Cet article est uneébauche concernant un militairetchadien.
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Mohamed Daoud Mourra ibn Yousouf ouDoudmourrah (? - mort àFort-Lamy en) est le souverain (kolak) duOuaddaï de 1902 à 1909.
Le règne de Doudmourrah est marqué par sa lutte contre la pénétration française auTchad et sa rivalité avec son cousin leprince Acyl, prétendant au trône du Ouaddaï et qui s'est rallié aux colonisateurs[1].
Après plusieurs années de guerre ponctuées de graves échecs (combats deDokotchi et deDjoua en 1908, deDjohamé en 1909), sa capitaleAbéché est prise d'assaut par les troupes du capitaineJean-Joseph Fiegenschuh appuyées par les partisans d'Acyl le[2]. Tandis qu'Acyl est intronisé en ses lieu et place, Doudmourrah refuse de capituler, s'enfuit et cherche des appuis auprès desMassalit, auDarfour et de laSenoussiya[3].
Tajeddine, sultan du Massalit, lui fournit l'assistance la plus efficace. Il anéantit la colonne de Fiegenschuh à l'oued Kadja le puis défait celle du lieutenant-colonelHenri Moll aucombat de Doroté le suivant mais il est tué lors de la bataille. Avec lui, Doudmourrah, qui a participé au combat, perd son principal allié. Sa situation redevient précaire et après avoir tenté de se joindre aux Ouaddaïens qui refusent de se soumettre à l'autorité française (combat de Chokoyan du), il se résigne et fait sa reddition à Abéché aucommandant Hilaire le, monté sur le cheval blanc du colonel Moll[4]. Il est assigné à résidence à Fort-Lamy (aujourd'huiN'djamena) où il demeure jusqu'à sa mort en 1928.
Acyl, son ennemi de toujours, ne profite pas longtemps de son trône : il est déposé par les Français en 1912 et leroyaume du Ouaddaï est supprimé. Il est reconstitué en 1935 etUrada, un neveu de Doudmourrah, en devient le souverain.
La presse française rendra hommage au courage et à l'énergie du sultan vaincu : le journalL'Illustration lui consacrera un article intitulé « Un chevalier noir »[5].