Ne doit pas être confondu avecRemungol.
| Moustoir-Remungol | |
La mairie. | |
Héraldique. | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | |
| Région | Bretagne |
| Département | Morbihan |
| Arrondissement | Pontivy |
| Intercommunalité | Locminé communauté |
| Statut | Commune déléguée |
| Maire délégué | Jacques Le Mouël |
| Code postal | 56500 |
| Code commune | 56142 |
| Démographie | |
| Gentilé | Moustoirien, Moustoirienne |
| Population | 671 hab.(2013) |
| Densité | 54 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 47° 59′ 50″ nord, 2° 54′ 06″ ouest |
| Altitude | Min. 57 m Max. 118 m |
| Superficie | 12,42 km2 |
| Élections | |
| Départementales | Grand-Champ |
| Historique | |
| Fusion | |
| Intégrée à | Évellys |
| Localisation | |
| modifier | |
Moustoir-Remungol[mustwaʁ ʁəmœ̃gɔl] est une anciennecommune française située dans ledépartement duMorbihan, enrégion Bretagne, devenue, le, unecommune déléguée de lacommune nouvelle d'Évellys.
La commune se trouve à 14 km au nord du chef-lieu de canton,Locminé, et à 10 km au sud de la sous-préfecturePontivy.
L'ancienne commune du Moustoir-Remungol est limitée au nord-ouest par unaffluent du Ruisseau de Coëthuan, qui la sépare deSaint-Thuriau ; ce dit ruisseau, qui coule approximativement nord-sud, traverse ensuite lefinage communal approximativement en son milieu, avant de confluer avec l'Ével (affluent derive gauche duBlavet), mais la limite sud de la commune avec Remungol passait un peu au nord de ce cours d'eau. Deux autres affluents de l'Ével, coulant aussi nord-sud, servaient aussi un temps de limite communale : à l'est le ruisseau de Belle-Chère (limite avec Naizin) et à l'ouest le ruisseau de Kergouët, qui formait la limite avecPluméliau et est désormais la limite entre la commune nouvelle d'Évellys et Pluméliau.
Le territoire de cette ancienne commune forme pour l'essentiel un plateau incliné vers le sud, les altitudes les plus élevées se situant au nord (115 mètres au lieu-dit "Le Parlement" à la limite nord de la commune) et s'abaissant vers le sud (54 mètres à l'extrême sud là où le Ruisseau de Coëthuan quittait le territoire communal). Le bourg de Moustoir-Remungol, très excentré vers le nord au sein du finage communal, est vers 100 mètres d'altitude.
Le paysage agraire traditionnel de cette ancienne commune est celui dubocage avec unhabitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux (villages) et fermes isolées. Éloignée des grandes villes, Moustoir-Remungol n'est guère concerné par larurbanisation et lapériurbanisation, même si quelques modestes lotissements existent à l'est et à l'ouest du bourg traditionnel.
Cette ancienne commune était traversée par laRoute nationale 167 allant deVannes etLocminé au sud, versPontivy etLannion en direction du nord ; cette route a été déclassée en route départementale (D 767), aménagée envoie express, qui traverse sa partie orientale. Le bourg de Moustoir-Remungol et le reste de son finage ne sont desservis que par des axes routiers secondaires, l'échangeur de Kerroux desservant toutefois aisément, à partir de la D 767, via la D 203, le bourg.
Moustoir-Remungol est jumelé avec le villageallemand de Bermaringen, près de la ville d’Ulm.
Moustoir-Remungol possède une supérette, une déchetterie, une coiffeuse et de nombreux gîtes.
Le toponymeMoustoir est issu du vieux-français moustier, lui-même dérivé du latinmonasterium, rappelant que desBretons y fondent auVIe siècle un petit monastère détruit par les Normands auXe siècle. Il reste alors un petit village qu'on appelle L'Abbaye et un chemin surnommé le « chemin des Moines ».
Remungol est mentionné sous les formesRemugol aliàs Remungol en 1264 , puisRemungol parrochia en 1273.
Le sens du toponyme Remungol est resté mystérieux et a donné naissance à des interprétations aussi nombreuses que fantaisistes[1] : certaines propositions, édifiantes, datent duXVIIe siècle. Uneétymologie populaire fait notamment référence à Notre-Dame de Remet-Oll (cadran solaire du porche sud de l'église, datant de 1638, traduit aux fonts baptismaux en 1660 : « A Notre-Dame de Tout Remède »). Des hypothèses issues ducelticisme duXIXe siècle proposent comme origine "Ru mein goll"[2] (pierre rouge de lumière), ayant pu faire évoquer des sacrifices païens. On trouve aussiRu mein guenol (pierre rouge de Guénolé) ou"Ruz men goolou deiz" (pierre rouge à la lumière du point du jour)[3].Remungol,Remengol en breton, est à mettre en relation avec le toponymeRumengol dans le Finistère[4].
Une chambre préhistorique de forme ovoïdale fut découverte en 1930 à Talhouët[5].
Aucun vestige celtique ou gallo-romain n'a été pour l'instant trouvé sur le territoire de cette ancienne commune[6].
Le nom de Moustoir (Er monstoër) atteste d’une présence monastique confirmée par la toponymie : un ancien village est dénomméLabati (« L'abbaye » en français) et un ancien chemin est dénommé le « Chemin des moines »[6].
L'union de Moustoir à Remungol est attestée avant leXVe siècle.
Selon unaveu de 1471, Moustoir-Remungol était, au sein de laVicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan[7].

Les paroissiens du Moustoir, alors une simpletrève, acceptaient difficilement l'autorité durecteur de Remungol, d'être obligé de s'y rendre pour les grands événements de la vie (baptêmes, mariages et enterrements) et de devoit verser ladîme au dit recteur. Une longue lutte, illustrée par de nombreux procès, a opposé jusqu'à la Révolution les deux paroisses[6].
L'église Saint-Gorgon, en forme decroix latine, mais sans style, a été entièrement refaite au début duXVIIe siècle ; sanef et sonchœur datent duXVIIIe siècle ; lasacristie est postérieure (1830).
Le Moustoir est séparé de Remungol durant laRévolution française en1790 lors de la création descommunes. En 1793 la commune prend le nom de "Moustoir-Remungol" pour se différencier de celle deMoustoir-Ac et elle est rattachée aucanton de Pluméliau[8].
Émile Sageret écrit que vers 1798 « depuis Pontivy jusqu'à Locminé, tous les jeunes gens étaient auxchouans, disait-on, sauf àNoyal-Pontivy où les royalistes ne comptaient encore aucune recrue et au Moustoir-Remungol où il n'y en avait que deux »[9].
La commune est englobée en 1800 dans l'arrondissement de Pontivy. En 1801, elle prend le nom de "Le Moustoir-Remungol" et passe dans lecanton de Locminé et retrouve son titre de paroisse en 1802[10].
Yves Le Mansour, né le au village de Kermérian, devenu prêtre auxiliaire àLanguidic, ne prêta pas le serment de fidélité à laConstitution civile du clergé ; il survécut à laGrande Terreur de 1793-1794 ; à la fin de 1795, il exerce clandestinement son ministère dans laPresqu'île de Rhuys , puis à l'Île-aux-Moines où il fut arrêté le ; condamné à mort par le tribunal criminel de Vannes le, il futguillotiné le lendemain[11].
Le cinqchouans armés furent vus dans le bourg de Moustoir-Remungol. Le lendemain is se réunirent àNaizin au nombre de quinze et tirèrent plusieurs coups de fusil. LeCourrier du Midi écrit que « l'inquiétude renaît dans les campagnes, où les réfractaires et les anciens chouans reparaissent de nouveau (...) ; on assure queGuillemot les dirige dans le nord du département du Morbihan ». Le même journal écrit que « les chouans commencent à reparaître dans [le] département ; il y a peu de jours, dix-neuf hommes, armés de fusils, pistolets et poignards, ont parcouru le bourg deSaint-Nicolas, près le Blavet. Au bâtiment de l'éclusier, ils ont forcé le sieur Templier de leur remettre son fusil à deux coups »[12].
Le trois gendarmes de la brigade de Moustoir-Remungol tentèrent d'arrêter troisréfractaires dans le village de Briero (probablement Bréguéro, en Remungol) ; ces derniers tuèrent d'un coup de fusil l'un des gendarmes et parvinrent à prendre la fuite[13]. Le une bande d'une quarantaine d'hommes armés de fusils ou de pistolets (plusieurs venant de la région dePlumelin,Auray etSainte-Anne-d'Auray), se rassembla dans le bois de Coëthuan, entre Saint-Thuriau et Moustoir-Remungol : ces « bandits » (probablement deschouanslégitimistes) avaient auparavant envahi des maisons et rançonné leurs habitants, principalement à Saint-Thuriau[14]
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Moustoir-Remungol en 1853 :
« Moustoir-Remungol ; commune formée de l'anciennetrève deRemungol ; aujourd'huisuccursale ; brigade de gendarmerie à pied. (...) Principaux villages : Bois-Hardouin, Farlouët, Kerlevis, Kermainguy, Kerfolio, Kergiquel, Moric-Kernégan, Ketmaux, Kerafrais, Guernecay, Poche-Legof, Poulfant, le Scahouet, Kerscomar, Bernilis. Superficie totale1 241 hectares 88 ares, dont (...) terres labourables 550 ha, prés et pâturages 111 ha, bois 39 ha, vergers et jardins 40 ha, landes et incultes 461 ha (...). Moulin de Kergouet ; à eau. L'étang de Kergouet, qui sert de limite ouest à une partie de cette commune, est enPluméliau, et non en Moustoir-Remungol, bien que le moulin qu'il alimente fasse partie de cette dernière commune. On parle lebreton[15] »
Lemonument aux morts de Moustoir-Remungol porte les noms de 37 soldatsmorts pour la France pendant laPremière Guerre mondiale ; parmi eux 3 sont morts enBelgique dès le (Jean Le Gal et Jean Le Peticorps àMaissin et Jean Le Métayer àRossignol) ; Jean Vessier est aussi mort en Belgique, mais le àRoeselare ; Joseph Le Loir est mort en 1915 alors qu'il était en captivité enAllemagne et Mathurin Jicquel, soldat de l'Armée d'Orient, en 1916 dans l'actuelleMacédoine du Nord ; tous les autres sont morts sur le sol français, dont Henri Jegouzo et François Lorcy, tous deux décorés à la fois de laMédaille militaire et de laCroix de guerre[16].

En septembre 1921 un violent incendie se déclara dans le bourg de Moustoir-Remungol alors que de nombreux habitants s'étaient rendus à la foire de Pontivy ; « huit fermes ont été la proie des flammes ; il a fallu, faute d'eau, alimenter les pompes [à incendie] avec du cidre »[17].
En 1929 des statues anciennes de l'ancienne église de Moustoir-Remungiol furent in-extemis sauvées de la dispersion en étant rachetées par le musée de Pontivy[18]
Le monument aux morts de Moustoir-Remungol porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant laSeconde Guerre mondiale ; parmi elles trois résistants : François Glais, fusillé en 1944 entre Moustoir-Remungol et Remungol ; Louis Fablet, fusillé le àSaint-Avé ; Henri Donias,, aliascapitaine Georges, fusillé le dans laCitadelle de Port-Louis ; Jean Rault, résistant, est tué le lors des combats de laPoche de Lorient[19] ; Laurent Le Fur est mort en 1945 dans des circonstances non précisées[16].
Moustoir-Remungol fusionne avec les communes deNaizin etRemungol au sein de lacommune nouvelle d'Évellys le.
| Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
|---|---|---|---|---|
| Les données manquantes sont à compléter. | ||||
| avant 1811 | 1811 | Pierre Le Maguet[Note 1] | Cultivateur. | |
| avant 1815 | 1816 | Pierre Clequin[Note 2]. | Cultivateur. | |
| 1816 | 1828 | Vincent Robic[Note 3] | Cultivateur. | |
| 1828 | 1839 | Jean-Marie Clequin[Note 4] | Cultivateur. Fils de Pierre Clequin, maire avant 1816. | |
| 1841 | 1865 | Mathurin Le Roy[Note 5] | Propriétaire cultivateur. | |
| 1865 | 1871 | Mathurin Le Paih[Note 6] | Cultivateur. | |
| 1871 | 1884 | Jean-François Le Maguet[Note 7] | Cultivateur. | |
| 1884 | 1900 | Jean-Marie Le Paih[Note 8] | Cultivateur. Fils de Mathurin Le Paih, maire entre avant 1870 et 1871. | |
| 1900 | 1927 | Mathurin Le Dain[Note 9] | Cultivateur.Chevalier de la Légion d'honneur[20]. | |
| Les données manquantes sont à compléter. | ||||
| avant 1932 | après 1937 | Boniface Geffroy[Note 10] | ||
| 1945 | Jean Geffroy | Cultivateur Maire deMilon-la-Chapelle (Yvelines) en 1968 | ||
| Les données manquantes sont à compléter. | ||||
| mai 1945 | mars 1965 | Pierre Héno | SFIO | |
| mars 1965 | janvier 1980 (décès) | Léon Onno[Note 11] | Boucher-charcutier Adjoint au maire(1959 → 1965) | |
| mars 1980 | mars 1989 | Désiré Adenys[Note 12] | Agent technique agricole retraité, maire honoraire Premier adjoint au maire(1977 → 1980) | |
| mars 1989 | mars 2008 | Jean-Hugues Auffret | DVD | Agriculteur |
| mars 2008 | maire 2014 | Alain Binard | Retraité France Télécom, maire honoraire | |
| mars 2014 | 31 décembre 2015 | Jacques Le Mouël | Retraité des Finances | |
La création de lacommune nouvelle d'Évellys entraîne la création d'une commune déléguée gérée par un maire délégué :
| Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
|---|---|---|---|---|
| 1er janvier 2016 | en cours | Jacques Le Mouël par dérogation du1er au 5 janvier[21] confirmé par délibération municipale le 5 janvier[22] | - | |
| Les données manquantes sont à compléter. | ||||
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du, lespopulations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24],[Note 13].
En 2013, la commune comptait 671 habitants, en évolution de +9,11 % par rapport à 2008 (Morbihan : +3,47 %,France horsMayotte : +2,49 %).
| 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 000 | 908 | 1 037 | 1 012 | 1 042 | 968 | 951 | 953 | 964 |
| 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 960 | 927 | 930 | 901 | 894 | 911 | 932 | 944 | 957 |
| 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 959 | 978 | 915 | 870 | 861 | 855 | 842 | 834 | 851 |
| 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2007 | 2011 | 2013 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 902 | 844 | 725 | 646 | 617 | 634 | 608 | 649 | 671 |

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