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Surnom | Mondkopf |
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Nom de naissance | Paul Régimbeau |
Naissance | Toulouse (France) |
Activité principale | Compositeur |
Genre musical | Musique électronique |
Années actives | 2005- |
Mondkopf (néPaul Régimbeau[1] en1986 àToulouse) est un musicien français demusique électronique. Il vit àParis.
Son premier album,Un été sur l'herbe, est enregistré en 2005-2006 pour le label toulousain Annexia Records. A la même période, un EP de quatre titres intitulé "Silent Barbecues", où figurent Mondkopf, Nil Hartman, Yubaba Smith & Fortune, Somaticae, et Xavier Thiry au mixage, est produit par Bratzala recordings (été 2006). Il comporte le titre "Sunday Afternoon on the Caribean Sea", un de ses premiers titres électro enregistrés. Cette première phase est aussi marquée par la création de remix dont un qui va compter dans ses débuts : le remix deJohnny CashGod’s Gonna Cut You Down sous-titré "Plus de sommeil". Il sort ensuite, en 2008, le maxi(Declaration of) Principles sur le label Fool House, puisNuits sauvages sur le label deVitalic,Citizen Records. Il intensifie son travail de remix tout en signant son second LP chez Asphalt Duchess :Galaxy of Nowhere, puis les maxisLibera me etDeaf House. Son troisième album,Rising Doom sort sur Fool House en, juste après le CD 4 titresDay of anger en tirage limité (1000 ex.) inclus dans le zineThe Excuse en[2].
À ce moment de sa carrière, il s'est déjà produit et continue de se produire en live dans de nombreux festivals : Nuit Electro au Grand Palais,Astropolis et Strøm (Copenhague) en 2009, Transardentes etSolidays en 2010, The Great Escape (Brighton) en,Festival des Vieilles Charrues en,La Route du Rock à Saint-Malo en,Pitchfork Music Festival en...
Ses remixes l’ont fait remarquer auprès de la presse spécialisée européenne[3] (dans le numéro de deTsugi) et de platinistes aussi différents qu’Agoria,Busy P,Boys Noize,Patrice Bäumel, Radio Slave, ou encore James Zabiela (qui a placéBones Club dans son Essential Mix sur BBC1 etLibera me dans sa compilation pour le megaclub/label anglais Renaissance).
Au sujet de son pseudonyme, il a fourni les explications suivantes : "On me disait que j’avais toujours la tête dans la lune et que je n’étais pas concentré. Finalement j’ai trouvé ce nom en allemand, je trouvais que ça sonnait bien et je l’ai gardé."[4]. A Mathieu Clervoy, pour la revueChronicart, qui lui demande lors d'un entretien en 2009 : " [...]tu explores beaucoup l’imaginaire de l’enfance dans ta musique, c’est une période qui t’inspire ? On jurerait que ton moniker vient de là…", Mondkopf répond: "Mondkopf s’est créé au lycée. C’était un enfant à tête de lune, une référence aux enfants lunaires des contes mythologiques. Donc oui, c’est une période qui m’inspire."[5]
En 2012, il crée avec le collectif visuel Trafik le liveambient "Eclipse" à laCité de la musique à Paris, à l'occasion d'une soirée hommage à Brian Eno[6]. Trafik participera également aux visuels de la tournée deRising Doom.
Sur son propre label In Paradisum[7], qu'il lance,en 2011, avecGuillaume Heuguet, il sort les maxisEase your pain[8] etEase your pain remixes[9]. Il se produit régulièrement lors de soirées du label consacrées à la scène techno underground et ambient internationale[10].
En 2013, en parallèle de ses passages à Berlin (au Berghain, à la Boiler Room[11]...), il collabore avec le label britannique Perc Trax le temps du maxiThe Nicest Way.
En 2014, son quatrième albumHadès, sorti sur In Paradisum, marque un « nouveau départ »[12], s’éloignant de la techno pour expérimenter des sonorités « du côté le plus gothique et doom de la scène industrielle » selon un chroniqueur deTsugi[13]. Comme il le dit lui-même, sa démarche s’inscrit dans une logique cathartique et rédemptrice[12], au sein d’un univers fortement empreint de mysticisme.Hadès a été décrit dansTélérama par ces mots : « un disque menaçant comme la nuée aux flancs noirs, aux vertus presque cathartiques, curatives, à écouter d'une traite, de l'ombre à la lumière »[14].
En 2015, il compose la musique deBridgend, un film sombre du réalisateur Danois Jeppe Rønde[15]. La BO fait l'objet d'une production d'In Paradisum en 2016 avec la participation de Karsten Fundal.
Il continue de se produire enlive à diverses occasions, dont l'une des plus remarquées fut une collaboration avecCharlemagne Palestine pour l'édition 2015 du festivalSonic Protest[16], à l'Eglise Saint-Merri (Paris), un duo reformé à cette occasion qu'il avait expérimenté en 2012, au Workshop InFine@Tercé dans la Carrière du Normandoux, près de Poitiers.
Dans la foulée deHadès, en 2015, mais puisant dans ses sources metal, il enregistre, pour le label In Paradisum, un album intitulé simplement "I" ("1" en chiffres romains), comprenant 11 morceaux sans titres, sous le nom (anglais) d'Extreme Precautions, chroniqué par Jérôme Provençal dansLes Inrocks en ces termes : "De fait, les onze morceaux ici mitraillés ont été enregistrés en une semaine, sous l’influence revendiquée du grindcore – variante saignante du hardcore [...]. A l’arrivée, il s’agit pourtant bel et bien de techno mais d’une techno à l’état sauvage, faite tout entière de fracas et d’éclats, de bruits et de débris, le tout s’agglomérant en un bloc sonore d’une puissance impressionnante. Extrêmement recommandé.[17]". Le nouveau projet solo donnera lieu à quelques concerts en live (parfois accompagné par Greg Buffier à la guitare), notamment au Katharsis Festival d'Amsterdam en 2017, à The outbreak Festival à Blois ou au Festival OFFF, àLa Marbrerie de Montreuil, en 2018. Sa musique sera repérée, dès 2016, par le collectif japonais Vampilia (Groupe de Metal expérimental) qui l'invitera à former un nouveau groupe : The Violent Magic Orchestra (VMO) où ils se réunissent avec Pete Swanson, un artiste de la scène noise américaine. Ils enregistreront ensemble le LPCatastrophic Anonymous, sorti en 2016 chez Throatruiner Records[18]. Une tournée au Japon suivra la même année plus une tournée européenne en 2019.
L'autre projet collectif, avec Oiseaux Tempête (fondé en 2012 par Frédéric D. Oberland et Stéphane Pigneul), le mobilise fortement, dès 2015, pour les concerts, les tournées, les compositions, les enregistrements puis la co-création, en 2018, du Label Nahal Recordings[19] avec Frédéric D. Oberland. La collaboration se concrétise également par sa participation sous les noms de Mondkopf ou de Paul Régimbeau, à Foudre! (premier enregistrement avec cette formation :Amor Mundi en live, novembre 2015, réunissant Frédéric D. Oberland, Romain Barbot, Grégory Buffier, Paul Régimbeau, Christine Ott), ou encore par la création du projet Good Luck in death, avec Charbel Haber (musicien et poète Libanais rencontré durant les enregistrements avec Oiseaux Tempête).
Parmi ses collaborations avec d'autres artistes et amis, on compte également, de manière régulière, son travail avec Grégoire Orio et Grégoire Couvert, membres de As human pattern, réalisateurs de nombreuses vidéos pour lui, Oiseaux Tempête ou Foudre! diffusées en concert ou visibles sur You Tube et Viméo ; ou encore, en 2019-2020, ses compositions pour les films de Diana Vidrascu :Silence des sirènes[20] etVolcano: what does a lake dream ?
Sa carrière, en solo, continue avec la sortie en février 2016, sur In Paradisum, d'un EP de 6 titres intituléThe Last Tales, élaboré durant la tournée deHadès. En 2017, ses enregistrements effectués en 2016, à la suite de l'attaque du Bataclan à Paris, sont rassemblés, pour In Paradisum, sous le titreThey Fall but you don't. Il précise dans un entretien avec Jérôme Provençal[21]). : "[...]j'ai allumé mes machines avec l'envie de jouer le plus naturellement possible,...", laissant une part, dans son travail musical, à l'improvisation, comme ce qu'il vit à ce moment-là en live avec ses participations à VMO, Autrenoir, Oiseaux tempêtes ou Foudre!
Au milieu d'une production collective soutenue durant ces années 2015-2019, dont rend compte une émission podcast de La Mélodie dubonheur, il sort un nouvel LP, cette fois sur le label Hands in the Dark[22], en 2019 :How deep is our love ? Dans un entretien avec Arnaud Lemoine pourNew Noise, il commente ses deux derniers disques en replaçant ses productions sous le signe de"[...] rythmiques plus organiques. Une recherche discrète mais toujours physique en jouant sur les formes d'ondes, les effets de phasage, la répétition"[23]. A l'occasion de son live à la Whitechapel Gallery, Londres, en juin 2019, et de la sortie du EPTime We Left This World Today, son éditeur anglais Split Music[24] écrit : "Following on from Paul’s recent LP for Hands in the Dark, Mondkopf continues his exploration of meditative electronic compositions that convey intense emotional fields of contemplation.There is an epic scale and ambition to Mondkopf’s more recent “beatless” work; ambient they may be, but the abrasive noise and impact of his previous records (Hades, Extreme Precautions) maintains it’s influence."
Du côté de ses collaborations, participations et projets communs :
2022 : Spring Stories (Miasmah Recordings, Berlin)