La société est fondée en1928 àChicago[6], dans l'État de l'Illinois auxÉtats-Unis, par Paul Galvin sous le nom deGalvin Manufacturing Corporation. Elle adopte le nom deMotorola en1930. En 1941, elle commercialise letalkie-walkie militaireSCR-300[2].
Les cadres sont envoyés en stage de six mois à l'usine de Phoenix, en Arizona, avant de pouvoir former les premières ouvrières au montage des puces à Toulouse[8].
L'année 1969 voit trois nouvelles innovations majeures, latechnologie de captage photo CCD des Bell Laboratories, lecircuit intégré Schottky TTL de Texas Instruments, et la mémoire MOS de 1 kilobit d'Intel. Mais ce n'est qu'en 1970 ou 1971, selon les sources, que le concurrentTexas Instruments introduira sur le marché la série 74S[9],[10]. En 1970, le grand rival TI a 13% du marché mondial des semi conducteurs[11].
La fin de la décennie a vu aussi l'adaptation de technologies créées pour des besoins spatiaux ou nucléaire, l'américain RCA contribuant à "la naissance en 1968 des circuits CMOS (complémentaire-métal-oxyde - semi - conducteur), qui consomment beaucoup moins de courant" tandis que Motorola adapte aux besoins du constructeur informatique britannique ICL des circuits ECL (émetteur-collecteur-logique) conçus pour le comptage nucléaire, puis les fait évoluer vers des circuits plus rapides et compacts, les ECL 10 000, lancés sur le marché en 1970[12].
Labulle spéculative de 1965-1968 dans l'informatique se termine par une sévère correction boursière, dont l'une des causes est lasurproduction dans l'électronique de l'hiver 1970-1971[13]. Motorola cesse de recruter dans son usine de Toulouse, malgré un chiffre d'affaires 1969 en semi-conducteurs de 300 millions de dollars égalant presque celui du leader mondialTexas Instruments, 350 millions de dollars environ, loin devant IBM, 250 millions de dollars de composants pour son propre usage et Fairchild, 180 millions de dollars[13].
En novembre 1972, la presse relate que « trois grandes firmes » se « partagent environ la moitié du marché américain » des composants à semi-conducteurs. Motorola, qui investit chaque année dans la recherche et le développement 10 % de ses ventes, vient alors de dépasserTexas Instruments, qui « resta au premier rang pendant longtemps »[14], les deux firmes ayant environ 20 % du marché, devant la troisième,Fairchild Semiconductor, qui en conserve 12%[14]. Rien qu'en 1971, General Electric, Sylvania et Philco-Ford ont abandonné le marché des composants à semi-conducteurs[14]. Le marché européen souffre lui d'une « balkanisation », rendant impossible de fabriquer une famille spéciale de circuits pour un client seul car la quantité demandée est alors « trop faible », ce qui nuit au dynamisme. Le néerlandaisPhilips en a 22 %, devant Texas Instruments (18%). Et Motorola (8%) est seulement 3ème, loin derrière[14], juste devantSiemens (7%) et les Anglais Plessey et Ferranti (4% à eux deux), tandis que laSescosem française n'a que 10 à 12 % de son marché domestique avec 10 millions de francs en 1971, malgré une aide substantielle de l'Etat (25 millions de francs)[14], reflet de cette « balkanisation », face à laquellePhilips « devra peut-être renforcer ses accords avecFairchild Semiconductor, ou s'entendre avecSiemens », observeLe Monde[14]. Utilisés par l'Armée de l'air américaine à partir de 1961, aidés par « d'importants crédits militaires de recherche et de développement »[14], lescircuits intégrés ont vu leur prix chuter de 95% à 98%, dans les « trois ou quatre ans » qui ont suivi, « dès que leur utilisation civile commença à se généraliser »[14]. Le prix des circuits MOS (Métal Oxide Semiconductor), « introduits sur le marché » en 1970 et 1971[14], « va encore diminuer » estime Motorola en 1972[14], avant de commercialiser l'année suivante un micro-processeur 8 bits, leMotorola 6800, qui avec le 8080 d'Intel, son contemporain, formera « les cœurs des PCAltair 8800 etAltaïr 6800 ». Les concepteurs duMotorola 6800 partent en 1975 fonder la société Mostek, et sortent un nouveaumicroprocesseur, utilisé dans le microordinateurApple II et son programme « Visicalc », premier tableur, au tout début de labureautique et d'une « course à la puissance entre Intel (IBM-PC et compatibles) et Motorola (Apple et stations de travail sousUnix) »[15].
Les premiers circuits intégrés Motorola pour cartes à puce à contact, via deux puces séparées, et les travaux deMarc Lassus, ancien de Motorola-Toulouse, arrivèrent sur le marché au milieu de l'année 1979, commercialisés par CII - Honeywell Bull[16].
En 1997, sa branche Motorola Semiconductor, spécialisée dans les semi-conducteurs, réalise environ 1/4 du chiffre d'affaires[17]. En 1999, Motorola se sépare d'une partie de cette branche qui devientON Semiconductor[18]. En 2004, elle se sépare de l'autre partie de cette branche, qui devientFreescale Semiconductor[19].
En 2006, l'entreprise subit l'abandon par la sociétéApple de ses processeurs RISCPowerPC, au profit de l'architecturex86 de son concurrent d'alorsIntel Corporation[20].
L'entreprise termine bénéficiaire l'année 2007 mais, en 2008, elle accuse un recul important de part de marché sur la téléphonie mobile, qui lui cause des pertes financières[21].
La situation s'aggrave en 2009[22]. Début 2010, l'entreprise annonce son intention de scinder ses activités en deux pôles autonomes, les équipements professionnels et les terminaux mobiles[22]. En cours d'année, elle cède l'activité d'équipements de réseau àNokia Siemens Networks, pour la somme de 1,2 milliard de dollars (environ 920 millions d'euros).
En 2011, elle se scinde en deux,Motorola Solutions etMotorola Mobility. La division s'est effectuée de sorte que Motorola Solutions soit le successeur légal de l'ancienne Motorola, et Motorola Mobility se présente sous forme de scission[23],[24]. En août de la même année,Google acquiert cette dernière pour 12,5 milliards de dollars[25].
En, Google revend Motorola Mobility àLenovo pour 2,91 milliards de dollars[26].
Motorola s'est illustrée en créant de nombreux objets devenus usuels, tels que l'autoradio ou letalkie-walkie. Elle a été parmi les premiers à construire des récepteurs detélévision en couleur. Elle est connue pour avoir fabriqué des appareils à usage domestique comme desdécodeur TV et desmagnétoscopes numériques.
Elle concevait et commercialisait des équipements d'infrastructure pourréseau sans fil tels que des stations de base et amplificateurs de signal pour des transmissions sans fil. Dans le domaine des produits à usage industriel et militaire, elle a conçu des radars[27] et elle a participé au lancement de laconstellation de satellites de télécommunicationIridium.
Motorola a été la première compagnie à concevoir et commercialiser des téléphones cellulaires, le premier usage d'un téléphone portable étant réalisé en 1973 parMartin Cooper, un employé de Motorola.
Bien que n'ayant pas de lien particulier avec l'Indiana, Motorola est le sponsor officiel de la franchise NBA desPacers de l'Indiana. À ce titre, leur fameux logo en forme de "M" apparait sur les maillots des joueurs, au niveau de l'épaule gauche. Le logo est également visible sur le parquet de la Bankers Life Fieldhouse Arena d'Indianapolis[28].Le sponsor est également présent depuis cette année sur le maillot du AC Monza sur le torse
↑"Paul Galvin (1895-1959), Motorola : vingt ans d’échecs avant de faire décoller cette entreprise - Les 50 plus grands patrons de l'histoire - Histoire éco - Enquêtes - Capital.fr"
↑"Histoire de l'électricité - électronique - informatique", par Daniel Angelis, 1er mars 2014[2]
↑"Le silicium, du sable aux puces 2. Puces microélectroniques, cellules solaires, MEMS" par Alain Vignes, chez ISTE Editions Limited, en 2023[3]
↑"Le Plan Calcul, Bull et l'industrie des composants : les contradictions d'une stratégie", parPierre-Éric Mounier-Kuhn. Article dansRevue historique, texte présenté au 3e Colloque d'Histoire de l'informatique, INRIA, Sophia-Antipolis, 1993.[4]
↑abcdefghi etj"Un marché contrôlé par les AméricainsLe Monde du 1er novembre 1972[7]
↑Philippe Matherat. Une histoire de la microélectronique. Engineering school. Ecole nationale supérieure des télécommunications, depuis 1998, 2007, pp.32.[8]
↑"Near Field Communication; Principes et applications de la communication en champ proche", par Dominique Paret, Xavier Boutonnier, Youssef Houiti, aux Editions Dunod en 2012