La commune est en grande partie urbaine : résidentielle au centre (les Charmettes, le Plateau, Charlotte-Corday et la Vallée Barrey), portuaire au nord-ouest (entre l'Orne et lecanal de Caen à la mer) et industrielle et commerciale au sud-est[2]. Une petite partie, près du Biez, est aménagée en parc municipal.
Le hameau deClopée, historiquement mondevillais, fut détaché de Mondeville vers 1780 et attribué à Colombelles[3]. Prenant acte du fait qu'une partie du hameau appartenait déjà à Mondeville, que Clopée se trouvait à 12 km de son chef-lieu de canton (Troarn) et que l'église de Notre-Dame-des-Champs était à seulement un kilomètre, alors que Saint-Martin de Colombelles était à 2,4 kilomètres[4], les députés ont pris la décision le 18 octobre 1849[5] de rattacher à Mondeville les 14 hectares du territoire de Clopée occupé par 35 à 40 habitants.
Les limites communales de Mondeville et celles de ses communes adjacentes.
Au, Mondeville est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[21].Elle appartient à l'unité urbaine deCaen, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de labanlieue[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[23]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (88,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (80,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (49,4 %), zones urbanisées (34 %),terres arables (7,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,7 %), prairies (2,4 %), eaux continentales[Note 5] (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[26]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Fermée depuis fin 2018 en raison des travaux de construction de la nouvelle desserte portuaire[Note 6], la route communale reliant Mondeville àColombelles, le long de l'Orne, ne sera pas rouverte à la circulation automobile mais transformée envoie douce. Elle s'inscrira dans la continuité de lapiste cyclable du cours Montalivet et permettra de rejoindre lechemin de halage qui conduit à la mer à partir du pont de Colombelles. Les aménagements nécessaires à l'accès à l'aire des gens du voyage et austand de tir du Trip normand seront réalisés au printemps 2020.
La commune étant densément peuplée, beaucoup de lignes du réseauTwisto la desservent selon le lieu (1;3;5;9;11;15;16;20;26). Des lignes du réseau desbus verts du Calvados y passent également.
Le nom de la localité est attesté sous la formeAmundi villa en990. Le toponyme est dû à l'anthroponymescandinaveAmundi[27] adjoint de l'ancien françaisville dans son sens originel de « domaine rural » issu dulatinvilla rustica.
Le premier site d'occupation humaine sur le territoire actuel de Mondeville était un village que des fouilles[30] ont mis au jour à la delle Saint-Martin (emplacement de l'actuelle ZI Henri-Spriet[31]) à proximité d'un domaine rural situé sur le territoire deCagny[32]. Les premières traces d'occupation remontent auNéolithique, puis à l'âge du bronze : céramique dubronze finalIII (VIIIe siècle av. J.-C.) et foyer rudimentaire utilisé duHallstatt au début dela Tène.
Pendant l'Antiquité, unevilla ou une petite agglomération rurale se développa sur le site. Il semble que les bâtiments étaient composés de mur depisé ou àcolombages reposant sur des murs de pierre ; on suppose que les toits étaient recouverts dechaume, de roseau, de bruyère ou de bois.
Plus proche du bord du plateau, unoppidum gaulois a également été découvert à l'emplacement de l'actuel lotissement à l'est du chemin de la Cavée (ancien lieu-dit de la Masse).
AuIIIe, lesinvasions barbares provoquèrent l'abandon du village. Les maisons en pierre furent alors remplacées par des cabanes de 4 à 12 m2 construites totalement en bois[33] et, semble-t-il, recouvertes de chaume ou de bois. Ce petit groupement d'habitations[34] était entouré par une clôture.
AuVIIe, le sud de la commune actuelle fut défriché et le village connut un nouvel essor. De nouvelles maisons en pierre furent construites et surtout une église, dédiée àsaint Martin, fut érigée sur les ruines de l'ancien domaine gallo-romain (finVIIe - débutVIIIe). Les morts étaient inhumés à l'intérieur et autour de cet édifice rectangulaire de 40 m2 qui fut agrandi auIXe.
AuXIIe, ce village fut abandonné et l'église probablement détruite. La population migra versGrentheville, dont l'église fut fondée à cette époque, et vers la vallée de l'Orne et du Biez.
Sud-est de la région deCaen sur lacarte de Cassini au milieu duXVIIIe avec le contour des communes actuelles.
Le nom de Mondeville (Amundevilla en 989 ;Amundi villa en 990) apparaît pour la première fois dans les textes auXe. En989,RichardIer de Normandie fit donation à l'abbaye de Fécamp de lacure[35] située sur le domaine d'un ancien colon scandinaveAmundi (Ámundi), comme l'indique l'étymologie du nom de lieuMondeville[36]. À partir de cette date, le domaine d'Amundivilla fut géré comme un fief ecclésiastique par labaronnie d'Argences[37] ; grâce autonlieu et à ladîme[38], lesbénédictins purent profiter des ressources que les villageois tiraient de la vallée fertile dans laquelle ils étaient implantés.
AuXe, le territoire de la commune était alors divisé en sixparoisses[39] :
AuIIe millénaire, surtout après l'abandon de Saint-Martin auXIIe, le village se concentra au bord du plateau et dans les terres les moins inondables de la vallée[41],[42]. Plutôt qu'un village concentré autour d'un bourg, il s'agissait plutôt d'un chapelet de hameaux constitués de petites maisons à un étage aux murs de plaquettes et de moellons recouvertes d'un toit en ardoise, parfois en forme de bateau retourné[43],[42]. Dans les vallées marécageuses de l'Orne, dont le cours était alors méandreux[44], et de son affluent le Biez, ces maisonnettes s'alignaient sur des digues autour de terres asséchées devenuespolders (organisation de type marschufendorf)[42].
Au milieu de ce paysage rural où émergeaient quelques habitations de taille modeste, quelques bâtiments ressortaient par leur dimension et/ou leur importance symbolique[42] :
les églises paroissiales
l'église Notre-Dame
l'église Saint-Denis, utilisée l'hiver quand les crues rendaient Notre-Dame inaccessible
AuXVIIe-XVIIIe, plusieurspavillons de chasse, appelée châteaux, furent construits sur ces terres très giboyeuses. Le plus important, le château de Bellemaist fut construit auXVIIe dans un domaine de plus de50 hectares entourés d'un mur dont la trace peut encore être suivie dans le centre de Mondeville.
La commune était traversée par quatre grandes voies de communication :
la route deParis qui étaient autrefois sinueuse (les courbes du « Grand Chemin du Roi » ne furent supprimées qu'en1736) ;
la route deRouen qui traversait autrefois les hameaux du Four à ban et du Vast (actuelles rue de Valleuil et Eugène-Varin) et qui fut ensuite détournée plus au sud (actuelle rue Émile-Zola) ;
la route deDives par Clopée (rue Pasteur aujourd'hui) ;
La commune était ainsi étape aux portes de Caen. En1837, un service de paquebot à vapeur entreCaen etLe Havre fut créé et des escales furent prévues à Mondeville. Lesdiligences[48], notamment celles venant de Paris, passaient également à Mondeville.
Jusqu'à la fin duXIXe siècle, les bords de l'Orne à Mondeville servent de lieu de villégiature aux Caennais[49].
« Toutes les villes possèdent en dehors de leur enceinte des lieux de plaisir et d'abandon où court le dimanche, boire et danser, une population d'ouvriers, heureux d'oublier, un jour au moins, les fatigues et les travaux de la semaine. Mondeville jouit de ce privilège : de joyeuses guinguettes y appellent des bandes de buveurs et de danseurs ; mais, pour quelques-uns, les suites de ces réunions bruyantes deviennent funestes, et l'abus qu'ils ne manquent pas de faire de ces jouissances de quelques heures les force parfois au repentir. »
Les villageois tiraient principalement leurs revenus de l'agriculture. Plusieurs types de cultures étaient privilégiés en fonction de la qualité de la terre.
Le maraîchage se développait au bord du Biez, la terre y étant particulièrement fertile grâce au limon déposé par les crues. Les marais étant des biens communaux qui appartenaient aux « Messieurs de Fécamp », les fermiers devaient payer ces derniers en monnaie et en nature[51]. AuXVIIIe-XIXe de multiples conflits éclatèrent entre les meuniers de Clopée qui n'entretenaient pas leurbief, et les maraîchers en amont dont les récoltes étaient compromises du fait de cette incurie. À la suite de cela, un syndicat des maraîchers fut créé en1861[51].
Les prairies, moins riches, étaient affermées par les moines de Fécamp[52]. Chaque année, les prairies étaient « marquées à la perche » pour la livrée des foins, ce qui entraînait des différences d'année en année puisque l'aune de la perche était le pied d'un homme différent chaque année[53]. Un droit de « deuxième herbe » permettaient également au villageois de les utiliser pour la pâture des veaux d'un an, des vaches et des bourriques après la récolte des foins de l'abbaye[52]. Les fermiers, puis les propriétaires terriens duXIXe, souvent de riches bourgeois caennais, étaient cependant réticents à permettre l'exercice de ce droit séculaire qui semble remonter aux origines du fief ; de nombreux procès les opposèrent aux villageois. Après la rectification du cours de l'Orne à la fin duXVIIIe, ces prairies n'étaient accessibles qu'enbac depuis Clopée ou Sainte-Paix[53]. Ils pouvaient contenir 70 à80 personnes ou 10 à12 animaux de grande taille (chevaux, mulets, bœufs ou vaches). Celui de Clopée fut supprimé en1880[53]. Au contraire des terres du plateau de laplaine de Caen dotées d'un fort potentiel de productivité et utilisées comme labours, les vallées sèches, fréquentes à Mondeville étaient plus pauvres et servaient généralement d'herbage pour le bétail, notamment pour les troupeaux d'ovins à laine.
La pauvreté des sols de ces terres incultes, principalement due à la faible épaisseur des limons, favorisa le développement de l'extraction de lapierre de Caen. À l'époque gallo-romaine, lebovage, exploitation par chambres souterraines accessibles par des puits, commença sous le plateau à Saint-Martin[54]. Le même procédé fut utilisé aux Housseaux (actuelle ZAC Charlotte-Corday) duXIIIe auXVIIe[54]. Des parcelles étaient louées en surface pour six ans. Cinq à six ouvriers creusaient lesboves puis remontaient les blocs en « cranant », c'est-à-dire en tirant les cordes grâce à une roue et uncabestan. La pierre était ensuite acheminée jusqu'à la destination finale par les chemins au bœuf, voies défoncées par les convois tirés par des bovins[54]. DuXIIIe auXVe, les flancs de coteau au four à ban, à la Madeleine ou vers l'actuel lotissement des Charmettes furent exploités à ciel ouvert et taillés en gradin.
Mais l'exploitation massive de la pierre de Caen à Mondeville eut lieu dans le quartier des Roches qui bénéficiait de la proximité de l'Orne[54]. La pierre était extraite des galeries creusées par trois à cinq ouvriers à partir du pied de la falaise, puis elle était tirée par des chevaux jusqu'aux bords du fleuve où elle séchait pendant une période pouvant aller de quelques mois à quelques années ; enfin, elle était acheminée par voie d'eau jusqu'àCaen ou jusqu'enAngleterre[54]. Pendant l'occupation anglaise de la Normandie,HenriV etHenriVI d'Angleterre se réservèrent le monopole de l'utilisation de la pierre (1407-1450). AuXVIIe-XVIIIe, les carrières de Caen fermèrent et celles de Mondeville connurent alors leur apogée[52]. Il semble que le séisme du 30 décembre1776 ait mis un terme à ce développement[52]. Délaissées, les chambres souterraines servirent alors deglacière auXVIIIe, deprison sous laRévolution française, dechampignonnière et de cave à vin (coopérative de laSMN) auXXe[52]. Lors desbombardements de 1944, les Mondevillais se réfugièrent dans les carrières des Roches.
Tableau d'assemblagenapoléonien de la commune de Mondeville (1810).
Situé aux portes deCaen, au bord de l'Orne, le village fit l'objet de pillage en période de guerre, notamment en1346. Pour diversifier leurs sources de revenus, les villageois menaient de front plusieurs activités. Les femmes travaillaient à domicile dans le textile (dentelle), mais cette activité déclina à partir de1860. Pendant les périodes où le travail des champs étaient moins prenant, les hommes vendaient leur force de travail dans les carrières ; les enfants, capables de se faufiler dans les galeries étroites, étaient également mis à profit pour exploiter lapierre de Caen[54].
Des fièvres cycliques (peste de 1348,choléra en1849,1854 et1865,variole en1871, mais égalementtyphoïde) et latuberculose, à l'état endémique, décimaient la population. La présence des marais, les conditions d'hygiènes déplorables, dues entre autres à la mauvaise qualité des maisons, alliées à des conditions de travail difficiles expliquaient cet état sanitaire préoccupant. Un enfant sur deux décédait avant deux ans (44 % des enfants de moins d'un an mouraient à la suite d'unepneumonie ou d'unebronchite en1850[55]) et l'espérance de vie au début duXIXe était de37 ans.
Pour venir en aide à la population, des œuvrescharitables furent fondées. Lamaladrerie de Mondeville, située à proximité de la route deRouen est attestée depuis1541. Gérée par lessœurs de la Charité, elle tirait ses revenus des fermages sur les terres qu'elle possédait sur le plateau. Quand elle fut démolie au début duXVIIIe, le revenu tiré de la vente des pierres de sa chapelle fut distribué aux pauvres. En1643, le papeUrbain VIII reconnut la « Confrérie de Notre Dame du Pré » qui distribuait de la nourriture et de l'argent pour soigner les malades ou régler les frais d'inhumation des défunts sans ressource. À laRévolution, les biens fonciers et immobiliers de la confrérie furent confisqués au profit dubureau de bienfaisance. En temps normal, 10 % de la population mondevillaise bénéficiait de cette aide, mais au début duXIXe, ce chiffre monta jusqu'à 20 %.
En1855, la première gare deCaen fut provisoirement construite au sud de la route de Paris, à cheval sur la limite communale entre Caen et Mondeville. En1858, l'actuellegare fut inaugurée àVaucelles et la gare de Mondeville fut abandonnée. Quatre hectares de prairies et de marais sont utilisés pour les infrastructures ferroviaires entre la gare et le port[53]. Toutefois, l'arrivée du chemin de fer provoqua à la fin duXIXe une hausse de la population qui se fixa au nord-ouest de la commune. À partir de1881, la commune fut traversée par laligne Caen - Dozulé-Putot, sans qu'une gare n'y fut établie. En1893, le premier bureau de poste fut ouvert et, en, une nouvelle mairie, associée à un groupe scolaire, fut inaugurée rue Chapron[56] pour se rapprocher de cette nouvelle population. Enfin en1912, l'électricité fit son apparition.
Mais ce fut auXXe que Mondeville connut un grand essor démographique[57]. Rompant avec son caractère rural, Mondeville se mua en ville industrielle. En1909,August Thyssen acheta des terrains sur le plateau surplombant le village de Colombelles qui comptait alors moins de200 habitants. Il fonda ensuite la Société des hauts-fourneaux de Caen et fit construire en1913 une grande usinesidérurgique sur les terrains de Colombelles. La ligne de chemin de fer entre cette usine et les mines deSoumont-Saint-Quentin fut construite en partie à l'est de la commune. La Société des Hauts Fourneaux et Acieries, qui devint ensuite laSociété métallurgique de Normandie, changea complètement le visage du sud-est de la périphérie de Caen. Pour loger les ouvriers, la cité ouvrière duPlateau, à cheval sur les communes de Mondeville,Giberville etColombelles fut créée sur les hauteurs de Mondeville entre1913 et1930 :
En1925, l'armée aménagea un complexe pyrotechnique, la Cartoucherie, dans le domaine du château de Valleuil. Non loin, au-dessus de la route deRouen, la COFAZ (Compagnie française de l'azote) fit construire en1931 une usine d'engrais (actuelle halle d'athlétisme Michel-d'Ornano). Dans le centre, une grande partie du domaine de Bellemaist fut loti à partir de1928 pour former les Charmettes (anciennecité Loucheur[58]). La commune fut dotée d'une nouvelle poste[59] en1935 et d'une nouvelle église, dédiée àMarie-Madeleine Postel, en1938. Le centre de la commune était définitivement établi dans le secteur compris entre la route deRouen et la route deCabourg.
En1944, la commune fut touchée par lesbombardements. Les Mondevillais se réfugièrent dans les carrières de la rue des Roches. La cité du Plateau fut détruite et reconstruite à l'identique.
Mondeville, une commune intégrée dans l'agglomération caennaise
Pour permettre l'essor des activités industrielles et l'amélioration des conditions de la circulation automobile, d'importantes infrastructures routières furent construites sur le territoire de la commune. Depuis 1975, leboulevard périphérique de Caen enjambe le canal et l'Orne grâce au viaduc de Calix et traverse le centre-ville, ainsi que le bois du Biez, dernier vestige des taillis que l'on trouvait un peu partout sur la commune autrefois. L'autoroute de Normandie lui est connectée depuis la même époque. Ces infrastructures, favorisant le tout-automobile, permirent le développement de grandes zones commerciales qui font aujourd'hui la richesse de la commune. En février 1970, le premier hypermarché de l'agglomération caennaise,Supermonde, ouvrit ses portes au bord de laroute nationale 13 le long de laquelle s'étirent depuis de grandes zones commerciales (Vallée Barrey et ZA Charles-de-Coulomb).
Désormais, il ne reste pratiquement plus de terrain agricole sur la commune et ceux qui demeurent sont concentrés à l'est à la limite avecGiberville.
En 1993, laSociété métallurgique de Normandie a fermé, provoquant un important marasme économique dans la région. En 1995, le centre commercial Supermonde fut transféré de l'autre côté de laRN 13 et devint le centre commercial régionalMondeville 2. En 1997, le bouclage dupériphérique fut l'occasion de réaménager l'échangeur de la porte de Paris qui est désormais le plus complexe du système routier de l'agglomération. En octobre 2013, le centre commercial écologique Mondevillage ouvre ses portes à l'emplacement de l'ancien Supermonde, près de la ZA Charles-de-Coulomb.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[72].
En 2022, la commune comptait 10 286 habitants[Note 10], en évolution de +4,84 % par rapport à 2016 (Calvados : +1,58 %,France horsMayotte : +2,11 %).Le maximum de la population a été atteint en 1999 avec 10 428 habitants.
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 34,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 28,2 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 724 hommes pour 5 169 femmes, soit un taux de 52,25 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[75]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
2,2
6,4
75-89 ans
11,1
16,7
60-74 ans
18,9
20,1
45-59 ans
19,9
18,3
30-44 ans
16,5
21,1
15-29 ans
17,1
16,9
0-14 ans
14,3
Pyramide des âges du département duCalvados en 2021 en pourcentage[76]
Une partie importante de la commune est occupée par des zones d'activités commerciales et industrielles[77]. Ces zones d'activités se rassemblent en deux grands secteurs :
au nord, entre le canal et l'Orne et le long du cours Montalivet,
au sud, le long des voies de communication importantes (route de Paris, voie ferrée, boulevard périphérique).
Le château de Valleuil qui a abrité, entre 1987 et le 31 juillet 2009[80], l'établissement central de matériel de mobilisation du service de santé des armées.
Château de Clopée (coopérative de la SMN), détruit en 2009.
Depuis 2005, Mondeville dispose d'une salle de spectacle consacrée à la musique, au théâtre, à l'art circassien et à la danse, installée dans l'immeuble deLa Renaissance.
Le a été inaugurée lamédiathèque de la commune,« Quai des mondes », qui fait aussi office de pôle social destiné à accompagner les habitants dans leur quotidien. Le bâtiment, tout en transparence, est dû à l'architecte normand Jean Marc Viste (Atelier Nord Sud). Cet équipement culturel détient 26 500 documents disponibles sur des supports variés et offre plusieurs services dont le réseauWi-Fi et le service de portage à domicile. Il comprend au rez-de-chaussée un espace cafétéria avec quotidiens et magazines ; une salle polyvalente pour les spectacles, animations, conférences, expositions et rencontres d'auteur ; le pôle social avec un Point Information Jeunesse, la cellule-emploi, l'aide aux démarches administratives et personnelles, l'initiation au numérique ainsi que des permanences d'autres organismes sociaux. À l'étage se trouvent notamment l'espace jeunesse, des postes informatiques et un espace pour lesjeux vidéo[81],[82].
Uncomplexe cinématographique se trouve implanté sur le territoire de la commune, qui comprend 12 salles : le« Cinéma UGC Mondeville »[83].
L'USOM Tennis de table a été sacrée trois foischampionne de France en 2004, 2005 et 2006. Elle a aussi atteint les demi-finales de la coupe d'Europe. Un club (USO Mondeville Tennis de Table Omnisports) s'est reconstruit sur les cendres de l'USOM grâce à la volonté des parents de jeunes pratiquants de conserver un club de tennis de table près de chez eux.
Le 8 mars 2002, la halle d'athlétisme Michel-d'Ornano a été inaugurée. Dans cette ancienne usine d'engrais construite en 1929 parAlbert Laprade[85], on a aménagé : un anneau de200 mètres (quatre couloirs), une ligne droite de60 mètres avec six couloirs, des aires de saut (perche, longueur, triple saut, hauteur) et une aire de lancer de poids. Ce vaste édifice,120 mètres de longueur et32 mètres de largeur, peut accueillir 1 000 personnes.
Sur le territoire de la commune est installé un centre équestre poney-club (anciennes écuries de Calix). Un haras, fondé par la famille Viel, occupe une partie du domaine du château du Vast.
Michel Hidalgo (1933-2020), footballeur international puis entraîneur, a vécu une partie de son enfance à Mondeville, surle Plateau, où il a commencé sa carrière à l'US Normande.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Bien qu'odonyme officiel, la rue Georges-Mauduit présente une erreur de graphie : l'acte de naissance du 5 février 1888 d'Hauteville-sur-Mer déclare la naissance de « Georges Maudouit ».
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Cyril Marcigny, David Flotté, Jean Desloges et Valérie Renault, 2006, « Les petits ruisseaux font les grandes rivières » l'exemple de la périphérie sud de Caen (Calvados), in. Brun P., Marcigny C. et Vanmoerkerke J. (dir.), Une archéologie des réseaux locaux. Quelles surfaces étudier pour quelle représentativité ? Actes de la table ronde des 14 et 15 juin 2006 à Châlons-en-Champagne, Les Nouvelles de l'Archéologie,no 104/105,p. 61-64.
↑Antoine Chancerel,Cyril Marcigny et Emmanuel Ghesquière,Le plateau de Mondeville (Calvados), du Néolithique à l'âge du bronze, Paris, 2008, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, collection « Documents d'archéologie française »,no 99[lire en ligne]
↑Fouilles préventives menées en 2008 avant la construction de la plateforme logistique Décathlon
↑En attestent les traces de poteaux, plantés dans la terre et la roche.
↑Il s'agissait bien d'habitations puisqu'on a trouvé des reliquats de la vie courante : os de cuisine, tesson de céramique, monnaie ou parure vestimentaire comme des fibules ou des agrafes.
↑M de Caumont,Statistique monumentale du Calvados, 1846,p. 59
↑René Lepelley,Dictionnaire étymologique des noms de commune de la Normandie, éditions Charles Corlet, Presses Universitaires de Caen, Caen, 1996
↑La cure d'Argences fut offerte en donation avec celle de Mondeville.
↑Lagrange aux dîmes est toujours présente près de la route de Rouen au bout de l'impasse de la dîme.
↑Ce four appartenait au seigneur de Mondeville ; c'était le seul du village et tous les habitants de Mondeville devaient y passer pour faire cuire leur pain.
↑Ouest-France du 21 octobre 1947, « Les élections municipales »,« liste d'Un. Rép. et Résist. patronnée par M. Georges Mauduit, maire sortant, est élue en entier ».
Annick Cojean,La mortalité infantile à Mondeville etColombelles auXIXe etXXe siècles, Mémoire de maîtrise, Université de Caen, 1978.
Claude Lorren, « L'église Saint-Martin de Mondeville (Calvados), quelques questions »,Mélanges d'archéologie et d'histoire médiévales en l'honneur du doyenMichel de Boüard, Genève, Paris, Librairie Drez, 1982.