| Moustapha Abdel Jalil | |
Moustapha Abdel Jalil en 2011. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Président duConseil national de transition deLibye (chef de l'État,de facto) | |
| – (1 an, 5 mois et 3 jours) | |
| Vice-président | Abdelhafez Ghoqa Moustapha Honi |
| Chef du gouvernement | Président du Conseil exécutif : Mahmoud Jibril Ali Tarhouni(intérim) Abdel Rahim al-Kib |
| Prédécesseur | Mouammar Kadhafi (« Guide de la révolution ») Mohammed Abou el-Kassem Zouaï (secrétaire général duCongrès général du peuple) |
| Successeur | Mohammed Ali Salim (président duCongrès général national, intérim,de facto) Mohamed Youssef el-Megaryef (président du Congrès général national,de facto) |
| Secrétaire du Comité général du peuple à la Justice | |
| – (4 ans, 1 mois et 11 jours) | |
| Président | Zentani Mohammed az-Zentani Moftah Kaïba Moubarak al-Shamikh Mohammed Abou el-Kassem Zouaï(Secrétaire général du Congrès général du peuple) |
| Premier ministre | Baghdadi Mahmoudi (secrétaire du Comité général populaire) |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Moustapha Mohammed Abdel Jalil |
| Date de naissance | (72-73 ans) |
| Lieu de naissance | El-Beïda,Libye |
| Nationalité | libyenne |
| Diplômé de | Université de Libye Académie militaire de Benghazi |
| Religion | Islam |
| Chefs d'État libyens | |
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Moustapha Abdel Jalil (enarabe :مصطفى عبد الجليل), aussi écritMustafa Abdul Jalil,Mostafa Aboud al-Djeleil, ou encoreMustapha Abdel Jalil, né en1952 àEl-Beïda[1], est unhomme d'Étatlibyen.
Il est ministre (officiellement « secrétaire du Comité populaire général ») de la Justice de laJamahiriya arabe libyenne de à. Au début de laguerre civile libyenne de 2011, il est désignéprésident duConseil national de transition (CNT), progressivementreconnu sur le plan international comme représentant légitime du peuple libyen. Lors de la chute deMouammar Kadhafi, il devient le chef de l'Étatde facto de la Libye durant la période de transition politique devant conduire à la promulgation d'une nouvelle constitution.
En1975, après avoir étudié le droit et lacharia à l'Université de Libye àBenghazi, Abdel Jalil commence sa carrière en tant qu'assistant du secrétaire du Ministère Public d'El Beïda. Il est nommé juge en1978[2].En tant que président de la cour d'appel de Tripoli, il a confirmé par deux fois la peine de mort desinfirmières bulgares[3].
En 2007, sous l'impulsion deSaïf al-Islam Kadhafi, qui cherche à développer une image plus moderne et plus présentable du pays, Abdel Jalil est nommé ministre de la Justice de laJamahiriya arabe libyenne. En, une représentante deHuman Rights Watch loue le fait qu'Abdel Jalil ait « très bien pris position » contre les arrestations arbitraires et les détentions prolongées sans procès : « Il a critiqué en public les agences de sécurité qui continuent de maintenir en détention des prisonniers qui ont été acquittés par les tribunaux[4] ». Dans un document publié en,Amnesty International affirme qu'Abdel Jalil a « publiquement appelé à ce que soient relâchés » les prisonniers acquittés mais maintenus en détention, mais que l'Agence de Sécurité interne « refuse d'obtempérer ». Amnesty International rapporte en outre qu'Abdel Jalil indique qu'il ne peut pas ordonner une investigation sur les abus commis par l'Agence, les agents de celle-ci bénéficiant d'une immunité. Le ministre de l'Intérieur, seul habilité à lever cette immunité, aurait refusé à plusieurs reprises de le faire, selon Abdel Jalil[5]. Amnesty International le décrit comme « à peu près le ministre le plus indépendant d'esprit du gouvernement, et l'un de ceux capables de dénoncer les abus et critiquer les services de sécurité[6] » Human Rights Watch effectue le même constat[7].
En, il tente une première fois de démissionner après le refus de la Sécurité intérieure de libérer 300 prisonniers. « À la réunion annuelle du Congrès général du peuple retransmise à la télévision d'État, il présente publiquement sa démission, affirmant ne pas être en mesure de libérer des prisonniers innocents d'Abou Salim en raison des “entraves” au sein de l'appareil d'État ». Sa démission est refusée par le colonel Kadhafi[6].
Le, alors qu'éclate uneinsurrection contre le gouvernement, Abdel Jalil démissionne pour protester contre la répression armée à l'encontre des manifestants[8],[9].
Le, dans une interview accordée au quotidien suédoisExpressen, Moustapha Abdel Jalil affirme que concernant l'attentat de Lockerbie le« Kadhafi a donné personnellement ses instructions au LibyenAdbelbaset Ali al-Megrahi »[10].
Il est désigné comme président duConseil national intérimaire de transition de la Libye (CNT) le, par les conseils dirigeants des villes libyennes tenues par l'opposition[11],[12]. Il déclara alors souhaiter l'instauration d'« un État libre, démocratique, fondé sur des institutions gouvernementalessans caractère ni nature religieux[13] ». En septembre, toutefois, il déclara à un rassemblement de milliers de personnes sur laPlace des Martyrs à Tripoli qu'un « islam modéré », rejetant toute « idéologie extrémiste de droite ou de gauche », serait « la principale source de la législation » dans le nouvel État[14]. Le discours visait, selonThe Guardian, à répondre aux craintes concernant des divisions entre laïcs et conservateurs islamistes parmi les rebelles[15].
Début, le gouvernement de Kadhafi promet500 000 dinars (environ300 000 euros) pour sa capture[16],[17].
En, Abdel Jalil écrit au journal françaisLe Monde pour exposer les objectifs et les espoirs des rebelles libyens[18]:
Exprimant sa reconnaissance envers les « avions occidentaux » pour avoir « sauv[é]Benghazi du bain de sang que lui jurait le dictateur », il ajoute, en réponse au plan de paix proposé par l'Union africaine :
À la suite de laprise de Tripoli par les rebelles, en, il menace de démissionner de la tête du CNT pour protester contre les éventuels actes de vengeance en déclarant « j'appelle tous les Libyens à faire preuve de retenue et à respecter les biens et les vies humaines, en s'abstenant de s'arroger le droit de rendre eux-mêmes la justice. »[20].
Le àBenghazi, il proclame la « libération » de la Libye, menant officiellement fin à la guerre civile qui durait depuis huit mois[21]. Le même jour, au cours de la même cérémonie, il proclame l'instauration de la Charia[22].
Le, à la suite de la proclamation d'autonomie de laCyrénaïque[23], Moustafa Abdel Jalil accuse certains pays arabes de soutenir la « sédition »[24].
Le, au cours de la séance d'installation duCongrès général national, il transmet solennellement le pouvoir au doyen de celui-ci,Mohammed Ali Salim[25].
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