Le dimanche, unStirlingI R9349 WP-'U' de laRAF revenant d'une opération surSaint-Nazaire[7], touché à22 h 0[8] au-dessus de Rennes[9] par ladéfense antiaérienne allemande, s'est écrasé à Montanel, à la Réboudinière, chezM. Jean-Marie Martin et son épouse ; selon des sources britanniques, peu fiables, dans un champ du Clos sous Bois, situé àCarnet, à un kilomètre deSaint-James ; une autre source, française, mentionne le champ deM. Louis Bossard, décédé àSacey[10]. Des sept occupants, deux sergents britanniques de laRAF, J. McGhie et K H. Jackson ont réussi à sauter en parachute sur une zone où ils croyaient pouvoir être secourus par la Résistance locale[11]. Remis par des habitants aux gendarmes, ils sont livrés aux autorités allemandes qui les font prisonniers[12]. Leurs cinq compagnons, quatre Anglais et un Néo-Zélandais, n'ont pas survécu[13]. Le commandant allemand Arthur von Pasquali Farawall, chef du district(Kreiskommandant) d'Avranches, a donné l'ordre de leur rendre les honneurs militaires et de les faire enterrer au cimetière d'Avranches, le où leurs tombes ont été fleuries, malgré l'interdiction, pendant toute l'Occupation[14].
Stirling : le premier bombardier quadrimoteur de la RAF, entré en service en, affecté à partir de 1942 aux bombardements de nuit.
Robert George Frederick Bryant, sergent,matricule 1334545, navigateur-bombardier ; Leonard Joseph Humphrey, vingt-six ans, sergent,matricule 1395877, mitrailleur, fils de Joseph Victor et d'Emily Humphrey, époux de Joan Dora Humphrey, habitant Erith dans leKent[16] ;
Edward (Teddy) Lear, vingt-deux ans, officier navigateur,matricule 126018, fils de Thomas et Beatrice Lear, époux de Lillian Margaret Lear, habitantStockwell à Londres[16] ;
Ronald Vivian Steven Rooke, vingt-deux ans, sergent,matricule 1376950, opérateur-radio/mitrailleur, fils de Claude Stephen et Grace Lillian Rooke, habitantHammersmith à Londres[16] ;
Vernon Enright Spain, vingt-neuf ans, officier pilote,matricule 413499, fils de William Henry et de Margaret Mary Spain, époux d'Olga M.-C. Spain, habitantDunedin, Otago, Nouvelle-Zélande[17],[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du, lespopulations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 336 habitants, en évolution de −10,88 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %,France horsMayotte : +2,49 %).Montanel a compté jusqu'à 1 162 habitants en 1831.
Site de la forteresse de Montaigu, à l'orée de la forêt de Blanchelande. Vestiges d'unemotte féodale tronconique fossoyée, fondée vers 1130[25]. Le château est détruit en 1361 par les mercenaires d'Édouard III d'Angleterre[24]. Des ruines se voyaient encore auXIXe siècle. Lesdouves sont quant à elles encore visibles[26],[27].
FrançoisGuiton (1610 - Montanel, 1667). Il tua en duel le seigneur deSacey, Yves Budes en 1630, s'exila en Suède, et revenu en France, se bat en 1665 contre le fils d'Yves, blessé, et qui mourra lui aussi[24].
Pierre Brault,Montanel, commune rurale de l'Avranchin, édition l'amitié par le livre, 1977.
Michel Coupard, Jacques Lecoq, Fabienne Richard,La Manche, lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale, Passé simple, 2005. Les trois auteurs sont des journalistes locaux.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre,La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre,, 280 p.(ISBN978-2-9159-0709-4),p. 145.
Eddy Florentin,Quand les Alliés bombardaient la France (1940-1945), éd. Perrin, 1997.
Errol Martyn, auteur néozélandais deFor Your Tomorrow ; A record of New Zealanders who have died while serving with the RNZAF and Allied Air Services since 1915.
Air Historical Branch, London.
Saint-James et son canton, Association Pierre et patrimoine, 2011.
↑Destination incontestable. L’appareil participait au raid aérien de cette nuit-là sur Saint-Nazaire. On connaît parfaitement les forces engagées lors du bombardement du au :152 Lancaster,119 Wellington,100 Halifax,62 Stirling,4 Mosquito. Les Allemands ont abattu deux Lancaster (Lancaster III ED 467 EA-E Sqd 49,Lancaster IR 5913 OL-G Sqd 83), deux Wellington (Wellington III BK 343 ZL-V Sqd 427,Wellington III X 3653 ZL-T Sqd 427) et ceStirling I R 9349 WP-U Sqd 90.
↑Heure indiquée par Errol Martin dans son livre 'For your Tomorrow' Volume 2
↑Il avait décollé à18 h 7 de l'aérodrome deRidgewell, dans l'Essex. Errol Martin explique dans son livre 'For your Tomorrow' Volume 2 qu'il y avait au moins 3 types d'heures en Angleterre (Greeenwich Mean Time, British Summer Time et British Double Summer Time) et 2 types en territoire occupé (Central Europe Time et German Summer Time).
↑En l'état actuel, nous savons peu de choses de la résistance dans le secteur, sinon que deux membres deSaint-James ont été arrêtés par les Allemands en : les deux frères deRoquefeuil, François et Arnaud, du château de Boucéel, propriété actuelle de Régis, fils de François. Le chef d'inculpation est assez évocateur : attitude anti-allemande, évasion de futursSTO et membres d'un réseau. Le convoi qui les emmenait en déportation a été intercepté àPéronne, enPicardie, par l'armée américaine qui les a libérés. À Montanel, certains habitants évoquent Alexandre Lanssoneur et les deux frères Pierre et Laurent Barat, le premier tué lors du bombardement d', le second disparu sans laisser d'adresse à la Libération
↑comte Guiton-Villeberge, « Le château de Montaigu »,Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, Mortain et Granville,t. IV, E. Tostain, Avranches, 1873,p. 329-334.