Mounir al-Hajj est un homme politiquelibanais, qui intègra jeune le partiKataëb. Il fut membre de son bureau politique pendant de nombreuses années et un proche collaborateur de son fondateur,Pierre Gemayel.En1991, il fut l'un des députés qui furent nommés auParlement libanais à la suite desAccords de Taëf pour remplir les sièges vacants et obtenir la parité de siège entre députés chrétiens et musulmans. Il obtient le siège maronite du Metn qu'occupait depuis1970 l'ancien Président de la RépubliqueAmine Gemayel. En1992, les Kataëb décidèrent de boycotter les élections législatives et Hajj perdit son siège.
Il accéda à la présidence du parti Kataëb en1999 après la mort de l'ancien chef du parti,Georges Saadeh. L'élection de Hajj coïncide avec l'influence grandissante des servicessyriens au sein de ce parti. Hajj se rapprocha alors des courants pro-syriens et afficha un soutien au Président de la République récemment élu, le GénéralÉmile Lahoud.Ce rapprochement avec les pro-syriens permit à Mounir al-Hajj d'être inclus sur la liste électoral du puissant vice-Premier ministre de l'époque,Michel Murr, pour les élections législatives de2000 au Metn. Hajj perdit les élections et fut éliminé avec un autre colistier maronite, par les députésNassib Lahoud et parPierre Amine Gemayel, fils de l'ancien président, qui lançait un « Mouvement Réformateur » en marge du parti Kataëb, opposé à la ligne pro-syrienne du bureau politique.La défaite de Hajj est aussi à imputer à son alliance contre nature avec les personnalités pro-syriennes les plus en vue, et ce contre la tradition souverainiste des militants, particulièrement l'alliance électorale avec leParti social nationaliste syrien, éternel ennemi des Kataëb.
À la suite de cette débâcle électorale, la majorité des membres du bureau politique du parti commença à réclamer sa démission. Il ne retint que le soutien du député Kataëb élu sur la liste duHezbollah,Nader Succar. Le parti se fissura alors et deux factions dissidentes se développèrent.La première soutenaitAmine Gemayel, l'ancien Président qui rentrait d'exil en et qui ambitionnait de reprendre le contrôle du parti fondé par son père. La seconde était menée parKarim Pakradouni, à l'époque vice-président des Kataëb, à qui les Syriens ont confié de prendre la tête du parti, après avoir été déçus du manque de leadership de Hajj.De violents diatribles et insultes fusèrent alors dans les médias entre Pakradouni et Hajj mais les deux hommes s'allièrent soudain en2001 pour modifier les statuts du parti et en écarter les partisans d'Amine Gemayel, afin d'assurer l'élection de Karim Pakradouni en successeur de Hajj ; une élection qui prit lieu en2002.
Depuis, Mounir al-Hajj s'est retiré de la vie politique et a repris ses activités d'avocat.