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Monique Pelletier (femme politique)

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Pour les articles homonymes, voirMonique Pelletier etPelletier.

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Pour l'historienne, voirMonique Pelletier (historienne).

Monique Pelletier
Illustration.
Fonctions
Membre du Conseil constitutionnel

(3 ans, 11 mois et 9 jours)
PrésidentYves Guéna
PrédécesseurRoland Dumas
SuccesseurPierre Steinmetz
Ministre déléguée à la Condition féminine[1]

(2 ans, 5 mois et 20 jours)
PrésidentValéry Giscard d'Estaing
Premier ministreRaymond Barre
GouvernementBarre III
PrédécesseurFrançoise Giroud
SuccesseurYvette Roudy
Secrétaire d’État à la Justice

(8 mois et 1 jour)
PrésidentValéry Giscard d'Estaing
Premier ministreRaymond Barre
MinistreAlain Peyrefitte
GouvernementBarre II etIII
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurJean-Paul Mourot
Biographie
Nom de naissanceMonique Denyse Bédier
Date de naissance
Lieu de naissanceTrouville-sur-Mer (France)
Date de décès (à 99 ans)
Lieu de décèsNeuilly-sur-Seine (France)
NationalitéFrançaise
Parti politiqueUDF
ProfessionAvocate
Juge
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Monique Pelletier, néeMonique Denyse Bédier le àTrouville-sur-Mer et morte le[2] àNeuilly-sur-Seine, est unefemme politiquefrançaise.

Elle est ministre de 1978 à 1981, dans le gouvernement deRaymond Barre, puis membre duConseil constitutionnel de 2000 à 2004.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Monique Pelletier, née Bédier, passe son enfance àTrouville-sur-Mer. Elle étudie au lycée àDeauville, puis aulycée Racine àParis[3].

Après avoir envisagé dans un premier temps de suivre des études de médecine, elle obtient une licence endroit et passe soncertificat d'aptitude à la profession d'avocat. Elle s'inscrit à l'âge de19 ans aubarreau de Paris[4].

Carrière dans la magistrature

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De 1948 à 1960, Monique Pelletier estjuge assesseur autribunal pour enfants de laSeine, puis àNanterre de 1966 à 1978[5].

Elle dirige de 1972 à 1977 l'École des parents et des éducateurs, association reconnue d'utilité publique[5].

Carrière politique

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De 1969 à 1974, Monique Pelletier est responsable de la commission Femmes auCentre démocratie et progrès[6]. Elle est élue en 1971 au conseil municipal deNeuilly-sur-Seine sur la liste d'Achille Peretti, avant de devenir adjointe au maire en1977[4].

Elle se rapproche deValéry Giscard d'Estaing lors de l'élection présidentielle de 1974. Elle rejoint lesRépublicains indépendants, dont elle devient secrétaire nationale chargée de la famille et de la femme[6].

Sensibilisée au fléau de la drogue par son poste de magistrat, elle est chargée en1977, par le président Valéry Giscard d'Estaing sur les conseils deMichel Poniatowski, d'un rapport sur le problème de la drogue en France, rapport d’abord jugé trop laxiste avant d'être approuvé par l'Élysée[7], dans lequel elle invite le gouvernement à mieux prendre en charge les toxicomanes[8].

Fonctions ministérielles

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L'année suivante, Monique Pelletier entre au gouvernement commesecrétaire d'État auprès dugarde des SceauxAlain Peyrefitte. Pour« canaliser » ses envies de réformes, elle est nommée, quelques mois plus tard, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de la Condition féminine[9].

En, son titre devient « ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Famille et de la Condition féminine ». Elle fait voter la reconduction, en1979, de laloi Veil en faveur de l'interruption volontaire de grossesse (qu'elle aurait voulu remboursée par laSécurité sociale[8]) et de la criminalisation du viol en1980[7].

Elle fait adopter au conseil des ministres en « cinq mesures en faveur des femmes » pour expérimenter lesquotas de femmes sur les listes de candidats aux élections[10] ; si le projet de loi est adopté en par l’Assemblée nationale, il n’est jamais discuté au Sénat, faute de soutien politique suffisant[11].

Elle incarne alors, avecFrançoise Giroud etSimone Veil, une nouvelle génération de femmes politiques[8]. Elle rejoint l'Union pour la démocratie française (UDF) après sa création en 1978[12]. Elle y incarne une orientation sociale-libérale, s'opposant au sein duParti républicain aux libéraux-conservateurs commeAlain Madelin,François Léotard etCharles Millon[13].

Campagne de 1981

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Monique Pelletier démissionne le pour prendre part à la campagne pour la réélection de Valéry Giscard d'Estaing. AvecJean-François Deniau etJean-Philippe Lecat, elle est porte-parole du président sortant et s'occupe de ses comités de soutien[14].

Après ladéfaite de son camp en 1981 et son échec dans lapremière circonscription d'Eure-et-Loir (42,2 %), elle retourne à son métier d'avocate au barreau de Paris et exerce au sein du cabinet Ngo Cohen Amir-Aslani[9].

Conseil constitutionnel

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Le, Monique Pelletier est nommée parJacques Chirac auConseil constitutionnel en remplacement deRoland Dumas[15]. Son mandat s’achève le[16]. Elle est la troisième femme à siéger au Conseil constitutionnel, aprèsNoëlle Lenoir etSimone Veil[2].

Autres actions

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Monique Pelletier découvre les difficultés des personnes handicapées après que son mari a été victime d'unAVC[17]. Dès lors, elle s'investit pour cette cause et devient présidente, puis présidente d'honneur, du Conseil national handicap (CNH)[Quand ?][7].

Elle milite à plusieurs reprises pour une grande réforme de la justice[8].

En 2016, elle révèle avoir été agressée par un sénateur en 1979, lequel l’a embrassée de force, à la fin d’un entretien s’étant déroulé dans un bureau duSénat[18].

Mort

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Monique Pelletier meurt le à l'âge de99 ans[2].

Ses obsèques ont lieu le en l'église Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine[19].

Vie privée

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Monique Pelletier est mariée à un industriel, mort en 2015, et mère de sept enfants[5]. L’économisteChristian de Boissieu était son gendre.

Publications

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  • Le Droit dans ma vie (1975). Elle y explique l'importance du droit dans la vie quotidienne des Français.
  • Nous sommes toutes responsables (1981). Description de son combat de féministe[2].
  • La Ligne brisée (1995). Son combat aux côtés de son mari devenu handicapé.
  • Le Soleil peut attendre (2011). Une autobiographie sur sa vie politique et professionnelle.
  • Souvenirs irrespectueux d'une femme libre (2017). Éd. Pc.

Décorations

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Notes et références

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  1. Portefeuille de la Famille rajouté le 3 juillet 1979.
  2. abc etdSolène Cordier, « Monique Pelletier, ancienne ministre et militante des droits des femmes, est morte »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le).
  3. Monique Pelletier,Souvenirs irrespectueux d'une femme libre, éd. Pc, 2017.
  4. a etbVéronique Helfz-Malz,Encyclopédie des femmes politiques sous la Ve République, Paris, Patrick Banon,coll. « Opinions publiques »,(ISBN 978-2841920167,lire en ligne).
  5. ab etc« Mme Pelletier devient ministre de la condition féminine • Deux nouveaux secrétaires d'État »,Le Monde,‎(lire en ligneAccès limité).
  6. a etb« La longue patience de Monique Pelletier »,Le Nouvel observateur, 23 juillet 1979.
  7. ab etcBertrandGuyard, « Monique Pelletier combat le handicap », surTV Magazine,(consulté le).
  8. abc etdOlivierCostemalle, « Mémoires. L’avocate des causes ardues », surLibération,(consulté le).
  9. a etb« Félicitations ! », surnca-avocats.com(consulté le).
  10. L'instruction civique pour les Nuls, First éditions, 2010.
  11. Laure Bereni,« Du MLF au Mouvement pour la parité »,Politix 2007/2 (no 78),p. 107–132.
  12. N. J. B., « L'U.D.F. veut aller " avec le président de la République à la rencontre de la France " »,Le Monde,‎(lire en ligneAccès limité).
  13. Jean-Pierre Raffarin,Je marcherai toujours à l'affectif, Flammarion.
  14. Michèle Cotta,Cahiers secrets de laVe République, tome 2 (1977-1988), Fayard, 2008.
  15. « Monique Pelletier remplace Dumas au Conseil constitutionnel »,Libération,‎(lire en ligneAccès libre).
  16. Corinne Printemps, « Normandie. L’ex-ministre de la Famille livre ses mémoires »,Ouest France,‎(lire en ligneAccès libre).
  17. Alice Coffin, « Handicap: «Il y a une relative indifférence des pouvoirs publics» »,20 Minutes,‎(lire en ligneAccès libre).
  18. Étienne Baldit,« Harcèlement sexuel : l'ancienne ministre Monique Pelletier raconte avoir été "agressée par un sénateur" en 1979 », lelab.europe1.fr, 10 mai 2016.
  19. Avis d'obsèques de Monique Pelletier sur[1].
  20. Décret du 6 avril 2007 portant promotion.
  21. Décret du 31 décembre 2013 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier.
  22. Décret du 12 juillet 2017 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier.
  23. Décret du 14 mai 2010 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
GouvernementRaymond Barre II()
Sous laprésidence deValéry Giscard d'Estaing
Économie et Finances
Raymond Barre,Premier ministre
Ministre délégué à l'Économie et aux Finances :Robert Boulin
Secrétaire d'État au Budget auprès du ministre délégué à l'Économie et aux Finances :Pierre Bernard-Reymond
Secrétaire d'État à la Consommation auprès du ministre délégué à l'Économie et aux Finances :Christiane Scrivener

Raymond Barre
Premier ministre
Justice,garde des sceaux
Alain Peyrefitte
Secrétaire d'État (4) :Monique Pelletier (4)
Affaires étrangères
Louis de Guiringaud
Secrétaire d'État :Pierre-Christian Taittinger (dém) (3)puisJean-François Deniau (3)
Intérieur
Christian Bonnet
Secrétaire d'État aux Départements et Territoire d'outre-mer :Olivier Stirn
Secrétaire d'État aux Collectivités locales :Marc Bécam
Défense
Yvon Bourges
Secrétaire d'État puis supprimé (3) :Jean-Jacques Beucler
CoopérationRobert Galley
Culture etEnvironnement
Michel d'Ornano
Secrétaire d'État au Tourisme :Jacques Médecin
Équipement etAménagement du territoire
Jean-Pierre Fourcade (dém) (3)puisFernand Icart (3)
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Secrétaire d'État aux Transports :Marcel Cavaillé
Secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire puis supprimé (2) :Paul Dijoud
ÉducationRené Haby
Agriculture
Pierre Méhaignerie
Secrétaire d'État :Jacques Blanc
Industrie,Commerce et Artisanat
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Secrétaire d'État :Claude Coulais
Travail
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Secrétaire d'État chargé de l’Emploi féminin (4) :Nicole Pasquier (4)
Santé etSécurité sociale
Simone Veil
Secrétaire d'État :René Lenoir
Secrétaire d'État :Hélène Missoffe
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auprès duPremier ministre
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v ·m
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Intérieur
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CoopérationRobert Galley
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Jeunesse, Sports et LoisirsJean-Pierre Soisson
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Anciens CombattantsSecrétaire d'État  :Maurice Plantier
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auprès duPremier ministre
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