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Mont Cornillet

49° 13′ 27″ nord, 4° 16′ 25″ est
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Mont Cornillet
Vue du mont Cornillet.
Vue du mont Cornillet.
Géographie
Altitude206 m[1]
MassifMonts de Champagne
Coordonnées49° 13′ 27″ nord, 4° 16′ 25″ est[1]
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionGrand Est
DépartementMarne
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Mont Cornillet
Mont Cornillet
Géolocalisation sur la carte :Marne
(Voir situation sur carte : Marne)
Mont Cornillet
Mont Cornillet
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Lemont Cornillet est un sommet du département français de laMarne culminant à 206 mètres d'altitude sur la commune deProsnes, à l'est deReims.

Il constitue un site de combats de laPremière Guerre mondiale, enChampagne. En effet, cette position stratégique est occupée dès la fin de lapremière bataille de la Marne par les Allemands, qui la fortifient puissamment. Les Français lancent sans succès des offensives pour prendre le mont.

Géographie

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Au nord du mont Cornillet se situe le village deNauroy, qui a disparu pendant laPremière Guerre mondiale.

Histoire

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La tragédie militaire des galeries

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Monument en hommage à la8e armée, le mont Cornillet et le massif de Monronvilliers sont visibles ici depuis laVoie de la Liberté, D931. L'axe d'avancée des troupes françaises est alors appréhendé.

En a lieu labataille des monts de Champagne dans le cadre de l'offensive Nivelle, les Français multiplient les assauts sans prendre tous les monts. Le, la34e division d'infanterie se lance à l'attaque du mont Cornillet entreReims etSuippes[2].

Ils en lancent un nouveau le20 mai, préparé avec un soin particulier. Un bombardement d'artillerie intensif dévaste les lignes allemandes. Le poste de commandement ainsi qu'une partie des soldats allemands sont abrités dans un vaste ouvrage souterrain comprenant trois galeries principales parallèles et une galerie transversale, pouvant recevoir trois bataillons, soit plus de600 hommes au total. Pour réduire cette garnison, les Français ont fait venir deux canons spéciaux, desobusiers de 400 mm, installés àMourmelon-le-Petit, qui tirent36 obus de 400 mm pesant 900 kg[3]. Les objectifs visés sont les trois accès aux galeries, au nord du mont, et les puits d'aération, repérés par les avions d'observation. Un obus de 400 tombe dans la cheminée principale d'aération, à l'angle des galeries centrale et transversale, et explose au sol. Des obus asphyxiants tombent aussi aux trois accès des galeries, est, centrale et ouest. L'assaut français est lancé sur le flanc sud par trois bataillons du1er régiment de zouaves. Il se heurte à une résistance qui parait faible et mal organisée et, en une demi-heure, emporte la crête. Sur le versant nord, où se trouvent les accès aux galeries, il y a peu de résistance d'infanterie, contrairement à l'attente. Un détachement de reconnaissance ne trouve pas les accès, qui ont été enterrés par le bombardement[4].

  • Un blockhaus allemand sur le mont Cornillet.
    Un blockhaus allemand sur le mont Cornillet.
  • Entrée.
    Entrée.
  • Une galerie.
    Une galerie.
  • Plan français de 1917.
    Plan français de 1917.

L'entrée de la galerie, découverte par lecapitaine Texier[5], fait apparaître l'horreur. Les soldats ayant survécu au souffle et au monoxyde de carbone de l'explosion, entièrement équipés et armés pour sortir au combat, se sont rués dans la panique vers les sorties effondrées. Ils sont montés les uns sur les autres sur cinq épaisseurs, se battant pour la vie, et sont morts étouffés, écrasés par leurs camarades, asphyxiés ou tués par leurs baïonnettes. Leurs visages ne laissent pas de doute sur leur effroi et leurs souffrances. À l'intérieur, c'est la cohue des morts. Les Français ne retrouvent que deux soldats vivants. Ils ne peuvent évacuer tous les corps, l'entrée étant les jours suivants sous les feux intensifs de l'artillerie allemande dumont Blond, et emmurent ceux qui restent[6]. Ils consolident les parties de galeries utilisables et s'y installent[7].

Le15 juillet 1918 débute la dernière grande offensive allemande, le « Friedensturm » (bataille pour la paix). Les troupes françaises du mont Cornillet doivent se replier. Elles font sauter la galerie est pour la rendre inutilisable par l'ennemi. L'offensive alliée de l'été contraint les troupes allemandes à reculer et elles abandonnent leurs positions, sur le Cornillet et les autres monts de Champagne, le4 octobre 1918. La guerre redevient une guerre de mouvement et les belligérants quittent bientôt la Champagne.

Ensuite, c'est l'oubli. Il faudra attendre 1933 pour qu'une autre partie des galeries soit retrouvée mais il y a des émanations d'ypérite et les recherches sont arrêtées. Les corps non exhumés sont laissés sur place. En, des fouilleurs de l'état civil militaire découvrent une bouche d'aération. Ils l'élargissent et descendent. Dans la galerie, c'est partout un entassement de squelettes. En, des sapeurs allemands aidés par des éléments français reprennent les fouilles. Ils extraient 241 nouveaux corps de soldats du476e RI[8], des jeunes recrues duWurtemberg, de18 ans à peine[9]. Les fouilles reprises en permettent de retrouver 80 autres corps. Au total, ce seront414 soldats qui seront inhumés au cimetière militaire allemand deWarmeriville, après avoir reçu les honneurs militaires allemands et français. Peu de corps ont pu être identifiés, les ossements étant effondrés les uns sur les autres et enchevêtrés. Dans ce cimetière reposent aussi deux soldats français retrouvés dans l'infirmerie des galeries, dont le chef de bataillonPaul Adolphe Champel, né àAgon (Manche) le, commandant le1er bataillon du48e RI, qui avait été blessé et fait prisonnier en menant l'assaut du4 mai 1917[10]. 265 autres corps seront découverts en 1984.

Au total, ce sont plus de600 soldats allemands qui ont été tués dans les galeries du mont Cornillet par l'obus de 400 mm du bombardement du20 mai 1917.

1918

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Lors de l'offensive Meuse-Argonne, il est de nouveau le lieu d’âpres combats menés par la4e armée.

Les ossuaires français et allemands du cimetière de Warmeriville

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Parmi ces restes mortuaires, deux soldats français ont été retrouvés, dont un seul a pu être identifié : le commandantPaul Adolphe Champel.

Le prisonnier Champel : plaque de l'ossuaireno 16, cimetière allemand de Warmeriville.

Notes et références

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  1. a etb« Carte IGN classique » surGéoportail.
  2. 17 avril 1917 : la 34e DI au mont Cornillet (Marne)
  3. Guy François,Les Canons de la victoire, tome II,L'Artillerie lourde à grande puissance, Éditions Histoires et Collections, 2008.
  4. Service historique de l'Armée de Terre, A2G2415 et A2G3438.
  5. Wikiquote, Alfred René Texier[lire en ligne].
  6. L'Illustration du4 août 1917 donne une description détaillée des relevés de l'armée dans les galeries.
  7. Patrick Facon, « La tragédie du mont Cornillet »,Revue historique des armées,no 3, 1975.
  8. 242e division d'infanterie du Wurtemberg.
  9. Die Geschichte des württembergischen Infanterie-Regiments Nr 476 im Weltkrieg (Histoire du régiment d’infanterie du Wurtemberg n° 476 pendant la Première Guerre mondiale)
  10. Voir l'article sur la ville deSaint-Germain-sur-Ay.

Voir aussi

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Articles connexes

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