Ses 33 317 habitants (au1er janvier 2022), appelés lesMontluçonnaisÉcouterⓘ etMontluçonnaisesÉcouterⓘ, en font la première commune du département, devantVichy etMoulins mais aussi de la région historique duBourbonnais. La ville est le centre d'une aire urbaine de près de 80 000 habitants.
Cette ville fortifiée était autrefois stratégique car elle se situait à la frontière de plusieurs grandes entités, le Bourbonnais, leBerry, laMarche et l'Auvergne. Historiquement, elle a d'abord fait partie du territoire desBituriges durant l'Antiquité, du Berry une bonne partie duHaut Moyen Âge puis réunie à la seigneurie deBourbon au début duXIIIe siècle. Située dans l'ouest de la province duBourbonnais, elle fut longtemps rivale deMoulins, qui était une ville bien plus peuplée et influente. Elle est également culturellement très proche de laCreuse voisine, dont le territoire était englobé dans l'ancienne province de la Marche.
Montluçon bénéficie du label« ville fleurie » avec trois fleurs attribuées par leConseil national des villes et villages fleuris de France auconcours des villes et villages fleuris, Montluçon est aussi une ville d'art.
La commune de Montluçon est située au nord duMassif central dans la région naturelle duBocage bourbonnais, au carrefour de plusieurs ensembles géologiques. Elle est bordée au sud par lesCombrailles.La faille du Cher prolonge les Combrailles à l'est de la ville et sont composées[pas clair] de roches cristallines, cristallophylliennes (gneiss,leptynites,serpentines) et granitiques (granite à deuxmicas). Ces collines ont été formées à partir d'une collision continentale, vraisemblablementhercynienne, qui a structuré le Massif central. La partie basse est constituée de roches sédimentaires tertiaires (argiles,grès,calcaires etmarnes) qui datent de l'Oligocène. Le centre de la ville est bâti sur des alluvions et des dépôts datant de la fin duPliocène[3],[4],[5].
Lecanal de Berry, dont le cours commence au niveau du centre commercial Saint-Jacques, suit leCher en direction du nord. Il a été construit entre 1808 et 1840 et permettait le transport du charbon et du fer car le Cher n'était pas navigable. Le canal a été recouvert à la suite de l'aménagement du centre commercial et n'est visible que sur un kilomètre environ, au nord au niveau de la zone industrielle.
Au, Montluçon est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 5].Elle appartient à l'unité urbaine deMontluçon, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[I 6],[I 7]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montluçon, dont elle est la commune-centre[Note 2],[I 7]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 8],[I 9].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (77,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (46,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (29,1 %), zones agricoles hétérogènes (16 %), forêts (3,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %), prairies (0,9 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La partie la plus ancienne de Montluçon se situe sur un piton rocheux dominant leCher. Elle est délimitée par leboulevard de Courtais qu'occupaient autrefois les remparts. C'est au milieu duXIXe siècle que la ville se développe grâce à l'arrivée duchemin de fer et aucanal de Berry qui permettront de transporter lecharbon venu deCommentry. À partir des années 1950, l'activité industrielle commence à décliner même si la population augmente encore jusqu'en 1968. Lecanal de Berry est déclassé en 1955, on procède à des licenciements et à la fermeture des usines. Seules les usines Dunlop et spécialisées dans la chimie continuent à connaître un essor. La fermeture de la ligne Montluçon - Moulins en 1972 réduit les voies de communication. Tous ces facteurs engendrent le déclin démographique de Montluçon qui était jadis une ville stratégique et moderne.
La ville est divisée en dix quartiers[MTL 1] ayant chacun un adjoint : Centre-Ville / Les Forges, Montluçon-Est (Mongâcher, Croix Blanche, Châtelard et Diénat), Rimard / Nerdre, Saint-Jean / Chantoiseau / Les Ilets, Buffon / Les Iles / Guineberts, Fontbouillant, Bien-Assis / Fours à Chaux, Pierre Leroux, Marais / Villars et Ville Gozet / République / Blanzat.
La commune comptait 24 190 logements en 2015, contre 23 660 en 2010 (530 de plus) et 23 315 en 1999[INS 1]. Les résidences principales représentent 80,3 % de ces logements[INS 2] (78,8 % dans l'Allier[I 10]) ; il n'y a que 2,1 % de résidences secondaires et 17,7 % de logements vacants[INS 2] (contre respectivement 7,3 % et 13,9 % dans l'Allier[I 10]). Ces logements sont pour 41,4 % des maisons individuelles et pour 58,2 % des appartements[INS 2] (respectivement 72 % et 27,4 %[I 10]).
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 46 % en 2015, en légère baisse par rapport à 2010 (46,5 %)[INS 3].
La ville possède 3 832 logements HLM, soit 19,7 % des résidences principales[INS 3].
La plupart des logements possèdent 3 pièces (30,8 %), puis 4 pièces (27 %), puis 5 pièces ou plus (20,3 %). Les petits logements ou « studios » représentent 5,8 % de ces logements[INS 4], ce qui est une sur-représentation par rapport au département (2,9 %)[I 10].
Le confort de ces habitations n'est pas homogène. 98,2 % possèdent une baignoire ou une douche, 83,5 % possèdent un chauffage central[INS 5] et 53,6 % ont un garage ou un parking[INS 6].
On remarque qu'il y a plus de ménages de deux personnes ou moins à Montluçon par rapport à la moyenne nationale, mais moins de ménages de trois personnes ou plus.
Montluçon est desservie par les autoroutesA71, reliantParis etOrléans au nord àClermont-Ferrand au sud-est ; l'échangeur autoroutier avec l'A714 la dessert, cette antenne autoroutière est prolongée au-delà de Saint-Victor (au nord de la ville) par laroute nationale 145 menant àGuéret et à l'A20 aprèsLa Souterraine.
L'aérodrome de Montluçon - Domérat est situé au lieu-dit Villars dans la commune deDomérat.Les Ailes Montluçonnaises, fondé en 1944, et l’Aéroclub Léon-Biancotto fondé dans les années 1970 proposent des voyages, des baptêmes de l'air ou encore une école de pilotage[19]. Les deux aéro-clubs ont fusionné en 2016 pour devenir aéro-club de Montluçon-Domérat[20].
Une ligne de chemin de fer de Commentry à Montluçon a été exploitée à partir de 1844 environ et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Ses particularités sont de comporter deux plans inclinés équipés chacun d'une machine fixe à vapeur ainsi que l'exploitation par la traction hippomobile, jusqu'à l'arrivée de machines locomotives à vapeur en 1854.
La liaisonBordeaux - Montluçon était assurée une fois par jour uniquement en4 h 15 environ jusqu'en décembre 2020. Deux liaisons quotidiennes sont ainsi désormais assurées versLimoges seulement, en correspondance pour Bordeaux. Dans les années 1980, la liaison directe Paris - Montluçon était assurée six à huit fois par jour. Il n'y en a plus que deux à trois en 2020. Les trains mettent environ3 h 40 pour atteindre lagare de Paris-Austerlitz. En 1988, il fallait un peu moins de trois heures[22]. La ligne Paris - Bourges - Montluçon reste cependant la plus fréquentée. Il n'existe plus aucune liaison ferroviaire directe avecLyon, la nouvelle capitale régionale. Dans un article daté de mai 2018, le périodiqueLe Monde diplomatique voit dans les suppressions de lignes et la dégradation du service au départ de Montluçon le symptôme de l'abandon des villes moyennes en France[22].
Une section du canal existe toujours, d'autres sections plus proches duCher et du centre-ville ont été comblées, notamment celle qui était située à l'emplacement du centre commercial Saint-Jacques. S'il n'avait pas été si inopportunément morcelé à la fin des années 1950, un plan d'eau aussi précieux à l'intérieur d'une ville aurait pu être plus facilement aménagé pour letourisme fluvial et devenir le centre d'un quartier rénové. Malgré ces difficultés, l'Association pour la réouverture du canal de Berry (ARECABE)[23] agit activement en faveur d'une réouverture de ce canal.
Maelis est le réseau de transports en commun qui dessert quelques communes de la communauté d'agglomérationMontluçon Communauté. La ville est desservie par sept lignes principales (A à G), plus une ligne fonctionnant le dimanche (DIM), ainsi que quatre lignes de transport à la demande[24].
Montluçon Communauté souhaite développer la pratique du vélo en cherchant à garantir un maillage d’aménagements sécurisés et une offre de services adaptée. C'est ainsi que la collectivité s'est dotée d’un schéma directeur vélo comme ligne de conduite visant à imaginer la politique cyclable des 10 prochaines années.
Ce schéma directeur vélo s'organise autour de 5 axes majeurs :
Construire un réseau hiérarchisé et structurant pour développer le vélo du quotidien, en visant à résorber les points durs de circulation et du réseau existant via l’aménagement à terme de 45 km de liaisons « utilitaires »
Accompagner le développement de la dynamique tourisme et du vélo loisir par la mise en valeur d’un réseau de 200 km de petites routes et chemins de randonnée
Consolider et sécuriser l’offre de stationnement vélo avec un objectif de 30 places pour 1 000 habitants
Accompagner la pratique par le développement de services vélos (savoir rouler à vélo dans les écoles élémentaires, service de location de VAE, aide à l’achat de VAE, etc.)
Assurer la mise en œuvre d’un plan de communication et d’animations locales afin d’accompagner le développement d'une "culture" vélo
Pour suivre toutes les avancées de ce schéma directeur, une page Facebook a été créée : « A vélo dans l’Agglo ».
Le nom de la ville est généralement prononcéMoluçon et non pasMontluçon par ses habitants et ceux de la région. Cette prononciation va donner son nom auxmolussons, bateaux à fonds plats qui naviguent sur leCher avant de rejoindre laLoire.
Le« montluçonnais » (monlusunés) fait partie des parlers occidentaux du Croissant[36] représentés par le dialectebourbonnais[37],[38]. Le parler est aussi proche de celui du nord de la Marche et notamment de laCreuse[39]. Enancien occitan le nom de la ville estMonlesú[40],[41],[42]. Aujourd'hui coexistent les formesMontlussó[43],[44] voireMontluçon, comme en français mais qui se prononce [munly'su][45].
Carte linguistique de l'Allier selon l'Atlas sonore des langues régionales (CNRS, 2022) : en bleu lebourbonnais d'oïl, en rouge sombre lesparlers du Croissant, en vert : ceuxarpitans.
Montluçon s'insère dans le sous-dialecte du marchois central, une des trois grandes variétés du marchois[46]. Son aire à l'Est de la Marche linguistique s'étend jusqu'au nord-ouest du département duPuy-de-Dôme[47]. Le sous-dialecte montluçonnais est donc un parler constitutif du dialecte marchois, comme cela est enregistré par leLinguasphere Observatory[48].
Parmi les principaux auteurs de la région de Montluçon figurentPaul-Louis Grenier, qui a écrit des poèmes sur Montluçon dans saChansó de Combralha[53], ou encore Louis-Péroux Beaulaton[54], qui est également une des principales figures littéraires du marchois avec ses textes en« parler biachet », terme qui désigne le parler au nord-ouest de Montluçon[55].
Certains mots dumonlusonés sont passés dans le français local de Montluçon. Ex.« Adi ! » est fréquemment employé pour dire« Salut ! » comme dans tout le Limousin voisin[56].
Lemarchois qui est parlé dans la région va aussi influer musicalement toutes les régions alentour, y compris la procheMarche mais aussi leBerry méridional, le reste desCombrailles, etc[57].'
L'origine mythique du toponyme Montluçon seraitMons Lucii « le mont de Lucius », car la ville aurait été construite par Lucius Appius, proconsul romain, lieutenant de la légion Octavia Augusta, général qui commandait la légion romaine cantonnée à Neriomagus, aujourd'hui Néris-les-Bains, explication reprise par des ouvrages non spécialisés en toponymie (ou en linguistique historique) par exemple : des monographies historiques anciennes, des guides touristiques[58] ou encore certains sites internet amateurs. Ce genre d'explication est sans rapport avec l'étude toponymique menée par des spécialistes et qui démontre qu'aucun nom de ville gauloise n'a jamais été composé à partir du nom d'un proconsul romain. De même elle montre que les formations toponymiques enMont- +autre élément sont médiévales, comme le laisse supposer la plus ancienne attestation de Montluçon qui date du Moyen Âge. C'est une autre étymologie tout aussi fallacieuse et mythique qui est reprise dans la devise de Montluçon,Mons lucens inter montes (mont étincelant entre les monts), oumons lucens évoque la colline de Lucius[59],[60].
Il s'agit donc selon toute vraisemblance, d'une formation médiévale enMont- suivi d'un toponyme antérieur gaulois ou gallo-romain, conservé dans la nouvelle formation toponymique médiévale comme cela arrive souvent[61].Albert Dauzat assimile l'élément-luçon àLuçon (Vendée) (Lucionnum auXIe siècle) qu'il considère comme un nom de personne latinLuccius ouLussius, suivi du suffixe-o /-onem[62],[63]. Ce suffixe, écrit conventionnellement-ÓNE, est d'origine gauloise ou latine et dénote généralement une présence vague (faune, flore, propriété, etc.)[64]. Selon Xavier Delamarre, ce nom de personne latin pourrait cacher un nom de personne gaulois basé sur l'élémentluco-, loco- « loup ou lynx ? », en raison de la grande popularité en Gaule des anthroponymesLucus, Lucius, Lucco, Lucceius, etc[65]. Par ailleurs, l'emploi de cet anthroponyme chez les Gaulois se vérifie même dans une inscription rédigée enlangue gauloise : latablette de Chamalières près de Clermont-Ferrand. Le nom apparaît dans la phrase : « lopites snIeððdic sos brixtia anderonclucionfloron nigrinon adgarion aemilI on paterin claudIon legitumon caelion ». Le c est pour Caion (prénom), Lucion (gentilice), Floron Nigrinon (cognomen) et adgarion (épithète gaulois)[66].
Des traces d'occupation humaine et du mobilier lithique (outils de silex) datant de la période duMagdalénien (préhistoire, douze mille ans avant notre ère) ont été retrouvées notamment sur l'esplanade du château de Montluçon.
En 2010, une station de plein air de chasseurs collecteurs de la même époque a été découverte sur le site des Hauts de Buffon. Bien d'autres sites existent aux alentours de la commune comme àNassigny,Prémilhat,Néris-les-Bains, Quinssaines, Lamaids ou encore le site deMarignon[a 2].
Période gallo-romaine, mérovingienne et carolingienne
À la mort de ce dernier, n'ayant pas d'enfant non plus, c'est son neveu Archambaud II qui devient seigneur, réunissant ainsi les seigneuries de Montluçon et de Bourbon[73], mais cette partie est soumise à caution, car un Géraud Ier de Montluçon existe à la même période, Géraud est le frère cadet d'Archambaud Ier de Bourbon[74], cependant ce seigneur de Montluçon ne vivra exclusivement qu'à Moulins ainsi que ses enfants... Comme la présence d'Odon est aussi un fait indéniable, la seule explication possible est que Odon ou son frère Hugon aient eu une fille qui par mariage avec Géraud aurait alors transmis cette seigneurie à cette branche des Bourbons. Géraud étant décédé avant son beau-père, les enfants de ce dernier durent en hériter, soit Hugues, seigneur de Montluçon, né en 970. Archambaud II de Bourbon ne devint donc pas seigneur de Montluçon, mais c'est son cousin (Hugues) qui le devint (et aussi son vassal).
AuXIVe siècle,Louis II, duc de Bourbon, fortifie la ville compte tenu de l'importance stratégique qu'elle a prise. Il relève les murailles, creuse des fossés alimentés par les eaux de l'Amaron et construit quatre portes. Il restaure le château et l'égliseNotre-Dame. Louis II de Bourbon meurt le dans le château[a 4].
Le nouveau département de l'Allier avec la position de Montluçon.
Les cahiers de doléances ont été rédigés entre le 16 et le 18 mars 1789. La période de laRévolution française a cependant été calme à Montluçon. Seule laGrande Peur a agité la cité, les habitants se sont donc préparés à défendre leur ville. À la création des départements en 1790, Montluçon voulait échapper à l'autorité deMoulins. Le député montluçonnais Regnard avait présenté ses idées d'un département dont Montluçon serait le chef-lieu mais il était le seul député à défendre cette proposition alors que Moulins etGuéret en possédaient sept.
Le, Moulins devient officiellement le chef-lieu du nouveau département. Montluçon tente alors d'avoir le siège dudiocèse mais là encore c'est Moulins qui a le siège épiscopal. Dès le, le nouveau département de l'Allier est créé et Montluçon devient une commune. La ville n'est que chef-lieu d'undistrict qui comprend neuf cantons :Désertines,Estivareilles,Huriel,Lignerolles,Marcillat,Néris,Saint-Désiré etSaint-Sauvier,il[Quoi ?] est supprimé le.
Unarbre de la liberté est planté sur la place Notre-Dame, le. Les communes de Châteauvieux et de Blanzat sont rattachées à Montluçon le[a 7],[77].
Le plan incliné de Châteauvieux à Montluçon longeant le lieu-dit « les Hauts Fourneaux ».
Montluçon devient unesous-préfecture de l'Allier le. Un projet a été présenté pour rendre leCher navigable car on pouvait transporter le charbon venant deCommentry par unchemin de fer industriel et le bois provenant de laforêt de Tronçais. Ce chemin de fer industriel de Commentry à Montluçon livré en 1846 et à traction hippomobile jusqu'en 1854, comportait deux plans inclinés à Chateauvieux et Marignon. Seulement le projet de canalisation était irréalisable, il fut donc modifié. Dès 1808, on commence à construire le canal de Berry longeant le Cher. Les travaux se terminent en 1834 et le canal est ouvert à la navigation en 1835. En 1840, la nouvelle route Tours-Moulins passe par Montluçon, ce qui augmente les possibilités de circulation. Enfin, la construction de la gare et del'avenue Napoléon III annonce l'arrivée duchemin de fer et de nouvelles voies de communication. Peu à peu, la ville englobe les faubourgs, elle commence à se moderniser, à s'industrialiser. La population a plus que quintuplé en cinquante ans, passant de 5 034 habitants en 1840 à 27 818 en 1890. Les remparts disparaissent et sont remplacés par leboulevard de Courtais. Des usines sont construites sur la rive gauche du Cher (dont l'usine Saint-Jacques, fondée en 1848 et fermée en 1964, filiale de laCompagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons, qui fabriqua, entre autres, de 1876 à 1885 les "tourelles Mougin"[78], destinées à armer les forts de l'Est, tel celui deManonviller[79],[80]), et dans le nouveau quartier de la Ville Gozet. Leurs hauts fourneaux s'intègrent au panorama de la ville. L'empereurNapoléon III vient à Montluçon en août 1864[a 8].
En 1906, des ouvriers organisent une grève de plusieurs semaines pour dénoncer des horaires de travail trop longs et des salaires trop faibles. La ville continue toutefois à se développer grâce aux municipalités socialistes élues depuis 1892. La ville est plus propre, mieux aménagée et mieux éclairée ; beaucoup de bâtiments publics sont édifiés pendant cette période et sont encore présents aujourd'hui. Cette période, laBelle Époque, se termine en 1914 à cause de la« Grande Guerre »[a 9].
Usines Dunlop de Montluçon, 1925.Monument en hommage à la manifestation de la Résistance le 6 janvier 1943 à Montluçon.
LaPremière Guerre mondiale débute réellement le avec la première déclaration officielle de guerre adressée par l'Autriche-Hongrie à laSerbie. LaFrance mobilise à partir du et l'Allemagne lui déclare la guerre le. Dès le, les appelés quittent la ville. Les femmes se retrouvent seules avec leurs enfants. Certaines personnes n'hésitent pas à leur venir en aide. Les usines montluçonnaises participent à l'effort de guerre en se tournant vers l'armement et en particulier l'obus. Elles emploient des femmes et des prisonniers allemands.
Après l'Armistice, l'automobile (qui était auparavant réservée aux classes les plus riches) s'étend dans les autres classes sociales. La production de pneumatiques augmente, c'est pourquoiDunlop s'installe à Montluçon dès 1919, dans une ancienne usine de chargement d’obus possédant un grand terrain où la future usine peut s'étendre[84] et aussi grâce à une importante main-d'œuvre. L'usine a fait connaître Montluçon au monde entier.
LaSeconde Guerre mondiale éclate le, la ville est bombardée le par laLuftwaffe faisant 81 morts[85]. Après l'armistice de, la France est partagée en deux zones par la ligne de démarcation qui laisse Montluçon en « zone libre » jusqu'en 1942.
Le, une manifestation tente d'empêcher le départ de travailleurs réquisitionnés vers l'Allemagne : l'opération a été organisée par laRésistance, en particulierPierre Kaan du mouvementLibération-Sud, ainsi que des socialistes et des communistes[86].
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands occupent l'usine deDunlop (bien que l’usine soit enzone libre) pour exploiter le potentiel de laboratoire, puisque celle-ci avait la capacité de fabriquer ducaoutchouc synthétique, le caoutchouc naturel ne pouvant être importé d’Indonésie par lesnazis. La fabrication de pneumatiques avions pour la Luftwaffe était également très intéressante pour les Allemands. C’est pourquoi dans la nuit du 15 au 16 septembre 1943, dans le cadre de missions visant à détruire le potentiel industriel de l’Allemagne nazie, et notamment ses outils de production à des fins militaires, les alliés décident de bombarder le site et réduisent en cendres les ateliers de production et de stockage, ainsi qu’une partie de la ville deSaint-Victor. On dénombre trente-six morts et plus de deux cent cinquante blessés.
Après la Libération, Montluçon doit être reconstruite comme d'autres villes en France. Elle continue à se développer pendant lesTrente Glorieuses et connaît le « baby boom » : la ville compte plus de 55 000 habitants au recensement de 1968[a 11].
Au début des années 1950, Montluçon connaît la crise du logement. La municipalité entreprend de construire près de 2 500 logements pour y loger 10 000 personnes. Durant cette décennie, la ville commence à voir son industrie décliner : beaucoup d'ouvriers sont licenciés. De plus, lecanal de Berry, qui est à l'origine de l'essor industriel de Montluçon, a été déclassé en 1955 après avoir cessé toute activité. En 1958, Montluçon connaît deux inondations importantes. Celle demai a été la plus catastrophique. Tous les quartiers en bord du Cher et de son affluent l'Amaron ont été inondés ainsi que lesusines Saint-Jacques et Saint-Gobain. Il y avait également des dégâts sur la ligne Montluçon - Paris[87].
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2002,Jacques Chirac obtient 88,09 % des voix, soit plus que la moyenne nationale (82,21 %),Jean-Marie Le Pen rassemble 11,91 % contre 17,79 % au niveau national. Le taux de participation est de 75,26 %, ce qui est à peu près égal à la moyenne nationale (79,71 %)[88],[89]. À l'élection présidentielle de 2007, les résultats au second tour sont différents des chiffres nationaux :Nicolas Sarkozy obtient 44,60 % des voix et 55,40 % pourSégolène Royal, contre respectivement 53,06 % et 46,94 % au niveau national. Au premier tour,Jean-Marie Le Pen obtient 7,13 % des voix, ce qui est légèrement inférieur au résultat de la France entière (10,44 %) ;François Bayrou, quant à lui, obtient le même taux qu'en France (17,40 % à Montluçon et 18,57 % en France).Olivier Besancenot (5,35 %) etMarie-George Buffet (5,18 %) sont les seuls autres candidats à dépasser 5 %[90],[91].
Leconseil municipal de Montluçon est composé de 43 membres dont 12 maires-adjoints et 30 conseillers municipaux[MTL 2]. En 2001, la ville a mis en place un conseil municipal des jeunes, ouvert aux collégiens, lycéens et jeunes adultes. En 2008, ce conseil était composé de 43 membres, et un nouveau mandat a été mis en place en[MTL 3].
Montluçon est le chef-lieu de l'un des troisarrondissements du département de l'Allier.
Expert-comptable Adjoint au maire(2008 → 2017) Vice-président deMontluçon Communauté(2014 → 2020) Président de Montluçon Communauté[103](2020 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026
Montluçon est divisée en plusieurs cantons. Par un décret du23 juillet 1973, en remplacement des anciens cantons de Montluçon-Est et Montluçon-Ouest, sont créés les cantons deMontluçon-Nord-I,Ouest-II,Sud-III etEst-IV[104]. Un décret du15 janvier 1982 scinde le canton Nord en deux parties,Montluçon-Nord-Est etDomérat-Montluçon-Nord-Ouest[105]. Montluçon était alors divisée en cinq cantons entre 1982 et 2015, et à l'exception de Domérat-Montluçon-Nord-Ouest, avaient Montluçon comme chef-lieu.
À la suite du redécoupage des cantons du département de 2014, la commune est divisée en quatre cantons :Montluçon-1,Montluçon-2,Montluçon-3 etMontluçon-4. Montluçon est le bureau centralisateur de ces quatre cantons[106].
Sources des données : Direction de la comptabilité publique au sein du ministère des Finances[108]. Taxes en pourcentage de lavaleur locative cadastrale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[112],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 33 317 habitants[Note 5], en évolution de −7,83 % par rapport à 2016 (Allier : −1,38 %,France horsMayotte : +2,11 %).
À partir de laRévolution, en 1793, la population de la commune diminue légèrement. Elle varie entre 5 684 et 4 716 habitants. L'âge d'or de Montluçon commence en 1841, grâce à l'industrie du charbon àCommentry et à la situation privilégiée de la ville (Canal de Berry,chemin de fer…) qui attire les usines. Elle prospère jusqu'à la fin duXIXe siècle, passant de 5 740 habitants en 1841 à 35 062 en 1901. Dès le début duXXe siècle, la population recommence à stagner, stagnation qui durera jusqu'à la fin de laPremière Guerre mondiale. Elle perd environ 1 500 habitants durant cette période, atteignant 33 799 habitants en 1911. La population reprend un nouvel essor démographique à partir de 1921 grâce à l'implantation de nouvelles usines dans la cité. Elle gagne des habitants entre 1936 et 1946 alors que la plupart des grandes villes de l'époque en perdent. Le pic de population est atteint en 1968 avec 57 871 habitants, ce qui ne sera plus jamais atteint. La population commence à diminuer fortement à partir de cette date jusqu'à atteindre actuellement le même nombre d'habitants qu'en 1901. Cela est dû à la fermeture de nombreuses usines qui avaient amené beaucoup d'ouvriers dans la région.
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 34,2 % la même année, alors qu'il est de 35,6 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 15 770 hommes pour 17 572 femmes, soit un taux de 52,70 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,03 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 11]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,4
90 ou +
3,6
9,7
75-89 ans
16,1
17,1
60-74 ans
20,0
17,5
45-59 ans
17,5
15,5
30-44 ans
13,6
23,9
15-29 ans
16,6
15,0
0-14 ans
12,6
Pyramide des âges du département de l'Allier en 2021 en pourcentage[I 12]
En 1999, lapopulation immigrée représentait 2 783 personnes soit 6,7 % de la population dans la commune. Ce chiffre est supérieur à la moyenne régionale (4,3 %) mais inférieur à la moyenne nationale (7,4 %). Parmi ces personnes, 34,2 % venaient duPortugal, 8,9 % de laTurquie et 8,2 % de l'Algérie[115].
Le lycée Madame-de-Staël[116], construit en 1967 par l'architecteJean Dubuisson (Prix de Rome), se situe près du centre-ville et propose comme formations des filières d'enseignement général, dont des sections bilingues (BFI et Bachibac), des sections européennes en anglais, allemand et espagnol ainsi que desclasses préparatoires aux grandes écoles en littéraire et en voie économique[117]. Ces classes connaissent d'ailleurs un succès grandissant, avec un taux d'intégration en constante progression depuis 10 ans. La filière littéraire a notamment envoyé 6 élèves à l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr entre 2016 et 2019. Le lycée Paul-Constans[118], construit en 1956 et transformé en lycée en 1960, se situe à l'ouest de la ville et propose des filières scientifiques et technologiques, des filières professionnelles, des BTS, des classes préparatoires, des licences professionnelles et le GRETA Bourbonnais Combraille[119],[120]. Il y a deux lycées professionnels à Montluçon, le lycée professionnel Nerdre-Maurice-Guyot[121] et le lycée professionnel Albert-Einstein[122]. Ce dernier, situé au nord-ouest de Montluçon, propose des formations sur l'automobile, l'électronique et l'informatique ainsi que sur l'énergie et l'environnement[123].
Il existe également des établissements privés, dont les écoles maternelles et élémentaires Sainte-Philomène, Notre-Dame et Saint-Paul, le collège Saint-Joseph et les lycées Saint-Vincent et Saint-Joseph, ces deux derniers ayant fusionné en 2013 en un unique lycée général et professionnel Sainte-Louise[124], appartenant à l'Institution Sainte-Louise-de-Marillac qui regroupe ce lycée, l'école Sainte-Philomène et le collège Saint-Joseph.
La polyclinique Saint-François, qui est située dans la commune voisine deDésertines, regroupe les spécialités de chirurgie et d'imagerie médicale[129].
Montluçon est équipée de 3 complexes sportifs, 1 centre aqualudique, 7 gymnases et 6 stades[MTL 7] :
Le complexe sportif de Bien-Assis est composé d'une salle multisports et de deux terrains defootball ;
Le complexe sportif des Guineberts est composé d'une salle multisports, salle d'escrime, salle d'arts martiaux, salle de gymnastique et d'un terrain de football ;
Le complexe sportif de Nerdre est composé d'une salle multisports et une salle de gymnastique ;
Le centre aqualudique de la Loue est composé d'un bassin olympique, d'un bassin ludique avec un toboggan, d'un bassin extérieur avec un toboggan, d'un restaurant "L'Aqua", d'une salle de musculation et de cardio-training, d'un sauna, d'un hammam, d'un jacuzzi et de fosses de plongées. Il est situé dans la commune de Saint-Victor à la limite de Montluçon ;
Deux salles de sports : la Halle des Sports (salle multisports, salle deboxe, salle delutte, murs d'escalade, salles demusculation et une salle detennis de table) et la salle Paul-Lafargue (multi-activités).
Les gymnases Albert-Camus, Jean-Moulin, Jean-Zay, Jules-Ferry et Paul-Constans composés d'une salle multisports, d'un terrain de football (Albert-Camus) et d'une salle de gymnastique (Paul-Constans).
Six stades : le stade Dunlop, le stade Ricardo-Molina[130], le stade des Ilets, le stade Pierre-Dupont, le stade Saint-Jean et le Stadium de la Loue d'une capacité de 2 089 places.
Un complexe sportif destiné aux amateurs et aux professionnels de lapétanque, le boulodrome Christian-Fazzino (sans doute le plus grand boulodrome en France, et peut-être même du monde[131]), situé dans le quartier du Diénat. Il a été inauguré le 30 avril 2015, avec le championnat départemental[132].
La ville a été ville étape duTour de France en2008, en2001, en1992, en1966, en1956 et en1953.La ville a accueilli le Championnat de France de Hockey Subaquatique Division 1 masculine et féminine en mai 2012 et en juin 2010, ainsi que le Championnat de France d’Échecs des Jeunes, au centre athanor, du 17 au 24 avril 2011.Elle a accueilli également les championnats de France d'apnée en juin 2011.
Aucun siège de rédaction de presse n'est situé dans la commune. Des correspondants relayent les informations locales pour le quotidienLa Montagne, dont l'agence est située boulevard Carnot.
De 1875 à 1944,Le Centre paraissait de manière trihebdomadaire dans les départements de l'Allier et de laCreuse et constituait le principal organe de presse régional[133].
Radio Jeune Fréquence Montluçon (RJFM), radio associative émettant sur 92,3 FM.
RMB (Radio Montluçon Bourbonnais), radio commerciale dont les studios sont implantés à Montluçon, diffusant son programme sur 100,0 FM[134]. Elle émet aussi àMarcillat-en-Combraille sur 103.9 FM.
Il existe 4 émetteurs pour laTNT à Montluçon[137] :
Le site de diffusion deQuinssaines, à l'ouest de Montluçon, comporte 2 pylônes. L'un est détenu parTDF et diffuse lesmultiplexes R1, R2, R3 et R7. Tandis qu'Itas Tim diffuse, sur un autre pylône, lesmultiplexes R4 et R6.
Le site de Marignon, à l'est de Montluçon, comporte lui aussi 2 pylônes. L'un est àTDF et diffuse lesmultiplexes R2, R3 et R7. L'autre est situé chemin de la Perdrix àDésertines et appartient àTowercast. Il diffuse lesmultiplexes R1, R4 et R6.
Parmi les chaînes terrestres, les Montluçonnais peuvent recevoirFrance 3 Auvergne.
Ledoyenné de Montluçon est rattaché audiocèse de Moulins[138] et comprend trois[139] paroisses : paroisse de la Trinité, paroisse Saint-François d'Assise et paroisse Sainte-Marie, dont deux couvrent la commune de Montluçon.
Les lieux de culte correspondant sont : Pour la paroisse de la Trinité (Montluçon rive gauche)[140],
Lapagode Phap Vuong se situe dans la commune proche deNoyant-d'Allier et un ermitage bouddhique se trouve dans les environs, l'ermitage Yogi Ling[147] de tradition Changpa Kagyu.
La commune fait partie de la zone d'emploi de Montluçon[I 13]. En 2015 on comptait 19 331 emplois dans la zone. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 14 508, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 6] est de 151,2 %, ce qui signifie que la commune offre plus d'un emploi pour un Montluçonnais actif[INS 8].
La répartition parsecteurs d'activité des emplois à Montluçon fait apparaître le poids du secteur commercial mais aussi l'importance du secteur de l'administration publique, et la relative faiblesse du secteur agricole et de la construction.
Répartition des emplois selon le secteur d'activité en 2015 (données INSEE)
La population âgée de15 à 64 ans s'élevait en 2015 à 22 092 personnes (23 509 en 2010), parmi lesquelles on comptait 71,6 % d'actifs dont 57 % ayant un emploi et 14,6 % de chômeurs[INS 10].
En 2015, 11 743 des 12 777 personnes âgées de quinze ans ou plus (soit 91,9 %) sont des salariés[INS 11]. 69,6 % des actifs de15 ans ou plus ayant un emploi travaillent dans la commune de résidence[INS 12].
La répartition parcatégories socioprofessionnelles de la population active de Montluçon[Note 7] fait apparaître une sous-représentation des agriculteurs et exploitants et une sur-représentation des employés par rapport à la moyenne de la France entière.
Répartition de la population active par catégories socio-professionnelles en 2015 (données INSEE)
AuXIXe siècle, la ville profite de l'exploitation des charbons deCommentry et de l'ouverture ducanal de Berry. L'industrie montluçonnaise se développe dans les secteurs de l'armement et la métallurgie jusqu'à la Première Guerre mondiale. Avec l'épuisement de ces mines de charbon, la ville a dû reconvertir ses industries traditionnelles (hauts fourneaux, verreries) en faisant venir le minerai par lecanal de Berry. Puis Montluçon a développé son industrie dans lachimie, le pneumatique (implantation de l'usineDunlop) et l'électronique (Sagem principalement). Plus récemment, Montluçon a développé un pôle de technologie de pointe autechnopôle de la Loue[152].
Le temple de l'Église réformée de France, rue Achille-Allier à Montluçon, de style néo-gothique, a été construit en 1888 par maître Hartmann. Il a été bâti à partir de calcaires provenant de régions différentes. La dernière restauration du monument remonte à 1951[155].
La chapelle duSacré-Cœur, de la Croix-Verte, où repose le corps deLouise Thérèse de Montaignac. Cette religieuse, qui a contribué à l'entretien de cette chapelle, est morte en 1885 et a été béatifiée par le papeJean-Paul II[MTL 8].
Plusieurs maisons du vieux Montluçon sont classées comme « monument historique » :
Lamaison communale, un édifice civil de la ville moderne est inscrit aux monuments historiques autant pour son intérêt historique que pour sa valeur architecturale : voulue par le maireJean Dormoy pour être la maison du peuple et construite (entre 1897 et 1899) en face de l'église Saint-Paul par l'architecteGilbert Talbourdeau, dans le quartier de la Ville-Gozet, urbanisé au moment du développement industriel rapide de la ville[156]. De la veille de laPremière Guerre mondiale à 1940, l'architectePierre Diot construit plusieurs centaines de bâtiments publics et de villas et immeubles privés qui marquent fortement le paysage urbain de la ville moderne.
On trouve quatre médiathèques sur la communauté d'agglomération montluçonnaise : médiathèques Boris Vian et Fontbouillant à Montluçon, médiathèque Léo Ferré àDésertines, médiathèque deDomérat ainsi qu'un bibliobus[157].
Jacques Alexandre Duchet (1819-1905), industriel, directeur de la Verrerie, maire de Montluçon de 1860 à 1868.
Louis Coulon (1826-1916), ouvrier et syndicaliste, mouleur aux usines Saint-Jacques, connu pour avoir eu la deuxième plus grande barbe au monde (plus de 3,30 m) à la fin duXIXe siècle[159] et avoir été le doyen de la métallurgie en France.
Cheikh Hamallah (1883-1943), mystique malien de l'ethniepeul déporté par le gouvernement de Vichy àÉvaux-les-Bains et mort d'une cardiopathie à l'hôpital de Montluçon ; il est enterré au cimetière de l'Est.
Jean Beaufret (1907-1982), philosophe, a étudié au lycée de Montluçon.
Guy Dejardin (1920-2010) dit Tristan Carol, orchestrateur des ensemblesRay Ventura etRaymond Legrand, également pianiste deTani Scala, exercera ses talents de musicien au château de Saint-Jean de Montluçon dans les années 1950-1960.
Michel Polnareff (1944-), chanteur, fit son service militaire à la caserne de Montluçon en 1963.
François-Xavier Demaison (1973-), acteur et humoriste français dont le père est né à Montluçon. Il passa une partie de sa jeunesse dans la région montluçonnaise[160].
Audrey Tautou (1976-), actrice, a passé son adolescence à Montluçon.
Julian Alaphilippe (1992-), cycliste professionnel, a commencé le cyclisme au VS Montluçon.
Mehdi Zerkane (1999-), footballeur professionnel, a grandi et commencé à jouer au football à Montluçon dans le quartier de Bien-Assis.
Kaolin, groupe de musique originaire de Montluçon.
Du temps où lecanal de Berry fonctionnait et avait un grand port à Montluçon, lesbateaux de type berrichon qui y étaient fabriqués étaient nommés « molussons » par les mariniers, selon une habitude de la profession qui baptise facilement un type de bateau du nom de la ville ou de la région, éventuellement un peu déformé, dont il est originaire.
Les quatre pieds de latour Eiffel ont été conçus à l'emplacement de l'actuel centre commercial Saint-Jacques de Montluçon.
Dans l'émissionLes Grosses Têtes de février 1982,Jacques Martin,Jean Yanne,Yves Mourousi etOlivier de Kersauson ont ébauché un mémorable portrait fantaisiste et humoristique de Montluçon, citant notamment : sa base militaire américaine, son remonte-pente, son Pont des Soupirs, ses porte-conteneurs, ses champagnes, ses derricks, sa synagogue en saindoux, ses fumeries de saumon, et n'oublient pas de préciser que « Tokyo n'est pas autre chose qu'un grand Montluçon »[162]. Montluçon a par la suite été l'objet dans une autre émission de plusieurs chansons improvisées dans divers styles musicaux[163].
Le 22 août 1905, à l'ancien vélodrome de Montluçon (rue du Vélodrome), aujourd'hui détruit et remplacé par celui du Diénat, à l'emplacement des courts de tennis de l'EDF, se produisit William Frederick Cody ditBuffalo Bill et sa troupe duBuffalo Bill’s Wild West[164].
Du 18 novembre 2013 au 22 novembre 2013, Montluçon était à l'honneur dans l'émission téléviséeMidi en France surFrance 3 présentée parLaurent Boyer. Un tournage a eu lieu le 13 mars 2018 (5 émissions enregistrées dans la journée)
Le 18 juillet 2014, le chanteur sud-africainJohnny Clegg s'y est produit pour un concert.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notice historique sur Montluçon, Montluçon, Imprimerie Deslinières,(lire en ligne)
AlainAuclair et PierreCouderc,La sidérurgie en Bourbonnais. Essor industriel et croissance urbaine de 1840 à 1990, Aurillac,, 478 p.(ISBN2-85579-019-0)
(Collectif) Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume,Patois et chansons de nos grands-pères marchois. Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon, Paris,Éditions CPE, 2010
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Société d'Émulation du Département de l'Allier,Bulletin de la Société d'Émulation du Département de l'Allier (Sciences, Arts et Belles-Lettres),vol. 9,, 516 p.(lire en ligne)
R. P. Jacques Fodéré, « Narration historique et topographique des convens de l'ordre de S. François et monastères Saincte-Claire érigez en la province anciennement appelée de Bourgogne, à présent Sainct-Bonaventure. De la Custoderie d'Auvergne. Du convent de Montluçon »,Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Ferdinand Thibaud imprimeur-libraire,vol. 32,,p. 404-417(lire en ligne)
Pierre Goudot,Microtoponymie rurale et histoire locale : dans une zone de contact français-occitan, la Combraille. Les noms de parcelles au sud de Montluçon, Montluçon, Société archéologique de Montluçon,coll. « études archéologiques », 2004,488 p.(ISBN978-2-915233-01-8).
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'INSEE.
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« Code langue du dialecte montluçonnais : 51-AAA-gkc »
↑Pierre Goudot,Microtoponymie rurale et histoire locale : dans une zone de contact français-occitan, la Combraille : les noms de parcelles au sud de Montluçon (Allier), Montluçon, Cercle archéologique de Montluçon,coll. « études archéologiques »,, 488 p.(ISBN978-2-915233-01-8)
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↑Gérard Guillaume, « Les musiciens du pays de Montluçon »,Patois et chansons de nos grands-pères marchois. Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon (dir. Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume), Paris,Éditions CPE,,p. 52-57(ISBN9782845038271)
↑« Découvrez les noms et délégations des adjoints de Frédéric Laporte (LR), nommé officiellement maire de Montluçon (Allier) »,La Montagne,(lire en ligne, consulté le).
« Mon père est né à Montluçon, mon grand-père à Aubusson, ma grand-mère à Désertines et on avait une maison à Evaux-les-Bains. J’y passais les vacances. »