Stefan Everts au championnat du monde de motocross 2005.
Lemoto-cross oumotocross est un sport extrême decompétition motocycliste consistant en une course de vitesse sur un circuittout-terrain accidenté. La première course de moto-cross se déroula àCamberley dans leSurrey (Angleterre) en 1924. Le sport connut ensuite un essor important en Grande-Bretagne, puis enBelgique et enFrance. Il gagna peu à peu l’Europe centrale puis les États-Unis où il a attiré un nombre croissant depratiquants[1].
Sur tous les circuits, il existe différents types d'obstacles, principalement des sauts simples, doubles ou triples et parfois quadruples mais aussi la table (saut présentant une partie plate entre l'appel et la réception), le « camel jump » (la bosse d'appel est plus petite que la bosse de réception) et les « whoops » (séries de petites bosses rencontrées principalement sur des circuits desupercross[2]).
Les circuits de moto-cross sont en terre ousable car ces surfaces sont des surfaces molles et permettent à la moto de mieux accrocher au terrain mais aussi cela rend le terrain modulable.
LaFédération internationale de motocyclisme organise unchampionnat du monde de moto-cross. Se déroulant principalement enEurope, deux championnats figurent à son calendrier : MXGP, MX2. Les épreuves de MXGP et MX2 se déroulent le même week-end et sur le même circuit sous la forme de deux courses, les pilotes prennent place sur la grille de départ à la place qu'ils obtiennent selon les qualifications. Le pilote ayant réalisé le meilleur temps aux qualifications choisit sa place en premier. Chacune des courses étant comptabilisée dans le classement final à l'issue de la saison. Aux États-Unis, la saison est marquée par deux championnats organisés par l'American Motorcyclist Association (AMA): lechampionnat AMA de supercross (SX) puis lechampionnat AMA de motocross (MX). L'intérêt de ces disciplines, principalement le SX, auprès du public américain est important. Les écuries peuvent donc présenter des budgets importants et ces championnats sont souvent privilégiés par les différents constructeurs. De par leur notoriété et l'argent qu'ils drainent, les championnats américains regroupent les meilleurs pilotes américains. La plupart des pilotes des autres pays utilisent le championnat du monde de motocross (MXGP) comme tremplin pour rejoindre les États-Unis.
L'une des compétitions majeures est leMotocross des nations (MXDN). Celle-ci, disputée en fin de saison, regroupe les meilleurs pilotes de chaque nation. Les meilleurs pilotes américains sont également souvent présents, ce qui fait de cette compétition l'une des rares occasions dans l'année où les pilotes des deux compétitions majeures s'opposent. Chaque nation présente trois pilotes dans des cylindrées différentes (250 cm3, 450 cm3 et Open).
Ce sport possède, comme tous les autres sports, ses propres champions :Stefan Everts (Belge), dix foischampion du monde, est la personnalité la plus emblématique de cette discipline.
Les Belges ont été les grands dominateurs du moto-cross en Europe. Parmi ceux-ci, on peut encore citer Joël Robert, six fois champion du monde,Joël Smets, cinq fois champion du monde,Georges Jobé, cinq fois champion du monde,Harry Everts, quatre fois champion du monde (et père de Stefan),Roger De Coster quatre fois champion du monde etAndré Malherbe trois fois .
Et de fait, les Belges ont réalisé trois fois le triplé, c'est-à-dire qu'ils ont remporté la même année le titre dans les trois catégories :
en 1975 avecGaston Rahier en 125 cm3, Harry Everts en 250 cm3 et Roger De Coster en 500 cm3 ;
en 1980 avec Harry Everts en 125 cm3, Georges Jobé en 250 cm3 et André Malherbe en 500 cm3 ;
en 2003 avecSteve Ramon en 125 cm3, Stephan Everts en 250 cm3 et Joël Smets en catégorie reine sur une 650 cm3.
Au total, les pilotes belges accumulent 52 titres individuels depuis René Baeten en 1958 jusque Sven Breugelmans en 2008. C'est le record.
L'Italie présente également quelques champions du monde :Antonio Cairoli double champion du monde MX2 et septuple champion MX1 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2017. Il dépasseJoël Robert avec ses six titres mondiaux.Alessio Chiodi, triple champion du monde 125 cm3 ouDavid Philippaerts, champion MX1 2008.
Les autres pilotes non américains ayant remporté des titres MX US : le premier étant le français Jean Michel Bayle ayant remporté les 3 trois titres la même année MX250/500 et SX, ce qu'aucun autre pilote n'est parvenu à faire et refaire ,le Sud-AfricainGreg Albertyn, son compatriote Grant Langston (2007) et l'AustralienChad Reed (2009) et bien d'autres[3].
En, Marvin Musquin remporte le supercross deDallas quinze ans après le dernier Français.
Cette discipline exige une préparation physique importante. En effet, les muscles sont très sollicités lors de la pratique de ce sport.
Les équipements de protection sont obligatoires. Il existe aujourd'hui plusieurs équipements qui permettent cette sécurité :
casque intégral homologué pour protéger la tête des chocs éventuels : il est essentiel pour ce type de pratique, parfois associé à la minerve (Leatt-Brace ouNeck brace system). Ce casque a une forme différente d'uncasque de route, la mentonnière est plus proéminente et l'absence de visière impose le port de lunettes ou d'un masque adapté : cela permet de mieux respirer durant ce sport physique ;
lesbottes, très rigides, constituent une protection essentielle contre les jets de pierres ou les chutes. Elles permettent, en cas de chute, de maintenir lacheville, ce qui évite sa fracture ;
lesgenouillères (parfois intégrées dans le pantalon) sont le plus souvent amovibles et faites en matériaux rigides et légers comme l'aluminium, le carbone ou le plastique. La rigidité et le rembourrage en mousse évitant de transmettre des appuis pointus tels que les cailloux, lors des projections ou d'une chute ;
au niveau desreins, desceintures en matière élastique et rigidifiées au niveau deslombaires pour bien maintenir le dos du pilote qui s'avèrent très utile en cas de mauvaise réception : elles évitent le déplacement des vertèbres ;
le haut du corps est protégé par unpare-pierre (coque rigide protégeant les pectoraux et le dos). Souvent accompagné d'une ceinture protégeant lacolonne vertébrale (éventuellement intégrée) ;
gilet de protection : c'est un ensemble de matériaux rigides constituant une sorte d'armure protégeant le buste, le dos, les épaules et les coudes. Souvent, le pilote rajoute par-dessus untee-shirt adapté au moto-cross, à la coupe ample et en matière aérée ;
laminerve : comme uneminerve médicale constituée de plastique ou un simple tour de cou en mousse. Elle se porte sur les épaules. Le plus souvent portée par les pilotes defreestyle. Son rôle est d'éviter les fractures des cervicales en cas de chute ;
lepantalon est tout aussi essentiel puisqu'il permet d'absorber certains chocs sans dommage (il doit bien sûr être légèrement rembourré). Il peut aussi être de matière imperméable et de matière légère pour permettre des mouvements plus fluides ;
lesgants sont une protection idéale pour éviter de s'arracher la peau en tombant ou avoir des« bleus » à cause des cailloux. Ils permettent aussi de bien s'agripper aux poignées sans toutefois se blesser. Ils sont principalement constitués de tissus légers et lapaume de la main est recouverte d'une matière agrippante qui permet une meilleure accroche au guidon ;
masque de protection équipé detir off ou deroll off qui permet d'évacuer la boue du champ visuel du pilote.
elles sont équipées desuspensions très performantes leur permettant de maîtriser des sauts de plusieurs mètres de haut et le terrain accidenté (trous, cailloux, bosses, ornières) ;
elles sont montées enpneumatiques de cross, pneus avec de gros crampons qui viendront se planter dans la terre pour offrir aux pilotes une meilleure maîtrise de leur machine. Ceux-ci permettent une très bonne accroche dans des terrains meubles ;
elles sont aussi débarrassées de tout équipement de typephare,clignotants, etc., pour être les plus légères possible. C'est pour cela qu'elles ne sont pas homologuées à la circulation sur les voies publiques ;
selon les différentes marques, les plastiques sont plus ou moins ergonomiques, pour faciliter les déplacements du pilote sur la moto, ceci de manière à les rendre les plus rapides et les plus efficaces possible ;
elles sont aussi les plus équilibrées possible ;ex. : lesYamaha YZF 250/450 ont maintenant leursréservoirs sous laselle pour un meilleur centrage des masses, lesHonda CRF 250/450 ont un doubleéchappement pour un meilleur équilibre ;
leurs moteurs sont très puissants (la puissance dépend des catégories), ils sont poussés à fond afin d'obtenir une excellente accélération avant des sauts. Cependant, ils sont un peu malmenés par les pilotes et demandent donc un certain coût ainsi qu'un entretien important. Concernant les 4-temps, des marques proposent des moteurs très poussés et performants de série comme l'italienTM Racing ; labielle a une durée de vie « constructeur » desoixante heures pour la450 fi[réf. nécessaire] (le moteur dumodèle 2015 développe60ch). On peut dès lors parler de moteurs comparables à ceux desFormule 1, tant par leur conception que par leur entretien. Ces moteurs ne sont pas conçus pour durer et ont la faculté de s'autodétruire rapidement s'ils ne sont pas entretenus. Généralement, lesconstructeurs, toutes marques confondues, préconisent une vidange moteur toutes les cinq heures de fonctionnement.
Le coût d'utilisation de ce type de machine revient en moyenne à vingt euros de l'heure hors prix d'achat et main-d'œuvre, dans un cadre loisir.