Après l'an mille, durant le Moyen Âge central, la population européenne augmente fortement grâce à des innovations techniques, qui permettent un accroissement des rendements agricoles. La société se réorganise selon les systèmes de laseigneurie, l'organisation des paysans en communautés cultivant la terre pour le compte desnobles, et de laféodalité, la structure politique par laquelle leschevaliers et la basse-noblesse servaient dans l'armée de leursuzerain en échange du droit d'exploiter leursfiefs. Cette dernière institution connaît un déclin à la fin du Moyen Âge du fait des efforts de centralisation menés par les différents souverains dont l'autorité se renforce aux dépens de celle des seigneurs locaux. Lescroisades, lancées pour la première fois auXIe siècle sont des expéditions militaires menées au nom de la foi catholique ; elles sont principalement destinées à reprendre le contrôle de laTerre sainte aux musulmans, mais visent également les croyances jugées hérétiques en Europe. La vie intellectuelle est marquée par lascolastique cherchant à concilier la foi et la raison et par l'apparition d'universités dans les grandes villes. La philosophie deThomas d'Aquin, les peintures deGiotto, la poésie deDante et deChaucer, lesrécits deMarco Polo et l'architecture des grandescathédrales gothiques comme celle deChartres sont parmi les plus grandes réalisations de cette période.
Le Moyen Âge tardif estmarqué par desfamines, lapeste noire et les guerres qui réduisent fortement la population de l'Europe occidentale tandis que l'Église catholique traverse de profondescrises politiques. Les changements culturels et technologiques de la période transforment néanmoins la société européenne et ouvrent la voie à laRenaissance et à l'époque moderne.
Le Moyen Âge est unepériode historique de l'histoire de l'Europe délimitée par l'Antiquité et l'époque moderne[1]. Les auteurs médiévaux divisaient l'Histoire en périodes inspirées de laBible comme les « six âges du monde » et considéraient que leur époque était la dernière avant lafin du monde[2]. Lorsqu'ils évoquaient la période dans laquelle ils vivaient, ils la qualifiaient de « moderne »[3]. Dans les années 1330, l'humaniste et poètePétrarque qualifiait l'époque pré-chrétienne d'antiqua (« ancienne ») et la période chrétienne denova (« nouvelle »)[4]. LeFlorentinLeonardo Bruni fut le premier historien à utiliser un découpage en trois périodes dans sonHistoriarium Florentinarum de 1442 car il considérait que le développement de l'Italie l'avait fait changer d'époque par rapport à celle de Pétrarque[5]. L'expression de « Moyen Âge » apparut pour la première fois en latin en 1469 sous la forme demedia tempestas (« saison intermédiaire ») dans l'avant-propos de l'Éloge deNicolas de Cues parGiovanni Andrea Bussi[6] puis demedium ævum (« moyen âge ») en 1604[7]. La division en trois périodes de l'histoire fut popularisée auXVIIe siècle parChristoph Cellarius et est depuis devenue la norme[8].
Schéma chronologique des quatre époques de l'Histoire selon les historiens français.
Monnaie du dernier empereur d'Occident (quoiqu'usurpateur aux yeux de Constantinople) Romulus Augustule.
Apparition du terme Moyen Âge
D'après Jacques Le Goff :
À partir du XIVe siècle mais surtout au XVe siècle, quelques poètes et écrivains surtout italiens eurent le sentiment qu'ils évoluaient dans une atmosphère nouvelle [...]. Ils voulurent donc définir, de façon péjorative, la période dont ils pensaient sortir avec bonheur. [...] Cette période qu'ils cherchaient à définir avait ainsi comme seule particularité d'être intermédiaire entre une Antiquité imaginaire et une modernité imaginée : ils la désignèrent comme « âge moyen » (mediaætas)[35].
La structure politique de l'Europe occidentale changea profondément avec la fin de l'Empire romain d'Occident. Même si les mouvements de populations durant cette période ont été qualifiés d'« invasions », il ne s'agissait pas d'expéditions militaires mais de migrations concernant des peuples entiers. Les structures romaines en Occident ne disparurent néanmoins pas brusquement car ces barbares ne représentaient que 5 % de la population d'Europe occidentale[36]. Le mélange des élites barbares et romaines notamment par le biais du christianisme donna naissance à une nouvelle société intégrant des éléments des deux cultures[37]. La disparition de la bureaucratie romaine entraîna cependant l'effondrement du système économique romain et la plupart des nouvelles entités politiques finançaient leurs armées de manière décentralisée par le biais de chefs locaux et du pillage plutôt que de manière centralisée par l'impôt. La pratique de l'esclavage déclina mais avec la ruralisation de la société, il fut remplacé par leservage[38].
En Europe occidentale, de nouvelles entités apparurent dans les anciens territoires de l'Empire romain[39]. Les Ostrogoths menés parThéodoric (d. 526) s'installèrent enItalie à la fin duVe siècle et créèrent unroyaume caractérisé par une coopération entre Italiens et Ostrogoths du moins jusqu'à la fin du règne de Théodoric[40]. Le premier royaume burgonde fut détruit par les Huns en 436 et unnouveau fut fondé dans les années 440 dans l'actuel est de la France[41]. Dans le nord de la Gaule, les Francs formèrent plusieursroyaumes indépendants qui furent unifiés et christianisés parClovis (r. –)[42]. Dans lesîles Britanniques, les Anglo-Saxons s'installèrent aux côtés desBritto-romains mais l'actuelle Angleterre resta divisée en plusieurs royaumes. Au sud, les Wisigoths et lesSuèves formèrent respectivement des royaumes dans l'est et l'Ouest de lapéninsule Ibérique tandis que les Vandales s'installèrent enAfrique du Nord[41]. Profitant du chaos causé par lesattaques byzantines en Italie, lesLombards supplantèrent le royaume ostrogoth à la fin duVIe siècle[43]. Plus à l'est, des peuplesslaves s'installèrent enEurope centrale etorientale dans les anciens territoires des tribus germaniques même si les circonstances de ces migrations restent en grande partie inconnues. Sur le plan linguistique, lelatin fut progressivement remplacé par des langues apparentées mais distinctes regroupées sous l'appellation delangues romanes tandis que legrec resta la langue dominante de l'Empire byzantin et que les Slaves apportèrent leurs propreslangages en Europe de l'Est[44].
Alors que l'Europe occidentale se fragmentait en de multiplesroyaumes germaniques, l'Empire romain d'Orient conserva globalement son intégrité territoriale et son économie resta dynamique jusqu'au début duVIIe siècle : soninfluence reste largement méconnue hors des spécialistes, ou bien elle n'est perçue qu'à travers le prisme de l'influence arabe[45]. LaPerse étant également menacée par despeuples nomades venant dessteppes d'Asie centrale (Shvetahûna), une paix relative exista une grande partie duVe siècle entre les Romains d'Orient (que nous appelons « Byzantins ») et les Sassanides. Sur le plan politique, l'influence de l'Église était forte tant dans l'Empire byzantin (christianisme oriental) qu'en Europe occidentale (occident chrétien) et les questions doctrinales influençaient fréquemment les décisions des dirigeants. Ledroit romain de tradition orale futcodifié parThéodose II (r. –) en 438[46] et une autrecompilation fut menée par Justinien sous la forme duCorpus juris civilis en 529[47]. Justinien supervisa également la construction de labasiliqueSainte-Sophie à Constantinople et son généralBélisaire (d. 565) reprit l'Afrique du Nord aux Vandales et l'Italie aux Ostrogoths[48],[49]. Cette reconquête ne fut pas complète car la détérioration de la situation économique causée par une épidémie depeste en 542 l'empêcha de mener de nouvelles offensives jusqu'à la fin de son règne[48]. À sa mort, les Byzantins avaient repris le contrôle d'unegrande partie de l'Italie, de l'Afrique du Nord et du sud de l'Espagne. Les historiens ont cependant critiqué les conquêtes de Justinien qui épuisèrent les finances de l'Empire et le rendirent probablement trop étendu pour être défendu efficacement ; l'Italie fut ainsi envahie par les Lombards quelques années plus tard et tous les autres territoires furent perdus dans la première moitié duVIIe siècle[50].
En Europe occidentale, lesystème éducatif romain(en) essentiellement oral disparut et si le degré d'alphabétisation resta élevé chez les élites, savoir lire devint plus une compétence pratique qu'un signe de statut social. La littérature de l'époque devint majoritairement d'inspiration chrétienne et auIVe siècle,Jérôme de Stridon (d. 420), l'un desPères de l'Église, rêva que Dieu lui reprochait de plus lireCicéron que laBible[53]. Les textes classiques continuèrent néanmoins d'être étudiés et certains auteurs commeAugustin d'Hippone (d. 430),Sidoine Apollinaire (d. 486) etBoèce (d. 524) devinrent des références durant tout le Moyen Âge et jusqu'à nos jours[54]. La culture aristocratique délaissa les études littéraires, tandis que les liens familiaux et les valeurs de loyauté, de courage et d'honneur conservèrent une place importante. Ces liens pouvaient mener à des conflits au sein de la noblesse qui pouvaient être réglés par les armes ou par l'argent[55].
En raison du faible nombre de documents écrits sur le monde paysan avant leIXe siècle, la vie des classes inférieures est bien moins connue que celle de la noblesse et la plupart des informations est issue de l'archéologie ou des textes juridiques et des écrivains des classes supérieures[56]. L'organisation foncière n'était pas uniforme en Europe occidentale et certaines régions étaient fragmentées en de nombreuses propriétés tandis que dans d'autres, les grandes exploitations étaient la norme. Ces différences créèrent une grande variété de sociétés rurales et cela influa sur les relations de pouvoir ; certaines communautés étaient dominées par l'aristocratie tandis que d'autres disposaient d'une large autonomie[57]. La population rurale n'était pas non plus répartie de manière uniforme et des villages de plusieurs centaines d'habitants pouvaient cohabiter avec des fermes isolées dispersées dans toute la campagne[58]. La société du Haut Moyen Âge était moins figée qu'à la fin de l'Empire romain et via le service militaire auprès d'un seigneur local, une famille de paysans libres pouvait accéder à l'aristocratie en quelques générations[59].
La fin de l'Empire romain et le début du haut Moyen Âge virent une diminution importante de la population et la taille des villes se réduisit fortement.Rome passa ainsi de près d'un million d'habitants auIIIe siècle à environ 30 000 à la fin duVIe siècle. Lestemples romains furent convertis en églises chrétiennes tandis que d'autres constructions et monuments furent utilisés comme sources de matériaux de construction. L'apparition de nouveaux royaumes entraîna à l'inverse une croissance démographique dans les villes choisies comme capitales[60]. Les migrations et les invasions de l'Antiquité tardive bouleversèrent les réseaux commerciaux établis par les Romains autour de laMéditerranée. Les produits importés furent donc remplacés par des productions locales en particulier pour les régions éloignées de la Méditerranée comme la Gaule et la Grande-Bretagne et seuls les produits de luxe continuèrent à être transportés sur de longues distances[61].
L'expansion musulmane en Europe cessa au milieu duVIIIe siècle avec l'échec dusiège de Constantinople en 718 et la défaite face aux Francs àPoitiers en 732. Une autre raison de cet arrêt fut l'effondrement de la dynastie desOmeyyades en 750 et son remplacement par lesAbbassides. Ces derniers installèrent leur capitale àBagdad et se préoccupèrent plus duMoyen-Orient que de l'Europe. Le monde musulman était également traversé par destensions internes et les Abbassides perdirent le contrôle de l'Espagne au profit de l'émirat de Cordoue tandis que l'Afrique du Nord et l'Égypte devinrent respectivement gouvernées par lesAghlabides et lesToulounides[65].
Lastructure ecclésiastique apparue sous l'Empire romain resta globalement inchangée malgré les bouleversements de l'Antiquité tardive mais la Papauté avait peu d'influence et peu d'évêques suivaient son autorité religieuse ou politique. Avant 750, lespapes se préoccupaient essentiellement des controverses théologiques avec les Byzantins et sur les 850 lettres du papeGrégoireIer (pape 590-604) qui nous sont parvenues, la vaste majorité concernait les affaires en Italie et à Constantinople. La christianisation de l'Europe occidentale, déjà bien avancée à la fin de l'Empire romain, se poursuivit et desmissions furent notamment envoyées en Grande-Bretagne en 597 pourévangéliser les Anglo-Saxons[68]. Lesmoines irlandais(en) commeColomban (d. 615) furent particulièrement actifs entre lesVIe et VIIIe siècles et ils fondèrent des missions en Angleterre puis dans l'actuelle Allemagne[69].
Le haut Moyen Âge vit l'émergence dumonachisme en Europe occidentale dont le concept avait été développé par lesPères du désert d'Égypte et de Syrie. Les moines vivaient généralement de façon autonome et se concentraient sur la vie spirituelle en appliquant les enseignementscénobitiques développés parPacôme le Grand (d. 348) auIVe siècle. Les idéaux monastiques se répandirent en Europe occidentale grâce auxhagiographies comme laVie d'Antoine[70]. AuVIe siècle,Benoît de Nursie (d. 547) rédigea larègle de saint Benoît qui détaillait les responsabilités administratives et spirituelles d'une communauté de moines dirigée par unabbé[71]. Les moines et les monastères eurent un impact considérable sur la vie politique et religieuse et servaient de gestionnaires pour les biens de la noblesse, de centres de propagande et de soutien au pouvoir royal dans les régions conquises et de bases pour l'évangélisation[72]. Ils étaient les principaux et parfois les seuls centres intellectuels d'une région et la plupart destextes antiques qui nous sont parvenus ont étécopiés dans des monastères durant le haut Moyen Âge[73]. Les moines commeBède (d. 735) furent également les auteurs de nouveaux travaux en histoire, en théologie et dans d'autres domaines[74]. Tout au long du Moyen Âge, les moines ne représentèrent cependant qu'une très faible proportion de la population, en moyenne moins de 1 %[75].
Sacour àAix-la-Chapelle fut le centre d'un renouveau culturel appeléRenaissance carolingienne qui vit un épanouissement desarts et de la culture. Sur le plan linguistique, lelatin classique utilisé depuis l'Empire romain évolua vers une forme plus adaptée aux besoins de l'administration et du clergé qui fut appeléelatin médiéval[80]. Laminuscule caroline apparut également pour remplacer l'onciale romaine ; plus ronde, elle facilitait la lecture et se diffusa rapidement dans toute l'Europe[81]. Charlemagne encouragea des évolutions de la liturgie grâce àBenoît d'Aniane en imposant les pratiques romaines et lechant grégorien dans les églises[82].
En 774, Charlemagne battit les Lombards et la fin de cette menace marqua le début desÉtats pontificaux qui existèrent jusqu'à l'unification italienne auXIXe siècle. Son couronnement commeempereur d'Occident par lepape le jour deNoël de l'année 800 fut considéré comme unerenaissance de l'Empire romain d'Occident[83] tandis que ce nouveau titre permettait à Charlemagne de se placer au même niveau que l'empereur byzantin[84]. L'Empire carolingien restait cependant très décentralisé et l'administration impériale était composée d'une cour itinérante tandis que le territoire était subdivisé en centaines de comtés. Les activités des fonctionnaires locaux étaient contrôlées par des représentants impériaux appelésmissi dominici (« envoyés du seigneur »)[85]. La société restait très rurale et ne comptait que quelques villes tandis que le faible commerce était limité aux îles britanniques et à laScandinavie[83].
Durant leBas-Empire, les Romains cherchèrent à développer une force de cavalerie efficace et la création d'unités decataphractaires lourdement protégés d'inspiration orientale fut une des solutions proposées. Cependant, en l'absence d'étrier, qui ne fut introduit en Europe que vers leVIIIe siècle, l'efficacité de la cavalerie en tant qu'unité de choc était limitée car il n'était pas possible de transférer toute l'énergie du cavalier et de sa monture dans les coups portés sans risquer d'être désarçonné[111]. La cavalerie était donc essentiellementlégère et était souvent composée d'archers équipés de puissantsarcs composites[112]. La composition des armées barbares n'était pas uniforme et certaines tribus comme les Anglo-Saxons étaient majoritairement composées de fantassins tandis que les Wisigoths et les Vandales intégraient une plus grande proportion de cavaliers[113]. L'importance de l'infanterie et de la cavalerie légère commença à décliner au début de la période carolingienne du fait de la domination croissante de la cavalerie lourde grâce à l'utilisation des étriers. Une autre avancée technologique qui eut des implications au-delà du domaine militaire fut lefer à cheval qui permit aux chevaux d'être utilisés sur tous les types de terrains[114]. L'art de la guerre fut également marqué par l'évolution de laspatha romaine qui s'allongea et s'affina pour donner naissance à l'épée médiévale[115] tandis que l'armure d'écailles(en) fut progressivement remplacée par lacotte de mailles et l'armure lamellaire(en) plus flexibles[116]. L'emploi demilices levées parmi la population déclina durant la période carolingienne avec une plus grande professionnalisation de l'armée[117]. Une exception fut l'Angleterre anglo-saxonne où les armées restaient composées de levées régionales appeléesfyrds commandés par les élites locales[118].
Cette époque est marquée par une augmentation rapide de la population enEurope, entraînant des changements sociaux et politiques considérables, profitant à l'économie européenne à partir de 1250.
Lacrise de la fin du Moyen Âge et la pandémie depeste noire marquent la fin du Moyen Âge classique et voient la stagnation de l'économie ainsi que le déclenchement de plusieurs guerres (dont laguerre de Cent Ans). C'est ce que l'on appelle la « grande dépression médiévale » théorisée par Guy Bois qui marque le début de l'entrée dans leMoyen Âge tardif par opposition avec laRenaissance.
Le Moyen Âge central vit uneforte croissance démographique. Les historiens estiment que la population européenne passa de 35 à 80 millions entre 1000 et 1347 et suggèrent que cela fut lié à l'amélioration des techniques agricoles, à unclimat plus favorable, à l'accroissement des surfaces cultivées grâce auxdéfrichements et à l'absence d'invasions[119],[120],[121]. Plus de 90 % de la population restait composée de paysans et ces derniers se regroupèrent dans des petites communautés appeléesseigneuries[120]. Ils étaient souventassujettis à des nobles à qui ils devaient des services et un loyer en échange du droit de cultiver la terre. Le nombre de paysans libres était faible et ils étaient comparativement plus nombreux au sud qu'au nord de l'Europe[122].
Leclergé était également divisé et était composé duclergé séculier vivant au milieu des laïcs et duclergé régulier, qui suivait unerègle religieuse comme les moines[128]. La plupart des membres du clergé régulier était issue de la noblesse qui fournissait également le haut de la hiérarchie du clergé séculier. À l'inverse, les prêtres desparoisses avaient généralement une ascendance paysanne[129]. Les citadins se trouvaient dans une position intermédiaire car ils ne s'intégraient pas à la division traditionnelle de la société en troisordres à savoir la noblesse, le clergé et la paysannerie. Poussée par la croissance démographique, la population urbaine augmenta fortement auxXIIe et XIIIe siècles[130] même si elle ne dépassa probablement pas les 10 % de la population totale[131].
Durant le haut Moyen Âge, lesjuifs habitaient principalement enEspagne et des communautésapparurent enAllemagne et enAngleterre auxXIe et XIIe siècles. Les juifs disposaient d'une relativeprotection en Espagne musulmane, tandis que dans le reste de l'Europe, ils subissaient des pressions pour les contraindre à se convertir au christianisme et étaient parfois victimes depogrom comme lors de laPremière croisade[132]. La majorité étaitconfinée dans les villes car ils n'avaient pas le droit de posséder des terres et de nombreuses professions marchandes leur furent progressivement interdites[133]. En plus des juifs, d'autres minorités religieuses existaient aux marges de l'Europe, comme lespaïens à l'est ou les musulmans au sud[134].
Au Moyen Âge, les femmes étaient officiellement subordonnées à un homme pouvant être leur père, leur époux ou un autre membre de la famille. Les veuves, qui avaient généralement une plus grande autonomie, devaient également faire face à des restrictions. Les activités féminines se limitaient habituellement aux tâches domestiques et à l'éducation des enfants. À la campagne, elles participaient auxmoissons, à l'élevage des animaux et pouvaient obtenir des revenus supplémentaires enfilant ou enbrassant chez elles[135]. Les citadines devaient aussi s'occuper du foyer mais elles pouvaient également avoir une activité marchande, même si ces opportunités étaient variables selon les régions et les périodes[136]. Les femmes de la noblesse avaient souvent la possibilité de déléguer leurs tâches à desdomestiques et pouvaient gérer les domaines et les affaires courantes en l'absence d'un proche mâle mais elles étaient communément exclues des questions militaires ou gouvernementales. Le seul rôle ouvert auxfemmes dans l'Église était celui denonne car il leur était interdit de devenir prêtre[135].
En Italie et dans lesFlandres, la croissance des villes qui disposaient d'une relative autonomie stimula la croissance économique et favorisa l'émergence de nouvelles formes commerciales. Les villes marchandes autour de lamer Baltique se rapprochèrent pour former une ligue commerciale appeléeHanse, tandis que lesrépubliques maritimes italiennes commeVenise,Gênes etPise s'affrontèrent pour le contrôle du commerce en Méditerranéenne[137]. Des grandesfoires furent créées notamment dans leNord de la France pour permettre les échanges entre marchands venant de toute l'Europe[138]. L'accroissement du commerce donna naissance à de nouvelles techniques financières visant à faciliter les échanges comme lacomptabilité en partie double et leslettres de crédit, tandis que lafrappe de l'or reprit en Italie puis dans les autres pays[139]. Des routes commerciales s'établissent entre les grandes villes d'Europe occidentale, telle laroute commerciale Bruges-Cologne qui permet aux marchands flamands de rallier le port fluvial deCologne ou la foire d'Aix-la-Chapelle.
En Espagne, les royaumes chrétiens qui avaient été confinés au nord-ouest de la péninsule par laconquête musulmane, commencèrent à s'émanciper et à progresser vers le sud lors de ce qui fut appelé laReconquista[160]. Vers 1150, le Nord chrétien s'était organisé en cinq grands royaumes :León,Castille,Aragon,Navarre etPortugal[161]. Le Sud, dirigé par des musulmans, mais où vivaient aussi deschrétiens et desjuifs, était initialement uni au sein ducalifat de Cordoue, sefragmenta dans les années 1030 en de nombreuxémirats indépendants appeléstaïfas[160] jusqu'à ce que lesAlmohades restaurent un pouvoir central dans les années 1170[162]. Les forces chrétiennes continuèrent néanmoins de progresser et elles prirentSéville en 1248[163].
Durant cette période, la réalisation des enluminures des manuscrits passa progressivement des monastères à des ateliers laïcs et leslivres d'heures à destination des laïcs se développèrent[203]. L'orfèvrerie commença à faire appel à l'émail de Limoges pour les reliquaires et les croix[204]. En Italie, les innovations deCimabue (d.c. 1302) et deDuccio (d.c. 1318) sur lapeinture sur panneau et lesfresques furent suivies par celles deGiotto (d. 1337) et donnèrent naissance au mouvement de laPré-Renaissance[205]. Lamusique médiévale était principalement de nature religieuse ; lechant grégorien en était la principale forme et il se diversifia durant le Moyen Âge central avec l'apparition de l'organum, duconduit et dumotet. Lanotation musicale fut également inventée à cette période.
Ces évolutions inspirèrent deschangements dans le clergé séculier. Ceux-ci furent initiés par le papeLéon IX (pape 1049-1054) et l'idée d'indépendance cléricale fut la cause de la querelle desInvestitures de la fin duXIe siècle. Le papeGrégoire VII (pape 1073-85) et l'empereur Henri IV s'opposèrent initialement sur la question de la nomination des évêques mais la dispute s'élargit au sujet du célibat des prêtres et de lasimonie. L'empereur considérait que la protection de l'Église était une de ses prérogatives et voulait conserver le droit de nommer les évêques de son choix mais la Papauté insista sur l'indépendance de l'Église par rapport aux seigneurs laïcs. Leconcordat de Worms de 1122 permit de résoudre une partie de ces questions mais la querelle marqua une étape importante dans la création d'une monarchie papale séparée mais égale aux autorités laïques et elle renforça les princes allemands aux dépens de l'empereur[206].
Le Moyen Âge central vit également le développement de nouveaux mouvements religieux comme les ordres monastiques desChartreux et desCisterciens. Ces ordres furent créés en réponse aux inquiétudes des laïcs qui estimaient que le monachisme bénédictin ne répondait plus à leurs besoins et qui voulaient revenir au monachismeermite plus simple des débuts du Christianisme[172]. Lespèlerinages furent ainsi encouragés ; les anciens sites comme Rome, Jérusalem etSaint-Jacques-de-Compostelle accueillirent un plus grand nombre de visiteurs, tandis que de nouveaux lieux commeMonte Gargano etBari se développèrent[209]. AuXIIIe siècle, lesordres mendiants comme lesFranciscains et lesDominicains, ayant faitvœu de pauvreté et se consacrant entièrement à la vie religieuse, furent approuvés par la Papauté[210]. À l'inverse, lesVaudois, lesUmiliati et les Cathares, qui cherchaient également àrevenir au christianisme originel[réf. nécessaire], furent qualifiés d'hérétiques, persécutés voire éliminés avec l'aide de l'Inquisition médiévale[211].
Ces difficultés furent suivies en 1347 par une épidémie depeste surnommée laPeste noire. Originaire d'Asie, la maladie se répandit rapidement à toute l'Europe et tua probablement un tiers de la population en quelques années. Les villes furent particulièrement touchées en raison de la forte densité de population ; la ville deLübeck en Allemagne perdit ainsi 90 % de ses habitants[216]. De vastes régions furent dépeuplées et les seigneurs avaient du mal à trouver assez de serfs pour cultiver leurs exploitations. Les terres les moins productives furent abandonnées et les survivants se concentrèrent sur les zones les plus fertiles[217]. Si le servage déclina en Europe de l'Ouest, il se renforça à l'est car les seigneurs l'imposèrent à leurs sujets qui étaient jusqu'alors libres[218]. Du fait du manque de main-d'œuvre, les salaires des ouvriers augmentèrent en Europe occidentale mais les autorités répondirent en adoptant des mesures pour limiter cet accroissement, comme l'Ordonnance des Travailleurs de 1349 en Angleterre. Ces tensions entraînèrent des soulèvements comme laGrande Jacquerie française de 1358 ou larévolte des paysans anglais de 1381[219]. Le traumatisme de la peste noire entraîna un renforcement de la piété qui se traduisit par l'apparition desflagellants, tandis que les juifs furent accusés d'êtreresponsables de l'épidémie[220].
Scène de foire, Miniature extraite d'un manuscrit duChevalier errant de Thomas III de Saluces, atelier duMaître de la Cité des dames, vers 1400-1405.
LaRévolution commerciale(en) fut initiée dans le nord de l'Italie avec l'apparition des premièresbanques facilitant les échanges commerciaux[221]. Les bénéficiaires de ces développements, comme lesFugger en Allemagne, lesMédicis en Italie ou des individus commeJacques Cœur en France, accumulèrent d'immenses fortunes et une large influence politique[222]. Le système financier de l'Incanto des galées du marché permit la création de l'Arsenal de Venise employant des milliers d'employés et produisant desgalères sur un rythme presque industriel. Lesguildes se développèrent dans les villes et des organisations reçurent des monopoles sur le commerce de certains produits comme le Staple avec la laine en Angleterre[223]. À l'inverse, les foires déclinèrent avec le développement de routes maritimes entre la Méditerranée et l'Europe du Nord et des villes commeBruges devinrent desplaces financières de premier plan avec la création des premièresbourses. Après la dépopulation causée par la Peste noire, les villes connurent une forte croissante démographique. Vers 1500,Venise,Milan,Naples,Paris et Constantinople comptaient chacune plus de 100 000 habitants, tandis qu'une vingtaine d'autres dépassaient les 40 000 personnes[224].
Naissance des États-Nations
Carte de l'Europe en 1360.
Le bas Moyen Âge vit l'apparition de puissantsÉtats-Nations monarchiques comme l'Angleterre, la France, l'Aragon, la Castille et le Portugal. Les nombreux conflits internes renforcèrent l'autorité royale sur les seigneurs locaux[225] mais le financement des guerres nécessitait l'augmentation des impôts et la création de méthodes de collecte plus efficaces[226]. Le besoin d'obtenir le consentement des contribuables accrut les pouvoirs d'assemblées représentatives comme lesÉtats généraux en France et leParlement d'Angleterre[227].
En plus de ce schisme, l'Église catholique était traversée par des controverses théologiques. Le théologien anglaisJohn Wyclif (d. 1384) fut ainsi condamné pour hérésie après avoir traduit la Bible en anglais et avoir rejeté la doctrine de latranssubstantiation[247]. Ses écrits influencèrent le mouvement desLollards en Angleterre et desHussites en Bohème[248]. Cette dernière révolte fut aussi inspirée par les travaux du moineJan Hus, qui futbrûlé vif pour hérésie en 1415[249]. Les accusations d'hérésie furent également détournées pour servir des besoins politiques, et la dissolution de l'Ordre du Temple en 1312 permit le partage de leur fortune entre le roi Philippe IV de France et les Hospitaliers[250]
Le Moyen Âge tardif connut une réaction contre la scolastique menée par l'ÉcossaisJean Duns Scot (d. 1308) et l'AnglaisGuillaume d'Ockham (d.c. 1348)[177], qui s'opposaient à l'application de la raison à la foi. Ockham insista sur le fait que le fonctionnement différent de la foi et de la raison permettait la séparation entre la science et la théologie[252]. Dans le domaine juridique, le droit romain s'imposa dans les secteurs auparavant régulés par ledroit coutumier sauf en Angleterre, où le système decommon law resta dominant[253].
L'éducation restait principalement centrée sur la formation du futur clergé. Les apprentissages des bases comme la lecture ou le calcul continuaient de se faire en famille ou auprès du prêtre du village mais les études supérieures dutrivium (grammaire,rhétorique etdialectique) se faisaient dans les écoles de cathédrales et dans les universités se trouvant dans les villes. L'emploi des langues vernaculaires s'accrut avec des auteurs commeDante (d. 1321),Pétrarque (d. 1374) etBoccace (d. 1375) en Italie,Geoffrey Chaucer (d. 1400) etWilliam Langland (d.c. 1386) en Angleterre etFrançois Villon (d. 1463) etChristine de Pizan (d.c. 1430) en France. Les ouvrages de nature religieuse continuaient de représenter la majorité des éditions et étaient généralement rédigés en latin mais la demande d'hagiographies en langues vernaculaires s'accrut chez les laïcs[253]. Cette évolution fut alimentée par le mouvementDevotio moderna et la formation desFrères de la vie commune mais également par les travaux des mystiques allemands comme Maître Eckhart etJean Tauler (d. 1361)[254]. Lethéâtre du Moyen Âge était très souvent de nature religieuse même si les formes étaient plus variées. Lesdrames liturgiques côtoyaient lesfarces, lesmoralités et à la fin de la période, lesmystères[253]. À la fin du Moyen Âge, le développement de lapresse typographique entraîna la création de maisons d'édition dans toute l'Europe et facilita la production des livres[255]. Les taux d'alphabétisation s'accrurent mais restèrent néanmoins à un niveau assez bas ; on estime ainsi qu'un homme sur dix et une femme sur cent savaient lire en 1500[256].
L'infanterie et la cavalerie légère continuèrent à se répandre aux dépens de la cavalerie lourde[261]. Les armures devinrent de plus en plus perfectionnées avec l'apparition d'armures de plates offrant une meilleure protection contre les armes à feu[262]. Lesarmes d'hast devinrent l'armement standard de l'infanterie et leur utilisation fut notamment illustrée par lesmercenaires suisses etgermaniques[263]. La composition des armées évolua également avec l'emploi grandissant demercenaires comme lescondottieres recrutés par lescités-États italiennes(en)[264]. À l'inverse, le bas Moyen Âge vit l'apparition des premières unités professionnelles permanentes comme lescompagnies d'ordonnance françaises[265].
L'élevage demoutons àlaine longue autorisa la réalisation de textiles plus résistants tandis que le remplacement de laquenouille traditionnelle par lerouet permit d'accroître fortement la production dufilage[266]. L'habillement fut révolutionné par l'apparition deboutons permettant un meilleur ajustement desvêtements[267]. Les moulins à vent furent améliorés par la création de moulin-tours qui pouvaient pivoter afin d'être utilisés quelle que soit la direction du vent[268]. L'apparition duhaut fourneau en Suède vers 1350 accrut la production et la qualité du fer[269]. Les premiersbrevets furent créés en 1447 à Venise pour protéger les droits des inventeurs[270].
Dans les églises et les cathédrales, les tombes et les caveaux devinrent plus élaborés, tandis que lesretables et leschapelles se répandirent. À partir des années 1450, les livres imprimés se répandirent même s'ils restaient coûteux ; environ 30 000 éditions d'incunables furent réalisées avant 1500[274]. En Europe du Nord, des petits ouvragesxylographiés, lesincunables xylographiques, presque tous religieux, devinrent accessibles même aux paysans, tandis que les techniques detaille-douce s'adressaient à une clientèle plus aisée[275]. En musique, l'ars novapolyphonique représenté notamment par les poètes françaisPhilippe de Vitry (d. 1361) etGuillaume de Machaut (d. 1377) remplaça l'ars antiqua caractérisé par leplain-chant[276].
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Le Moyen Âge est fréquemment caricaturé et présenté comme« une période d'ignorance et de superstition » qui plaçait« les paroles des autorités religieuses au-dessus des expériences personnelles et de la réflexion rationnelle[277] ». Cette perception est en partie liée à l'héritage de laRenaissance et desLumières, quand les intellectuels se définissaient en opposition à cette période. Ceux de la Renaissance, notammentPétrarque[278], considéraient le Moyen Âge comme une période de déclin par rapport à la civilisation et à la culture du monde antique qu'ils tenaient en haute estime, tandis que les philosophes des Lumières, pour qui la raison était supérieure à lafoi, méprisaient le Moyen Âge et l'importance accordée à la religion[9]. Ainsi, ce que l'on retient trop souvent du Moyen Âge, de sa civilisation, des structures politiques et sociales, des genres de vie et des relations humaines, a été dicté, il y a maintenant déjà très longtemps, par des œuvres de pure propagande, élaborées consciencieusement puis reprises par des foules depolygraphes appliqués à seulement copier, de sorte que de nombreux clichés se retrouvent encore ici ou là dans de simples manuels pour école primaire, dans de beaux livres illustrés destinés à un large public cultivé, et même dans des études plus spécialisées, commentaires par exemple d'ouvrages littéraires ou artistiques[279].
Bien que parfois imaginées, les représentations du Moyen Âge sont beaucoup utilisées pour créer des univers fantastiques. C'est notamment le cas dans lesjeux de société oujeux de rôle. En effet, dans le domaine des jeux, on réemploie souvent les notions d'aventure, d'héroïsme, de quête ou les figures du chevalier qui sont associées au Moyen Âge[288]. Bien que beaucoup de ces univers empruntent à lafantasy, certains jeux de rôle décident d'implanter leur histoire dans un genre historique, qui reprend des faits proches du passé des historiens en y ajoutant parfois une dose de merveilleux pour faciliter le bon déroulement du jeu[288]. C'est le cas par exemple du jeuPendragon qui emprunte au cycle arthurien ou bienMiles Christi qui emprunte à l'univers de la chrétienté.
Le rayonnement des stéréotypes du Moyen-Âge a donné lieu également à la naissance du médiéval-fantastique, un univers merveilleux dans un monde inventé, inspiré de l'imaginaire de laTerre du Milieu. L'exemple le plus connu de jeu utilisant cet univers estDonjons et Dragons. Bien que les références employées dans ce type de jeux soient loin de la réalité historique, ils utilisent des symboles relevant de notre imaginaire médiéval[288].
↑À titre d’exemple,Voltaire, influencé parJérôme Wolf, voit en Byzance un « modèle d’obscurantisme religieux et fossoyeur des arts » (Véronique Prat,Les fastes de Byzance sur[1], 2 janvier 2009) ;Thouvenel écrit que « l’Orient est un ramassis de détritus de races et de nationalités dont aucune n’est digne de notre respect » (lettre de 1852 à Napoléon III, correspondance d'Edouard-Antoine de Thouvenel,Archives nationales, microfilms sous la cote 255AP surArchives nationales) etEdward Gibbon décrit l’Empire byzantin comme un état dogmatique (c’est l’un des sens du mot « orthodoxe ») n’ayant rien à léguer à l’Occident (Edward Gibbon,Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain).
↑À labataille de Manzikert l'Empire Byzantin perdit l'est et le centre de l'Anatolie mais pas l'Anatolie tout entière comme le montrent par erreur de nombreuses sources secondaires, à commencer par les cartes historiques de William Shepherd telle[2] et celles qui s'en inspirent telle[3]; cf.Jean-Claude Cheynet, « Mantzikert: un désastre militaire? »,Revue internationale des études byzantines, Bruxelles 1980, p. 417-418.
↑ab etcAntoine Dauphragne,« Le Moyen Âge dans les jeux de rôle : simulation ludique et matière historique », dans Séverine Abiker, Anne Besson, Florence Plet-Nicolas,Le Moyen Âge en jeu, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux,, 408 p.(ISBN978-2-903440-86-2,lire en ligne),p. 69-80
Un article bibliographique spécifique serait utile(mai 2023). Compte tenu du nombre d'ouvrages ou d'études relatives au sujet de l'article, il serait utile de créer unarticle bibliographique spécifique. On ne garderait alors dans l'article que les ouvrages biographiques ou de référence principaux, ainsi que ceux utilisés pour écrire l'article.
(en)David C.Lindberg,« The Medieval Church Encounters the Classical Tradition: Saint Augustine, Roger Bacon, and the Handmaiden Metaphor », dansWhen Science & Christianity Meet, Chicago, University of Chicago Press,(ISBN0-226-48214-6).