Unmug, ougodet, ou encore unegrande tasse[1], est un récipient haut, généralement de forme cylindrique, avec ou sans anse, utilisé sans soucoupe (sous-tasse), d'un aspect proche de lachope et servant à boire ou à mesurer enEurope et auQuébec, mais servant uniquement à boire des liquides chauds enAmérique du Nord.
Le termemug désigne à proprement parler un« récipient de taille intermédiaire entre une tasse et une chope, habituellement utilisée pour les liquides chauds »[1],[3].
Si la formeanglaise,mug, a fait la conquête de toute l’Europe puis du monde entier, l’objet qu’il désigne est un récipient populaire commun à tout le littoral atlantique européen (Scandinavie etîles britanniques,Allemagne,Pays-Bas et côtes du nord de laFrance jusqu’à laGascogne[4]). Ce récipient est synonyme degodet[5]. Les marins ont introduit son usageOutre-Mer, notamment àla Réunion où ce récipient est de fer-blanc[6].
Un mug peut être fait decéramique (terre cuite,grès,porcelaine), émaillée ou vernissée, de verre, coloré ou non, de bois, de métal, émaillé[7] ou non (inox), ou de plastique, voire combiner plusieurs matériaux (mug en bois et céramique, par exemple). Il existe également des mugs taillés dans des minéraux, notamment lajadéite et lequartz.
Le termemoque (féminin), sans doute de même étymologie germanique, est utilisé régionalement, mais il peut désigner différents types de récipients[8],[7], par exemple un petit bol :moque de cidre, « bolée de cidre ».
La littérature atteste l'usage populaire de ce récipient familier dans l'Ouest de la France[7] :
Barbey d’Aurevilly :« La dite princesse d'Éboli, genou à genou avec ce paysan et ces vieilles pêcheuses, sirotant son café dans une moque de matelot (...) » (BARB. D'AUREV., Memor. A... B...1864,p. 432).
Pierre Loti :« Barrada alla vite chercher sa petite moque, qu'il portait pendue à sa ceinture le jour et qu'il serrait la nuit dans un canon » (LOTI, Mon frère Yves, 1883,p. 38).
Anatole France :« Après m'avoir offert dans un cabaret du faubourg deux moques d'un cidre très dur, qui me fit mal à la tête, il m'emmena dans sa carriole au village de Saint-Pierre » (A. FRANCE,Vie fleur, 1922,p. 406).