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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?| Moselle-est | |
Campagne près dePetit-Réderching, à proximité deSarreguemines. | |
| Pays | |
|---|---|
| Région | Grand Est |
| Département | Moselle |
| Arrondissements | Forbach-Boulay,Sarreguemines |
| Villes principales | Forbach,Sarreguemines,Saint-Avold,Creutzwald,Boulay-Moselle,Bitche |
| Superficie approximative | 2 219 km2 |
| Production | Industrie,chimie,automobile,agriculture,cristallerie,faïencerie (anciennement) |
| Communes | 252 |
| Population totale | 350 000 hab.() |
| Régions naturelles voisines | Sarre,Palatinat rhénan,Alsace bossue,Saulnois |
| Régions et espaces connexes | Pays de Bitche,pays de Nied,Steinart,Vosges du Nord,Warndt |
La Moselle-Est ci-dessus en rouge. | |
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LaMoselle-est est unterritoire correspondant à la partie nord-est dudépartement de la Moselle et de la régionLorraine. Elle est composée desarrondissements deForbach-Boulay-Moselle et deSarreguemines[1].
Les habitants sont appelés lesEst-mosellans et lesEst-mosellanes. La population — aujourd'hui largement francisée — y parlait leFrancique mosellan, populairement appelé leplatt[2].
Cet ensemble régional, structuré essentiellement autour d’une grande entreprise nationalisée en1946, correspond à la zone de recrutement de la main-d’œuvre desmines de charbon de Lorraine ainsi que des industries qui en sont nées.

Dans lesannées 1960, la production charbonnière atteint des sommets et les nouvelles énergies moins chères comme lepétrole, legaz et lenucléaire grignotent des parts toujours pus importantes.
Une réflexion au niveau de l’État déclenche le 2 mars 1963 la plus importante grève de l’histoire deshouillères.
Les instances gouvernementales créent en 1967 le Fonds d’Industrialisation des Bassins Houillers en vue d’installer de nouvelles entreprises de proximité en prévision d’une baisse des effectifs dans lesCharbonnages de France. Une mission desHouillères de Lorraine prend en charge cette nouvelle affectation et choisira les limites desarrondissements deBoulay,Forbach etSarreguemines pour l’aide dans les implantations.
Unbassin de vie est né (ou plutôt, un « bassin économique », ou encore unbassin d'emploi).
Pour donner une nouvelle impulsion au secteur économique et une prise de conscience à la population, des dirigeants d’entreprises décident en1988 de fédérer des actions de développements sur ce bassin et créent l'association Actipromo àForbach.
Dans le cadre d’une mission de développement local, le Sous-Préfet de Forbach tente le 12 avril1989 de convaincre les élus de mettre unetélévision régionale sur pied en utilisant pour ladiffusion un câble àfibre optique que lesHouillères s’apprêtent à poser deCarling àForbach.
C’est l’acte de naissance deTV8 Moselle-Est
Pour coordonner toutes ces initiatives, lesHBL et leurs partenaires organisent en avril1990 dans 6 wagons aménagés par 70 entreprises du bassin, une exposition itinérante qui connaît un immense succès populaire avec 42 000 visiteurs. Ils profitent le 9 avril1990 de la visite deJacques Chérèque,ministre délégué de l'aménagement du territoire et des reconversions dugouvernement Rocard pour inaugurer lelogo deMoselle-est.
L’AGence pour l’Expansion de la Moselle-Est (Ageme) deFreyming-Merlebach fédère depuis le 12 septembre2003, les actions de développement économique en Moselle-est en lieu et place desCharbonnages de France.
L’Eurodistrict SaarMoselle, voulu par les élus depuis2004, a été créé officiellement le 6 mai 2010 et regroupe leStadtverband Sarrebruck, les communautés d'agglomération deForbach et deSarreguemines, lescommunautés de communes deFreyming-Merlebach,du pays de l’Albe, duPays naborien, et duWarndtIl est issu de la coopération pilotée depuis1998 par l’association Zukunft SaarMoselle Avenir à laquelle il s'est substitué.
LaMoselle-est ne jouit d’aucune unité naturelle mais d’une juxtaposition de plusieurs ensembles :
Les nombreux soldats français envoyés le long de lafrontière franco-allemande durant l’hiver 1939-40, déjà traumatisés par l’imminence de la guerre, ont subiun des hivers les plus rigoureux de l'histoire et leurs souvenirs racontés dans les chaumières ont persuadé tout l’hexagone que la Moselle vivait dans un climat sibérien.
Soumis aux influences océaniques et continentales, le climat mosellan connaît une irrégularité marquée selon que les unes ou les autres l’emportent. Il est illusoire de chercher un véritable rythme toutefois les vallées subissent moins le froid en hiver que les plateaux environnants.
Le périmètre duschéma de cohérence territoriale de l'arrondissement de Sarreguemines est formé de quatreintercommunalités
Lesyndicat mixte de cohérence territorial du Val deRosselle est formé de quatreintercommunalités
Les autres communautés de communes
Située à l’intersection de grandes lignes de force européennes, la Moselle-est bénéficie d’un réseau d’infrastructures de communication très dense et de qualité.
Les axes Nord-sud et Est-ouest deslignes européennes se croisent en Moselle-est.
Quatreaéroports internationaux sont situés à moins de 50 km de la Moselle-est :
Les agglomérations deForbach,Saint-Avold etSarreguemines bénéficient chacune d'une desserte par un réseau de transports urbains : Forbus àForbach, Cabus àSarreguemines etTransavold àSaint-Avold.
Il faut se contenter de situer les découvertes d’outils et d’objets pour supposer la présence humaine dans la région.
Alors que la dernière glaciation touche à sa fin, le sapin apparaît dans le massif vosgien.L’homme alors nomade et prédateur (des ossements de mammouth sont découverts àCocheren en1851 et àSpicheren en1831), vit dans les grottes gréseuses de larégion de Bitche (Baerenthal,Philippsbourg). Des gisements préhistoriques ont été découverts àRimling,Obergailbach etErching.
À l’âge de la pierre, il se sédentarise et s’implante véritablement pour produire sa nourriture. Pour chasser et produire, il utilise des outils en silex longuement polis sur des rochers tel que celui deRoppeviller découvert en1969.
Il quitte les cavernes et construit dans les excavations appelées mardelles, des huttes de branchages de forme conique, recouvertes de roseaux et de terres argileuses pétries (Altrippe,Bliesbruck,Grosbliederstroff,Hambach,Hundling,Sarreguemines).
Tout en continuant d’employer le silex, les hommes utilisent de plus en plus d’outils en bronze et de cuivre.
Un tintinnabulum (sorte de clochette utilisée par les druides) et des dépôts de bronze sont découverts àBouzonville, un ensemble de 150 outils et bijoux est découvert en1991 sur la mégazone deFarébersviller, des objets en bronze sont découverts sur leparc archéologique européen de Reinheim.
Vers l’an 1000av. J.-C., au début de l’âge du fer, en suivant le mouvement général des peuples marchant de l’est vers l’ouest franchissent leRhin et occupent le pays.
L’inhumation des morts soustumuli était l’unique mode de sépulture. D’après les tumulis découverts, ces peuples étaient établis àBarst,Blies-Ebersing,Bousseviller,Cappel,Cocheren,Grosbliederstroff,Leyviller, (Merten),Sarreinsming et avaient créé une forteresse àHaspelschiedt.
Ils sont attaqués par lesGermains qui appellent lesromains à leur secours.
Unevoie romaine reliaitMetz (Divodurum) àMayence (Mogontiacum) parBoucheporn,Carling,L'Hôpital (Moselle), LeHérapel (Cocheren),Forbach,Saint-Arnoald (Sarrebruck),Kaiserslautern,Worms.
ÀBoucheporn, troisvoies secondaires (diverticula ou via vicinalis) se dirigeaient versBoulay,Ludveiller etBérus.AuHérapel, unevoie menait àDeux-Ponts parBliesbruck.

La voieromaineno 6 reliaitBoulogne-sur-Mer àStrasbourg parArriance,Chemery-lès-Faulquemont,Petit-Tenquin etKeskastel.
Dans chacune de ces localités on a trouvé une pièce de monnaie romaine, une poterie, une sépulture, une partie de route, une villa.
On sait que la romanisation était plus marquée le long des routes, mais que la population rurale fixée dans la forêt, restait attachée à sa traditiongauloise. Les établissementsgallo-romains sont caractérisés par des substructions en maçonnerie et des tuiles à rebords. Ces fermes ou villas rustiques donnaient naissance aux villages.
À l’extrémité nord-est de la commune deCocheren s’élève une terrasse aux forts escarpés, relié au plateau par un isthme.
Les fouilles de1827,1900 et1978 ont mis au jour les restes d’un important temple octogonal de plus de 600 sépultures et de nombreux objets à usage domestique. Elles permettent de connaître le passé de ce haut lieu stratégique où 7voies romaines s’entrecroisaient.
Habité depuis la plus haute Antiquité où il servait de refuge, leHérapel fut unoppidum puis unvicus. Il est plusieurs fois saccagé par lesinvasions franques pour être finalement détruit auIVe siècle, sans jamais être reconstruit.
Pour l’Empire romain, lesinvasions barbares ouvraient une ère de grands craquements.LesFrancs éteignent toute trace deculturegallo-romaine et créent l’insécurité sur l’imposant réseau de routes.Des vestiges ont été découverts àFarébersviller et uncimetièremérovingien de 32 tombes àBouzonville.

Le royaume deLotharingie est évangélisé au milieu duVIe siècle. Le pays retourné à l’état sauvage, était couvert de forêts impénétrables et des moines entreprirent de les défricher et de s’y établir.
Saint-Fridolin fonde unmonastère àSaint-Avold en509, Saint-Arnoald fonde celui deLongeville-lès-Saint-Avold en587 et le comteAdalbert de Lorraine installe des moines àBouzonville.
N’étant pas des hommes de guerre, ces religieux se mettent sous la protection des seigneurs laïcs.

Après la chute de l'Empire carolingien et ses multiples divisions, la Lorraine, devient un vestige duroyaume de Lotharingie. Pendant cette longue période médiévale, leduché de Lorraine ainsi que l'évêché de Metz, l'évêché de Toul et l'évêché de Verdun (futursTrois-Évêchés), suffragants de l'Archevêché de Trèves, font partie duSaint-Empire romain germanique. Ils étaient morcelés en un grand nombre de petits états dont les frontières se modifiaient sans cesse à la suite de guerres, d’héritages, de dons ou de ventes. Les ducs, comtes, évêques, seigneurs, petits et grands, jouissaient d’une grande indépendance dans leurs domaines. Leur histoire est faite d’une inextricable suite de conflits et d’alliances constamment noués et dénoués. Ambitieux et belliqueux, les seigneurs construisirent sur les hauteurs d’orgueilleux châteaux-forts.
AuXe siècle, le Temporel de Metz est investi par lesempereurs d’Allemagne de droitscomtaux.
Pour contrebalancer les droits des comtes et ducs laïcs moins dévoués au maintien de l’ordre et de la paix, l'évêque de Metz devient un seigneurtemporel, par opposition audiocèse plus vaste où il exerce le pouvoir spirituel.Letemporel comprend globalement, lachâtellenie deSarralbe, les voueries deHombourg-Haut et deBlieskastel, le pays messin (jusqu’en1200), une partie ducomté de Sarrebruck, une partie ducomté de Sarrewerden.
En1552, l'évêché de Metz devient unprotectorat français. L'état de fait est consacré cent ans plus tard par lestraités de Westphalie qui mettent fin à la terribleguerre de Trente Ans et, en1648, tous ces biens passent sous lasouveraineté française.
Par de nombreux « guerroiements »,mariages ettraités, lesducs de Lorraine agrandissent leurs possessions au détriment duTemporel de l’évêque de Metz.
Letraité de Vienne de1737, tout en donnant legrand-duché de Toscane au ducFrançois III (devenu gendre de l'empereur et appelé à lui succéder), transmet le duché à titre viager àStanislas Leszczyński, roi détrôné de Pologne mais beau-père du roiLouis XV de France. À la mort de l'ex-roi de Pologne en1766, le duché devient Français.
Lecomté de Créhange, possession de lamaison de Wied-Runkel (Biding,Créhange,Denting,Folschviller,Lelling,Momerstroff,Niedervisse,Pontpierre,Téting) et du village dePhilippsbourg tout comme laPrincipauté de Salm et lecomté de Sarrewerden, possession de lamaison de Nassau, conservent leur indépendance. Les terres d’empire seront annexées en1793 par la France révolutionnaire. Lecomté de Sarrewerden (Sarre-Union), dont la population estprotestante, sera rattaché auBas-Rhin.

L’évêché de Metz et leduché de Lorraine règlent leurs comptes en construisant puis en détruisant des châteaux. Nombre de ruines témoignent encore de cette époque.
Elle a réellement débuté dans la région en1620 et s’est progressivement achevée à la fin de ce même siècle avec des troupes armées en débandade.
LaLorraine placée entre la maison deFrance et celle d’Autriche est traversée par les belligérants que sont lesCroates, lesEspagnols, lesFrançais, et lesSuédois.
Les armées comprennent une majorité demercenaires dont la paye n'est pas assurée.On imagine les exactions sur la population avec lafamine et lapeste qui en découle.Notre région perd 80 % de sa population et des dizaines de villages ne se relèveront pas.
Peu de traces témoignent encore de cette époque, si ce n’est les ruines de châteaux.
Ledouanier Mouty àChâteau-Rouge est la première victime de la guerre.
En présence de l’EmpereurNapoléon III, l’armée française met en déroute devantSarrebruck quelques bataillons prussiens le 2 août1870. Mais lesarmées allemandes, supérieures en nombre et mieux équipées,attaquent sur les hauteurs deSpicheren,Forbach etStiring et, après avoir capturé l'armée deMetz, volent de victoire en victoire jusqu'aux abords de lacapitale Française qu'ils assiègent.
En vertu dutraité de Francfort, l’Allemagne lève le siège de Paris mais annexe l’Alsace, laLorraine germanophone,Metz et la région Messine ainsi que les villages où s'est déroulée laBataille de Saint-Privat.
Il est bon de signaler l'héroïsme des militaires et des habitants la ville et de la citadelle deBitche pendant le siège de 1870-1871 qui ne se sont rendus qu'une foi la défaite consommée.
Sujets allemands, les hommes d'Alsace et de Moselle serviront l’armée allemande,annexion oblige.
ÀSaint-Avold, le temple protestant, l’abattoir et l’hôpital sont construits pour les militaires allemands qui sont presque aussi nombreux que les civils.
Pour saper le moral de l’ennemi et empêcher l’avancée allemande vers la Belgique, legénéral de Castelnau lance uneoffensive surMorhange etSarrebourg du 14 au 20 août1914 mais le prince royal de BavièreRupprecht de Bavière défendMetz avec succès et ses troupes repoussent l'ennemi hors du Reichsland. Pénétrant en France, leur marche est stoppée lors de labataille du Grand-Couronné qui protègeNancy et labataille de la trouée de Charmes qui permet laréaction française sur la Marne. Le front Lorrain n'évoluera plus pendant le restant du conflit. En Moselle-Est, plus de 13 000 soldats tombés lors des combats de Morhange sont inhumés dans lanécropole de Sarrebourg, et 5 000 soldats dans celle deRiche.
En 1918, la Moselle-Est redevient Française et une armée de fonctionnaires français — touchant les mêmes primes que leurs confrères travaillant dans les colonies[réf. nécessaire] — arrivent dans le pays avec mission de franciser, non sans rudesse, les autochtones.
Devant la menace d’un nouveau conflit, laFrance sous l’égide de son ministre de la guerreAndré Maginot, construit deMontmédy àHaguenau, uneligne d’ouvrages fortifiés.
Le1er septembre1939, le gouvernement ordonne le déplacement des populations demeurant entre laligne Maginot et la frontière vers les départements de laCharente, laCharente-Maritime et de laVienne. Les Mineurs des houillères sont dirigés avec leurs familles dans les bassins miniers, surtout duNord et duPas-de-Calais.
C’est dans la pagaille et le déchirement qu’ils sont partis, mais ils ont finalement forgé d’excellentes relations avec les habitants de leurs communes d’accueil.
Ils reviendront un an plus tard lorsque laMoselle est à nouveauannexée à l’Allemagne.Les jeunes gens devront servir l’Allemagne et seront nommés lesMalgré-nous après la guerre. Certains déserteront (les réfractaires) et d’autres seront internés (les déportés). Beaucoup de ceux qui furent envoyés dans les pays de l'est furent prisonniers au camp deTambow enRussie.
Les jeunes filles sont incorporées au travail obligatoire, leReichsarbeitsdienst.
Deuxcamps de concentration sont installés par leTroisième Reich, l'un àBoulay avec une annexe auBan Saint Jean àDenting et l'autre dans l'ancienne caserne de Guise àForbach.
La3e armée des États-Unis, débarquée enNormandie le, va libérer non sans mal (de novembre1944 à mars1945) la région au prix de nombreuses victimes et de destructions massives.Walschbronn sera complètement détruit ainsi queTromborn,Schorbach,Liederschiedt,Hanviller,Erching etEpping.
Par la rudesse des combats, legénéral américainPatton en libérantSaint-Avold, a pris la décision d’y implanter uncimetière. Il est de nos jours le plus grand cimetière militaire américain de la Seconde Guerre mondiale en Europe avec 10 489 tombes.
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