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Mons Seleucus est uneagglomération secondaire antique dans lacommune deLa Bâtie-Montsaléon, dans ledépartement français desHautes-Alpes (régionProvence-Alpes-Côte d'Azur).
Le site, dont aucun vestige n'est visible en élévation, est étudié de manière partielle dès le début duXIXe siècle mais il ne fait l'objet d'investigations rigoureuses que depuis les années 1970. C'est ainsi que sa composition se révèle progressivement : une grandedomus au cœur du secteur résidentiel, un importantsanctuaire comportant plusieurs temples, de probablesthermes ainsi qu'une nécropole forment un ensemble au carrefour de plusieurs voies antiques.
Le nom du site, rattaché au territoire desVoconces, apparaît dans deux documents antiques. Sur l'Itinéraire d'Antonin (IIIe ou milieu duIVe siècle), il est mentionné comme « Monte Seleuco », localisé entreGap etDie. Lorsque l'Anonyme de Bordeaux rédige sonItinéraire de Bordeaux à Jérusalem en 333-334, il évoque « Mansio Monte Seleuci » attribuant à ce site la fonction demansio (gîte d'étape) entreSaint-Pierre-d'Argençon etVeynes[1].
Outre l'itinéraire Drôme (à l'ouest) -col de Montgenèvre (au nord-est) connu par les textes antiques,Mons Seleucus est relié, par des voies empruntant les vallées, àGrenoble au nord,Sisteronau sud-est etVaison-la-Romaineau sud-ouest[2].
Dans la géographie moderne, les vestiges connus deMons Seleucus s'inscrivent sensiblement dans un rectangle de 600 × 400 m allongé du nord au sud, situé au sud et à l'ouest du bourg moderne de La Bâtie.
L'occupation du site est attestée à la fin duIer siècle av. J.-C.[3].
C'est là que se déroule labataille deMons Seleucus qui, en 353, voit l'armée romaine deConstance II affronter victorieusement les troupes de l'usurpateurMagnence[3].
L'agglomération deMons Seleucus reste active jusqu'au début duVe siècle[4].
Les premières découvertes de mobilier archéologique ont lieu auXVIIIe siècle, même s'il est possible que le site soit connu avant cette époque[3].
C'est à partir de 1802 queCharles-François de Ladoucette fait entreprendre des fouilles de grande envergure mais les vestiges qu'il met au jour sont immédiatement recouverts ; faute de crédits, les recherches sont interrompues en 1805. Bien qu'à l'époque ces travaux aient un grand retentissement, le résultat des fouilles et la zone prospectée restent imprécis dans la publication qui en est faite, comme ceux d'une autre campagne de recherches conduite en 1836-1837[5].
Les fouilles ne reprennent qu'en 1972 qu'à la faveur d'une opération de sauvetage très localisée. En 1990, les photographies aériennes identifient de nouvelles structures. La situation change profondément en 1999 avec le recrutement d'un chargé de mission d'inventaire et de valorisation du patrimoine archéologique communal et depuis 2003, ce sont les travaux de l'institut national de recherches archéologiques préventives qui permettent de faire progresser les connaissances sur le site[6].

| Image externe | |
| Plan deMons Seleucus (Revue archéologique de Narbonnaise) | |
Mons Seleucus est manifestement un gîte d'étape, mais l'ampleur du site est bien plus grande : un sanctuaire, des thermes et des habitations confortent l'hypothèse d'une véritableagglomération secondaire ayant également une fonction de pèlerinage.
Un îlot urbain comprend unedomus au plan complexe autour d'unatrium pour une superficie totale pouvant atteindre 6 000 m2 ; l'habitation, qui a livré un mobilier archéologique riche, diversifié et nombreux[7], occupe le centre de la zone d'habitat.
L'existence de thermes est certaine, mais leur localisation imprécise. Peut-être se trouvent-ils à l'est de la grandedomus[8].
La présence d'un bas-relief représentantMithra indique qu'unmithréum existait àMons Seleucus, mais l'emplacement indiqué par les fouilles anciennes apparaît peu probable[9]. Un vaste sanctuaire, comprenant plusieurs structures et dont le détail reste à définir, prend place au nord-ouest du noyau résidentiel dont il est séparé par un espace non bâti[10]. Cet ensemble comprend entre autres plusieursfanums réunis dans un mêmepéribole[4].
Au nord, desdolia alignés sur plusieurs rangées et reliés entre eux par des caniveaux évoquent la présence d'unchai[11].
Une voie traverse le site du sud-est au nord-ouest. Au sud-est, elle est bordée d'une nécropole qui fixe, dans ce secteur, l'extension maximale de la zone urbanisée[12].
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