La commune est dans lebassin versant de la Meuse au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Chiers, l'Othain, le ruisseau la Thonne, le ruisseau le Chabot, le ruisseau des Onze Fontaines, le ruisseau de Fresnois et le ruisseau de la Neau[4],[Carte 1].
Au, Montmédy est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle appartient à l'unité urbaine de Montmédy[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,5 %), prairies (28,5 %),terres arables (24,7 %), zones urbanisées (8,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Depuis le lagare de Montmédy est fermée et n'est plus qu'un arrêt situé sur la ligne Valenciennes - Thionville. Les voyageurs doivent se munir d'un billet au distributeur automatique ou à la maison de la presse locale située en centre-ville.
La ville est ainsi reliée directement à Carignan, Sedan et Charleville-Mézières à l'ouest et Longwy et Metz à l'est.
Letunnel de chemin de fer qui traverse la colline de Montmédy construit en 1861 fut dynamité à trois reprises lors des invasions allemandes de 1870, 1914 et 1940. Aussi bien pendant laPremière Guerre mondiale que lors de laSeconde Guerre mondiale un chemin de fer de contournement fut construit par l'occupant à travers les rues de la ville.
Services assurés parLes Rapides de la Meuse (entreprise du Groupe Veolia Environnement, branche Transport) pour le Réseau Intermodal des Transports de la Meuse (RITM) du conseil général de la Meuse :
Transport à la demande : Montmédy - Damvillers (trois fois par jour)
Duché de Luxembourg (Herzogtum Lützelburg, en beige, au nord-ouest) avec la ville de Montmédy vers 1400, carte deGustav Droysen, 1886.Le Tournoi de Chauvency, manuscrit duXIVe siècle.Plan et perspective de Montmédy, parAlain Manesson Mallet,Les Travaux de Mars ou l'Art de la Guerre, 1696.Siège de la forteresse en 1657 (1670)
Montmédy, sous sa formeMadiacum, est mentionné pour la première fois en 634. « Porcionem meam de Madiaco… cum mancipiis, aedificiis, vineis, campos, pratis, silvis, et prato sectum super Caro et Hogregia » : c’est ainsi que, dans son testament du,Adalgisel Grimo, diacre de Verdun issu d’une grande famille aristocratique, donne à l’église Sainte-Agathe deLonguyon ses propriétés de Montmédy et d’Iré :biens, édifices, vignes, champs, prés, bois, etprairie de fauche (?) en bordure de laChièrs.
Ancienne capitale ducomté de Chiny. Lecomte de Chiny y élève en1220 un château fort, le château de Mady, qui donnera son nom à la ville.
En1285, en contrebas des remparts, dans la plaine deChauvency-le-Château, Louis deLooz, comte deChiny, offre des fêtes extraordinaires avec joutes et tournois où participent plus de 500 chevaliers des environs et même de lointaines régions (Grilly au bord du lac Léman,Bergues au bord de la mer du Nord,Trie-Château près de Paris,Sancerre, etc.). Le chroniqueurJacques Bretel raconte ces journées dansLe Tournoi de Chauvency.
Réquisitions chez les paysans près de Montmédy,Die Gartenlaube, 1871.
En1791, lors desa fuite, le roiLouis XVI était attendu à Thonnelle. Reconnu, il est arrêté àVarennes-en-Argonne. C'est de Montmédy, bastion royaliste, que Louis XVI voulait lancer une contre-révolution.
Entre 1928 et 1940, le secteur de Montmédy est le lieu d'implantation de plusieurs ouvrages de la ligne Maginot (177 blockhaus et 36 tourelles, sept casemates, quinze maisons fortes, batteries de 155 L 77 au sud-est de Montmédy, sept PC et quatre observatoires).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2022, la commune comptait 2 018 habitants[Note 4], en évolution de −7,35 % par rapport à 2016 (Meuse : −4,4 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 32,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,3 % la même année, alors qu'il est de 29,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 137 hommes pour957 femmes, soit un taux de 54,3 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
2,0
5,1
75-89 ans
12,5
17,4
60-74 ans
17,9
20,1
45-59 ans
20,1
23,1
30-44 ans
17,6
20,1
15-29 ans
14,2
13,8
0-14 ans
15,6
Pyramide des âges du département de laMeuse en 2021 en pourcentage[36]
Grâce à ses commerces et ses administrations, Montmédy reste un centre de services pour le nord meusien. L'essentiel des emplois relève de l'administration publique, mais les secteurs dutourisme, du commerce et du transport tiennent une place importante dans lavie économique locale.
L'enseignement est assuré localement de lamaternelle aubaccalauréat, voire au-delà. Les Montmédiens dispose ainsi d'écoles maternelle et primaire, d'uncollège (Jean-d'Allamont) et, à Stenay, d'unlycée polyvalent et professionnel (Alfred-Kastler). Celui-ci offre par ailleurs un brevet de technicien supérieur d’assistant de gestion.
La ville dispose d'uncinéma classé art et essai[37], d'unCentre Social et Culturel et de nombreuses associations sportives ou culturelles.
L'offre commerciale, alimentaire et non alimentaire, est présente en centre-ville, mais aussi par le biais d'un supermarché de 2 490 m² de surface de vente (Super U), ou de hard-discounteur (Aldi) implantés en périphérie. L’attraction des pôles commerciaux extérieurs est significative mais elle reste assez diffuse (Longwy,Verdun,Virton,…). La proximité de la Belgique (Virton à 19 minutes) alimente une évasion commerciale importante notamment dans le domaine non alimentaire, peu développé dans la commune.
Plusieursbanques etassureurs sont présents, ainsi que plusieurs restaurants.
Lecentre de détention de Montmédy[38] est un acteur majeur de la vie économique locale depuis1990. 310 détenus, souvent condamnés à de longues peines, y sont encadrés par 120 membres du personnel.
La place forte (ville haute) attire de nombreux touristes.
Quelques-uns des arbres les plus intéressants de Montmédy, tous visibles de la route (mesures prises à épaule d'homme soit à 1,50 mètre, en) :
lechêne de l'Attaque, spectaculaire tronc creux toujours vivant, ayant survécu à plusieurs incendies malveillants et autres actes de vandalisme, d'une circonférence de 5,90 mètres, au bord du ruisseau du Chabot, un peu en amont d'Iré-les-Prés.
troisséquoias remarquables par leur circonférence :
4,90 mètres, arbre situé sous les remparts sud de la citadelle, dans un joli jardin près d'unefolie tout en bois de laBelle Époque ;
5,20 mètres, dans un parc privé, place Tronville ;
9,00 mètres(?), à Iré-les-Prés, dans un jardin privé : cet arbre avait été fracassé au tiers de sa hauteur lors de latempête de Noël 1999.
uncalocèdre, d'une circonférence de 3,65 mètres, situé dans un jardin privé, à Iré-les-Prés, à quelques pas du séquoia foudroyé. C'est le seul arbre de cette taille et de cette beauté dans le Nord-Meusien. Un spécimen comparable est visible dans les ruines de l'abbaye d'Orval.
untulipier de Virginie d'une circonférence de (?) mètres, à l'entrée de l'avenue du Lieutenant-Bourguignon.
unplatane, d'une circonférence de (?) mètres, dans le parc du château de Fresnois.
un très rarefrêne pleureur, en compagnie de plusieurs ancienscatalpas et de pins dans le Jardin Poulain, route de Villécloye.
Montmédy-haut : la fontaine de la place de l'Hôtel-de-Ville.
La citadelle de Montmédy constitue le cadre de « Les enfants de la citadelle », un album de la série « Tendre Violette » dessinée parJean-Claude Servais.
Guillaume de Waha-Baillonville : le fidèle et vaillant gouverneurJean V d'Allamont (nouvelle édition présentée et annotée par Daniel Garrot, Éditions de La Joyeuserie, Dampicourt, Belgique, 2002)
Jean-Gabriel Thiébault (1783-1874), militaire du génie, polytechnicien qui commence sa carrière sous le Consulat, la poursuit sous l’Empire et devient général sous la monarchie de Juillet.
D'azur à une forteresse d’or bâtie sur une montagne de sinople, chargée en pointe d’un écusson d’or couronné de même et surchargé d'un lion de sable[23].
Détails
Blason attribué à Montmédy, au minimum en 1696[23].
Les armoiries de Montmédy, figurées sur lesceau du corps municipal, étaient mi-parties de Los et de Chiny[23].
Georges Henri Parent,Additions et corrections au catalogue des plantes vasculaires de l'arrondissement de Montmédy : étude sur l'évolution séculaire de la flore, Musée national d'histoire naturelle, Luxembourg, 2006, 195 p.
Alfred-Jean-Marie Pierrot,L'arrondissement de Montmédy sous la Révolution, C. Lacour, Nîmes, 2005, 206 p.(ISBN2-7504-1065-7) (fac-simile de l'édition de Bar-le-Duc, Imprimerie Contant-Laguerre, 1904)
Alfred-Jean-Marie Pierrot,Montmédy sous l'ancienne monarchie française : 1657-1789, C. Lacour, Nîmes, 2004,XXXVI p.(ISBN2-7504-0645-5) (fac-simile de l'édition de Bar-le-Duc, Imprimerie Contant-Laguerre, 1909)
Jean François Louis Jeantin,Manuel de la Meuse : histoire de Montmedy et des localités meusiennes de l’ancien comté de Chiny, Nancy : Veuve Raybois, en 3 parties, 1861-1863 —volume 1: A-F,volume 2: G-N &volume 3: O-Z(BNF36480676)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).