Elle est reconnaissable à sa couleur blanche caractéristique qu'elle doit à ses pierres deChâteau-Landon qui ont la particularité de blanchir au contact de l'eau.
Les lignes debus RATP 30, 31, 54, 67, 74, 80, 85, 95 traversent également le secteur[1], ainsi que laligne 40 (autrefoisMontmartrobus), la seule à circuler sur la butte Montmartre.
Enfin, lePetit-train de Montmartre propose également une visite guidée de cette dernière en 14 étapes[2].
En 1686, l'abbaye d'en haut est abandonnée au profit de nouveauxbâtiments édifiés à mi pente autour de l'emplacement de l'actuellerue Yvonne-Le-Tac, « l'abbaye d'en bas ». Le cloître de l'abbaye d'en haut qui jouxtait l'église Saint-Pierre est détruit et les autres bâtiments utilisés comme granges ou écuries.
Une vue de la butte Montmartre peinte à la fin du XVIIe siècle, est vendue le 2 février 2025 par l'étude Prunier, commissaire-priseur à Louviers[13],[14],[15] .
Lors de la formation descommunes et desdépartements français (décret du de l'Assemblée nationale), Montmartre devint une commune du département de laSeine en. Celle-ci se constitua avec difficulté, le mur de l'octroi, oumur des Fermiers généraux, ayant peu de temps avant coupé l'ancienne paroisse en deux.
Le Haut-Montmartre procéda à l'élection de son propre conseil, qui se déclara favorable à la séparation entérinée le, Paris annexant le Bas-Montmartre (dans l'actuel9e arrondissement). Son premiermaire futFélix Desportes, unbourgeois originaire de Rouen, qui s'installaplace du Tertre en 1788. Il transforma son domicile en mairie et établit solidement cette municipalité jusqu'en. Patriote zélé, il donne les prénoms de Flore Pierrette Montmartre à sa fille née en.
Au cours de laRévolution française, la commune porte provisoirement le nom de « Mont-Marat »[17].
La commune était constituée de deux pôles principaux :
le village de Montmartre proprement dit sur le sommet de la colline et son versantméridional où s'étendait le domaine de l'abbaye de Montmartre, de l'église Saint-Pierre qui jouxtait l'« abbaye d'en haut » abandonnée en 1685 jusqu'à l'« abbaye d'en bas » près de larue des Abbesses avec ses jardins limités par un mur à l'emplacement de l'actuellerue d'Orsel. Ce domaine est vendu en 1794 commebien national après l'expulsion des religieuses en 1790[19]. Les bâtiments de l'abbaye d'en bas autour de l'actuelle rue Yvonne-Le-Tac, les vestiges de ceux de l'abbaye d'en haut qui jouxtait l'église et la galerie couverte qui reliait ces deux pôles sont détruits et la plus grande partie de ces terrains est exploitée en carrières de gypse au début duXIXe siècle. Les carrières à l'emplacement de l'ancienne abbaye d'en bas sont remblayées vers 1820. Larue Yvonne-Le-Tac et le prolongement de larue des Martyrs de larue d'Orsel à larue La Vieuville sont tracées sur ce terrain. Les carrières à mi-pente creusées à l'emplacement des anciens jardins de l'Abbaye sont remblayées vers 1840 pour créer un lotissement où sont ouvertes les ruesdes Trois-Frères,Berthe,André-Barsacq,Gabrielle,Drevet etChappe.
dans la plaine plus au nord et à l'est, le village deClignancourt qui formait une agglomération à part se développant le long duchemin des Bœufs (actuellementrue Marcadet)[18].
En 1840-1845, la construction de l'enceinte de Thiers laisse à l'extérieur de celle-ci une petite partie du territoire de la commune qui sera rattaché à Saint-Ouen en 1860.
la petite partie restante, située hors des fortifications de l'enceinte de Thiers, est rattachée à la commune deSaint-Ouen[21].
C'est à Montmartre que se déclenche laCommune de Paris en 1871[23], après la volonté d'Adolphe Thiers et de songouvernement de récupérer les canons de laGarde nationale qui étaient alors stationnés dans le quartier. Après l'arrestation et l'exécution de deux généraux dont l'uncommandant une brigade chargée de les récupérer, plusieurs quartiers, dont celui de Montmartre se révoltent : c'est le début de la Commune qui durera du jusqu'à laSemaine sanglante à la fin du mois de.
Le maquis de Montmartre oùAmedeo Modigliani eut son premier atelier (photographie de 1918).Le Maquis de Montmartre vu de la rue Caulaincourt parLazar Meyer (1903).
Au milieu duXIXe siècle, cette population se transforme majoritairement encabaretiers, propriétaires de guinguettes et detables d'hôtes, avec une minorité se composant généralement d'employés, d'ouvriers, de petitsrentiers chassés par lesdémolitions haussmanniennes de Paris et attirés par des loyers et certains produits de consommation (sans droits d'octroi à payer) moins chers qu'à Paris[16]. Cettegentrification lui fait gagner en sécurité[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune entre 1793 et 1856.
En 1856, la commune comptait 36 450 habitants. La commune en tant qu'entité indépendante disparaît en 1860 lorsqu'elle est annexée par Paris. Pour l'essentiel, l'ancienne commune correspond à la moitié ouest du nouveau18e arrondissement, mais ils ne se retrouvent pas trait pour trait et une poursuite de l'étude démographique à périmètre constant est difficile à établir[31].
des religieuses deNotre-Dame du Cénacle, congrégation internationale née en 1826 enArdèche, présente sur la butte Montmartre depuis 1890 ;
descarmélites, contemplatives cloîtrées partageant leurs journées entre les offices, la méditation et les travaux manuels ;
lesbénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, contemplatives vouées à la prière et à « l’adoration perpétuelle » dans la basilique, où elles accueillent des groupes d'enfants, de jeunes ou d'adultes pour des retraites ou des réunions de prière.
le cabaret dePatachou, cabaret le plus célèbre de Paris dans les années 1950-1960, où débutaGeorges Brassens et oùÉdith Piaf chanta pour la dernière fois en public. Actuellement s'y sont installés la galerie Roussard et le Centre d'étude des peintres à Montmartre ;
le cinémaStudio 28, créé — comme son nom l'indique — en 1928 ;
leFunambule Montmartre[35], un petit théâtre d’une centaine de places ouvert en 1987 qui accueille aussi bien des comédies que des pièces plus littéraires[36] ;
Laplace du Tertre, où de nombreux peintres peignent pour le plaisir destouristes; on y trouve des restaurants aux décors préservés ainsi qu'une grande galerie d'art.
La Fémis (Fondation européenne des métiers de l'image et du son), école supérieure de cinéma, dans les bâtiments des anciens studios de la sociétéPathé.
Kadist, organisation interdisciplinaire d'art contemporain avec une collection d'art contemporain internationale.
Lejardin des Arènes de Montmartre : fermé d’ordinaire au public, il accueille ponctuellement des manifestations culturelles.
DansLe Château de verre,René Clément a tourné plusieurs scènes dans les escaliers et les rues de la butte et parmi les ruines encore présentes en1950 à la suite des bombardements aériens des forcesalliées des 20 et[38],[39].
L'action deFrench Cancan, film deJean Renoir sorti en 1955, se déroule entièrement dans le quartier de Montmartre.
Le filmMinuit à Paris deWoody Allen (2011) s'ouvre sur une succession de plans fixes montrant un Paris où l'on aperçoit plusieursimages de Montmartre : du parvis du Sacré-Cœur au musée de Montmartre, sans oublier leMoulin-Rouge et les rues étroites du quartier.
Jacques Tardi a également« montré son goût certain et son talent extrême pour restituer Paris[44] » ainsi que l'attachement qui le lie à la ville dans la presque totalité de ses albums. Il a également mis un soin particulier à réaliser de nombreuseslithographies,sérigraphies,estampes pigmentaires[45],affiches et cartes postales évoquant la capitale[46], dont celle-ci, située a Montmartre, qui met en scèneNestor Burma, le célèbre détective créé parLéo Malet et dont lesaventures ont été adaptées en bandes dessinées par Tardi :
↑abcd ete« Paris : Histoire de Montmartre », (D'aprèsLes environs de Paris illustrés, par Adolphe Joanne paru en 1856), surparis-pittoresque.com(consulté le),p. 4.
↑Décret du 3 novembre 1859 qui fixe les dénominations des vingt arrondissements municipaux de la ville de Paris, dans leBulletin des lois[lire en ligne].
↑Robert Rouyet, « C'est la canaille eh bien, j'en suis. Osez, osez le défier, notre superbe drapeau rouge, rouge du sang de l'ouvrier »,Le Soir,
↑« Ce procédé associe 11 encres pigmentaires à base d'eau qui permettent d'obtenir des couleurs vives et durables sur un papier d'art. Il est considéré comme une alternative plus respectueuse de l'environnement aux techniques d'impression traditionnelles, comme la lithographie ou la sérigraphie. » Source:Proust.art.
Maurice Culot, Charlotte Mus (sous la direction de),Montmartre, 1900-1930. Art nouveau, Art déco, AAM ÉDITIONS, 2019(ISBN978-2-87143-356-9).
Pierre Faveton et Bernard Ladoux,Montmartre, Pigalle et la Nouvelle-Athènes, Massin, 2013.
Jean-Marc Léri,Montmartre, Éditions Henri Veyrier, 1983.
Jean-Max Méjean,Montmartre et ses alentours, mis en scènes, Paris, Éditions Espaces et Signes, 2017,72 p.(ISBN979-1094176207).
Philippe Mellot,Les Montmartrois. L'album de famille : marchands de vin, restaurateurs,cabaretiers, artistes, petits commerçants et autre figures de la Butte, 1871-1940, Omnibus, coll. « Les vies secrètes du vieux Paris », 2015,128 p.(ISBN9782258118218).
Philippe Mellot,La Vie secrète de Montmartre, illustrée par des centaines de photographies et dessins, Omnibus, 2008,240 p.(ISBN978-2258076501).