Stade Olympique Montpelliérain (1919-1926 / 1937-1941 / 1944-1970) Sports Olympiques Montpelliérains (1926-1937) Union des Sports Olympiques Montpelliérains (1941-1944) Montpellier Littoral Sport Club (1970-1974) Montpellier la Paillade Sport Club Littoral (1974-1976) Montpellier Paillade Sport Club (1976-1989)
LeMontpellier Hérault Sport Club (également appeléMontpellier HSC ouMHSC) est un club defootballfrançais basé àMontpellier. Il est fondé en1919 sous le nom deStade Olympique Montpelliérain (SOM) et évolue actuellement enLigue 2.
Pour les historiens du football, le MHSC naît en1919 lors de l'éclosion du SOM[3], les fusions, absorptions, changements de nom n'étant considérés par ces spécialistes que comme des péripéties de la vie d'un même club.
Arrivé au club le,Louis Nicollin rachète pour 400 000 francs à l'ancien président Jean Thévenet[4] un MPSCL déjà existant et déjà engagé en compétition (Division d'Honneur). Cependant, les dirigeants actuels considèrent que le MHSC a été créé à l'arrivée de Louis Nicollin en qualité de coprésident ; 1974 apparaît ainsi sur le logo du club et les « 30 ans du club » ont été fêtés en novembre2004[5] puis les 40 ans en 2014, le palmarès et les résultats antérieurs à cette date de création étant oubliés. Sous l'impulsion de Nicollin (surnommé « Loulou »), le football montpelliérain renaît au plus haut niveau en seulement huit saisons.
Le club ne joue qu'une saison enDivision 1 (1981-1982) avant de descendre enDivision 2. Cinq saisons plus tard, le club remporte son premier grand titre, celui de champion de Division 2 en1987.
Le MHSC va ensuite redescendre quelques saisons enLigue 2 pour remonter dans l'élite en2009. Il dispute une finale deCoupe de la Ligue (2011) et surtout remporte contre toute attente laLigue 1 en2012.
En 1914, des notables montpelliérains créent un comité provisoire d'encouragement aux sports dans le but de donner naissance à un club omnisports nommé le Stade Olympique Montpelliérain (SOM). Il est ainsi prévu de construire un parc des sports à proximité de l’ancienne maternité (avenue du Professeur-Grasset aujourd’hui) mais le début de laPremière Guerre mondiale stoppe net ce projet[6].
En1919, le projet renaît et une poignée d'amateurs ambitieux et fortunés, regroupés au sein de l’Association Générale Sportive Montpelliéraine (AGSM), créent le Stade Olympique Montpelliérain, un club omnisports (football, rugby à XV[Note 2], athlétisme, boxe, tennis)[7]. Son siège est situé au Café de Paris, boulevard de l’Esplanade et il adopte les couleurs de la ville, tenue blanche avec écusson rouge. La nouvelle association est déclarée en préfecture le par messieurs Arnavielhe (président), Ducros (secrétaire), Vernet (trésorier) et Pappas (vice-président).
Jusqu'alors projet plus que vrai club, le SOM se concrétise réellement en lorsque le club somiste, sous la présidence de M. Robert, fusionne avec La Vie au Grand Air du Languedoc (VGAL), club omnisports fondé en[8] et presque uniquement consacré au football. Ce club créé sous l’impulsion et sur le modèle de laVGA Médoc deBordeaux est le meilleur club montpelliérain de l'après-guerre et venait de remporter la Coupe du Midi contre la VGA Médoc (4-2) au mois de mai1919[9].La VGAL se fond dans le nouveau club somiste en devenant le socle de sa section football.La nouvelle entité commence ses entraînements le et joue le premier match de son histoire (match amical) contre le Red Star Alaisien sept jours plus tard (victoire 6-0).
Victoire en coupe de France et entrée dans le professionnalisme
La fusion et l'apport des joueurs montpelliérains issus de la VGAL permettent au SOM d'effectuer des débuts remarquables. Le, le club joue le premier match officiel de son histoire[Note 3] face au Sport Club Montpelliérain[Note 4] dans un derby comptant pour le premier tour de laCoupe de France (match nul 2-2)[10]. Sept jours plus tard, il fait ses premiers pas en Championnat de1re série de laLigue du Sud de Football Association, àCette, face au Stade Cettois (victoire 1-0)[11].
En 1920, les Somistes inaugurent le stade des Aubes, financé par l’AGSM. Le stade n'est pas clôturé, et les recettes sont faibles. Le club se retrouve expulsé en août 1922 après avoir exigé des travaux à l'AGSM[12] et évolue alors la plupart du temps sur des installations mises à la disposition par l’armée.
La saison1925-1926 est marquée par une grave crise interne. Une affaire de malversations est dévoilée par laFédération française de football et leDistrict du Languedoc prend de lourdes sanctions : le président Robert est suspendu cinq ans, plusieurs joueurs quittent le club, et le SOM, bon dernier, est relégué pour la première fois de son histoire[14].
Il en profite pour changer de nom : le Stade Olympique Montpelliérain est renommé Sports Olympiques Montpelliérains pour souligner le caractère omnisports du club, les initiales restent cependant SOM[15].
Les somistes remontent très vite enDivision d'Honneur et le promu remporte le titre de champion de la ligue du Sud-Est1927-1928, devant le FC Sète. Il se qualifie ainsi pour la phase finale duchampionnat de France mais est éliminé par leStade français[16]. Encoupe de France, le club atteint pour la première fois, en neuf participations à cette épreuve, les huitièmes de finale. Le SOM s'incline face auFC Sète 1-3 àMarseille.
L'arrivée du SOM parmi les meilleurs clubs français s'explique par un recrutement de qualité. Aux côtés desLouis Mistral,Roger Rolhion,René Dedieu, on retrouve le trio suisse des frères Kramer (Auguste,Georges etEdmond), les YougoslavesBranislav Sekulić etMilorad Mitrović. Officiellement venus comme étudiants[17], les deux Yougoslaves symbolisent l'amateurisme marron, phénomène très répandu en ces années précédant la mise en place du professionnalisme[18]. Leur qualité d'étudiant leur permet de jouer également pour leMontpellier Université Club, champion de France universitaire à six reprises entre 1925 et 1936[19].
En1929, les Montpelliérains accèdent à la finale de lacoupe de France après avoir éliminé l'US Annemasse, leStade Olympique de l'Est, leFC Mulhouse, leStade rennais et leStade raphaëlois. La finale voit s'affronter deux clubshéraultais, le SOM et le FC Sète. Le, les somistes remportent la coupe de France à la suite d'un match crispé, ils s'imposent 2-0 sur des buts d'Auguste Kramer etEdmond Kramer. Le club entre également dans l'histoire de la coupe de France en alignant trois frères (Auguste, Edmond etGeorges Kramer) lors de la finale. Autre record, Auguste Kramer est auteur de 11 des 22 buts de son club lors de ce parcours en coupe de France marquant à chaque tour de la compétition[20]. Le FC Sète s’incline pour la troisième fois en finale, mais obtient sa revanche dès l’année suivante en éliminant le SOM en quarts (4-1) avant de s’imposer en finale.
Les somistes se retrouvent de nouveau en la finale de lacoupe de France en1931, mais échouent face auClub français (0-3). En l'absence du défenseurMilorad Mitrović, le SO Montpelliérains présente une équipe à forte tonalité languedocienne, l'AlsacienPierre Hornus étant le seul joueur non originaire de la région[21].
Encore champion de ligue du Sud-Est en1932, le SOM passe professionnel et participe ainsi au premierchampionnat de première division avec dix-neuf autres clubs pionniers. Le premier match de l'histoire du SO Montpelliérains enDivision 1 se déroule le au parc des sports de Montpellier devant 4 000 spectateurs. À cette occasion, le SOM s'impose 2-0 contre l'Olympique d'Alès. Les Héraultais terminent finalement quatrièmes de leur groupe lors de cette première saison professionnelle du championnat de France.
Le SOM chute enDivision 2 à l'issue de la saison1935-1936 après trois années enDivision 1. Au printemps1937, le club, a un passif de 370 000francs. Le comité directeur décide alors de dissoudre le SOM et de le recréer immédiatement sous une autre appellation, le Sports Olympiques Montpelliérains redevient alors le Stade Olympique Montpelliérain et efface sa dette aux yeux de la fédération[22].
Encoupe de France, le club se fait remarquer en éliminant, en décembre1937, leFC Sochaux-Montbéliard (4-0), futur champion de France de division 1. L'année suivante, les Montpelliérains, toujours pensionnaires de division 2, atteignent les quarts de finale après avoir éliminé l'Olympique de Marseille et l'AS Cannes.
LaSeconde Guerre mondiale éclate et les somistes participent auchampionnat de guerre de1re division de lazone libre. Sous la pression dugouvernement de Vichy, le SOM fusionne avec les rugbymen de l’Union Sportive Montpelliéraine et durant trois saisons, le SOM devient l’USOM. Le club atteint les demi-finales de la zone libre de la coupe de France en1943 où il est défait par l'AS Cannes[23]. Lors de la saison1943-1944,Joseph Pascot, secrétaire d'État aux Sports du gouvernement de Vichy, fait disparaître les clubs professionnels au profit d'équipes dites fédérales.
L’USOM redevient donc amateur et remporte le Championnat du Languedoc en ne concédant que deux défaites en seize rencontres[24] mais est éliminé par l'AS Cannes en phase finale nationale. L'Équipe fédérale Montpellier-Languedoc représente, elle, le football professionnel languedocien, en comptant dans ses rangs les meilleurs joueurs de l’USOM, duNîmes Olympique, de l'Olympique d'Alès, duFC Sète et duCO Perpignanais. Les Languedociens finissent avant-dernier duchampionnat fédéral et sont éliminés en quarts de finale de la coupe de France[25].
Après quatre années difficiles en première division, avec pour meilleur classement une douzième place en1949, les somistes sont à nouveau relégués en division 2. Ils remontent néanmoins en1952-1953 mais redescendent aussitôt. Au printemps1953, le président Fox recrute l'ancien international gardien de butJulien Darui en qualité d'entraîneur-joueur. Neuf mois plus tard, Darui est limogé et le SOM est condamné à lui verser 5 000 000 de francs. De plus, des irrégularités comptables sont découvertes par laFédération française de football et le président Fox est radié à vie[27].
Le club connaît alors huit années en division 2, terminant dernier en1954 et1956, dix-septième en1955 et1958[Note 5]. La défense somiste encaisse plus de 70 buts par saison entre 1954 et 1958 avec un record de 88 buts encaissés lors de la saison 1954-1955.
En novembre1957, fait unique dans l'histoire du football professionnel français, un ecclésiastique, lechanoine Ferdinand Bessède, prend la présidence du club et succède à maître Jean Thévenet. Sous sa présidence, le club assainit ses finances et connaît une embellie sportive avec l'éclosion deGuy Van Sam,Marc Bourrier etJoseph Bonnel, rapidement vendus pour renflouer les caisses, et aux talents des recruesSékou Touré,Abderrahman Mahjoub etFrédéric N'Doumbé.
Après une encourageante huitième place en1961, les joueurs duClapas remportent leur second titre dechampion de France de division 2 l'année suivante. Ils parviennent également en demi-finale de lacoupe de France où ils s'inclinent face auNîmes Olympique (2-1). Pour son retour parmi l'élite, le SOM termine à la huitième place du championnat avec en prime le titre de meilleur buteur pour Sékou Touré mais dès la saison suivante, les Montpelliérains chutent à la dix-neuvième place et quittent à nouveau la division 1.
Derniers sursauts et abandon du statut professionnel
Le SOM va alterner, durant six ans, le bon (huitième en1964, sixième en1965) et le moins bon (dix-septième en1967 et1969, seizième en1968) enDivision 2.
Le SOM connaît à cette période deux évènements qui vont jouer un rôle important pour son avenir. En1966, le chanoine Bessède, trop pris par son ministère cultuel àBéziers, laisse la présidence à René Archimbeau après neuf ans à la tête du club[28]. Lors de la saison1967-1968, le SO Montpelliérain abandonne leparc des sports, promis à la démolition, pour rejoindre le nouveaustade Richter. Ce déménagement va provoquer la désaffection du public, qui ne se reconnaît pas dans ce nouveau stade trop grand, glacial, et plus loin du centre-ville[29].
Lors de son Assemblée générale d'avril1969, leGroupement du football professionnel adopte de nouvelles dispositions pour l'engagement des équipes de deuxième division, en prévision de l'intégration du Championnat de France professionnel dans la pyramide nationale du football français. Ces dispositions concernent principalement la caution solidaire et personnelle, l'engagement de responsabilité de cinq dirigeants en cas de déficit, et différent critères sportif et matériels[30]. Est prévu également, l'envoi du dossier d'engagement pour le Championnat de France professionnel de Division II, pour la saison1969-1970, avant le[31].
En grandes difficultés financières, le club ayant 500 000francs (50 millions d'anciens francs d'avant1960) de déficit auprès de l'URSSAF[32], le dossier d'engagement du SOM est incomplet[33]. Le Conseil du GFP examine les documents du club en présence du président Archimbeau, et celui-ci, à l'issue des débats, décide de ne pas déposer de candidature du club pour la prochaine saison professionnelle[34]. Le club abandonne le monde professionnel, après trente-sept ans de présence. Son équipe première, qui a été reléguée de division d'honneur deux ans auparavant, se trouve intégrée auChampionnat de France amateurs pour la saison1969-70.
Au Conseil national de juillet1969, le projet d'unification des championnats amateurs et professionnels, avec l'institution d'un nouveau championnat National, pour des équipes à statut à la fois professionnel et amateur, est actée[35]. L'Assemblée fédérale de laFédération, en avril1970 àParis, valide la réorganisation des compétitions nationales[36], et au Conseil fédéral du[37], la mise en application du nouveau championnat National[Note 6] est voté, et l'organisation pour les deux saisons à venir est fixée : un championnat de France professionnel avec un groupe unique de vingt clubs, un championnat National de trois groupes de seize clubs, et un championnat de France amateur de six groupes de douze clubs[38].
Pour composer le Championnat National, 48 clubs sont à désigner, suivant l'article 4 de son règlement[39], les clubs suivants sont qualifiés pour disputer leChampionnat National 1970-1971, sous réserve de satisfaire aux règlements en vigueur (amateur, professionnel, FFF, Ligues…), de participer à la Coupe de France, et de s'engager dans la coupe régionale de leur Ligue. Il s'agit des quatorze clubs autorisés à utiliser des joueurs professionnels, non qualifiés pour le Championnat de France professionnel, et des trois premiers des cinq groupes du CFA 1969-1970, soit quinze clubs. Reste 19 équipes à choisir par une commission spéciale, nommée par le Conseil fédéral.
Le MLSC dirigé parHervé Mirouze ne reste que deux ans en seconde division. En proie de nouveau aux difficultés financières, il n'est pas autorisé à repartir dans ce championnat en 1972-1973 et se retrouve relégué endivision 3. Classé à la quinzième position dans le groupe Sud au printemps 1974, le club connaît une nouvelle relégation et quarante-deux ans après, le Montpellier LSC redécouvre ladivision d'honneur du Sud-Est. La majorité de l'effectif, notammentSerge Delmas, quitte alors le club et rejoint la Formation Sportive de Nettoiement, le club corporatif deLouis Nicollin[43].
Le1er juin1974, les supporteurs connaissent une nouvelle fusion entre le Montpellier Littoral SC et l'AS Paillade, club créé en 1967, tout juste promu en promotion d'honneur. L'ASP est un club en pleine expansion mais il manque de dirigeants et d'éducateurs pour viser plus haut et mettre en place de bonnes équipes de jeunes. Le MLSC est lui abandonné par ses derniers supporteurs mais possède en revanche des éducateurs d'expérience, il compte également 300 jeunes licenciés[32]. Le rapprochement entre les deux associations est donc tout naturel et débouche sur une fusion[44]. Le club prend alors le nom de Montpellier la Paillade Sport Club Littoral (MPSCL) et déménage austade de la Mosson, petit stade du quartier deLa Paillade.
Cette fusion n’empêche pas cependant au MPSCL d'être dernier de son groupe de division d'honneur après cinq journées. Le club n'a remporté aucun de ces matchs perdant ainsi 5-0 contre l'Indépendante Pont-Saint-Esprit à domicile. Dans le même temps, la Formation Sportive de Nettoiement vient de réaliser de belles performances sportives en étant finaliste de la coupe de France corporative au printemps 1974[45].
À l'instigation d'un journaliste deMidi libre, Carlo Llorens, un rapprochement a lieu entreLouis Nicollin et les dirigeants du MPSCL. Le, après des négociations difficiles, ces derniers acceptent de démissionner du comité directeur pour laisser entrer Louis Nicollin en qualité de coprésident[46] aux côtés de Roger Prouget, président du MLSC puis du MPSCL[44]. Nicollin dissout son équipe corporative et « transfère » ses joueurs au Montpellier la Paillade Sport Club Littoral. Le club fait alors une spectaculaire remontée et se maintient en finissant huitième de son groupe de division d'honneur[43].
De la Paillade au Montpellier Hérault SC (1974-1989)
Le club redevenu professionnel voit son effectif profondément remanié pour cette saison en seconde division. Dix nouveaux joueurs rejoignent le club, notammentAlain Hopquin etPatrick Baldassara en défense etHugo Curioni etBernard Ducuing en attaque[51]. Des héros de la montée ne subsistent que Jean-Louis Gasset,Eric Edwige et Mama Ouattara. Le club finit sixième duchampionnat après avoir été longtemps en course pour les barrages. Encoupe, le club élimine successivement deux clubs dedivision 1, le voisinnîmois et l'Olympique lyonnais avant d'être éliminé par l'AJ Auxerre en huitièmes de finale.
Pour sa seconde saison en Division 2, l'effectif est encore renforcé avec la signature deGuy Formici,Régis Durand,José Pasqualetti et des internationauxJacky Vergnes,Michel Mézy etChristian Sarramagna[52]. Enchampionnat, malgré les dix-neuf buts de Jacky Vergnes, meilleur buteur du groupe B, le club finit à la huitième place. Encoupe, les Pailladins effacent leRC Lens puis l'AS Saint-Étienne deMichel Platini en quart de finale grâce à un but de Jacky Vergnes. En demi-finale, le club est opposé à l'AS Monaco. Après une défaite 2-1 à l'extérieur, les Héraultais ne s’inclinent, au match retour, que dans les prolongations (4-2)[53].
En1980,Kader Firoud succède à Robert Nouzaret au poste d'entraîneur. Le MPSC finit premier du groupe A de division 2 et accède ainsi à la première division, sept ans après sa reprise en main par Louis Nicollin. La défense, dirigée par le capitaine Michel Mézy, n'encaisse lors de cette saison que dix-sept buts[54]. Le Montpellier PSC ne parvient cependant pas à remporter le titre de champion national de division 2 s'inclinant sur deux matchs face auStade brestois (5-2). Dans le même temps, le club reste fidèle à son statut d'équipe de coupe en atteignant les quarts de finale après avoir battu l'OGC Nice et leFC Metz, équipes de première division. Ils s'inclinent contre l'AS Saint-Étienne qui prend ainsi sa revanche de l'année précédente (3-2 sur les deux matchs)[55].
Pour ce retour au premier plan national, le club recrute notammentVictor Trossero,Jacques Santini et le BrésilienLuizinho. Mais les Pailladins déchantent vite et se retrouvent aux dernières places du championnat subissant des défaites retentissantes, 6-1 face auLille OSC, 7-0 face auFC Nantes. Les recrues n'apportent pas le plus espéré, les héros de la montée sont vieillissants et souvent blessés[56]. À la trêve, Kader Firoud est démis de ses fonctions et remplacé parJacques Bonnet,Michel Mézy abandonne le terrain devenant manager général[57]. Cela ne suffit pas pour sauver le club qui finit dernier avec la plus mauvaise attaque et la plus mauvaise défense du championnat. Les Pailladins sont même éliminés au premier tour de la coupe de France par l'US Sanary-sur-Mer, un club amateur. Louis Nicollin, désabusé, déclare en fin de saison« Certains joueurs ont abusé de mes faiblesses et ont lamentablement laissé tomber le club. Je souhaite ne jamais revivre une saison comme celle-là! »[57].
Le retour à ladivision 2 en1982 se fait sous le signe de la rigueur, le club s'étant endetté à la suite de l'effort de recrutement effectué pour le passage endivision 1.Victor Trossero,Luizinho et les anciensChristian Sarramagna,Guy Formici etAlain Hopquin, quittent le club. L'équipe bénéficie cependant du retour deJean-Marc Valadier, tout juste champion de France avec l'AS Monaco, attiré par les promesses de reconversion au sein du groupe deLouis Nicollin[Note 7]. Après quatre défaites de suite faisant entrevoir le pire, le club enchaîne cinq victoires pour se relancer et finalement terminer septième du groupe A de division 2.
L'attaquant international camerounaisRoger Milla, grand artisan de la remontée du club en 1986-1987.
Les deux saisons suivantes en division 2 sont marquées par l'émergence des jeunes joueurs formés au club commeGérald Passi,Franck Passi,Laurent Blanc,Pascal Baills etKader Ferhaoui. Le MPSC, de nouveau entraîné parRobert Nouzaret, termine dans le haut du tableau en se classant cinquième puis quatrième de son groupe, ratant les barrages pour un point en1984-1985.
Michel Mézy succède à Robert Nouzaret en1985 et le club finit cinquième de son groupe de championnat avec la meilleure attaque et le meilleur buteur du groupe, Jean-Marc Valadier avec vingt-deux buts. En1986, Louis Nicollin fixe l'objectif dès le début de saison« On monte ou je m'en vais ! »[58]. Pour l'atteindre, le club recruteStéphane d'Angelo au poste de gardien,Nenad Stojkovic etFranck Lucchesi en défense,Jean-Claude Lemoult etGérard Bernardet au milieu et enfinRoger Milla en attaque. Malgré un mauvais départ, deux défaites et deux nuls lors des cinq premières journées, le club prend la tête du championnat dès le et ne la quitte plus. Lors du dernier match du groupe, les Pailladins dominent l'Olympique lyonnais 3-1 et accèdent ainsi à lapremière division six ans après grâce à un trident offensif composé de Laurent Blanc, de Gérard Bernardet et de Roger Milla qui inscrit quarante et un des soixante-treize buts du club, et sur une défense solide bien dirigée par Stéphane d'Angelo et Nenad Stojkovic. Dans le match deschampions de division 2, les Héraultais s'imposent face auxChamois niortais (4-1) sur l'ensemble des deux matchs[59].
Pour éviter de reproduire les erreurs de 1981,Louis Nicollin etMichel Mézy, redevenu manager général, procèdent à un recrutement ciblé et non massif. Cinq joueurs seulement rejoignent le club : un gardien,Albert Rust, un défenseurJúlio César recruté auStade brestois pour 8 000 000 francs[60], un milieuThierry Laurey et deux attaquantsChristian Pérez etPatrick Cubaynes. L'équipe entraînée parPierre Mosca s'impose dès l'automne comme un prétendant aux premières places, leParis SG est battu 4-1, leMatra Racing 6-1. En fin de saison, le club réalise un parcours exceptionnel : sur les douze derniers matchs, il ne concède que deux matchs nuls, marque trente-trois buts et s'impose à neuf reprises dont un 5-0 contre l'AS Saint-Étienne puis un 4-0 contre l'Olympique de Marseille. Les Montpelliérains finissent troisièmes du championnat avec la meilleure attaque et la meilleure différence de but deDivision 1 obtenant ainsi une qualification encoupe UEFA[61].
Parallèlement au retour du football montpelliérain au premier plan,Louis Nicollin transforme le MPSC en club omnisports (football, rugby, basket, handball et athlétisme) entre les années 1985 et 1989[Note 8].Mais la municipalité ne voit pas d'un très bon œil que le sport montpelliérain soit sous la coupe d'un seul homme[62]. Sous la pression du maireGeorges Frêche, les sections vont prendre leur autonomie et le MPSC redevient un club exclusivement tourné vers le football[Note 9].
Lors de la saison1990-1991, le MHSC, entraîné parHenryk Kasperczak est l’auteur d’un parcours remarquable encoupe des vainqueurs de coupes. Opposé au premier tour auPSV Eindhoven deRomário, le club s'impose 1-0 à domicile grâce àJacek Ziober puis résiste brillamment à l'extérieur (0-0). Devant la suffisance des Néerlandais qui avaient pris de haut son équipe, Louis Nicollin déclare« Ils nous ont pris pour des jambons et nous leur avons montré qui nous étions »[67]. Les Montpelliérains effacent ensuite leSteaua Bucarest (5-0 puis 3-0 à l'extérieur) et retrouvent en quarts de finale le grandManchester United futur vainqueur de l'épreuve. Les Pailladins obtiennent le partage des points àOld Trafford mais s'inclinent lors du match retour (0-2)[68]. En championnat, les joueurs, usés mentalement par la coupe d'Europe, sont moins performants et le club ne finit que septième. À l'intersaison, le club voit partirLaurent Blanc, transféré auSSC Naples,Carlos Valderrama,Daniel Xuereb etJean-Claude Lemoult. Le Montpellier Hérault remporte tout de même en début de saison1991, lacoupe de la Ligue en s'imposant face auSCO Angers (3-1) et finit ensuite à la sixième place du championnat grâce notamment aux quatorze buts deFabrice Divert.
Aljoša Asanović est la principale recrue de la saison1992-1993 oùGérard Gili succède àHenryk Kasperczak au poste d'entraîneur et a pour adjointJean-Louis Gasset. Le club finit dixième du championnat et atteint les quarts de finale de la coupe de France. Une nouvelle génération de joueurs formés au club apparaît en équipe première, celle-ci atteint l'année suivante la finale de lacoupe de la Ligue où le club s'incline face à Lens (3-2). Le Montpellier HSC s'incline également en finale de lacoupe de France contre l'AJ Auxerre (3-0), avec sept joueurs issus du centre de formation sur la pelouse[Note 10].
La saison suivante, le club lutte toute l'année contre la relégation. Alors que le MHSC est lanterne rouge à la fin des matchs allers, Gérard Gili est remplacé par Michel Mézy de retour duNîmes Olympique et le club redresse la situation et termine dix-septième du championnat[69].
En1995, le club recrute comme gardienBruno Martini[70] et comme attaquantIbrahima Bakayoko, qui va remporter lacoupe Gambardella en fin d'année. Le club finit à la sixième place, ce qui lui ouvre les portes de lacoupe de l'UEFA pour la seconde fois de son histoire. Le Montpellier Hérault atteint la demi-finale de lacoupe de France où il est le grand favori du match contre les voisins nîmois, alors enNational. Les Pailladins s'inclinent 1-0, provoquant la fureur du président Nicollin[71].
En1999-2000, le club, renforcé parPatrice Loko etReynald Pedros, réalise un bon début de saison. L'équipe gagne à domicile contreLyon etMarseille et remporte lacoupe Intertoto face àHambourg. Ces débuts encourageants ne sont qu'un feu de paille : le MHSC ne remporte qu'un seul de ses treize matchs de la mi-septembre à la trêve. Le remplacement deJean-Louis Gasset parMichel Mézy à la mi-saison n'entraîne pas, cette fois-ci, le redressement du club[72]. Le club descend enDivision 2 après treize saisons consécutives parmi l’élite.
Louis Nicollin laisse alors la gestion du club à son fils Laurent en gardant cependant son poste de président de laSASP. D'un point de vue sportif, le Montpellier HSC termine troisième duchampionnat, synonyme de remontée, sans avoir quitté les premières places de toute la saison. Le club termine avec la meilleure défense du championnat.
Le retour enDivision 1 se fait dans l'austérité : le MHSC recrute peu et fait principalement confiance à son centre de formation, neuf nouveaux contrats professionnels sont ainsi signés. Le club va d'ailleurs de plus en plus s'appuyer sur son centre au cours des saisons suivantes. À la douzième journée du championnat, le club est relégable et Michel Mézy est démis de ses fonctions par Louis Nicollin[73]. Il est remplacé par un trio d'entraîneurs mené parGérard Bernardet. En fin de saison2002-2003, le trajet que celui-ci effectue à vélo jusqu’àLourdes pour fêter le maintien in-extremis des Héraultais parmi l’élite[74] n’évite pas la relégation lors de l’exercice suivant avec une série noire de quatorze matchs sans victoire et des lourdes défaites comme face auParis SG (6-1).
De nouveau enLigue 2, et après deux saisons de transition sans moyens financiers importants, Teddy Smith ayant mis fin à un partenariat de cinq années avec le club, le MHSC entend retrouver laLigue 1 au plus vite avecJean-François Domergue. Après deux saisons médiocres, le club se retrouve sous la menace de la relégation enNational. Devant cette situation, Louis Nicollin retire avec fracas la responsabilité de l'équipe première à Jean-François Domergue[75] et, après le refus deLaurent Blanc[76], engageRolland Courbis[77]. L'opération maintien est un succès grâce à une victoire obtenue sur un penalty deVíctor Hugo Montaño, lors de la dernière journée, contreGrenoble (1-0).
Lors de la saison suivante, l'équipe se maintient toute la saison dans la première moitié du classement et termine à la huitième place.
Rolland Courbis, l'entraîneur du sauvetage en Ligue 2 puis de la remontée en Ligue 1.
En2008, le club réalise un recrutement de qualité en engageantJoris Marveaux etTino Costa, venus respectivement duClermont Foot et duFC Sète et se fait prêterGarry Bocaly par l'Olympique de Marseille. À six journées de la fin, à la suite des défaites dans lederby face auNîmes Olympique puis face auRC Lens, le Montpellier Hérault est sixième à cinq points de la troisième place.Une belle fin de saison lui permet de jouer un match décisif pour la montée, face auRC Strasbourg, lors de la dernière journée. Montpellier s'impose 2-1 sur deux buts de Joris Marveaux et Tino Costa, le gardien montpelliérainJohann Carrasso arrêtant un penalty[78].Le MHSC retrouve laLigue 1, cinq ans après l'avoir quittée, avec la meilleure attaque du championnat. Ce match est également marqué par la fin de carrière du capitaineBruno Carotti et par le départ de l'entraîneur de la remontéeRolland Courbis.
De retour dans l'élite,René Girard est nommé entraîneur. Pour assurer le maintien, le MHSC s'appuie sur les joueurs de la montée et sur des recrues d'expérience commeCyril Jeunechamp,Romain Pitau,Geoffrey Dernis etEmir Spahić. L'ex-entraîneur des espoirs français met en place un jeu rapide à base de pressing et de passes courtes salué par la presse[79].
Les Héraultais réalisent une première partie de saison inespérée, en étant troisièmes du championnat à la trêve hivernale puis deuxièmes au soir de la vingt et unième journée. Les Pailladins accomplissent de beaux exploits comme la victoire àGerland contre l'Olympique lyonnais (2-1) lors de la dix-neuvième journée ou encore celle contre l'Olympique de Marseille (2-0) lors de la vingt-deuxième journée. Relégué à la sixième place du championnat après une défaite face à l'Olympique lyonnais (0-1), le Montpellier HSC termine cinquième duchampionnat à la suite d'une victoire auParc des Princes (3-1) et se qualifie ainsi pour laLigue Europa[80]. La saison suivante, le club voit l'arrivée deOlivier Giroud, meilleur buteur de la saison passé en Ligue 2 avecTours,Hasan Kabze duRoubine Kazan, etMarco Estrada, qui évolue alors auUniversidad de Chile, pour pallier les départs des cadresTino Costa etVictor Hugo Montaño. Le MHSC parviendra en finale de lacoupe de la Ligue où il est battu par l'Olympique de Marseille (1-0). En championnat, après un bon début de saison, le club termine à la14e place.
René Girard, l'entraîneur qui a offert le premier titre de champion de France au club en 2012.
Le, le président historique du club,Louis Nicollin, décède d'un arrêt cardiaque le jour de son74e anniversaire. C'est son filsLaurent Nicollin, jusqu'alors président délégué du club, qui lui succède. Le, lors de la première journée du championnat de France qui confronte le MHSC auSM Caen, le club joue exceptionnellement avec un maillot noir, le match étant dédié au président Louis Nicollin décédé un mois plus tôt. Les pailladins débutent la saison 2017-2018 de la plus belle des manières en remportant le match 1-0 par un but du doyen de l'attaque héraultaise,Souleymane Camara. Le reste de la saison est un peu moins flamboyant, les pailladins terminent le championnat à la10e place, après avoir longtemps lutté pour obtenir une place européenne.
Les banderoles de janvier 2023 et la lutte contre les discriminations
En janvier 2023, la justice française ouvre une enquête à la suite de l'initiative de supporters du club qui ont affiché lors d'unmatch des banderoles à caractère injurieux ethomophobe[82]. L'action est dénoncée par les médias, par la ministre des sportsAmélie Oudéa-Castéra[83], par la ville deMontpellier[84] et par le club[85] et son président,Laurent Nicollin, organisateur avec les joueurs d'une journée contre l'homophobie en octobre 2022[86].
Arrivé au club le,Louis Nicollin rachète pour 400 000 francs à l'ancien président Jean Thévenet[4] un MPSCL déjà existant et déjà engagé en compétition. Cependant les dirigeants actuels considèrent que le MHSC a été créé à l'arrivée deLouis Nicollin en qualité de coprésident, 1974 apparaît ainsi sur le logo du club et les « 30 ans du club » ont été fêtés en novembre2004[5], le palmarès et les résultats antérieurs à cette date de création étant oubliés.
Le nom du club a subi des changements tout au long de son histoire. InitialementStade Olympique Montpelliérain, il devient leSports Olympiques Montpelliérains entre1926 et1937 pour souligner le caractère omnisports du club. En1937, il est baptisé à nouveauStade Olympique Montpelliérain afin d'échapper aux créanciers[22]. En1941 et durant trois saisons, le club est forcé par lesautorités de Vichy à fusionner avec le club de rugby montpelliérain (USM :Union Sportive Montpelliéraine) et est connu alors sous le sigle USOM (Union des Sports Olympiques Montpelliérains)[87].
En1970, le SOM se transforme enMontpellier Littoral SC puis enMontpellier la Paillade Sport Club Littoral en1974. En1976, la particuleLittoral est supprimée et le club est rebaptiséMontpellier Paillade Sport Club avant d'adopter son nom actuel en1989,Montpellier Hérault Sport Club. Lorsque Laurent Nicollin prend en main la gestion du club, il remplace le logo "grand « M »" par le logo actuel, ressemblant à celui duBayern Munich et de l'Espanyol Barcelone. En juillet2014, le club présente pour les 40 ans à la tête du club deLouis Nicollin, un logo spécifique pour lasaison 2014-2015[88].
Logos du club
1919
1923
1931
Années 1950
Saison 1974-75
1975 à 1982 et 1983 à 1985
Saison 1982-83
1987 à 1989
1989 à 2000
2000-2010
2010-2025
Logo spécial 2014-2015
Logo spécial 2024-2025
Depuis 2025.
Historique des fusions et changements de nom
La Vie au Grand Air du Languedoc (1917-1919) [Note 11]
Stade Olympique Montpelliérain (1919-1926)
Sport Club Montpelliérain (1908-1970)
Sports Olympiques Montpelliérains (1926-1937)
Union Sportive Montpelliéraine (1923-1941) [Note 2]
Stade Olympique Montpelliérain (1937-1941)
Union des Sports Olympiques Montpelliérains (1941-1944)
Union Sportive Montpelliéraine XIII (1944-1946) [Note 2]
Stade Olympique Montpelliérain (1944-1970)
Association Sportive Paillade (1967-1974)
Montpellier Littoral Sport Club (1970-1974)
Montpellier la Paillade Sport Club Littoral (1974-1976)
À la création du SOM en1919, les couleurs du club sont le « blanc avec écusson rouge » puis le « blanc avec parements rouge ». Le « rouge et blanc » est alors considéré comme les couleurs de la ville deMontpellier. On les retrouve sur les armoiries de la ville avec l'écusson rouge sur fond blanc, symbole desGuilhem, les premiers seigneurs de la cité[89].
Les différentes fusions (avec le SCM en1970 puis avec l'ASP en1974 tous deux jouant en bleu[44]) ne changeront pas les couleurs du club même si le « rouge et bleu » a été un temps adopté au début du MPSCL (le rouge du MLSC et le bleu de l'ASP). En1989, le MPSC devient le MHSC et le maire deMontpellier,Georges Frêche, impose à tous les clubs de haut-niveau subventionnés par la mairie de se parer de « bleu et blanc ». Ces nouvelles couleurs choisies par la municipalité pour représenterMontpellier sont également issues des armoiries de la ville[89].
En1990, la couleur orange apparaît à la demande duconseil général de l'Hérault qui sponsorise le club, l'orange étant la couleur du soleil que l'on retrouve sur le logo du conseil général, tandis que le blanc finit par disparaître. « Orange et bleu » deviennent alors les couleurs singulières du MHSC.
Le « rouge et blanc » réapparaît, en2006, pendant trois saisons pour symboliser le retour aux valeurs de La Paillade. Mais les supporteursMontpelliérains ne veulent pas abandonner le « orange et bleu » et font une pétition qui incite les dirigeants pailladins à proposer un référendum. Le résultat est sans appel et près de 75 % des supporters demandent le retour au « orange et bleu », le « rouge et blanc » devenant les couleurs du maillot extérieur ou du troisième maillot selon les saisons[90].
Le club a participé à 99 éditions de lacoupe de France, manquant seulement les 2 premières antérieures à sa naissance, et compte également 7 participations en coupe d'Europe.
Le tableau ci-dessous récapitule tous les matchs officiels disputés par le MHSC dans les différentes compétitions nationales et européennes à l'issue de la saison2017-2018 (excepté les cinq matchs de barrages, les six matchs de finale de championnats, et les six saisons de guerre de 1939-1940 à 1944-1945) :
Le club héraultais remporte également uneCoupe Intertoto en1999 après avoir échoué en finale en1997, qui est une compétition organisée par l'UEFA durant l'été et permettant de se qualifier pour laCoupe UEFA.
Le club détient également trois titres de champion duSud-Est/Méditerranée obtenus en 1928, 1932 et 1976.
Le club a également remporté leTournoi de Paris, compétition amicale de début de saison, en 1989 contre leParis SG, il s'incline face à ce même adversaire l'année suivante en finale.
Le joueur ayant disputé le plus grand nombre de matchs sous le maillot du Montpellier HSC est le défenseurPascal Baills qui a joué 429 matchs de1981 à1991 puis de1995 à2000, dont 265 matchs deDivision 1 et 100 matchs deDivision 2. Vient ensuite l'attaquant sénégalaisSouleymane Camara, avec 405 rencontres depuis2007 dont 295 en Ligue 1 et 65 en Ligue 2. Le podium est complété par le défenseurBruno Carotti avec 377 rencontres entre1991 et1995 puis de2001 à2009, dont 188 en Division 1 et 131 en Division 2.
Le buteur le plus prolifique du club estLaurent Blanc, qui inscrit 84 buts en 291 matchs de1983 à1991 dont 76 en championnat. Le deuxième meilleur buteur de l'histoire estSouleymane Camara avec 73 buts marqués, le buteur sénégalais étant au club depuis2007. Le troisième meilleur buteur estJean-Marc Valadier avec 70 buts marqués sur neuf saisons de1976 à1978 puis de1982 à1989.
La plus large défaite à l'extérieur du SOM en championnat deDivision 1 a lieu contre leFC Sochaux lors de la saison1934-1935 (9-0). À domicile, la plus lourde défaite des somistes est contre leStade de Reims en1952-1953 (2-6). La plus large victoire à domicile est lors de la réception duRacing CP en1947-1948 (6-0). À l'extérieur, la plus large victoire a lieu contre l'AS Saint-Étienne en1948-1949 (0-4)
Pour le MHSC, la plus large victoire en championnat deDivision 1 est acquise à domicile contre leStade brestois en1987-1988 (6-0) et à l'extérieur contre ces mêmes bretons en2022-2023 (0-7)[97]. La plus lourde défaite à domicile (1-5) est contre l'Olympique lyonnais en2014-2015. Le club enregistre sa plus lourde défaite à l'extérieur contre leFC Nantes (7-0) en1981-1982.
EnDivision 2, le record de la plus large victoire du club montpelliérain date de1937, avec une victoire 10-0 face auCalais RUFC.
Le record d'affluence pour un match du club montpelliérain est de 29 507 spectateurs, lors de la rencontre MHSC -Olympique de Marseille en2001[99]. 30 112 spectateurs sont annoncés pour le match MHSC-OM du mais la Ligue annonce seulement 23 341 spectateurs présents ce soir là[100].
La meilleure moyenne de spectateurs du Montpellier HSC à domicile est de 18 980 spectateurs, ce record a été établi lors la saison2009-2010 (en ne tenant pas compte du match à huis clos contre l'AS Nancy-Lorraine)[101].
Le record du nombre d'abonnés a été établi lors de la saison2010-2011 avec 10 800 supporters titulaires d'un abonnement.
Transferts
Le recrutement le plus cher est celui deTéji Savanier, en, pour 9,5 millions d'euros en provenance duNîmes Olympique, tandis que le départ le plus rentable est la vente deNordi Mukiele au club allemand duRB Leipzig lors de l'été 2018 pour 16 millions d'euros. Parmi les plus gros départs du clubs, nombreux sont des départs de joueurs issues du centre de formation,Steve Mounié,Rémy Cabella etYounès Belhanda.
Classement des cinq recrutements les plus onéreux[102]
Vingt présidents différents se sont succédé à la tête du club montpelliérain. Aux débuts du SOM, douze présidents différents se succèdent en vingt ans[104]. La plupart d'entre eux sont issus de la bourgeoisie montpelliéraine.
Cette instabilité à la tête du club s'explique notamment par ses problèmes récurrents de trésorerie, les différents présidents acceptant de renflouer les caisses pour un certain temps, le SOM n'ayant jamais été aidé par les pouvoirs publics et notamment la municipalité[105]. Le plus connu de ces présidents éphémères estEmmanuel Temple, frère aîné des joueurs du SOM, Jacques et Pierre. Il devient député en 1936 puis ministre sous laQuatrième République. À deux reprises, un président du club somiste est suspendu à la suite de malversations (Robert en 1926, Fox en 1954)[106].
Les mandats de Louis Rolland, de 1943 à 1950 et surtout du chanoine Bessède, un ecclésiastique, de 1957 à 1966, redonnent une certaine stabilité au club et correspondent à une embellie sportive. Jean Thévenet, à la suite de l'effondrement du SOM en 1970, relance le club sous le nom de Montpellier Littoral Sport Club et la candidature au nouveau championnat de Division 2 est acceptée. Mais deux ans plus tard, le club duClapas est à nouveau évincé du monde professionnel pour problèmes financiers.
En 1974, les présidents respectifs du MLSC, Roger Prouget, et des castors de l'AS Paillade, Emmanuel Tur, unissent leurs forces dans le Montpellier la Paillade Sport Club Littoral[44]. Les résultats restent cependant faibles etLouis Nicollin, jeune chef d'entreprise et président de l'équipe corporative, la Formation sportive de Nettoiement, est approché par les deux hommes. Les négociations sont cependant difficiles, les dirigeants issus du MLSC reprochent à Louis Nicollin d'avoir débauché certains de leurs joueurs. Après un premier refus de Louis Nicollin car on ne lui propose que le poste de responsable des festivités, le comité directeur démissionne et Nicollin accède à la coprésidence aux côtés de Roger Prouget. Il rachète ensuite le club à Jean Thévenet pour 400 000 francs[107]. Décédé le, il a été à la tête du MHSC pendant quarante-deux ans.
Le Montpellier HSC a connu trente-six entraîneurs différents au travers de quarante-six mandats successifs.Le premier entraîneur du SOM, en1924, estVictor Gibson, dans un rôle d'entraîneur-joueur. Il faut attendre janvier1938 et Georges Azema pour voir un entraîneur en temps plein à la tête de l'équipe.
Le plus long mandat sans interruption (six ans) a été effectué parRené Dedieu (en tant qu'entraîneur-joueur), suivi par ceux d'Hervé Mirouze et deLouis Favre qui ont passé cinq ans successifs à la tête du club. Sur plusieurs mandats, l'entraîneur ayant passé le plus de temps à la tête de l'équipe première est également Hervé Mirouze (9 ans), devantMichel Mézy (8 ans).
Treize joueurs ont disputé au moins un match sous le maillot de l'équipe de France alors qu'ils jouaient sous les couleurs montpelliéraines[108] pour un total de 72 sélections.
En1999, à l'occasion des vingt-cinq ans deLouis Nicollin à la tête du club, un jury de spécialistes a désigné le « onze idéal » du Montpellier Hérault de1974 à1999[121]. Le joueur à avoir recueilli le plus de voix estLaurent Blanc (266 points), devantJulio César (128) etRoger Milla (117).
Le premier tableau liste l'effectif professionnel du Montpellier HSC pour la saison2025-2026. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Effectif professionnel actuel du Montpellier HSC pour la saison 2025-2026[122]
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.
À sa création, le SOM ne dispose pas de son propre stade et évolue la plupart du temps au Parc à Ballons, près de l'actuel Lycée Mermoz, ou au Champ de Manœuvres, avenue de Toulouse, terrains prêtés par l'armée[123].
En1920, l'Association Générale Sportive Montpelliéraine (AGSM) regroupant des passionnés de sport, rassemble des fonds et fait l'acquisition d'un terrain situé dans le quartier des Aubes. Elle loue ce stade des Aubes (que l'on pourrait situer aujourd'hui entre l'avenue Saint-Maurice de Sauret, l'avenue de Saint-Maur et la voie ferrée) aux somistes[124].
Faute de moyens suffisants, l'AGSM ne finit pas l'aménagement du stade qui ne dispose ni de clôtures ni de tribunes, les projets de courts de tennis et de piste d’athlétisme étant abandonnés. Les rentrées au guichet se font maigres et le SOM exige des travaux au loueur. À l'aube de la saison1922-1923, l'AGSM expulse son locataire jugé trop difficile et le SOM se retrouve à nouveau sans terrain fixe[124]. Privé du stade des Aubes à partir de l'été1922, le SOM évolue à nouveau sur des terrains prêtés par l'armée.
En juillet1923, le comité directeur du SOM annonce l'acquisition d'un terrain situé en pleine ville (dans l'actuel quartier d'Antigone, à 500 mètres au sud-est de la place de la Comédie)[125]. Leparc des Sports de l'avenue du Pont Juvénal peut accueillir jusqu'à 18 000 spectateurs. Le, un match amical est organisé pour son inauguration : le SOM s'impose 2-1 devant l'AS Cannes[13].
Pendant près de 50 ans, le parc des sports accueille les rencontres du SOM. Vieillissant, il est progressivement abandonné lors de la saison1967-1968, au profit du nouveaustade Richter. Le dernier match au parc des sports est un huitième de finale aller deCoupe de France entre le Montpellier Littoral Sport Club et l’AS Monaco (1-4), joué le.
Le SOM prend ses quartiers dans le nouveau stade Richter, situé au niveau de l'actuelle faculté de sciences économiques, mais son inconfort, son éloignement par rapport au centre-ville et le peu de résultats du SOM n'attirent pas la foule. Seulement 440 spectateurs assistent à la rencontre deDivision 2 SOM -AS Cannes le et 750 lors de SOM -FC Nancy en1969[126].
En1974, la fusion du Montpellier Littoral SC et de l'AS Paillade entraîne le déménagement du club du stade Richter vers lestade de la Mosson, un petit stade d'un quartier tout juste sorti de terre qui accueille au début desannées 1970 les rencontres de l'équipe de quartier pailladine.
Néanmoins, au début de la saison1974-1975, c'est encore le stade Richter qui abrite les rencontres du MPSCL, le stade de la Mosson n'étant pas homologué par la Ligue. Cette décision provoque la démission du président pailladin Emmanuel Tur qui laisse sa place à Roger Prouget[44]. Jusqu'en1976, certaines rencontres importantes se jouent dans l'ancien stade, plus grand et mieux aménagé. Ainsi, le, le MPSC reçoit l'US Dunkerque au stade Richter pour le compte des seizièmes de finale aller de lacoupe de France, dernier match de football du club dans cette enceinte qui disparaît pour laisser la place à un espace de spectacles puis à un nouveau quartier[127].
Le stade de la Mosson se modernise en1977 quand le MPSC est opposé auNîmes Olympique encoupe de France. Des tribunes sont apportées d'Annecy, les vestiaires sont agrandis et les supporters créent une butte de terre sur laquelle des traverses de chemin de fer sont installés en guise de gradins. De cet épisode reste le surnom de « la Butte », attribué à l'actuelle tribune « Étang de Thau »[128]. En1987, lors du retour enpremière division, la tribune présidentielle est montée en un mois et demi et le stade peut accueillir 15 000 spectateurs. Deux autres tribunes sont ensuite construites portant le stade à 25 000 places[129].
Depuis 1997, six tranches de travaux ont porté la capacité à 35 500 places assises dont 19 579 couvertes[130] permettant au stade d'accueillir des matchs de lacoupe du monde de football de 1998 et de laCoupe du monde de rugby à XV 2007. La capacité a été ramenée à 32 900 places pour des raisons de sécurité et d'aménagements ultérieurs. Rebaptisé « Stade de la Mosson - Mondial 98 » après la coupe du monde, il est la propriété de lacommunauté d'agglomération de Montpellier qui le loue au club.
Lors de la saison 2014-2015, le club est obligé de s'exiler pour six matchs austade Yves-du-Manoir, l'antre du club derugby de la ville à la suite d'inondations ayant rendu inutilisable leStade de la Mosson. À la suite de ces incidents, les dirigeants du club évoquent une possibilité de voir le club quitté un jour la Paillade en construisant un nouveau stade dans une zone non inondable et sans risque.
Le, après quelques mois d'études du projet de construction d'un nouveau stade,Louis Nicollin, accompagné de son fils et président délégué du clubLaurent Nicollin et le maire de la ville deMontpellier et président de la métropole Montpellier MéditerranéePhilippe Saurel, officialisent le projet de construction du nouveau stade du MHSC qui aura une capacité à accueillir 25 000 spectateurs, extensibles à 30 000 places[131]. Le début de la construction du futur stade situé près duDomaine de Grammont est prévu pour 2019 et s'achèvera en 2021, voire 2022.
Le, jour du décès du président Louis Nicollin, Philippe Saurel déclare que le nouveau stade portera le nom de Louis Nicollin[132].
Le centre de formation du Montpellier HSC est créé en1978, avec le passage du club au statut professionnel. Son premier directeur estJacques Bonnet assisté parSerge Delmas jusqu'en1984[133]. Actuellement, le manager sportif du centre de formation estJean-François Domergue qui a succédé àSerge Delmas qui occupait ses fonctions de 2000 à 2009.
Le centre est situé sur ledomaine de Grammont à proximité du siège du club et des centres d'entraînement. Le club de Montpellier a signé des conventions de partenariat avec six clubs régionaux : l'Entente Perrier Vergèze, leFC Sète, leGallia Club Lunel, la Clermontaise, l'AS Béziers et l'Association sportive Fabrègues[134]. Le MHSC leur apporte un appui technique et en échange les meilleurs jeunes de ces clubs sont orientés vers le centre de formation montpelliérain[135].
La Direction technique nationale de laFédération française de football établit chaque année un classement des centres de formation en se basant sur des critères concernant les jeunes joueurs formés au club (nombre de contrats professionnels signés par les jeunes joueurs formés au club, nombre de matches joués en équipe première par les joueurs formés au club, nombre de matches joués en sélection nationale par les joueurs formés au club nombre de diplômes scolaires obtenus par les joueurs formés au club) et le statut des éducateurs[136]. Sur trente-deux centres de formation, Montpellier se classe second en 2007[137],11e en 2008[136],7e en 2009[138] et septième en 2010[139].
Le centre fournit chaque année de nombreux joueurs à l'équipe première. On compte ainsi trois joueurs formés au club lors de la victoire encoupe de France en1991 :Laurent Blanc,Pascal Baills etKader Ferhaoui. Seize joueurs sur les vingt-neuf du groupe professionnel en 2010 portent les couleurs du club depuis leur plus jeune âge[140].
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Le tableau suivant présente le détail des produits et des charges d'exploitation permettant d'obtenir le résultat net dégagé par le club aprèsimpôts sur les sociétés au cours d'un exercice comptable depuis la saison2002-2003. Ces données comptables sont extraites des comptes de résultat de l'entité Montpellier Hérault Sport Club (SASP, Association) publiés annuellement par la DNCG. Si les produits sont supérieurs aux charges, la société réalise des bénéfices. Dans le cas contraire, elle subit des pertes.
Synthèse des résultats nets du Montpellier Hérault Sport Club
Montpellier HSC change régulièrement d’équipementier au cours de son histoire.Le Coq sportif équipe le club jusqu'en 1981, puisPuma de 1981 à 1987,Duarig de 1987 à 1989 et ensuiteAdidas jusqu’en 1997. Le club signe ensuite avec Erima un contrat de deux ans puis retourne chez Adidas en 1999. En 2000, à la suite de la descente en Ligue 2, Montpellier HSC signe un contrat avecNike à qui il reste fidèle depuis lors[173]. Le club ouvre en 2010, en partenariat avec Nike, son « MHSC Store » dans le centre commercial « Odysseum »[174].
En 2009-2010, les « sponsors maillot » sont des entreprises régionales : leGroupe Nicollin, société de Louis Nicollin basée à Montpellier et Dyneff, entreprise régionale spécialisée dans les produits pétroliers[175]. En 2010-2011,la Foir'Fouille, discounteur d'équipement pour la maison devient le sponsor maillot principal à domicile à partir du[176]. Il succède en cours de saison à la société de poker en ligne,NetBet, qui n'a pu obtenir l'agrément de l'ARJEL[177]. Les autres sponsors sont Dyneff qui reste le second partenaire maillot,Renault Trucks et les magasinsU[178].
En 2011-2012, le club est à la recherche d'un nouveau sponsor maillot à la suite de l'arrêt de son partenariat avecLa Foir'Fouille[179]. La sociétéNetbet n'ayant toujours pas obtenu l'agrément de l'Autorité de régulation des jeux en ligne[180], c'est larégion qui décroche le contrat avec sa marqueSud de France pour apparaître sur le maillot du club[181]. De son côté, Dyneff reste le second partenaire maillot, pour la troisième année consécutive[182].
Par ailleurs, les partenaires institutionnels du club sont la Ville de Montpellier, Montpellier Méditerranée Métropole, le conseil départemental de l'Hérault et la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée.
Le Montpellier HSC a connu son record d'affluence en 2009-2010 pour son retour en Ligue 1 avec 18 980 spectateurs de moyenne. Le record précédent datait de la saison 1998-1999 avec 14 685 spectateurs. La fréquentation du stade de la Mosson a été doublée par rapport à la dernière saison en Ligue 2. En 2010-2011, 10 800 supporters s'abonnent pour suivre les matchs du club à domicile, établissant un nouveau record après les 9 763 abonnés de la saison 2009-2010[183].
Le baromètre d'image des clubs professionnels de football 2010 fait apparaître que 65 % des habitants de la région Languedoc-Roussillon s'intéressent au Montpellier Hérault SC et 88 % en ont une bonne image. Le club suscite également, pour les sondés, une image sympathique (71 %), dynamique (63 %) et formatrice (62 %)[184].
Au niveau télévisuel, deux affiches impliquant le MHSC en 2008-2009 ont dépassé les 440 000 spectateurs surEurosport, ce sont les deux meilleures audiences d'Eurosport sur laLigue 2 depuis le début de sa diffusion sur la chaîne. MHSC-RC Lens a ainsi attiré 449 000 téléspectateurs et MHSC-RC Strasbourg, 414 000[185]. Lors de son retour en première division en 2009, Montpellier a été la cinquième équipe la plus diffusée, hors paiement à la séance, avec 11 retransmissions en 38 journées[186].
Affluences du club montpelliérain de 1919 à aujourd'hui[187]
Le doyen des groupes desupporters du MHSC est le « Club Central des Supporters » créé en 1977 par Bernard Soccoro, lors de l'édification de la « Butte », pour la venue encoupe de France du voisinnîmois. Il occupe maintenant la tribune « Larzac »[188].
Le MHSC est supporté par plusieurs groupes ultra. La « Butte Paillade 91 » (BP91) située en « Étang de Thau », plus connue sous le nom de « La Butte » a été créée en 1991 par des membres des « Rangers » en tant que section du « Club Central des Supporters ». Elle devient très rapidement autonome et est le groupe ultra historique du club[188].
L'« Armata Ultras 2002 » créé en 2002, autre groupe ultra du club, est également basé dans la tribune « Étang de Thau » aux côtés de la « Butte Paillade 91 ». Ce groupe, qui se veut antiraciste, était toujours présent lors des rencontres à l'extérieur ne ratant qu'un seul match depuis sa création. Pour cause d'intempéries, il n'avait pu se rendre à Ajaccio[188]. Le, l'association « Butte Paillade 91 » est suspendue par le ministère de l'intérieur à la suite d'incidents, le dernier àReims avant le match des32e de finale de coupe de France[189]. L'autre groupe ultra, l'« Armata Ultras 02 » (AU02), décide alors de se mettre en sommeil durant cette période[190]. Ils reprennent leur activité en début de saison 2011-2012 avant de stopper à nouveau lors de l'été 2015[191] et définitivement en 2023.
Entre 2011 et 2019, moins nombreux que la BP91 et l'AU02, les Camarga Unitat se sont néanmoins affirmés comme un des groupes les plus actifs à la Mosson comme en déplacement[192]. après avoir initialement occupé les tribunes « Petite Camargue » et « Larzac »[193]. Le groupe s'est auto-dissout en décembre 2019[194].
D'autres groupes existent ou ont existé. Le « Montpellier Club Narbonnais », fondé en 2011, est constitué de supporters audois, « Montpellier Interactif », officialisé au début de la saison 2012-2013 et regroupant les internautes du forum internet du même nom[195] et la « Diaspora Pailladine » qui est un rassemblement de supporters exilés du MHSC en France et à l'étranger[196].
Le premier groupe ultras de supporter de Montpellier a été les Aigles Bleus situé en face de la Butte, ce groupe n'a pas duré mais il a eu le mérite de motiver les jeunes de la Butte à s'organiser. Ouvertement provocateur, les Aigles Bleus affichent une croix celtique sur leur fanzines et se déplacent partout. Ils ont des contacts avec les Bad Gones de Lyon.
Au début de la Butte Paillade, peu d'ultras sont présents. Une dizaine se regroupe sous le nom de section Aiguelongue en référence au quartier d'ou ils habitent. Une quinzaine se retrouve sous le nom Casques bleus, prônant un mode ultras non violent, d'où le nom. Parmi eux beaucoup étaient membres des Rangers, groupe informel qui a créé la Butte Paillade puisque le fondateur de la BP (Philippe Perez) en faisait partie. Les Casques Bleus essayent d'inculquer la mentalité ultras à la tribune (tifo, banderoles, message, déplacement, correspondance avec des ultras Français et internationaux). Ils assurent l'ambiance de la Butte. Plus tard les Casques Bleus changent de nom et deviennent le Groupe Décision. À la suite de tensions avec la BP91, le GD s'installe en tribune Méditerranée. Victime d'une attaque et d'un vol de bâche à Lyon par les Bad Gones, le groupe se dissout.
Un peu plus tard, les Ultras Languedoc font leurs apparition. Le groupe se déplace partout et occupe la tribune face à la Butte. Après des tensions avec la BP91, les Ultras Languedoc se dissolvent.
Cette rivalité atteint son paroxysme lors de la saison1933-1934 où au cours d'une confrontation, André Guillard, gardien de but du SOM est expulsé pour avoir assommé l'attaquant sétoisIstvan Lukacs qui le provoque depuis le début du match. Il est alors suspendu six mois par lafédération française de football, punition jugé excessive par les Montpelliérains qui y voient l'œuvre deGeorges Bayrou, le président sétois[207].
Mais le déclin du club sétois, au début des années 1960, puis celui du SOM, à la fin des années 1960, font disparaître cette rivalité départementale.
Lorsque les Pailladins reviennent sur le devant de la scène à la fin des années 1970, c'est leNîmes Olympique qui a la suprématie régionale etLouis Nicollin s'appuie ainsi sur de nombreux anciens nîmois pour développer le club telsLuigi Landi,Jean-Pierre Betton ouHenri Augé. Le transfert deMichel Mézy en1979 est un des déclencheurs de la rivalité entre les deux villes, le président nîmois considérant qu'il s'agit d'un vol et d'une trahison du joueur à qui il interdit de disputer la fin de la saison, le privant ainsi du titre de meilleur libéro[208]. Cette rivalité va grossir entre les deux clubs lorsqu'ils se retrouvent ensemble enseconde division et à mesure que les Montpelliérains prennent l'ascendant sur le football régional. Ces rencontres vont être de plus en plus tendues au fil des années à l'image de la demi-finale de lacoupe de France 1996 où le Nîmes Olympique, retombé alors enNational, affronte une équipe pailladine,7e deDivision 1. Les déclarations d'avant match de Louis Nicollin[209] et la victoire finale desNîmois vont rendre les derbys suivants entre les deux clubs encore plus exaltants. Les relégations successives de Nîmes Olympique sont ainsi saluées par des banderoles au stade de la Mosson[210]. De nos jours, à l'approche de chaque match entre les deux clubs, les passions restent exacerbées entraînant de nombreux dérapages verbaux[211] et incidents entre supporters[212].
Toutefois, malgré la très forte rivalité entre les groupes ultras montpelliérains (BP 91 & AU 02) et nîmois (GN 91), il faut reconnaître qu'ils ont des points communs. À la Paillade, le mouvement ultra se développe historiquement autour de la Butte Paillade 1991, une tribune revendiquant une mentalité sudiste et métissée. Particulièrement les Armata Ultras qui s’affirment comme un groupe antifasciste et multiculturel. Alors que du côté des Gladiators Nîmes, le noyau historique se revendique également antiraciste[213].
Relations plus détendues avec l'AS Béziers et l'Olympique Alès
Outre ces deux grandes rivalités avec le FC Sète et le Nîmes Olympique, d'autres derbys ont eu lieu avec l'AS Béziers et l'Olympique d'Alès. Les relations avec ces deux clubs n'ont cependant jamais été tendues, une convention de partenariat étant même signée avec l'Olympique d'Alès dans les années 1990[214]. Les derbys sont l'occasion pour chacun de ces clubs de remplir le stade.
Dans les années 1980, il n'est pas rare de voir les 5 clubslanguedociens dans le même groupe deDivision 2.
En 2021, CANAL+ diffuse lasérie-documentaireMontpellier Héros consacrée au club. Ce documentaire en six épisodes raconte la saison2020/2021 deLigue 1 du Montpellier Hérault Sport Club qui essaye de se qualifier en Coupe d’Europe dix ans après avoir été sacré champion de France.
La réserve montpelliéraine évolue enNational 3 lors de la saison 2017-2018, après avoir fini avant dernière de son groupe deCFA en fin de saison 2016-2017. L'équipe de National 3 est composée majoritairement des moins de 20 ans, complétée par les joueurs du groupe professionnel en phase de reprise ou en manque de temps de jeu.
Les moins de 19 ans (juniors) du Montpellier HSC ont remporté troisCoupes Gambardella et ont été finalistes à trois reprises.Jacques Bonnet est l'entraîneur des deux premières équipes finalistes. En1984, les jeunes montpelliérains, menés parFranck Passi etLaurent Blanc, s'inclinent face à l'AJ Auxerre 3-0[215]. L'année suivante, Montpellier s'incline face àLaval aux penalties (0-0 au terme des 120 minutes). Cette équipe, en plus de Franck Passi et Laurent Blanc, comprendPascal Baills etKader Ferhaoui[216].
L'équipe féminine du Montpellier HSC a été créée dans les années1980 sous le nom de Racing Club Paillade et a rejoint les structures du club en 2001 (entre-temps, le club devient Montpellier-le Crès en 1990 après une fusion avec l'Entente Cressoise). L'équipe fanion qui participe auchampionnat de France de football féminin est entraînée parJean-Louis Saez.
Si le club a été longtemps entièrement destiné au football, il est désormais omnisport, après l'avoir été à plusieurs reprises par le passé.
A sa création en 1919 sous l'appellation SOM, il y avait une section rugby (qui se séparera du SOM en 1923 pour devenir l'Union Sportive Montpelliéraine).En 1941, les autorités de Vichy imposent une fusion entre les footballeurs du SOM et les rugbymen de l'USM sous le sigle USOM. La fusion prendra fin en 1944.
Sous la présidence de Louis Nicollin, le MPSC diversifie ses activités sportives dans les années 1986/1987 en accueillant des sections rugby (anciennement section rugby du Montpellier Université Club), handball (anciennement Cosmos Montpellier), basket-ball (anciennement Montpellier-Juvignac Basket), ou encore athlétisme (anciennement section athlétisme de l'ASPTT Montpellier).
Sous la pression de Georges Frêche, le maire de Montpellier, ces sections se séparent du MPSC en 1990, pour devenir des clubs autonomes :Montpellier Handball,Montpellier Basket, Montpellier Athlétisme. La section rugby avait quitté le MPSC dès 1986 pour être à l'origine duMontpellier Hérault rugby (à la suite d'une fusion avec le Stade Montpelliérain).
En, la partie professionnelle duMontpellier-Castelnau Volley Université Club intègre le MHSC sous le nom de MHSC Volley-Ball[226]. Le club redevient donc omnisport, 31 ans après le départ des sections hors football.
↑a etbSeuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
↑ab etcLa section rugby à XV du SOM prend son autonomie en 1923 sous le nom d'Union Sportive Montpelliéraine. Les 2 clubs refusionneront entre 1941 et 1944 sous les initiales USOM, la section rugby atteignant les 1/4 de finale du Championnat de France en 1943. En septembre 1944, l'USM passe au rugby à XIII sous le nom d'USM XIII, mais se met en sommeil dès 1946 faute de moyens et de stade. Le club renaît en 1953 et évoluait en2012 dans l'élite sous le nom deMontpellier Agglomération Rugby XIII
↑a etbLe Sport Club Montpelliérain, fondé en 1908, est le club du patronage des jésuites de Saint-Joseph de Figuerolles et des anciens du collège jésuite Rondelet. Le Sport Club a remporté le championnat du Languedoc des patronages (FGSPF) en1913 et en1914 mais n'a jamais dépassé les huitièmes de finale de la phase nationale. Il sera pendant plusieurs dizaines d'années le doyen des clubs de football de Montpellier, jusqu'à sa fusion avec le Montpellier Littoral (ex-SOM) en 1970
↑Jusqu'en 1970, les clubs de division 2 ne peuvent pas être relégués, le monde professionnel et le monde amateur sont bien différenciés.
↑Ce championnat est l'ancêtre du «National» actuel, et n'a donc rien à voir avec le deuxième niveau professionnel.
↑Nicollin reprend la section rugby duMontpellier Université Club (en 1985), la section athlétisme de l'ASPTT Montpellier (en 1987), le club de handball duCosmos (en 1987) et le club de basket deMontpellier Juvignac.Sous le sigle MPSC, ces 4 sections vont très vite obtenir de bons résultats : accession en Division 1 groupe B (1986) pour le rugby, accessions en Nationale 2 (1988) puis en Nationale 1B (1989) pour le handball, accessions en Nationale 1B puis en Nationale 1A (1988), quart de finalistes du championnat (5e) et qualification pour la Coupe d'Europe (1989) pour le basket.
↑Serge Blanc, Jérôme Bonnissel, Bruno Carotti, Franck Rizzetto, Fabien Lefèvre, Christophe Sanchez au coup d'envoi. Bruno Alicarte et Jean-Christophe Rouvière sont sur le banc des remplaçants.
↑En septembre 1919, quelques semaines après sa naissance, le SOM fusionne avec La Vie au Grand Air du Languedoc. On peut considérer cette fusion comme une absorption, la VGAL se fondant dans le nouveau club somiste et étant à l'origine de sa section football.
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
↑Lesproduits correspondent au total des produits récurrents d’exploitation incluant les recettes et les subventions.
↑Lescharges correspondent au total des charges récurrentes d’exploitation du compte de résultat.
↑Lerésultat d'exploitation correspond aux produits (recettes et subventions) moins les charges récurrentes d’exploitation, hors cessions et acquisitions de joueurs.
↑Les indemnités de mutation incluent les cessions et acquisitions de joueurs.
↑« GFP - Conseil d'administration - réunion du vendredi 30 mai 1969 »,France Football officiel,no 1209,,p. 4
↑« GFP - Conseil d'administration - réunion du vendredi 30 mai 1969 - séance du soir »,France Football officiel,no 1209,,p. 5
↑« En Assemblées Fédérales Extraordinaire et Ordinaire, le Football Français affirme son unité et sa dignité »,France Football Officiel,no 1213,,p. 1 & 4
↑« Assemblée fédérale - séance du 18 avril 1970 à paris »,France Football officiel,no 1261,,p. 4
↑« Conseil fédéral - séance du 30 mai 1970 »,France Football officiel,no 1261,,p. 7-8
↑« Les mesures décisives pour la vie de notre football d'élite. »,France Football officiel,no 1257,,p. 1
La version du 9 janvier 2011 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.