LaMotion Picture Association (MPA), anciennementMotion Picture Association of America (MPAA), est une association interprofessionnelle américaine qui représente les intérêts des plus grands studios hollywoodiens.
La MPA a été créée en1945 sous le nom de Motion Picture Export Association afin de favoriser l'exportation des films américains et de lutter contre le protectionnisme dont ceux-ci étaient victimes. L'association a des bureaux àWashington,Bruxelles,New Delhi,Rio de Janeiro,Singapour,Mexico,Toronto etJakarta.
Longtemps simple association d'intérêt, elle devient un lobby sous la présidence deJack Valenti, ancien conseiller du présidentLyndon B. Johnson. L'ancien ministre de l'agriculture deBill Clinton, Dan Glickmann, lui succède, suivi par le sénateur (démocrate) Chris Dodd[1]. Structure à but-non-lucratif, elle est devenue depuis les années 1960 le principal et plus puissant lobby du cinéma hollywoodien, et le représentant de fait des majors[2].
Longtemps simple association d'intérêt, elle va devenir peu à peu un important lobby avec l'arrivée à sa présidence deJack Valenti, ancien conseiller du présidentLyndon B. Johnson en 1972. Homme de communication, Valenti transforme une simple association corporatrice en une organisation majeure, rayonnant à travers le monde.
L'ancien ministre de l'agriculture deBill Clinton, Dan Glickmann, lui succède, suivi par le sénateur (démocrate) Chris Dodd jusqu'en 2017[2].
Le documentaire américainThis Film Is Not Yet Rated sorti en 2006 enquête sur le système de classement de la MPAA, et critique cette dernière.
La MPAA a proposé aux universités américaines un logiciel pour surveiller les échanges de fichiers, spécialement ceux qui enfreindraient le copyright des films. La distribution et l'utilisation de ce logiciel,MPAA University Toolkit, ont été interdites car elles se faisaient à l'encontre du droit d'auteur des logiciels sur lesquels il était fondé (University Toolkit etXubuntu)[5].
En, la MPAA a affirmé que l'algorithme des principaux moteurs de recherche favorisaient l'accès à des sites de piratage d'œuvres audiovisuelles[6].
En septembre 2019, l'association met à jour son image de marque pour refléter la nature mondiale de l'industrie du cinéma, de la télévision et du streaming, en changeant officiellement son nom enMotion Picture Association (MPA), un nom qui était déjà utilisé à l'échelle internationale depuis 1994. Un nouveau logo est également entré en vigueur à cette occasion[7].
Pour diverses raisons, l'association s'est imposé un code « déontologique » d'autocensure, leCode Hays ouMotion Picture Production Code. C'est la MPAA qui assure laclassification des films aux États-Unis. La soumission d'un film à l'évaluation de laMPAA n'est pas obligatoire, les films non classés recevant la mention « UNRATED » (non classifié). Peu de producteurs renoncent cependant à présenter leurs films à cette instance d'évaluation ; rares en effet sont les cinémas qui diffusent des films classésUNRATED, ce qui diminue leur surface de diffusion et leurs chances de toucher un large public.
Certaines scènes ou propos peuvent heurter la sensibilité des moins de 13 ans
Accord parental recommandé, film déconseillé aux moins de 13 ans
(1984- )
(Équivalents : Jeux vidéo : T (Teen) ; Télévision : High TV-PG, Low TV-14)
R rating symbol. R rating symbol.
R - Restricted
Les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte
(1968- )
(Équivalents : Jeux vidéo : M (Mature) ; Télévision : High TV-14, Low TV-MA)
NC-17 rating symbol. NC-17 rating symbol.
NC-17 - No Children 17 And Under Admitted
Interdit aux moins de 17 ans (Réservé à un public majeur) [Interdit aux enfants de moins de 18 ans] (remplace leclassement X, qui était mal compris ; jusqu'en 1996 : "No Children Under 17 Admitted", interdit aux enfants de moins de 17 ans)
Le classement G est réservé aux œuvres ne comportant absolument aucune scène ou idée même légèrement dérangeante ou incongrue ; le moindre de ces éléments suffit à faire basculer l’œuvre dans une catégorie supérieure.
↑Le logiciel en question était distribué sur le sitehttp://universitytoolkit.org/ sans respecter la spécification de lalicence GPL qui impose de rendre publiques les modifications apportées. Source :article deBrian Krebs sur blog.washingtonpost.com
↑Voir Frédéric Martel,De la Culture en Amérique, Gallimard, 2006 (chapitre sur Jack Valenti) etMainstream, Flammarion, 2010 (chapitre 1 sur l'histoire de la MPAA).