinquante usines furent fermées ou cédées à travers le monde et dix mille emplois supprimés.
En 1977, lesFrères Schlumpf, qui avaient racheté plusieurs entreprises textiles de la région mulhousienne, se retrouvèrent en difficulté financière. Un grave conflit social éclata, mené par des syndicalistes. Les frères Schlumpf furent séquestrés pendant trois jours dans leur villa. Ils fuirent sous la protection de la police et des autorités et se réfugièrent à Bâle, en Suisse. Le, dessyndicalistes et quelques ouvriers des frères Schlumpf formèrent un commando et pénétrèrent sans autorisation dans l'usine qu'ils souhaitaient occuper. Dans les locaux, ils découvrirent un trésor stupéfiant, la collection Schlumpf, qui n'est rien d'autre que la plus grande collection automobile jamais constituée. C'est l'affaire Schlumpf[207]. Durant lesannées de plomb, la colère étant forte dans les milieux ouvriers violemment frappés par la crise, certains éléments se radicalisèrent, l'activisme violent toucha toute l'Europe. Le, le corps sans vie d'Hanns Martin Schleyer, représentant du patronat allemand, fut retrouvé assassiné d'un balle dans la nuque dans le quartier duRebberg, bastion du patronat mulhousien. Il avait été enlevé le de la même année àCologne par laFraction armée rouge[208].
En 1979, ledeuxième choc pétrolier s'abattit sur l'industrie mulhousienne. La crise du textile qui touchait l'Europe, mise en concurrence avec des pays asiatiques à faible coût de main-d'œuvre, ajouta une difficulté supplémentaire. En 1981, DMC procéda à une nouvelle vague de licenciements et supprima 10 % de ses effectifs en France. En 1983, Manurhin réalisa un vaste plan de licenciements[209]. Le, la SACM textile procéda également à des licenciements massifs. En 1986, l'entreprise fermait. De manière générale, toute l'activité textile qui avait fait la prospérité de Mulhouse s'effondra. À partir de la deuxième moitié duXXe siècle, les mines de potasse allaient progressivement cesser leur activité dans labanlieue Nord. Le chômage augmenta dans toute l'agglomération. Les difficultés sociales se multiplièrent. Signe d'un malaise social profond entre 1997 et 2002, la délinquance augmenta de 19,89 % dans le département[210].
En 1982, LeCNES confie à l'usinePSA de Mulhouse, en consortium international, l'informatique industrielle du contrôle-commande du remplissage de lafusée Ariane et de la séquence synchronisée du compte à rebours. c'est en 1962 que l'usine PSA de Mulhouse s'installa dans labanlieue Est àSausheim, au milieu de laforêt de la Hardt ; sa présence et celle de ses sous-traitants permit alors d'atténuer l'effet de la crise sur l'emploi ouvrier. En 1965, l’aventure “export” débuta (Cameroun,Tchad,Guinée,Gabon,Pakistan,URSS) pourClemessy qui, de plus, signa en 1969 un contrat avec leCNES, enGuyane, pour participer aux installations ducentre spatial guyanais deKourou. En 1975, sa participation au programme nucléaire français permit d’asseoir la notoriété de l’entreprise mulhousienne, le groupe comptant alors 2 200 personnes.
Dans le secteur culturel, leMusée français du chemin de fer vit le jour en 1971, devenant le plus grand musée ferroviaire européen. LaCollection Schlumpf ouvrit au public en 1982 sous le nomMusée national de l'automobile. Lemusée Electropolis ouvrit en 1996. Ils s'ajoutaient à l'ancienmusée de l'impression sur étoffes pour faire de Mulhouse le premier pôle européen des musées techniques. Le Parc Expo fut inauguré la même année.
En 1984, le parc de la Mer Rouge (Technopole de Mulhouse) fut créé pour accueillir des entreprises detechniques de pointe, il devint le siège du consortiumRhénatic. Le parc des Collines est unezone franche urbaine accordant de larges exonérations fiscales aux entreprises qui s'y installent et embauchent des personnes résidant enquartier prioritaire.
Entre 2002 et 2006, ladélinquance diminua de 20,67 % dans ledépartement[211], cette baisse se poursuit en 2007, 2008[212] et 2009[213], lescrimes etdélits baissant ainsi respectivement de 13,36 % (2007), 6,85 % (2008) et 4,06 % (2009) sur l'année tandis que la délinquance de proximité diminuait respectivement de 31,10 % (2007), 17,8 % (2008) et 7,52 % (2009).
La chute massive de l'emploi industriel fut en partie compensée par l'augmentation de l'emploi tertiaire[214]. Plusieurs quartiers furent réhabilités, d'anciennes casernes et friches industrielles reconverties. À partir des années 1980-1990, de vastes zones industrielles et commerciales furent développées dans labanlieue de Mulhouse, notamment àWittenheim/Kingersheim,Île Napoléon etMorschwiller-le-Bas. Au début des années 2000, un nouveau quartier fut créé de toutes pièces : le Nouveau Bassin, qui inclut unmultiplexe et la salle de spectacleLa Filature. De nouveaux accès envoie rapide furent créés. La ville se lança dans la construction d'untramway en 2003, ce vaste chantier transformant des pans entiers de la ville et permettant de soutenir l'emploi et la formation. Trois lignes de tramway virent le jour entre 2006 et 2010. À ces dernières s'ajouta le premiertram-train interconnecté de France mis en service à la fin de l'année 2010, ce dernier permettant de relier l'ex-Manchester français à un autre ancien pôle industriel du sud-Alsace : la vallée de laThur.
Fin 2011, la première phase duLGV Rhin-Rhône est achevée. Pour accueillir le TGV, le site de la Gare Centrale est réaménagé. lors de ces travaux un nouveau quartier d'affaires est construit sur le site. Entre 2011 et 2016, le centre-ville subira une profonde mutation qui visera à lui rendre son attractivité, touchant aussi bien le commerce que l'habitat et les espaces publics.
En février 2025, en marge d’une manifestation, un individu, fiché pour risque de « terrorisme », sous obligation de quitter le territoire et en attente de plusieurs jugements, tue un homme et blesse trois policiers municipaux[215],[216],[217].
Bien que la ville soit de loin la plus peuplée du Haut-Rhin, Mulhouse n'a pas le statut de préfecture. Cela est dû à son histoire particulière. Larépublique de Mulhouse, qui était unecité-État indépendante, ne s'unit à la France qu'en 1798. À la date de son rattachement à laRépublique française, les limites desdépartements français étaient fixées depuis le, et leur existence effective avait commencé le. Colmar qui était déjà une ville administrative sous l'Ancien Régime avec leConseil souverain d'Alsace est désigné alors comme préfecture du Haut-Rhin. De plus, à cette période, Colmar a une population presque double (13 000 h) de celle de Mulhouse. La croissance démographique ensuite, permet en 1857, l'obtention du statut de sous-préfecture à la ville. Depuis lors, la ville n'a plus évolué administrativement. Mulhouse est une des sous-préfecture les plus peuplées de France comme quelques autres grandes villes :Brest,le Havre,Reims etc. L'arrondissement de Mulhouse rassemble une population, en 2020, d' environ 357 000 habitants[219].
Depuis 2014, à la suite du redécoupage cantonal[220], l'arrondissement s'est légèrement modifié. Il s'est agrandi de quelques communes des anciens arrondissements deThann etGuebwiller[221]. Il compte maintenant 79 communes avec une population de près de 355 000 habitants (2018[222]). Les nouveaux cantons issus de cette réorganisation territoriale sont désormais au nombre de 8 :
La salle du Conseil de l'hôtel de ville contient sur son mur principal un vaste tableau représentant lesarmoiries de tous les bourgmestres et maires qui se sont succédé à la tête de laStadtrepublik, de la commune de Mulhausen puis de la commune de Mulhouse, depuis 1347.
Jean de Dornach (1347-1355), nom francisé deHans Guterolf Von Dornach, a été le premier bourgmestre de larépublique de Mulhouse.
Jacques Koechlin (1776-1834), fut maire de Mulhouse en 1814 et reconduit pendant les Cent-Jours, il démissionna à laSeconde Restauration mais fut reconduit à ce poste entre 1819 et 1820. Ce fut un des principaux leaders de la gauche libérale française.
Carl Hack (1846-1905) haut-fonctionnaire de l'administration allemande d'Alsace-Lorraine. Il fut désigné maire professionnel de la ville en 1887 et le resta jusqu'en 1901. Il fut très actif pour le développement urbain de Mulhouse[223]. Depuis 2019, une rue dans le quartier de la gare porte son nom[223].
Émile Muller (1956-1981,UDF-PSD). Anciennement ouvrier typographe, il fut directeur de l'imprimerie du périodique socialiste de MulhouseLe Républicain alsacien de 1952 à 1957. Il s'engage en politique en devenant militant de la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO), dont il sera membre du comité directeur de 1954 à 1956. Il quitte la SFIO en 1970, qui deviendra leParti socialiste (PS), pour protester contre son alliance avec leParti communiste français. Il fonde alors, avec l'ancien communisteAuguste Lecœur le mouvementParti de la démocratie socialiste (PDS) en 1970. Le PDS participe auMouvement réformateur en 1972. Il est fondateur et vice-président duMouvement démocrate socialiste de France (MDSF) en. Il est candidat aux élections présidentielles de 1974 sous l'égide du PDS[224], obtient 176 279 voix sot 0.69 % des suffrages exprimés[225]. Il fut conseiller général, adjoint au maire, député. Il entre au conseil municipal en 1945. Il est élu maire le. Il quitte ses fonctions le.
Joseph Klifa (1981-1989,UDF-PSD). Né le àMascara (Algérie) et décédé le à Mulhouse[226]. Élu au conseil municipal en 1965 sur la liste SFIO d'Émile Muller. En 1971, il devient conseiller municipal délégué. En 1973, il devient adjoint et il est aussi nommé conseiller régional. Il est député de 1986 à 1988 et 1993 à 1997. Aux élections municipales de 1989, il est battu par Bockel. Il tente de reprendre la mairie en 1995 mais il échoue et sa liste fusionne avec celle de Bockel au2d tour. Président duFootball Club de Mulhouse de 2004 à 2008.
Jean-Marie Bockel (1989-2010,LGM). Avocat. Il est né le àStrasbourg. Ancien membre duParti socialiste, il a créé son propre parti en 2007,La Gauche moderne, qui n'était auparavant qu'un courant du PS.Secrétaire d'État auprès du ministre du commerce de 1984 à 1986, puis ministre du commerce lui-même en 1986, dans legouvernement Fabius. Conseiller municipal de 1983 à 2020, il est élumaire de Mulhouse en 1989, plusieurs fois député du Haut-Rhin (1981-1984, 1986-1993, 1997-2002) et sénateur du Haut-Rhin (2004-2007, 2010-2020). Du au, il occupa successivement trois postes desecrétaire d'État dans legouvernement Fillon II : à laCoopération et laFrancophonie puis à la Défense et aux Anciens combattants et enfin, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Justice et des Libertés. Il quitte son poste de maire le. Il a aussi été conseiller général (1982-1989, 1994-1997). Il a été président deMulhouse Alsace Agglomération (2010-2017).
L'endettement de Mulhouse au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 22], l'annuité de la dette[Note 23] et sa capacité de désendettement[Note 24] :
Mulhouse a reçu le Prix Territoria en 2008[229],[230], qui récompense les réalisations les plus innovantes en matière de collectivité locale. Ce prix est décerné par l'Observatoire national de l’innovation publique et récompense l'engagement de la cité avec sa jumelleChemnitz[231].
L'eau potable de Mulhouse, ainsi que celle de 14 communes aux alentours, est distribuée par le service des eaux municipal[233]. L'eau est puisée dans la nappe phréatique de laDoller, rivière qui provient du sud dumassif des Vosges (Hautes-Vosges) dont la composition minérale est granitique, cela donne une eau « naturellement bonne et peu minéralisée ». Un barrage situé en amont de l'agglomération, àMichelbach-le-Bas, permet de stocker 7,2 millions de m3 d'eau.
UnSyndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM)[234] regroupe plusieurs intercommunalités autour de Mulhouse composé de 53 communes comptant 288 000 habitants (2017). Le rôle de ce SIVOM est d'assurer la mission de service public dans les domaines de la collecte sélective et le traitement des déchets. Il s'occupe également de la collecte et du traitement des eaux usées (assainissement collectif et non-collectif). Les deux principales installations de traitement des déchets ainsi que du traitement des eaux usées (station d'épuration des eaux et usine d'incinération) sont situées àSausheim[235].
Les mesures prises au niveau de l'agglomération par leSIVOM :
C'est un parc avec unroseraie de plus de 100 variétés, c'est le seul véritable jardin à la française de la ville[238]. Il a été conçu en 1935 par le paysagiste parisienAchille Duchêne pour l'industrielAlfred Wallach qui le céda à la ville en 1950[239].
Il est le plus ancien jardin public de la ville. Il fut aménagé en 1890 sur l’emplacement du cimetière de la ville, qui devenu trop exigu, fut déplacé en 1872 dans le quartier Wolf[240]. Il s’étend sur près de deux hectares. De style romantique, il est notamment connu pour son bassin traversé d’un petit pont et son auditorium en forme de coquille. C’est de plus, au centre-ville, le parc qui contient la plus grande variété d’essences, dont de beaux sujets comme : Tulipier de Virginie, Sophora du Japon, Libocèdre de Californie[241]…
La ville dispose de43 écoles maternelles et23 écoles élémentaires dont un groupe scolaire public intégralementbilingue français/anglais : l'école Illberg. Dans l'enseignement privé, on retrouve également une école associative entièrement bilingue français/allemand : l'ABCM-Zweisprachigkeit, localisée à Dornach. Au sein des autres écoles primaires publiques il existe également des classes bilingues français/allemand dans14 écoles mulhousiennes[244]. Plusieurs écoles de la ville proposent desclasses à horaires aménagés en musique, danse, théâtre ou arts plastiques. L'enseignement primaire est organisé sous le contrôle de troisinspecteurs de l'Éducation nationale : Mulhouse 1, Mulhouse 2 et Mulhouse 3 pour ses aspects pédagogiques. L'organisation matérielle (bâtiment, équipement des classes, équipements sportifs...) et logistique (transport, carte scolaire, accès, nettoyage...) des écoles dépend en revanche de la mairie de Mulhouse. Cette dernière est également responsable des services périscolaires.
lycéeAlbert Schweitzer, avec préparation aux BTS Banque et Commerce International, ainsi que 14 classes préparatoires (prépas scientifiques MPSI-PCSI, prépas scientifiques BCPST-Véto, prépas aux écoles de commerce ECS, prépas littéraires)[253].
l'ENSISA : École Nationale Supérieure d'Ingénieurs du sud Alsace. Grande école interne à l'université formant des ingénieurs dans les secteurs de la mécanique, informatique, automatisme et textile. La formation textile, née en 1861, est la plus ancienne de France dans ce domaine ;
l'ENSCMu : École Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse. Grande École interne à l'Université, elle forme des ingénieurs chimistes ;
IS2M : Institut de Science des Matériaux de Mulhouse. Institut de recherche créé conjointement entre l'Université et leCNRS[257] ;
L'IUT de Mulhouse : Institut Universitaire de Technologie de Mulhouse. Il forme des techniciens dans différents secteurs[258] ;
FLSH : Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines[259] ;
LaFaculté des sciences économiques, sociales et juridiques de Mulhouse (FSESJ). Premier établissement d'enseignement supérieur du Haut-Rhin, la Faculté, "vitrine" de l'UHA, forme des économistes, des gestionnaires, des commerciaux, des professionnels de la communication, des dirigeants et des juristes. Elle a été inaugurée le par le Président de la RépubliqueNicolas Sarkozy.
EPITECH Mulhouse : formation d'experts en informatique et en technologies de l’information[263] ;
École Supérieure de Praxis Sociale[264] : forme aux métiers du social et du médico-social ;
ISTA (Institut Supérieur du Textile Alsacien)[265] : Business School Textile-Mode-Cuir ;
HEAR (Haute École des Arts du Rhin)[266], établissement d’enseignement supérieur artistique née en de la fusion de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, de l’École supérieure d’art de Mulhouse (Le Quai) et des enseignements supérieurs de la musique du conservatoire de Strasbourg ;
IFMS (Institut de Formation aux Métiers de la Santé)[267] regroupe :
IFSI : Institut de Formation aux Soins Infirmiers,
IFMK : Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie,
IRFE : Institut Régional de Formation en Ergothérapie,
IFAS : Institut de Formation d'Aides Soignants,
IIFP : Institut Interrégional de Formation en Psychomotricité.
LeCnam en Grand Est possède une implantation à Mulhouse[268] ;
KMØ : ce pôle numérique situé dans le quartier Fonderie a ouvert ses portes au début de l'année 2019[269]. Parmi ses nombreuses activités liées « à la transformation numérique de l’industrie », il propose une formation aux autodidactes dans le domaine du digital avec une « école42 »[270];
En 2012, malgré l'ouverture à la concurrence du secteur postal,La Poste SA reste le seul opérateur postal à exercer sur le territoire de l'agglomération mulhousienne. Cette société est titulaire de l'autorisation 06-1091[274] « opérateur historique » et généraliste qui traite tout type de courrier. Son autorisation de prise en charge du courrier est nationale.
Réseau câblé :Estvideo est fondée en Alsace en 1988 parÉlectricité de Strasbourg et commence à proposer des accès à internet dès 1997. L'entreprise devient une filiale d'Altice (France Est) en 2003, intègreYpso en 2006 et la marque est remplacée parNumericable en 2009[275].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[279],[Note 25].
En 2022, la commune comptait 104 924 habitants[Note 26], en évolution de −3,74 % par rapport à 2016 (Haut-Rhin : +0,66 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 41,2 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (33,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (21,5 %) est inférieur au taux départemental (26,6 %).
En 2020, la commune comptait 53 011 hommes pour 55 027 femmes, soit un taux de 50,93 % de femmes, proche du taux départemental (50,94 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[282]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,5
5,6
75-89 ans
7,8
13,3
60-74 ans
14,3
18,9
45-59 ans
17,2
19,5
30-44 ans
19,2
20,7
15-29 ans
20,2
21,4
0-14 ans
19,9
Pyramide des âges du département duHaut-Rhin en 2021 en pourcentage[283]
Mulhouse est une ville très cosmopolite. En 2017, elle compte 28 085 immigrés dont 6 267 nés enAlgérie, 4211 enTurquie et 3596 auMaroc[286]. Par ailleurs, la population est particulièrement jeune puisque Mulhouse se place en deuxième position des villes de plus de 100 000 habitants les plusjeunes de France[287], avec 25,9 % de la population de moins de 20 ans contre 18,3 % à Paris par exemple. Les 15-29 ans sont la tranche d'âge la plus représentée dans la population mulhousienne. En 1999, 42,4 % des jeunes de moins de 18 ans étaient d'ascendance étrangère[288]. Entre 1975 et 2015, la proportion des jeunes de moins de 18 ans d'origine extraeuropéenne ou vivant avec au moins un parent immigré d’origine extraeuropéenne est passée de 9 % à 46 %[289].
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données obsolètes.
La ville de Mulhouse enregistre globalement le revenu médian le plus faible au regard des échelles de comparaison locale et nationale. En 2020, le revenu annuel médian par unité de consommation était de 16 100 € / an. De profondes différences de revenus existent à l’échelle des quartiers: allant du très bourgeoisRebberg qui avec 34 000 € / (revenu médian très supérieur à la moyenne française) auxquartiers prioritaires de la politique de la ville comme Vauban-Neppert, une partie de Bourtzwiller, Briand-Franklin etc. où les revenus sont très bas[290].
En 2018, la part des propriétaires dans Mulhouseintra-muros[291] est inférieure au reste de l'unité urbaine et encore inférieure à celle des pôles secondaires de la zone péri-urbaine qui sont typique de la banlieue pavillonnaire. Elle reste toutefois supérieure avec (33,6 %) à celle de la commune deStrasbourg (27,6 %) mais inférieure àColmar (38 %) et assez proche de celle de Paris (33,2 %). Dans l'unité urbaine mulhousienne, la part des propriétaires (44,8 %) est supérieure à celle de l'unité urbaine strasbourgeoise (36,9 %) et égale à l'agglomération colmarienne (44,8 %). L'écart entre la part des propriétaires dans la ville-centre et celle de l'ensemble de l'AAV[292] est moindre que pour Strasbourg mais est similaire à Colmar.
En 2018, la population de Mulhouseintra muros se caractérise également par une inégalité forte d'un point de vue de la formation. En effet elle possède à la fois un taux de diplômés supérieurs à bac+2 plus important par rapport à la moyenne de l'agglomération tout en ayant paradoxalement un taux de non-diplômés qui est également largementsupérieur[293].
Larévolution industrielle dont Mulhouse était une des pionnières (dès 1746) avec le textile en particulier, marquera l'histoire économique du territoire. Pendant plusieurs générations, les emplois occupés, le seront, cela jusque dans les années 1980, de façon prépondérante dans l'industrie. La crise industrielle fait passer progressivement l'activité économique et les emplois dusecteur secondaire ausecteur tertiaire. Les services (au sens large) représentent aujourd'hui 85 % des emplois mulhousiens. Cettetertiarisation du travail est supérieure à la moyenne de l'unité urbaine. Le pôle secondaire deWittenheim, ancienne ville minière est assez est très ressemblant à ce passage du secteur secondaire au tertiaire.
En 2019[294], Le statut professionnel, est représenté à 91 % par l'emploi salarié. L'emploi occupé, est à 77 %, un contrat à durée indéterminé ou un poste de titulaire de la fonction publique. On constate (tranche 15-64 ans), une différenciation importante dans le taux d'activité, entre les hommes (74.1 %) et les femmes (59.7 %).
En 2018, les ménages mulhousiens sont principalement composées de couples avec enfants[295], on retrouve la même tendance dans le reste de l'agglomération.
Inauguré en 1958, rénové de façon importante en l'an 2000. lePalais des Sports a la particularité d'avoir un toit en voûte ressemblant à celui du bâtiment duCentre des nouvelles industries et technologies à Puteaux. Il comprend une grande salle[296] avec une tribune pouvant accueillir 3 700 personnes et une salle annexe avec une tribune de250 personnes. Avant tout dédié aux sports en salle (essentiellement collectifs), il accueille, entre autres, l'équipe de volleyball féminine de l'ASPTT Mulhouse qui est une des meilleures équipes françaises actuellement.Le palais des sports, depuis son origine, sert aussi à d'autres activités : concerts, meetings, réunions publiques diverses, etc.En 2019, on lui rajoute le nom d'un ancien adjoint aux sports et dirigeant sportif : Gilbert Buttazzoni[297]
Depuis 1979, lestade de l'Ill est le stade principal de la ville de Mulhouse. « Omnisports » car pourvu d'une piste d'athlétisme, il est surtout connu pour être le stade du club de footballFC Mulhouse. Depuis que la deuxième tribune (Johansen) a été démolie en 2024, le stade a une capacité de 7 871 places avec la tribune restante (dite d'honneur) et les gradins en places debout.
Inaugurée en 1925, la piscine est le plus ancien établissement de bains de Mulhouse. Comme habituellement à cette époque, toutes les activités sont à l'intérieur du bâtiment : deux bassins de natation (25 × 12 m et 18 × 9 m), des bains romains, unsolarium, des baignoires de relaxation avec cabines de douches et cabines baignoires. Son caractère patrimonial fait que l'essentiel de l'établissement fait l'objet d'une inscription au titre desmonuments historiques depuis[299]. Pour des raisons de coûts, l'établissement est fermé au public en janvier 2023[300].
Inauguré en 1979, 6 000 places assises et 11 000 places debout (aux nouvelles normes plus que 6 000 places debout).
Le Football Club de Mulhouse fondé en 1893 est un des plus vieux club de France. Il a une riche histoire et a joué plusieurs fois enDivision 1.
Sa dernière présence au plus haut niveau du football français remonte à 1990. Depuis, le club a sombré dans la hiérarchie du football puisqu'il évolue actuellement en Régional 1 (6e niveau national).
Les joueurs sont surnommés lesMoustiques. Créé en 2007 avec comme projet d'aboutir rapidement à un club d'élite dans la région mulhousienne, le club a déposé le bilan en 2016 alors qu'il évoluait en2e division.
Le club est omniprésent au niveau régional et est l'un des rares clubs alsaciens de niveau professionnel du fait de la présence de l'équipe 1 féminine en Pro B.
Vers 1520, Mulhouse, alors ville libre et alliée à des cantons suisses, passe au culte réformé de type zwinglien (comme la proche Bâle). Le catholicisme fut proscrit. Mulhouse et sa dépendance Illzach devinrent une « île » Réformée dans le Sud de l'Alsace demeuré catholique. Le judaïsme était aussi interdit mais de nombreuses communautés existaient dans des villages proches[309] : Dornach, Rixheim, Zillisheim etc.
Ceci prit fin en 1798 avec la réunion de la République de Mulhouse à la France révolutionnaire. À ce moment-là, la situation religieuse devint commune et tous les cultes furent admis à Mulhouse, leconcordat de 1801 s'appliquant.
Cette activité « bâtisseuse », à laquelle il faut rajouter la synagogue, fut essentiellement réalisée par l'architecteJean-Baptiste Schacre au courant du Second Empire. La période allemande (1871-1918) amena encore quelques constructions religieuses, dont des lieux de culte luthériens inédits jusque-là.
Vers 1885/90, le clergé, par des prêtres comme Cetty ou Winterer, fut la cheville ouvrière, en opposition au SPD en expansion et dans la foulée du papeLéonXIII, qui créa toute une sociabilité autour des paroisses, avec chorales, clubs variés (les « Bangalas »), ainsi qu'un système bancaire mutualiste.
Vers 1900, la répartition par confession était ainsi établie[310] : Catholiques 67.8 %, Protestants 19.8 %, Juifs 2.5 %. Le reste de la population soit 10 % se déclare non croyante ou est affiliée à une autre religion.
Jusqu'au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, la presque totalité des Mulhousiens qui étaient croyants appartenait aux quatre cultes concordataires : catholique, protestants des deux branches et judaïsme[311]. De grands changements allaient intervenir à partir de cette période. D'abord le lent déclin de la pratique religieuse et la sécularisation de la société. Ensuite la venue par l'immigration de personnes aux croyances nouvelles, essentiellement l'islam, mais aussi le bouddhisme, l'orthodoxie, etc.
À l'intérieur des cultes « établis » se produisirent aussi des changements :VaticanII, l'œcuménisme, la quasi-fusion des courants protestants (EPCAAL,EPRAL) et un apport important deSéfarades dans une communauté juive totalementashkénaze jusqu'à laShoah.
La langue allemande resta longtemps la langue vernaculaire des cultes chrétiens : prêches, chants etc. Si aujourd'hui, on peut encore entendre l'un ou l'autre texte en allemand, c'est le français qui l'a presque totalement supplanté.
De nos jours, le paysage religieux est donc très varié à Mulhouse. Le christianisme dans ses différentes confessions est majoritaire mais plus seul comme il y a encore un demi-siècle. Une minorité importante de musulmans compose désormais la population de la ville. C'est seulement depuis les années 1990 que l'islam dispose de « vraies » mosquées. Il faudrait plutôt parler d'islam(s) car l'origine des personnes est éclatée entre Afrique du Nord, Turquie, etc.
La présencemusulmane dans la ville de Mulhouse est très ancienne et date de bien avant la grande vague d'immigration des années 1970. Elle remonte en réalité à plus d'un siècle. La crise économique qui sévissait en Alsace à cette époque avait poussé un nombre important de familles à aller s'installer enAfrique du Nord, ils furent à l'origine de liens entre les deux régions. Aussi, de nombreux soldats musulmans d'origine maghrébine ont combattu et sont morts en Alsace en 1870 ainsi que lors des deux guerres mondiales, contribuant ainsi à la libération de l'Alsace et de la France. La présence des tombeaux de ces soldats musulmans en Alsace est le témoin effectif de la présence musulmane et de cette participation efficace (comme le rappelle un dessin deHansi représentant un couple de petits Alsaciens recueillis devant la tombe d'un soldat arabe)[313]. Après la Seconde Guerre mondiale, sa position géographique, son développement économique et politique font de l'Alsace une région attractive, un lieu de passage. Mulhouse est alors une grande ville industrielle européenne et de fait un grand pourvoyeur de main-d'œuvre. La ville de Mulhouse décide d’entamer un énorme projet de reconstruction urbaine. La municipalité entreprend la construction d’un nombre important de logements entre les années 1950 et 1970, ceci afin d’accueillir les nouveaux habitants de Mulhouse arrivés pour combler le vide de main-d’œuvre dans l'industrie nationale. La plupart de ces nouveaux venus étaient des musulmans originaires d'Afrique du Nord[313]. Les musulmans installés en Alsace s’organisent très tôt. En 1957, uncarré musulman est créé dans le cimetière central de Mulhouse avec 179 concessions[314]. En 1971, avec le soutien des responsables de laparoisse Jeanne d'Arc, ils ouvrent la première salle de prière leur permettant de pratiquer leur culte, dans les locaux même de l'église catholique[313].
JournalL'Alsace dont le siège se trouve à Mulhouse. Il a été fondé le. C'est le deuxième quotidien alsacien et le premier dans le département duHaut-Rhin. Il avait, depuis sa création, une version quotidienne bilingue français-allemand remplacée en 2021 par une édition hebdomadaire « Rheinblick »[315]». De 1980 à 2013, son nom complet était L'Alsace-Le Pays. Sa diffusion couvrait alors en plus de l'Alsace sous le nom deL'Alsace, le nord de laFranche-Comté sous le nomLe Pays. En dehors du siège, douze agences locales étaient établies dans leHaut-Rhin, deux dans leBas-Rhin, une dans leTerritoire de Belfort et une dans leDoubs. À la suite d'une restructuration au sein dugroupe EBRA[316],Le Pays, est cédé à son ancien concurrentL'Est républicain et cesse de paraître. Une éditionL'Est Républicain-Le Pays lui succède[317]. La reprise, en 2012, par EBRA du concurrent (et principal) quotidien alsacien lesDernières Nouvelles d'Alsace va avoir des répercussions importante sur la vie du journal tant dans le contenu éditorial qui va peu à peu être similaire entre les deux quotidiens que pour son activité d'impression qui est fermée en 2018[318]. L'édition papier du journal connait une érosion continue puisque l'on est passé d'une diffusion totale de 101 127 exemplaires en 2010 à une diffusion totale de 58557 exemplaires en 2022[319]. Le site web du journal compte une moyenne mensuelle d'environ 3 600 000 de visites totales en 2022[320].
Journal lesDernières Nouvelles d'Alsace (DNA) dont le siège est àStrasbourg. C'est le premier quotidien alsacien. Il a été créé en 1877 sous le nom deStrassburger Neueste Nachrichten. Avant son intégration dans le groupe EBRA dans années 2010, le journal était le seul concurrent de « L'Alsace » avec une rédaction particulière pour son édition mulhousienne.
Le Journal des Spectacles (JDS) dont le siège est à Mulhouse. C'est un magazine mensuel gratuit consacré aux « Sorties, Loisirs & Art de vivre en Alsace ». La version papier du magazine tire à 50 000 exemplaires[322].
Le Périscope dont le siège est à Mulhouse. C'est un journal bimestriel gratuit consacré à la vie économique locale. L'édition papier de la revue tire à 15 000 exemplaires[323].
Mulhouse est le deuxième pôle économique d'Alsace aprèsStrasbourg. L'usine PSA Peugeot-Citroën située àSausheim, dans labanlieue de Mulhouse, est le premier employeur de la région. En 2020, la ville comptait 3700 établissements actifs employeurs[325] dont 18,5 % ont plus de 10 salariés.
L'agglomération de Mulhouse bien que très marquée par l'urbanisation, compte près de12 900ha de terres arables[328].En 2017, près de 230 exploitants agricoles y exercent leur activité.L'utilisation de ces surfaces agricoles, en 2010, est ainsi répartie :la culture des céréales (maïs, blé) très dominante à 72,2 %, le maraichage, les fruitiers, le vignoble et l'horticulture environ à 12,5 %, les prairies pour l'élevage bovin/ovin pour 11,4 % et les autres animaux d'élevage pour un peu moins de 4 %, de l'utilisation du sol agricole. Une part importante du territoire de l'agglomération et cela jusqu'aux portes de Mulhouse est occupée par de la forêt :forêt de la Hardt, bois du Zuhrenwald/Tannewald,forêt du Nonnenbruch etc.
Sur le ban communal de Mulhouse, une cinquantaine d'hectares sont encore cultivés, cela en quasi-totalité à l'ouest de la ville (quartier de Dornach). Dans le quartier du Rebberg (autrefois vignoble de Mulhouse), une petite parcelle de 2500 pieds de vigne (0.5 ha)[329] a été replantée, par les services de la Ville, en 1990. Une petite production « le Clos du Klettenberg » destinée uniquement aux réceptions officielles y est produite (3500 bouteilles en 2020). Il n'y a pas d'activité agricole dédiée au maraichage stricto-sensu, par contre les jardins familiaux (4.7 ha), avec leurs parcelles potagères, disséminées dans la ville et la proche périphérie, permettent à de nombreux habitants d'avoir une production personnelle[330]. Il existe également une petite production apicole en région mulhousienne[331].
L'essor de l'industrie, moteur du développement de la ville, a d'abord été le fait de l'industrie du textile dont les premières prémices remonte au milieu duXVIIIe siècle avec la fabrique de tissus enindiennes. Au fil du temps, la croissance et les besoins de l'industrie textile ont entrainé des activités attenantes avec en particulier l'industrie mécanique et chimique. Quelques éléments de ces secteurs ont survécu jusqu'à nos jours mais la crise qui a frappé le textile après laSeconde Guerre mondiale a ébranlé les bases industrielles « historiques » de Mulhouse. Une réorientation majeure s'est opérée avec l'implantation d'un centre de production automobile en1962, qui a entraîné une restructuration d'une grande partie du tissu économique local.Les secteurs concernés par la réorganisation de l'appareil industriel de Mulhouse et sa région sont l'automobile avec l'usine de PSA (Peugeot Citroën) renommée en 2021Stellantis Mulhouse. Située àSausheim, c'est le premier employeur d'Alsace avec 6 500 salariés dont 850 intérimaires () plus les sous-traitants ; lachimie ; l'Électronique avecClemessy ; lamécanique avecManurhin etSACM -Mitsubishi ; leTextile avec DMC, Superba etc .
Mulhouse et son agglomération comprennent de nombreusesPME liées à la production alimentaire, souvent en lien avec lagastronomie alsacienne traditionnelle. Notamment : le producteur de confitures Beyer[336], le vinaigrierMelfor[337], la boucherie industrielle Maurer-Tempé[338], la chaine de boulangerie Poulaillon[339], les pâtes Valfeuri[340], les biscuiteries Albisser[341] et le pâtissier de luxePierre Hermé[342], ainsi que la société Solinest[343],[344], l'un des principaux distributeurs en France de produits de confiserie,snacking, etc., de marques commeRicola,Chupa Chups etPringles.
Elle est destinée aux entreprises technologiques, tertiaires et industrielles non polluantes, elle compte130 entreprises, 1 500 emplois et couvre une superficie de86 hectares[345].Système U, entreprise de grande distribution française, est la principale société présente dans la zone[346],[347]. Cela autant en surface de bâtiments (entrepôts, bureaux) que de personnes salariées : près de 700 personnes (2015[348]).
L'activité commerciale du centre-ville est essentiellement concentrée sur la rue du Sauvage, la rue Mercière, la place de la Réunion, la Cour des Maréchaux, ainsi que les rues Henriette et des Boulangers. Longtemps dans une situation difficile, fragilisé par les travaux de réalisation du tramway, le commerce mulhousien est aujourd'hui en pleine mutation. L'implantation du nouveau centre commercial Porte Jeune, créé par la sociétéAltarea, est un élément majeur de cette mutation. Ce centre commercial a ouvert ses portes en. Les commerçants mulhousiens sont regroupés au sein d'une association appeléeLes vitrines de Mulhouse[351]. Des enseignes de renom se sont également implantées dans le centre-ville telles qu'une Fnac ou encore Nespresso. La ville comme l'agglomération compte également plusieurs zones commerciales d'importance comme : le pôle de Dornach (Mer Rouge) àMorschwiller-le-Bas, la grande zone Kaligone/Pôle 430 (Kingersheim-Wittenheim) ou celle de l'Île Napoléon à Illzach. À l'instar des autres agglomérations françaises, on trouve dans ces zones périphériques, des grandes enseignes nationales ou internationales. Depuis 2011, il existe un « manager du commerce[352] » dont le but est de favoriser la venue de nouveaux commerces et de soutenir les commerces existants de Mulhouse (centre-ville en particulier). Cela dans l'esprit de favoriser une offre diversifiée et qualitative.Hors du centre-ville, les commerces de proximité à dominante alimentaire animent la vie commerciale des différents quartiers. Du fait du cosmopolitisme de la ville, on trouve facilement, dans certaines rues comme l'avenue Briand, des produits issues du Maghreb, Moyen-Orient, Asie etc.Autre lieu commercial important de Mulhouse, avec plus de 300 commerçants, le marché principal de la ville dit du « Canal Couvert »[353]. Une partie du marché est dédiée au commerce non alimentaire. Pour l'essentiel, la majeure partie du marché, dont une halle, est occupée par les produits alimentaires. Ceux-ci sont proposées par des producteurs locaux. Dans la halle sont plus spécifiquement installés, les « métiers de bouche » (fromagers, bouchers, traiteurs etc.). Les clients du marché peuvent se restaurer dans de nombreux stands ou aller au restaurant qui est installé dans la halle.
Mulhouse n'est pas la ville administrative principale du département par son statut de sous-préfecture. Il n'en demeure pas moins qu'actuellement, les services publics, les administrations, les établissements liés à la santé comme legroupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace, etc. constituent, de manière cumulée, les principaux pourvoyeurs d'emplois de la ville[354].
La ville compte de nombreux musées techniques et un parc zoologique et botanique. Mulhouse est mondialement connue notamment pour son musée de l'automobile (collection des frères Schlumpf) et son musée de chemin de fer. Le musée historique (hôtel de ville), le musée des beaux-arts et lemusée de l'impression sur étoffes, au centre-ville, complètent l'offre de façon plus classique.
Mulhouse dispose, au cœur de la vieille ville (depuis 2016), d'unCentre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine : « la Maison du Patrimoine Edouard Boeglin[355] ». Des expositions, fixes ou temporaires, y montrent l'évolution patrimoniale de la ville.Le CIAP est aussi le point de départ de visites guidées de la ville avec différentes thématiques: un quartier, un lieu, une époque donnée etc.
Le marché de Noël est également un évènement majeur de la saison touristique hivernale à Mulhouse. Il a ainsi accueilli 1 500 000 visiteurs en 2019[356].
Les touristes, qui ont besoin de se loger, trouvent dans la ville une gamme très large d'hébergement : hôtels, auberge de jeunesse, camping municipal, etc[358].
Entreprises d'envergure internationale originaires de Mulhouse et environs
BNP : les origines de la BNP remontent à 1848, date de la création du Comptoir national d'escompte de Paris et du Comptoir national d'escompte de Mulhouse.
DMC : en 1746,Jean-Henri Dollfus fils, fonde une entreprise textile avec deux autres jeunes entrepreneursJean-Jacques Schmalzer etSamuel Koechlin. Profitant de l'engouement de l'époque pour les tissus peints et du talent artistique de Jean-Henri, ils deviennent les pionniers en Europe de la fabrication industrielle d'indiennes, tissus imprimés ou peints à la main.
Clemessy : en 1908, Eugène Clemessy, ancien salarié de la SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique mulhousienne), qui avait transformé durant ses loisirs un vieux moulin près de Brunstatt en centrale électrique pour alimenter plusieurs communes, pressent l’avenir de cette source d’énergie. Il fonde les Établissements Clemessy. Un siècle plus tard, l'entreprise familiale a cédé la place à un groupe international appelé à œuvrer dans tous les secteurs clés de développement de notre planète, notamment les secteurs de l’énergie au sein du Groupe Eiffage.
Alstom :André Koechlin ouvre un atelier de construction delocomotives à Mulhouse en 1839. Les affaires se développent vite et Koechlin fusionne avec lesAteliers de Graffenstaden pour créer la Société Alsacienne de Construction Mécanique (SACM). L'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1871 entraîne le repli de la SACM àBelfort dans les années 1878-79. En 1893, la traction électrique ferroviaire commence à prendre un certain essor, l'AméricainGeneral Electric s'associe à laCompagnie française Thomson-Houston. Passée la Première Guerre mondiale, les électrifications prennent de l'ampleur. En 1928, Thomson-Houston fusionne avec une partie de la SACM pour former une nouvelle entreprise. Ce sera Als-Thom contraction d'ALSace-THOMson. ALSTHOM deviendra ALSTOM lors de l'introduction de son titre à la Bourse deNew York en 2001, le « th » étant prononcé différemment par les anglophones.
Alcatel : ALsacienne de Constructions Atomiques, de Télécommunications et d'Électronique résulte de la fusion de CIT (Compagnie Industrielle de Téléphone), filiale de la CGE (Compagnie Générale d'Électricité) et du département ENTE (Énergie Nucléaire Télécommunications et Électronique) de la SACM. Cette fusion donna naissance à la société CIT-Alcatel. Ce n'est qu'ensuite que la société mère, la CGE, prit le nom de ses filiales : Alcatel - Alsthom, avant de se séparer d'Alsthom et devenir Alcatel et, depuis 2006,Alcatel-Lucent.
Schlumberger :Nicolas Schlumberger s'établit à Mulhouse en 1545, où il devient tanneur. C'est la naissance de l'une des plus grandes dynasties industrielles françaises active dans le textile, la mécanique, l'électronique, le pétrole, la banque et la viticulture.
Louis Dreyfus : les sociétés duGroupe Louis-Dreyfus sont présentes dans plus de 53 pays. Leurs principales implantations se trouvent àBuenos Aires,Londres,Paris,São Paulo,Wilton (Connecticut) etMemphis (Tennessee). Depuis quelques années, le chiffre d'affaires annuel brut du Groupe est proche de 20 milliards de dollars. Créé il y a plus de 150 ans àSierentz près de Mulhouse par Léopold Louis Dreyfus, le Groupe est toujours resté entièrement entre les mains de la famille Louis Dreyfus. Neuf Telecom est détenu à hauteur d'environ 30 % par le groupe Dreyfus.
Delmas-Vieljeux : à la suite de l'annexion de l'Alsace,Émile Delmas quitte l'Alsace en 1871 où il s'était installé pour rejoindre àLa Rochelle ses frères qui avaient créé en 1867 la Compagnie navale Delmas. En souvenir de la province perdue, il proposa que la roue de moulin qui figure sur les armoiries de Mulhouse, « la ville des moulins », devienne l'emblème de la société navale DELMAS Frères. En 1991, la Compagnie entre dans le groupe BOLLORE puis en sort, en 2006, pour rejoindre laCMA CGM. Delmas est le deuxième armateur français et s'affirme comme le numéro 1 mondial sur l'axe Nord-Sud. Laroue à moulin du blason de la ville se retrouve sur le logo de la Compagnie maritimeDelmas.
Apave : en 1867, la Société Industrielle de Mulhouse crée les bureaux de l'Association alsacienne des Propriétaires d'Appareils à Vapeur qui est devenue l'APAVE. Le groupe APAVE est aujourd'hui présent partout en France (120 agences et bureaux, 8 laboratoires, 100 espaces de formation) et dans le monde. 8 000 collaborateurs, dont 5 800 ingénieurs et techniciens.
Mobilier européen : le groupe Rapp est issu de la menuiserie ébénisterie familiale fondée en 1925 dans leSundgau. Jusqu'en 2013, le groupe Mobilier européen était le premier franchiseur de l'ameublement et le troisième distributeur de meubles français avec les marquesFly,Atlas et Crozatier. En, le groupe est placé sous procédure de sauvegarde[359].
Boeing :William Edward Boeing est le fils de Wilhelm Böing, un industriel allemand qui émigra aux États-Unis et « américanisa » son nom en Boeing. Il est également le neveu de Ludwig Böing, un industriel dans la filature de tissus d’ameublement à Dornach. Ceci lui permit, dans les années 1910, d'effectuer plusieurs stages chezAviatik, une entreprise de construction automobile et aéronautique basée à Mulhouse. En 1916, William Edward Boeing fonde la firme aéronautique Boeing et construit un appareil qui est une copie de l’Aviatik mulhousien. Il semble même que ce premier Boeing ne soit autre qu’un Aviatik, mis en caisse à Mulhouse avant d'être envoyé à Seattle en pièces détachées[360].
En 2016, la commune compte 33 % de sa population en dessous du seuil de pauvreté, contre 14 % pour la France entière[361]. Le taux de chômage des 15 à 64 ans s'élève à 28,1 %, contre 9,4 % pour la France entière[362]. À l'échelle de Mulhouse Alsace Agglomération, la médiane du niveau de vie est de 20 324 €[363].
Topographia Alsatiae, MülhausenTopographia Alsatiae, Mülhausen, plan
D'un point de vue architectural, Mulhouse est une ville qui détonne dans le reste de l'Alsace, cela est lié en partie à sa rapide croissance urbaine dû à sa trajectoire deville champignon industrielle. Dans la vieille ville, les maisons aux murs peints, ornés de fresques, avec des façades crépies alors que le « traditionnel » colombage alsacien bien qu'utilisé est rarement apparent. Ailleurs, les espaces usiniers avec les quartiers ouvriers attenant, les manoirs et les maisons de villes bourgeoises marquent l'image urbaine. Le style architectural particulier du centre historique provient de l'histoire marquée par son statut politique et ses liens avec les cités suisses. Ensuite, avec la croissance urbaine extrêmement rapide auXIXe siècle qui fait passer la ville du statut de bourg à celui de ville importante en quelques décennies seulement, eut raison de nombreux édifices médiévaux. LeXIXe siècle marque l'âge d'or de la cité. Les anciennes douves furent voûtées tel le passage du Théâtre et les fortifications abattues. Le Nouveau Quartier fut construit avec ses maisons à arcades destyle Empire, où toutes les rues convergent vers la place de la République. La cité-jardin (quartier de la Cité) fut bâtie selon unplan hippodamien. Les maisons de maître se développèrent sur la colline duRebberg. Mais la guerre de 1870 et l'annexion allemande freinent un court moment le rayonnement de Mulhouse. L'époque allemande est marquée par une volonté d'urbanisme plus rationnel, la construction de nombreux édifices publics et la création de réseaux modernes (eau, tramway, électricité…) cela sous l'ère de l'empereurGuillaumeII. À partir de 1904, le Nord de l'agglomération se lance dans l'aventure de lapotasse, des dizaines de quartiers sortent de terre et forment de vastes cités minières. Les conflits mondiaux qui ont émaillé leXXe siècle ont également apporté leur lot de destructions en frappant lourdement certains secteurs de la cité. Mulhouse conserve toutefois un patrimoine industriel unique et diversifié, c'est la8e ville de France pour la fréquentation de ses musées[364], grâce notamment à ses musées techniques dont plusieurs sont d'envergure mondiale. Mulhouse compte 17 bâtiments inscrits ou classés au titre desmonuments historiques[365]
L'abondance et la diversité de lapeinture murale, qui témoigne des relations anciennes de Mulhouse avec lescantons suisses[366], surprend de longue date les visiteurs : en 1580, Montaigne qualifiait déjà l'hôtel de ville de« palais magnifique et tout doré[367] » en s'étonnant des fresques qui l'ornaient.
Les murs peints de toutes les époques apparaissent un peu partout. Les plus beaux exemples sont les murs de l'ancien hôtel de ville (reconstruit en 1553), ainsi que l'El Sembrador d'Inti. De nombreux pignons aveugles de la cité ont été peints, les réalisations en trompe-l'œil jouant plus ou moins fortement de la confusion de leur perception. Elles représentent des scènes de la vie quotidienne des Mulhousiens, font référence à l'industrie locale, à l'histoire de la ville, aux anciennes villes alliées, évoquent simplement les occupant passés ou présents de la bâtisse concernée. De nombreuses créations[368], plus ou moins éphémères, couvrent murs, poteaux, mobilier urbain, etc. Elles sont réalisées par des artistes, tantôt locaux, tantôt de renommée nationale, aux styles divers :Clet,C215, Oak Oak et autres, avec l'aide d'associations comme « Le Mur »[369] et de galeristes comme Orlinda Lavergne[370].
Laplace de la Réunion est la place centrale de Mulhouse. Elle donne sur les rues Mercière, de la Lanterne et Henriette ainsi que sur le passage de l'hôtel de ville. Elle est bordée par letemple Saint-Étienne, l’hôtel de Ville, la maison Mieg, l'ancienne corporation des tailleurs et la place Lambert. On y trouve une fontaine surmontée de la statue du hallebardier. Le termeRéunion fait référence au rattachement de laRépublique de Mulhouse à laRépublique française le.
Place de la Réunion, le cœur historique de Mulhouse, avec l'ancien hôtel de ville et la maison Mieg.
On trouve une reproduction du Klapperstein sur le côté droit du bâtiment de l'Hôtel de Ville[372]. Cette pierre suspendue à unechaîne représente une tête humaine les yeux grand ouverts et tirant la langue. C'est la « pierre des bavards » (traduction de l'allemandKlapperstein), dont l'original, qui pèse 12 kg se trouve au musée historique de la ville. Autrefois elle était réservée à lapunition des personnes responsables de diffamation, qui étaient condamnées au supplice de la pierre. Ces dernières devaient traverser la ville, la lourde pierre pendue à leur cou en chevauchant un âne. Ce supplice a eu cours jusqu'à laréunion de Mulhouse à la France[373]. Cette peine remplaçait de manière symbolique une peine plus forte en usage auMoyen Âge: lalapidation, qui était abolie à Mulhouse[374].
Texte original inscrit en allemand sur la façade
Traduction française
Zum Klapperstein bin ich gennant, Den bößen Mäulern wohl bekannt, Wer Lust zu Zank und Hader hat, Der muß mich tragen durch die Stadt.
Je suis nommée la « pierre des bavards », Bien connue des mauvaises langues ; Quiconque prendra plaisir à la dispute et à la querelle, Me portera à travers la ville.
Le temple protestant Saint-Étienne
Le temple Saint-Étienne.
Avec une hauteur de97 mètres, letemple Saint-Étienne de Mulhouse est le plus haut monument protestant de France. Il est situé sur laplace de la Réunion. Le templeSaint-Étienne est d'origine ancienne. Un nouvel édificeroman est consacré en 1186. En 1351, le chœur est reconstruit dans le stylegothique. Lescollatéraux sont reconstruits en 1504. La tour est surélevée en 1510 et dotée d'un bulbebaroque en 1707. En 1523, le culte catholique laisse la place au culte réformé. Au milieu duXIXe siècle, le conseil municipal décide de construire un nouvel édifice. Les plans néo-gothiques sont réalisés par l'architecteJean-Baptiste Schacre. La flèche est inspirée de celle de la collégiale deThann et, plus généralement, des flèches des édifices de style gothique rhénan. La première pierre est posée en 1859. L'inauguration officielle de l'édifice a lieu en 1866. L'édifice a conservé desstalles de 1637. L'orgue de la manufactureWalcker deLudwigsbourg date de 1866 et comprend depuis son agrandissement en 1953 un total de soixante-dix jeux[375]. Le petit orgue de chœur de la manufacture Guerrier deWiller date de 1978. La haute tour abrite la plus grande sonnerie de cloches protestante en France, coulée en 1867 àZurich. L'édifice est classé monument historique depuis le.
La maison Mieg
La maison Mieg.
La maison Mieg est une demeure bourgeoise datant de la deuxième moitié duXVIe siècle, durant la période historique de laRenaissance[376]. Elle borde la place de la Réunion et est reconnaissable à sa tourelle. C'est la maison la plus spacieuse de la place. Les fenêtres du premier étage, ainsi que les fausses pierres en trompe-l'œil peintes sur la façade, s'inspirent du style architectural de l'Hôtel de Ville. La maison, dans sa configuration actuelle, date des années 1560 et a sans doute été construite par Valentin Fries. La tourelle est surélevée en 1639 et le propriétaire de l'époque, Louis Witz, y a apposé son blason. Le nom de maison Mieg lui a été donné car elle a appartenu par la suite à la famille d'industriels mulhousiens Mieg qui l'occupa jusqu'en 1840. C'est d'ailleurs à Mathieu Mieg qu'on doit les peintures murales en trompe-l'œil qui ornent la façade. Cette dernière, ainsi que toute la toiture, a été inscrite sur la liste des monuments historiques dès 1929. L'intérieur, ainsi que les décors anciens, ont eux été inscrits le.
La pharmacie au Lys
Les plus anciens propriétaires connus du bâtiment(47° 44′ 49″ N, 7° 20′ 16″ E) remontent à la fin duMoyen Âge, plus précisément à l'année 1464. En 1634, un certain Henri Risler, qui est alors drapier, le rachète. Il fait alors subir à la bâtisse une profonde rénovation ainsi qu'un agrandissement[377]. Cette année-là, l'épidémie de peste fait rage dans la ville. On est alors en pleineguerre de Trente Ans et Mulhouse, épargnée par la guerre grâce à son statut de république indépendante, devient surpeuplée, ce qui favorise l'épidémie. La cité sert en effet de refuge aux populations de la région victimes de la guerre. On peut voir la date de cette rénovation inscrite au-dessus de la porte qui débouche sur la rue des Bouchers accompagnée des initiales d’Henri Risler et de celles de sa femme Catherine Hartmann. En 1649, le bâtiment est racheté par Jean-Henri Engelmann. Ce dernier décide d'y établir une officine d’apothicaire. Les apothicaires jouent à cette époque le même rôle que les pharmaciens actuels dont ils sont les précurseurs. Depuis cette date l’immeuble abrite une pharmacie et cela sans interruption. À l'intérieur, le plafond de l’officine est décoré de peintures datant duXVIIe siècle.
Lasynagogue de Mulhouse est le principallieu de culte juif de Mulhouse. Avant la réunion de Mulhouse à la France en 1798, seul le culte protestant était autorisé à l'intérieur des murs de la cité, les catholiques et les juifs n'avaient en théorie pas le droit d'y résider. Les juifs de l'agglomération étaient donc essentiellement concentrés àDornach, qui était à l'époque une commune à part entière. En 1798, cette interdiction fut levée. En 1846, la communauté juive de Mulhouse rachète un terrain de l'ancien hôpital pour y bâtir une synagogue. Ayant bénéficié d'une subvention de la municipalité, le projet est confié à l'architecte municipalJean-Baptiste Schacre. Les travaux sont entrepris en 1847, l'édifice est achevé en 1848-1849 et inauguré le. De structure plutôt néoclassique, la synagogue possède un décor riche en références au culte israélite. Au début duXXe siècle, deux portes latérales sont percées dans la façade du chevet et un grand escalier donnant accès aux tribunes est construit par l'architecte Heinrich Joerg. Pendant laSeconde Guerre mondiale, l'édifice est endommagé par lesNazis mais sauvé de la destruction par sa transformation en annexe du théâtre. Rendue au culte après la Libération, la synagogue est restaurée. L'édifice est inscrit au titre desmonuments historiques depuis 1984[378]. Le, un incendie provoqué par une défaillance électrique détruit une grande partie de la toiture ainsi que l'orgue[379] et endommage l'étage des tribunes.
À l'époque médiévale, Mulhouse était uneville fortifiée et cernée dedouves[380]. Pour l'essentiel, lesfortifications ont été abattues pour agrandir la ville lors de l'explosion démographique liée à l'industrialisation. Les anciennes douves ont alors été voûtées ou remblayées, plus aucun des divers bras de l'ancienneIll n'est actuellement découvert au centre-ville de Mulhouse. Le premiermur d’enceinte de Mulhouse date des années 1220. Cette enceinte était ouverte à quatre endroits, les quatre portes de la ville dont les emplacements conservent encore leurs noms d'avant la disparition des fortifications : la porte de Bâle (Basel-Tor), la porte Jeune (Junge-Tor), la porte Haute (Ober-Tor) et la porte du Miroir (Spiegel-Tor). Les fortifications étaient composées de plusieurs tours dont seules trois subsistent encore : Le Bollwerk[381], la tour Nessel et la tour du Diable[382]. Hormis ces tours, Il subsiste que de très rares lambeaux des anciens remparts[383]
LeBollwerk est unetour accompagnée de deux morceaux de rempart qui sont des vestiges des anciennes fortifications de la ville de Mulhouse[384]. Le Bollwerk se trouve à la limite du quartier Nordfeld à l'extrémité Est de la rue de la Justice. Le nomBollwerk est à l'origine du motboulevard en français et signifiebastion. La tour a porté différents noms au cours de l'histoire. Le premier connu est « tour Neuensteiner » (Neuensteinerturm) vers 1390, ce nom est emprunté à une famille habitant non loin de la tour, puis on l'a appelée « tour Hugues-Walch »(Hugo Walch turm) dans les années 1400 pour les mêmes raisons. Plus récemment, la tour a pris le nom de « tour de l'Âne » (Eselturm), vers 1700, car le meunier de la porte de Bâle possédait non loin une maison à l'enseigne de l'âne. Le nom précédent son appellation actuelle fut « tour du Cochon » (Sauturm) vers 1850, l'abattoir se trouvant juste à côté. Son nom actuel lui a été donné vers 1900. Son sommet était autrefois orné decréneaux, puis transformé en toit plat à quatre pente vers 1700 avant d'être doté de son toit à la forme actuelle en 1890. Lemur d'enceinte dont faisait partie le Bollwerk a été démoli en 1840. La fresque qui orne la tour est de Ferdinand Wagner et a été restaurée dans les années 1970 par Bernard Latuner. On dénomme parfois Mulhouse lacité du Bollwerk en référence à cette tour. Le Bollwerk est classé par lesmonuments historiques depuis 1898.
La tour Nessel(47° 44′ 42″ N, 7° 19′ 47″ E) est une tour médiévale de forme carrée qui est visible depuis le boulevard Charles-Stoessel. Elle est située dans la portion du boulevard délimitée par les intersections avec les rues Gay-Lussac et Jacques-Preiss. Comme la tour du Diable[385](47° 44′ 37″ N, 7° 19′ 50″ E), c'était à l'origine une partie du château épiscopal des Évêques de Strasbourg, c'est autour de ce dernier que s'était développée la ville basse de Mulhouse. Le château a été incendié par les bourgeois de la ville en 1262 et la tour fut alors intégrée au mur d'enceinte. Elle fit un temps office de cinquième porte de la ville sous le nom deNesseltor, la porte Nessel et permettait de sortir de la ville en direction de Dornach. La porte formait alors la partie basse de la tour. Après l'invasion des Armagnacs en 1444, elle perdit le pont-levis qui permettait de franchir le fossé et la porte fut murée. La tour située au-dessus a dans un premier temps servi de prison ; elle fut abandonnée après 1798 avant d'être vendue en 1803 à un bourgeois de Mulhouse. Elle a été restaurée au début duXXe siècle dans le but d'être reconvertie en logements.
Construit vers 1594 par Hans-Lienhart Blech, le corps principal a été complété par deux ailes symétriques auxXVIIe et XVIIIe siècles[386]. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1981[387].
LeSchweissdissi (qui signifie littéralement « le type qui sue » en dialecte local) est une statue monumentale enbronze mesurant 5,6 mètres de haut et pesant 4,5 tonnes[388]. Elle a été conçue par Frantz Beer àFlorence et fondue en 1905 àPistoia enItalie. Elle représente un ouvrier s'essuyant le front, fatigué par l'effort. Il a été mis en place en 1906 au milieu de laplace de la Réunion, entre le Temple Saint-Étienne et l'hôtel de ville, par la municipalitésocialiste de l'époque. Le maire, Émile Kaiser, désirait ainsi rendre hommage au dur labeur du prolétariat mulhousien. LeSchweissdissi surmontait alors la nouvelle fontaine de la place devant remplacer l'ancienne, détruite lors de laRéunion de l'ancienne Stadtrepublik à la France. La statue fut déplacée au parc Tivoli. Durant laSeconde Guerre mondiale, elle ne fut pas détruite malgré la pénurie debronze. Il est inscrit sur la liste des monuments historiques par l'arrêté du.
Situé au sud de la ville, leRebberg (la colline du vignoble littéralement traduit) longe la voie ferrée et s'étend sur une partie des villes voisines deRiedisheim etBrunstatt. Il est caractérisé par un relief marqué, ses hautes collines calcaire couvertes par un manteau de lœss, constituant l'extrémité nord duSundgau géomorphologique et l'extrémité sud de l'agglomération. Il domine ainsi le reste de Mulhouse et la plaine de l'Ochsenfeld (bassin potassique) qui s'étend au nord-est et lemassif de la Hardt à l'est. La présence de ce relief a guidé le tracé ducanal du Rhône au Rhin puis de la voie ferrée, situés en contrebas. C'est un quartier bourgeois de la ville qui trouve ses origines dans la période la plus faste de l'histoire de Mulhouse, du temps de l'essor de l'industrie textile mulhousienne. Le développement de l'habitat commence véritablement dans les dernières décennies duXIXe siècle avec l'adduction d'eau permise par la construction de deux réservoirs[389].
Destiné à être le quartier du patriciat patronal protestant de Mulhouse, le Nouveau Quartier est le premier ensemble urbain construit hors de l'enceinte médiévale[390]. Conçu par deux architectes strasbourgeoisFélix Fries et Jean Geoffroy Stotz, ils s'inspirèrent de larue de Rivoli à Paris. Le projet a été commencé à partir de 1826 avant de s'achever vers 1840. L'emprise originelle projetée était plus grande que ce qui a été réellement construit.L'espace public central du quartier est le square de la Bourse, jardin arboré de forme triangulaire (d'environ un demi hectare) dont la pointe aboutie à la place de la République du côté de la vieille ville alors que la base du côté de la gare est contigu au bâtiment de laSociété industrielle de Mulhouse (SIM). Selon certaines sources[391], la forme triangulaire du square est lié à l'appartenance de certains fondateurs de la SIM[392] à lafranc-maçonnerie.
En 1864 le conseil municipal vote la suppression du ruisseau du Mittelbach, qui est comblé et sert de passage à l'arrière du théâtre construit en 1867, débouchant sur la rue de la Sinne. La partie entre le passage de l'Hôtel de ville et la rue de Sauvage est transformée en 1867-68 enpassage couvert, d'après un projet de l'architecte Senaire.
Cité ouvrière datant de la seconde moitié duXIXe siècle réalisée à l'image de celle deManchester. Des industriels mulhousiens, dontJean Dollfus patron de l'entrepriseDollfus-Mieg et Compagnie, eurent la volonté de rendre leurs ouvriers propriétaires[393]. Pour cela, à partir de 1853, ils lancent un programme de maisons individuelles. L’architecte Emile Muller est chargé d'en assurer la conception et la construction avec un organisme chargé de la mise en œuvre du projet : laSociété mulhousienne des cités ouvrières (toujours existante[394]). Construit au centre-nord de la ville, Le quartier a un plan en damier. Plus de 1 200 maisons composent l'ensemble.
Cités minières, au nombre de 29, qui durant toute la période de l'exploitation de la potasse, voient le jour dans le nord de l'agglomération. Ainsi une zone principalement agricole, vers 1900, aboutie à un territoire urbanisé (de type minier), entièrement tourné vers l'extraction de la potasse.
Aux prémices de son histoire industrielle, les premières manufactures utilisent les constructions existantes de la ville : en 1746, c'estrue de la Loi que s'installe la première manufacture de toiles peintes[395] dirigée par Samuel Koechlin, Jean-Jacques Schmalzer et Jean Henri Dollfus. Ensuite, avec le développement des fabriques, l'architecture reste longtemps quasi similaire (hormis la grandeur) aux constructions utilitaires de l'époque. Vers le milieu duXIXe siècle se développent, copiés de l'Angleterre, les bâtiments avec les toits enshed et en briques apparentes donnant l'image archétypale de l'usine telle que l'on se la représente. Au cours du temps, aucun espace industriel actif ne reste figé, la règle étant toujours la transformation, pour suivre l'évolution de la technique tant industrielle que de construction. À l'acmé industriel de la ville, au début duXXe siècle, plusieurs gros pôles d'usines autour de grandes entreprises, parsèment la ville :
à l'ouest, un arc partant de la SACM à DMC, comprenant aussi des usines (Heilmann/Koechlin-Frères) limitrophes de Dornach (le long du Steinbaechlein),
au centre nord, entre la Cité ouvrière, la gare du nord et la rive gauche du canal de décharge, les usines Engel, Dreyfus-Lantz, Vaucher etc.
à l'est, le long du Nouveau Bassin (Laederich, Schwartz...) jusqu'aux portes du centre historique avec les usines Schlumberger et Fils, à laDentsche.
Le contexte guerrier entre la France et l'Allemagne avec les changements defrontière entre 1914 et 1945 ainsi que la crise économique lié aukrach de 1929 fragilisent l'économie textile dominante à Mulhouse dès le lendemain de laSeconde Guerre mondiale. De nombreuses friches industrielles commencent à apparaître qui sont souvent rasées, plus rarement reconverties. Ainsi, l'important complexe industriel Schlumberger situé à la Porte Jeune a été démoli dans les années 1960 pour y construire latour de l'Europe et laplace attenante, désormais disparue pour être remplacée par un centre commercial. Ce complexe était surnommé laDentsche, du nom du lieu-dit sur lequel il était bâti. Le Nouveau Bassin était relié au canal du Rhône au Rhin. Il a été creusé en 1870 et servait de port fluvial pour l'approvisionnement en matières premières jusqu'en 1968. Il a été transformé en quartier résidentiel et tertiaire à la fin des années 1990. Les usines Heilmann-Koechlin et Nicolas Koechlin Frères ont été rasées pour laisser place au lycée Schweitzer et à la résidence Pierrefontaine. La Filature de la Porte du Miroir (devenue Filature C. Naegely et Cie en 1837) créée en 1825 est rasée dans les années 1970 au profit d'un ensemble résidentiel. L'ancienne usine chimique Péchiney fut démontée, le site a été dépollué et accueille maintenant le Parc Expo.
L'ancien bâtiment Filatures Schwartz datant de 1880, surmonté d'une toiture à redents. L'hôtel d'entreprises La Fabrique à la Mer Rouge.
Le bâtiment des Tuileries Lesage, date de 1897, sa cheminée a été conservée.
L'ensemble du site DMC[398] est en cours de réhabilitation, une partie du site a déjà été réaffectée à d'autres activités. Sa filature originelle dite « vieux DMC »[399], démolie en 2013, avait été construite en 1812. Elle symbolisait, à elle seule, l'intensité de la révolution industrielle à Mulhouse. Elle était de forme rectangulaire, sur quatre étages, mesurant138 mètres de long sur12 mètres de large. C'était, en Europe continentale, le dernier grand vestige (de ce type) du début de la révolution industrielle. Parmi les bâtiments restants, certains sont de grande surface tel le bâtiment dit de « finissage » (1913) qui est le plus grand bâtiment industriel construit en Alsace au XXe siècle.
Le sous-sol du nord de l'agglomération comporte un gisement desylvinite réparti sur deux couches situées entre 420 et 1 100 mètres de profondeur. Entre 1904 et 2004,24 puits sont forés : le carreau Rodolphe et le carreau Théodore.
Église catholique Sainte-Marie (rue de Lorraine). Église conventuelle de l'ordre desFranciscains duXIIIe siècle à laRéforme. De ce moment-là, le culte catholique sera banni de la ville jusqu'en 1798, date du rattachement de laRépublique de Mulhouse à la France. Sainte-Marie reviendra au culte catholique en 1803[404]. Au fil du temps, le bâtiment a connu de nombreuses vicissitudes et remaniements architecturaux[405].
Église Saint-Joseph, 1881-1883 (rue de Strasbourg)[409]. C'est l'église du quartier de la Cité. Son apparence cache une structure en charpente métallique représentative de l'architecture industrielle de l'époque[410],[411].
Église Sainte-Geneviève, 1890-1896 (rue du Printemps)[417]. De style néo-gothique, construite par l'architecteCharles Winkler. Située dans le quartier du Nordfeld, jouxtant le parc Salvator. Elle doit son existence au leg d'une bienfaitrice nommée Geneviève Rogg-Haas[418].
Église Saint-Barthélémy, 1896-1900 (rue du Château Zu-Rhein)[420]. Située dans le quartier de Dornach (à sa construction encore une commune), dont elle est l'église principale, elle remplace un bâtiment antérieur[421].
Église Saint-Antoine, 1909-1911 (rue de Soultz). Située dans le quartier de Bourtzwiller[422]. Comme Dornach, c'était à l'origine, l'église paroissiale d'une commune.
Église Sainte-Thérèse, 1935-1946 (rue Georges Stoffel). Située dans le quartier ouvrier duBrustlein, sa particularité est d'être construite en briques rouges apparentes[426]. L'essentiel de ces briques, venait de l'entreprise Lesage située à proximité[427].
Église du Sacré-Cœur, 1956-1959 (rue de Verdun)[430]. Quartier duRebberg. C'est l'œuvre de l'architecte André le Donné[431], disciple deAuguste Perret. C'est la première église à Mulhouse qui n'est pas cruciforme.
Église Saint-François d'Assise, 1962-1966 (rue Fénelon). Quartier de l'Illberg, à proximité du campus universitaire. Construite par l'architecte bâloisHermann Baur, l'édifice est de forme hélicoïdale[433].
Église Saints Pierre-et-Paul, 1967-1969 (rue Daguerre). Quartier Daguerre, au cœur de l'ensemble de logements « Pierrefontaine », construit à la même période par l'architecte mulhousienFrançois Spoerry. Dépourvue de clocher. Sa toiture est en forme d’éventail qui s'inspire du principe dushed. C'est à ce jour, la dernière église catholique à avoir été construite à Mulhouse[434].
Chapelle protestante du cimetière central (rue Lefebvre)[439], bâtie en 1968 (rue des Romains) et disposant depuis 2011 d'un orgue réalisé par lafamille Kern.
Toutes sont construites pendant la période impériale allemande (1871 à 1918). Leurs noms actuels datent du retour à la France. Les principalescasernesde Mulhouse, maintenant toutes désaffectées, sont :
Coehorn : elle a été construite en en 1891. Les autorités allemandes lui donnant le nom de « Grossherzog Friedrich Kaserne » (caserne du grand-duc Frédéric (de Bade)). De nos jours, les bâtiments sont dédiés à diverses administrations d'État.
Lefebvre : elle a été construite en 1877 sous le nom de caserne « Kaiser Wilhelm » (Empereur Guillaume). À l'abandon depuis les années 1980, en quasi état de ruine, elle connait une très grosse rénovation pour la transformer en logements (2014)[470]. L'espace libéré par la démolition des anciens hangars militaires est là aussi utilisé pour créer un espace vert : le parc Lefebvre (2014)[471]. Là, se trouve un char « Austerlitz », qui a servi à la libération de Mulhouse, dans lequel périt le lieutenantJean Carrelet de Loisy[472]. Des logements neufs, dont des œuvres sociales[473], complètent le périmètre.
Letribunal d'instance fait l'objet d'une inscription au titre desmonuments historiques depuis 1987[474]. Construit de 1899 à 1902, l'immeuble est de style éclectique, avec une architecture inspirée du Moyen Âge.
C'est une tour en charpente métallique, haute de 20 mètres, située sur les hauteurs du Rebberg. Elle aurait été conçue parMaurice Koechlin[476] qui avait été l'un des ingénieurs principaux deGustave Eiffel[477]. Elle a été inaugurée en 1898. Offrant une vue à 360°, elle possède unetable d'orientation. Elle a été construite par la société « Philipp Anton Fauler » deFribourg-en-Brisgau qui avait réalisé une tour similaire, en 1895, sur les hauteurs duBlauen, en Forêt-Noire, près deBadenweiler[478]. Elle a été sauvée in-extremis de la destruction à la fin des années 1990. Depuis lors, elle est régulièrement entretenue[479]. En contrebas, dans un petit parc, se trouve un monument rappelant le souvenir desMalgré-nous prisonniers àTambov[480].
Le développement industriel continu de Mulhouse, rend insuffisant le bassin de déchargement du canal du Rhône-au-Rhin à proximité de la gare, dit de nos jours le « Vieux Bassin ». Il est abandonné au profit d’un nouveau port créé à l’est de la ville. Ce « Nouveau Bassin », alimenté par l'Ill, creusé à partir de 1870 et définitivement achevé en 1876, devient alors un nouveau pôle industriel et logistique de la ville où se concentrent usines, entrepôts, grand abattoir et autres activités. L'activité portuaire cesse dans les années 1960 mais l'activité industrielle, certes résiduelle, existe encore aujourd'hui dans le secteur (Superba). Une grande esplanade non bâtie est aménagée pour servir tout leXXe siècle comme champ de foire de la ville : la « place du 14-Juillet ». À partir des années 1990, la zone autour du Nouveau Bassin, change de fonction, en devenant pour l'essentiel résidentielle avec la construction de nombreux immeubles. De nos jours, c'est également devenu un lieu de promenade[481],[482] : l'allée William Wyler, qui longe le bassin côté ouest, ancienne route fermée à la circulation en 2000, est transformée en parc urbain parsemé de sculptures[483] d'art contemporain. Sur l'alléeNathan Katz, côté est du bassin, s'est construit en 1993, à la place d'une ancienne fabrique de coton (Laederich), un grand bâtiment culturel réalisé par l'architecteClaude Vasconi : « La Filature ».Scène nationale, elle propose des spectacles de théâtre, danse, musique, cirque etc. La programmation variée, classique et contemporaine, mêle artistes internationaux et compagnies « émergentes ». Un multiplexe cinématographique, construit en 1999[484], complète la mutation du Nouveau Bassin.
Lesbains municipaux de Mulhouse ou « piscine Pierre-et-Marie-Curie » à cause de l'adresse de l'établissement (7 rue Pierre-et-Marie-Curie).
Façade des bains municipaux.
La construction du bâtiment a commencé en 1911, avant d'être interrompue par laPremière Guerre mondiale, pour finalement s'achever et ouvrir au public en 1925. L'architecture et l'organisation intérieure sont très similaires à celles des bains municipaux de Strasbourg et Colmar, qui datent de la même période[485],[486].
Depuis 2008, l'ensemble de la construction est inscrite à l'inventaire desmonuments historiques[487].L'établissement proposait aux usagers, avant sa fermeture en 2023[488], deux bassins pour la natation, des bains romains, ainsi qu'un service de douche et de baignoire[489].
Une gare est construite en 1841 sur le site actuel. La croissance importante de la ville, rend la bâtisse inadaptée. L'administration allemande, à partir de 1898, lance un projet de reconstruction qui est stoppé par laGrande Guerre. Au retour de Mulhouse dans le giron français, le projet d'une nouvelle gare est repris. Il se concrétise finalement : un nouvel ensemble est construit entre1928 et1932 par les architectes Charles Schulé, Albert Doll et Paul Gélis pour l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine[490]. Le style extérieur est assez classique au contraire de l'intérieur de styleart-déco.Les travaux qui démarrent en février 1929 sont insérés dans un réaménagement complet du quartier autour de la gare.Le 29 décembre 1932, a lieu l'inauguration de la nouvelle gare. Les bâtiments sont ouverts au public le 3 janvier1933[491].
La gare bombardée et endommagée en1944. Ce n'est qu'en1955 que le bâtiment est restauré en simplifiant la façade et en reconstruisant les deux grandes salles de départ (hall est) et d'arrivée (hall ouest).
Situé rue Auguste-Wicky, à proximité de la gare de Mulhouse[492]. L'édifice a été construit entre 1951 et 1954. Le quartier gare de Mulhouse a été fortement endommagé après les bombardements de 1944, la reconstruction est confiée à l'architectePierre-Jean Guth[493],[494].
Le bâtiment, qui comprend 96 logements et des commerces au rez-de-chaussée, a un aspect monumental, du fait de sa hauteur et de son envergure : il mesure 22 mètres de haut pour 96 mètres de diamètre. C'est un des rares bâtiments de forme complètement circulaire en France avec laMaison de la Radio à Paris[493],[494],[495].
Construite par l'architecteFrançois Spoerry de 1969 à 1973, latour est l'aboutissement, qui se voulait prestigieux, d'une grande opération urbaine sur une importante friche industrielle, la « Dentsche », lancée à l'orée des années 1960[497]. C'est une tour haute de 100 m qui est le plus haut bâtiment habité de la ville. Son profil triangulaire rend hommage à l'aspect transfrontalier de Mulhouse : France, Allemagne et Suisse[498].
Leparc zoologique et botanique[499] est à l'origine l'œuvre de la Société industrielle de Mulhouse qui, sous l'impulsion de Charles Thierry-Mieg fils et face à l'essor industriel et l'accroissement de la population, décide de créer un « parc du peuple »[500] s'étendant sur quatre hectares. Ce parc doit être à la fois un lieu de détente, d'instruction et de divertissement à destination de laclasse ouvrière. Il voit le jour le, et les Mulhousiens peuvent y voircerfs,kangourous etoiseaux. Le droit minime d'entrée[501] doit permettre l'accès au parc de tous les habitants mais laguerre franco-allemande de 1870 entraîne sa fermeture deux ans seulement après son inauguration. Cinq ans plus tard, le Cercle mulhousien achète des terrains attenants et le rouvre en lui intégrant unjardin botanique. En 1893, le parc devient propriété de la ville de Mulhouse qui le restructure, l'agrandit et y apporte de nouveaux animaux comme lesotaries et lesours. Les deux guerres mondiales interrompent momentanément le développement du parc mais la modernisation des installations reprend dès les années 1950 et continue de nos jours. Sur sa superficie qui couvre désormais25 hectares, on dénombre environ 1 200 animaux et 3 000 plantes. Il participe à de nombreux programmes internationaux de recherche et de conservation des animaux et est l’un des membres fondateurs duCEPA (association de Conservation des espèces et des populations animales). Sur les190 espèces animales présentées, 94 sontmenacées. Le jardin est labellisé « Jardin remarquable » par l'État depuis 2005. Le parc accueille 335 000 visiteurs par an ce qui en fait le premier site touristique duHaut-Rhin[502].
Musée national de l'automobile : la plus grande collection d'automobiles du Monde.
Lemusée national de l'Automobile (collection desfrères Schlumpf), est le plus grandmusée d'automobiles du monde[22], avec 500 véhicules dont 464automobiles de 98 marques[503], dont la célèbre collection deFritz Schlumpf : la plus importante collection deBugatti au monde avec deux des six fameuses Bugatti Royales dont laBugatti RoyaleCoupé Napoléon ainsi qu'une importante collection deRolls Royce. L'initiative de la collection revient à deuxindustriels dutextilealsaciens duXXe siècle, lesfrères Schlumpf, Hans (1904-1989) et Fritz Schlumpf (1906-1992). En 1977, Fritz Schlumpf est à deux doigts d'ouvrir son musée au public. Les billets, les cadeaux souvenirs sont déjà en place mais les deux frères sombrent dans la faillite à la suite de lacrise du pétrole et du textile de 1976. Le, les ouvriers licenciés économiques de l'empiretextile desfrères Schlumpf découvrent le stupéfiant musée en même temps que le monde entier par les médias, l'envahissent et en ouvrent l'accès au public. Lesyndicat CFDT organise les visites gratuites du musée et le nomme « Musée des travailleurs ».Jean Panhard fondeL'Association du Musée National de l'Automobile avec la commune de Mulhouse, ledépartement duHaut-Rhin, larégionAlsace, lachambre de commerceSud Alsace, lasociété Panhard et l'Automobile Club de France pour sauver cet exceptionnelpatrimoine national et le maintenir enAlsace. 422 modèles sur 560 de la collection sont classésmonuments historiques[504]. En 1989, le musée est baptisé « Musée national de l'automobile — Collection Schlumpf ». En 2006 le musée est agrandi, restructuré, rénové et renomméCité de l'Automobile, il rouvre ses portes le.
La machine à vapeur Sulzer et l'alternateurBrown Boveri à Electropolis, plus grand musée d'Europe consacré à l'électricité.
Depuis 1981, l'entreprise publiqueEDF s'est associée à l'Association pour le Musée de l'énergie électrique afin de conserver, d'étudier et de mettre en valeur le patrimoine historique de l'électricité[507]. Lemusée Electropolis a ouvert ses portes en 1987 et a pour objet de présenter « L'aventure de l'électricité ». C'est le plus important musée d'Europe consacré à l'énergie électrique. On y retrace l'histoire de l'électricité depuis sa découverte jusqu'à nos jours à travers environ 4 000 m2 d'exposition. La majeure partie de l'exposition se trouve en intérieur. Le musée aborde tous les domaines liés à l'électricité aussi bien d'un point de vue scientifique et historique qu'à travers les applications concrètes qui en découlent. Il a pour ambition de véhiculer une véritable information scientifique et technique de manière récréative et ludique[508]. Le musée propose une multitude d'expériences pour tout âge afin de découvrir les propriétés de l'électricité. De nombreux médias ponctuent la visite. La pièce centrale du musée est l'ensemble constitué d'unemachine à vapeurSulzer et d'unalternateurBrown-Boveri datant de 1901 présenté en mouvement au public. Cette pièce est un ensemble original provenant de l'entreprise textileDollfus-Mieg et Compagnie (DMC) fondée à Mulhouse en 1756.
En 1833, les industriels mulhousiens rassemblés au sein de laSociété industrielle de Mulhouse décident de conserver leurs créations[509]. En 1955, est fondée une association de droit local chargée de fonder le musée sur des bases patrimoniales. Il s’installe dans le bâtiment de la rue des Bonnes Gens, construit entre 1880 et 1883 pour abriter une partie des nombreuses collections de la Société Industrielle de Mulhouse. De 1994 à 1996, le musée fait l’objet d’une restructuration complète[509].
Avec plus de6 millions de motifs conservés, lemusée de l'impression sur étoffes de Mulhouse est aujourd’hui le plus important centre d’images textiles au monde[510]. Les stylistes du monde entier viennent y chercher l’inspiration. Outre les livres d’échantillons, le musée conserve près de 50 000 documents textiles : métrages, dessus de lit, foulards, châles[511]…
L’écomusée d'Alsace a pour mission la valorisation des arts et traditions populaires d'Alsace par la présentation des savoirs et savoir-faire tant matériels qu'immatériels. C’est le plus important musée à ciel ouvert de France[512]. L'écomusée est un village alsacien traditionnel recréé de toutes pièces sur une friche industrielle du bassin potassique sur le ban communal d’Ungersheim dans la banlieue nord de Mulhouse. Il regroupe soixante-dix constructions alsaciennes traditionnelles authentiques qui ont été démontées puis remontées sur le site. On y trouve des maisons et fermes traditionnelles, un moulin, des ateliers d’artisans, une chapelle, une gare, une scierie et de nombreux autres bâtiments essentiels à la vie courante d'un village alsacien. Des acteurs costumés y présentent les travaux traditionnels de la région au moyen d’outils d’antan. La mission de l'écomusée d’Alsace dépasse la simple présentation des bâtiments et les us et coutumes de l'Alsace d'antan : elle vise la transmission d'un patrimoine encore vivant, avec la formation d'artisans et la sensibilisation des plus jeunes (classes d'environnement et de séjours en été). Sans lien direct avec le patrimoine local, un grandcarrousel-salon : « l’Eden Palladium », datant de 1909, constitué d'un manège et d'un bâtiment entièrement démontables animait l'écomusée avant d'être vendu en 2012 au proche parc d'attraction allemandEuropa-Park.
Mulhouse compte 7 bibliothèques municipales (livres, brochures, estampes, numérique, etc.)[513] : la bibliothèque centrale Grand-Rue, 5 autres réparties dans différents quartiers de la ville et une 7° située dansla Filature (à dominante audiovisuelle).
Les archives municipales situées dans le bâtiment dit « la cathédrale » (quartier de la Fonderie) ont une salle de lecture ouverte au public où l'on peut consulter l'important fonds de documents anciens[514]. Également installé dans le même bâtiment, on trouve labibliothèque de l'université et de la Société industrielle de Mulhouse qui comprend, entre autres, un important fonds patrimonial lié à l'activité industrielle de la ville.
Autres orchestres et ensembles musicaux de Mulhouse, dont certains se partagent le bâtiment 44 du site DMC, 13 rue de Pfastatt :
Association Musique et Accordéon (AMA)
Collegium Musicum de Mulhouse (1957) - orchestre symphonique
Harmonie Musique Avenir Mulhouse - orchestre d'harmonie
Musique Saint-Barthélemy Mulhouse - orchestre d'harmonie et école de musique
Orchestre d’Harmonie de Mulhouse (OHM) - orchestre d'harmonie
2004 - fusion entre l'Orchestre d'Harmonie de la Musique Saint-Joseph de Mulhouse et de l'Orchestre d'Harmonie de l'Altenberg (issu lui-même d'une fusion entre les orchestres d'harmonie de Flaxlanden et Zillisheim en 1992)
Orphéon Municipal de Mulhouse (OMM) - orchestre d'harmonie
Kinepolis : complexe de 14 salles équipées d'écrans géants et entièrement numérisées. Sa programmation généraliste est essentiellement projetée en VF[526] ;
Le Palace : cinéma de 8 salles entièrement numérisées. Sa programmation comporte des films grand public, d'Art & Essai et d'animation en VO et/ou en VF[527] ;
Cinéma Bel Air : cinéma d'Art et Essai d'une salle entièrement numérisée, labellisé « Jeune public », « Patrimoine et Répertoire » et « Recherche et découverte » (VOST, VF enfants, festivals, cycles, rencontres)[528].
Motoco (MOre TO COme), lieu de production artistique, a été créé en 2012 sur le site industriel désaffecté de la sociétéDMC.Il réunit aujourd’hui140 artistes et artisans d’art, essentiellement dans les arts visuels[529].
La Kunsthalle est un Centre d’Art Contemporain d’Intérêt National installé à la Fonderie, ancien bâtiment industriel reconverti, qu’elle partage avec l’Université de Haute-Alsace, les archives de la Ville et les Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques[530].
Des Fleischschnacka accompagnés d'une salade verte.
LeMannala (littéralementpetit homme) est une sorte de petit pain au lait en forme de petit bonhomme élaboré à l'origine pour la Saint-Nicolas et servi avec un chocolat chaud. Comme plusieurs de celles citées à la suite, il s'agit de spécialités alsaciennes dont la dénomination change ailleurs, plus ou moins légèrement, selon la forme locale du dialecte.
Le Schnackala (littéralementpetit escargot), en forme de S aux bouts spiralés, a la même recette que le Mannala. Il est l'indispensable compagnon de goûter à la Saint-Nicolas.
LeFleischschnacka (littéralementescargot de viande) est un enroulement de pâte à nouilles et de viande hachée (souvent les restes du pot-au-feu) cuite dans un fond de bouillon et qui a la forme d'un escargot, d'où son nom.
Le Sürlawerla (littéralementpetit foie aigre) est une tranche de foie de veau sautée et nappée d'un sauce à base d'échalote et de vin rouge[541].
Les Lawerknäpfla sont une variété de quenelles de foie[542].
La Moricette (il s'agit d'une marque commerciale) est une sorte de petit pain salé inspiré du bretzel, souvent proposé fourré, à la manière d'un sandwich, avec de multiples ingrédients (jambon, saumon fumé, fromage : un produit de snacking). Maintenant assez populaire dans tout le Grand Est, la Moricette a été inventée vers 1973 par un boulanger originaire de Condrieu, Paul Poulaillon, venu s'installer très jeune en Alsace (l'entreprise familiale développée à Morschwiller-le-Bas, dont le siège est maintenant à Wittelsheim, avait implanté son premier point de vente du centre de Mulhouse en 1982 ; le groupe actuel, qui possède un autre site de fabrication, est introduit en bourse depuis 2015 et aspire à un développement national).
LeMelfor est un vinaigre aromatisé au miel et aux plantes utilisé comme condiment pour assaisonner salades et crudités. Conçu par la société Higy, à Mulhouse, il est longtemps resté cantonné aux frontières de l'Alsace-Moselle, mais se trouve maintenant assez facilement dans toute la France.
LesSchankala[543] (littéralementpetite cuisse), de forme oblongue, et les Scharwa[544] (littéralementbris de verre), de forme anguleuse, sont des petits beignets sucrés consommés pendant la période du Carnaval.
La Viennoise ousaucisse de Vienne (Wienerla en dialecte alsacien), est le terme usuel, dans la région mulhousienne, pour désigner les variétés de saucisses de typeknack.
Laboule de Berlin (Berliner en dialecte alsacien) est un beignet en forme de boule (fourré de confiture en général) très consommé pendant la période de Carnaval[545].
Lacarpe frite, spécialité duSundgau région la plus méridionale d'Alsace (entre Mulhouse et Bâle). La recette consiste à passer dans une friture des darnes de carpes (2/4 cm d'épaisseur) roulées dans de la farine ou de semoule (la recette la plus courante). Le poisson est accompagné de salade verte et de pomme de terre (frites en général).
Danielle Bohly-Meister, « Un architecte autodidacte : Jean-Baptiste Schacre (1808-1876) - Son œuvre religieuse »,Annuaire de la Société d'Histoire du Sundgau, 1992,p. 23-42.
Benoît Bruant, Éliane Michelon, Françoise Pascal et Martine Gemmerle,Bibliographie établie à l'occasion des commémorations du bicentenaire de la réunion de Mulhouse à la France, Ville de Mulhouse, 1998, 27 p.
Conseil consultatif du Patrimoine Mulhousien,Les rues de Mulhouse (histoire et patrimoine). JDM Editions, 2007, 648 p.(ISBN2-915836-43-4)
Thierry Claude, Mitsuko Hinageshi,Les mémoires du Klapperstein, 2004,(ISBN978-2-9518167-2-5)
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Souscription pour les trois monuments à élever à Strasbourg, à Colmar et à Mulhouse, pour perpétuer le souvenir de la réunion de l'Alsace à la France, Silbermann, Strasbourg,s.d., 4 p.
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Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, pp. 291 à 299 Mulhouse : Temple protestant Saint-Étienne ; Hôtel de ville - Musée historique ; Musée des Beaux-Arts ;
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 646 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1964 au 01/04/2024.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 670 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/12/1967 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Mulhouse comprend une ville-centre et19 communes de banlieue.
↑La « section de fonctionnement » est constituée desdépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance dupatrimoine de la commune. Y figure aussi leremboursement desintérêts desemprunts. Elle enregistre également lesrecettes fiscales, lesdotations et participations de l’État ainsi que les recettes d’exploitation des services municipaux.
↑Les « charges de personnel » regroupent les frais derémunération des employés par la commune.
↑Les « charges financières » correspondent à la rémunération des ressources d'emprunt.
↑Les « subventions versées » rassemblent l'ensemble dessubventions à des associations votées par leconseil municipal.
↑Les « contingents » représentent des participations obligatoires d'une commune au financement de services départementaux, notamment auxsapeurs-pompiers du département.
↑Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur dupatrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
↑Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au de l'année considérée
↑L'« annuité de ladette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
↑La « capacité dedésendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :ratio =encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Mulhouse.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbUnité urbaine - Liste des principales agglomérations de France s'appuyant sur les données de l'Insee, les données démographiques sont celles de 2009 dans le périmètre 1999 des unités urbaines
↑La notion d'agglomération s'entend au sens de l'Insee soit un ensemble urbain incluant la ville-centre et sabanlieue.
↑Géographie des textiles - Volume 6 de Géographie économique et sociale - André Allix et André Gibert - M. T. Génin, 1957 - page 371 -Si la première filature à vapeur (Dollfus-Mieg) date de 1812[…]
↑DMC, patrimoine mondial ? -Pierre Fluck, Yves Frey - J. Do Bentzinger, 2006 -(ISBN978-2-84960-090-0), 9782849600900 - (la filature)[…] symbolise la révolution industrielle comme le Parthénon le fait de la Grèce antique.
↑a etbMusée national de l'automobileSituée à Mulhouse en Alsace, la Cité de l’automobile - Musée national - Collection Schlumpf - est le plus grand musée automobile du monde.
↑« Le Musée électropolis »Plus important musée consacré à l’électricité en Europe, il recueille les collections patrimoniales d’EDF afin d’offrir au plus large public une présentation à la fois historique, technique et sociologique de l’impact de l’électricité sur la société.
↑a etbLa cité du trainSituée à Mulhouse en Alsace, la Cité du Train est le plus grand musée européen du chemin de fer.
↑Brochure des musées de Mulhouse - Page 2 -Né d’un héritage industriel exceptionnel, le patrimoine technique conservé dans les musées de Mulhouse force l’admiration des visiteurs venus du monde entier : automobiles de rêve, collection ferroviaire unique, histoire fascinante des rapports entre l’Homme et l’électricité, ensembles de matériels de production et de fabrication issus de l’impression sur étoffes et de l’impression de papiers peints, écomusées des techniques et savoir-faire, sont autant de cuivres, rouages, chromes, roues dentées, fines mécaniques et travail de la main de l’homme qui ont valu à Mulhouse et sa région le titre de Capitale européenne des musées techniques.
↑Site officiel de la ville de Mulhouse - L’état initial de l’environnement - document établi dans le cadre d’une étude particulière, réalisée par le bureau d’études ECOSCOP - Page 9 :« Les eaux courantes : l’Ill (le canal de l’Ill ainsi que l’ancienne Ill qui comprend le Nouveau Bassin) et la Doller, les deux rivières de Mulhouse, ainsi que le ruisseau du Steinbaechlein, les fossés » - Page 115 :« 71 % de l’ancienne Ill transitent de manière souterraine à travers Mulhouse et une « nouvelle Ill », le canal de décharge, qui concentre l’essentiel de son débit, a été aménagée à l’écart du centre-ville historique. »
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(ISSN1278-3366,DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Diagnostic territorial de la région mulhousienne 2004 - AURM et SCOT Région mulhousienne -Le centre-ville de Mulhouse : une attractivité sur tout le sud Alsace - Page 59 -C’est naturellement le centre-ville de Mulhouse qui incarne avec le plus de force la notion de centralité : pôle majeur de commerces et de services de la Région mulhousienne et de l’Alsace du Sud, il constitue également un important pôle d’équipements collectifs et d’emplois. C’est un lieu de référence, présentant une forte densité de patrimoine urbain et un lieu d’identité pour un grand nombre d’usagers.
↑Diagnostic territorial de la région mulhousienne 2004 - AURM et SCOT Région mulhouienne -Des centralités secondaires qui structurent leur territoire - page60 -Les pôles urbains secondaires présentent un grand nombre de caractéristiques de centralité : […] Wittenheim structure le Nord du territoire […] Rixheim le sud
↑Hormis le Brustlein et l'extrême Est du quartier Daguerre qui faisaient aussi partie de Dornach et une partie de l'actuelle plaine sportive de l'Ill qui appartenait à Mulhouse
↑EV6 c'est quoi ? - Eurovelo6.org Site édité par le Conseil Régional du Centre.L’EuroVelo 6 Atlantique-Mer Noire est l’un des 12 itinéraires du réseau EuroVelo 6 né à l’initiative de la Fédération européenne des cyclistes (ECF) (…). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves européens, creusets de la civilisation européenne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie.
↑« Décès de Tristan Vieljeux », surle site de Mer et Marine, toute l'actualité maritime (appartenant au Télégramme de Brest)(consulté le).
↑« Discours de M. Jacques CHIRAC, président de la République, à l'occasion du bicentenaire de la réunion de Mulhouse à la République française. » Le président de la République Jacques Chirac emploie le terme cité du Bollwerk -Pourquoi les Mulhousiens renoncent-ils ainsi à une indépendance parfois tumultueuse, chèrement acquise et si souvent défendue ? Une indépendance qui a permis à la « cité du BOLLWERK » de traverser sans heurts les nombreux conflits qui ont secoué la plaine du Rhin au cours des siècles et de jeter les bases d’un essor industriel prometteur ?
↑« Le citoyen au cœur du débat public », surAqui ! - Le journal numérique de Nouvelle-Aquitaine. Toute l'actualité des départements de Nouvelle-Aquitaine et bien au delà.,(consulté le).
↑Signifiele champ aux bœufs en allemand, terme du Moyen Âge désignant cette terre propice aux pâtures des bêtes destinées aux foires. La plaine de l'Ochsenfeld s'étend deThann à Mulhouse.
↑Guild, Rollins, « Le cimetière de Saint-Étienne de Mulhouse (Haut-Rhin). [The cemetery of Saint-Etienne at Mulhouse (Department of Haut-Rhin)]. »,Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS,vol. 11,no 1,,p. 163–171(lire en ligne, consulté le).
↑Jean-Daniel Schoepflin,L'Alsace illustrée ou son histoire sous les empereurs allemands et depuis sa réunion à la France, 1852,p. 306.
↑Rites and passages: the beginnings of modern Jewish culture in France, 1650-1860 ParJay R. Berkovitz page 77
↑Ministère du commerce,Enquête relative à diverses prohibitions établies à l'entrée des produits étrangers, commencée le 8 octobre 1834, sous la présidence de T. Duchâtel,vol. 3, Imp. Royale,(lire en ligne),p. 358.
↑Site internet de la ville de Mulhouse - Relations internationales - Mulhouse, lauréate 2008 du prix Territoria du Parrainage européen - Le prix Territoria du Parrainage européen a été remis solennellement le à madame l’adjointe Eckert, au Sénat, en présence de monsieur l’adjoint Brehm de Chemnitz.
↑État des lieux de 8 coopérations dans 7 métropoles - page 19 -…même les grands pôles d'enseignement supérieur et de recherche situés dans les principales villes du réseau (Dijon, Besançon, Belfort, Montbéliard, Mulhouse, Bâle) ont désormais des perspectives de développement réduites si aucun lien n'est créé.
↑L'Alsace illustrée ou son histoire sous les empereurs allemands et depuis sa réunion à la France (1852) - Jean-Daniel Schoepflin - Page 305 -Brûlé en 1553, il fut rebâti à la même place et dans la même forme. Suivant le goût de l'époque, les côtés, et particulièrement la face, étaient ornés de figures peintes et de dorures. C'était un palais magnifique et tout doré dit MICHEL MONTAIGNE, qui passa à Mulhouse en 1580, faisant un voyage en Suisse et en Allemagne.
↑Site gallica.bnf.fr On a inauguré hier la nouvelle gare de Mulhouse, article du journalLe Populaire, numéro 3614, 30 septembre 1932,p. 2intégral (consulté le 10 novembre 2013).
↑Diener, Amandine, « Le quartier et la tour de l’Europe à Mulhouse (1959-2015). Perspect... »,In Situ. Revue des patrimoines, Ministère de la culture et de la communication, direction générale des patrimoines,no 38,(ISSN1630-7305,DOI10.4000/insitu.20178,lire en ligne, consulté le).