Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes, dont une, Lucheux, dans le département de laSomme.Les communes limitrophes sontGrincourt-lès-Pas,Lucheux,Pas-en-Artois etPommera.
Le territoire de la commune et ses communes limitrophes[Note 1].
La commune s'inscrit dans les « paysages du val d’Authie » tels qu'ils sont définis dans l'atlas de paysages de la régionNord-Pas-de-Calais, conçu par ladirection régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 4],[14]. Ces paysages, qui concernent83 communes, se délimitent : au sud, dans le département de laSomme par les « paysages de l'Authie et du Ponthieu », dépendant de l'atlas de paysages de la Picardie et au nord et à l'est par les « paysages du Montreuillois », les « paysages du Ternois » et les « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes ». Le caractère frontalier de la vallée de l'Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d'Espagne, au nord[15].
Le coteau nord est escarpé alors que le coteau sud offre des pentes plus douces. À l'ouest, l'Authie s'ouvre sur labaie d'Authie, typique de l'estuaire picard, et se jette dans laManche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d'Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont[15].
L'occupation des sols des « paysages du val d'Authie » est composée pour 69,48 % en cultures, 15,34 % en prairies naturelles, permanentes, 7,79 % en forêts et milieux semi-naturels, 5,04 % en espaces artificialisés avec principalement les communes d'Auxi-le-Château et Doullens, 1,11 % en cours d'eau et plans d'eau, 0,87 % en peupleraies et 0,37 % en espaces industriels[15].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Mondicourt est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle est située hors unité urbaine[19] et hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (70,1 %), prairies (10 %), zones urbanisées (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), forêts (4,4 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesMondricurt vers 1170 ;Mondricuria en 1203 ;Mondricort en 1295 ;Mourdricourt en 1469 ;Monrdricourt en 1515[23] ;Mondicourt en 1793 et depuis 1801[2].
Les localités portant un nom en -court sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages. L'appellatif toponymique-court (> français modernecour) est issu du gallo-romanCŌRTE qui signifie « cour de ferme, ferme ». Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent duMoyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique duVIe siècle[Note 6],[24]. En effet, les toponymes en-court typiques de l'extrême nord et nord-est de la France sont calqués sur les noms de lieux en-hof, -hov, -hoffen, -hoven « cour de ferme, ferme » des pays de langue germanique (Flandres, Alsace-Lorraine, Pays-Bas, Allemagne), ainsi aux Béthencourt, Bétancourt, etc. correspondent Bettenhof, Bettenhoffen, Bettenhoven, etc.
D'aprèsMaurits Gysseling, Mondicourt serait la ferme deMundarīk, anthroponyme germanique formé demunda (tuteur) et derīkja (puissant)[25].
Gilles de Beauffort, (famille de Beauffort),écuyer, seigneur de Mondicourt, est devenuchevalier par lettres données à Madrid (à l'époque la région est détenue par l'Espagne) le. Dans sa jeunesse, il a participé à différents sièges : siège deBouchain, siège deCambrai, siège deDoullens (en 1595), il a combattu devant Amiens et il a accompagné leprince de Ligne (LamoralIer de Ligne) dans l'ambassade que celui-ci a faite auprès du roi très chrétien (leroi de France) pour le féliciter de son mariage (mariage deLouis XIII avecAnne d'Autriche). Une de ses filles est mariée avec le comte de Dampierre, frère et héritier du dernier comte de ce nom, mort en étant général d'armée enHongrie[27]. Son fils Robert de Beauffort a également été fait chevalier par lettres données à Madrid le[28].
Philippe Louis de Beauffort, chevalier, seigneur etmarquis de Mondicourt, capitaine de cuirassiers au service du roi d'Espagne, est mort en 1698[26].
Charles Antoine de Beauffort, seigneur de Mondicourt, bénéficie en mars 1735, de lettres données à Versailles, l'autorisant à prendre le titre de marquis, à l'appliquer sur la terre de son choix, et à porter sur l'écu de ses armes une couronne de marquis. Il est le chef de nom et d'armes de la famille de Beauffort. Il a longtemps servi en qualité de capitaine de dragons après avoir levé une compagnie à ses frais, et a deux frères et un fils au service du roi[29].
Mondicourt, en 1789, faisait partie de lasénéchaussée de Saint-Pol et suivait la coutume d’Artois[30].
Dans le cadre des dispositions de laloi portant nouvelle organisation territoriale de la République du, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité s'est scindée, et ses communes ont rejoint d'autres intercommunalités.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[44].
En 2022, la commune comptait 579 habitants[Note 7], en évolution de −4,77 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait277 hommes pour298 femmes, soit un taux de 51,83 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[46]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,0
4,0
75-89 ans
9,7
17,7
60-74 ans
15,8
22,4
45-59 ans
19,8
18,8
30-44 ans
14,8
17,3
15-29 ans
21,1
19,5
0-14 ans
17,8
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[47]
D'azur à trois jumelles d'or accompagnées de quatre fèves de cacao du même ordonnées en chevron renversé, celles de dextre posées en bande, celles de senestre en barre, deux entre chaque jumelle[50].
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur de Français à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Mondicourt : une nouvelle élection le 28 juin suite au décès du maire »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas André, « Le bilan des maires - Mondicourt - Roland Ladan: L’environnement au cœur des préoccupations du mandat : Roland Ladan termine son deuxième mandat avec l’envie de poursuivre sa fonction. Il sera candidat en mars. En attendant, les nouveaux challenges, il fait le point sur les dernières réalisations communales. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas André, « Mondicourt (projet du maire) : «Il nous manque de la place pour construire» : Le maire de Mondicourt entame un troisième mandat qui sera celui de la consolidation des acquis. Un seul souci : disposer de terrain libéré pour permettre à de nouveaux habitants de s’installer et de construire »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Mondicourt : Stéphane Gomès, élu maire, avec un adjoint supplémentaire : Stéphane Gomès, 48 ans, a été élu maire samedi après-midi par la nouvelle équipe municipale. Des élections partielles s’étaient tenues dimanche dernier pour élire un conseiller, suite au décès brutal de l’ancien maire Roland Ladan »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« J’ai été élu pour la première fois en 2001 et j’étais premier adjoint. J’ai ensuite fait un mandat comme conseiller avant de retrouver le poste de premier adjoint lors de ce troisième mandat ».