La principauté dispose d'un accès direct à la mer et d'eaux territoriales qui rejoignent les eaux internationales ; elle n'est donc pas un territoire enclavé.
Cemicro-État occupe actuellement 2,08 km2[5], en partie gagnés sur la mer, ce qui fait de lui le deuxième plus petit État indépendant du monde (après leVatican).
Au, Monaco comptait 38 100 habitants. Ce chiffre total est révisé en fin de chaque année par estimation d'après un recensement partiel et d'après les données relatives aux immigrations et aux naturalisations. Avec 18 822 habitants par kilomètre carré en 2025 et une urbanisation qui couvre presque toute sa superficie, c'est le pays leplus densément peuplé au monde[6].
Au cours des dernières années, de grands travaux ont permis à Monaco de s'étendre d'environ40 hectares, principalement gagnés sur la mer grâce à des remblais. Les tout premiers travaux de remblaiement ont commencé en 1865 afin de créer la voie ferrée, suivie quelques années plus tard par la création du premier quartier industriel de Fontvieille, ce qui a permis de gagner5,5 hectares sur la mer. Le fond du port de Monaco a ensuite été comblé et, dans les années 1960, leGrimaldi Forum ainsi que leLarvotto ont été construits[8].
En 2006,Albert II de Monaco avait officiellement lancé un appel d'offres pour un projet d'extension en mer permettant de gagner 10 nouveaux hectares. Ce nouveau quartier, appeléLe Portier ou Mareterra, estimé à 8 milliards d'euros, permet la construction de 275 000 m2 de plancher[12] et est inauguré en 2024[8]. Un autre projet, plus modeste, marque le retour de la construction en hauteur : la construction d'une double tour de 49 étages, latour Odéon.
En raison d'un développement économique rapide et des choix urbanistiques duprince Rainier III, de nombreux immeubles de grande hauteur ont été construits. Contrairement à beaucoup de villes densément peuplées, les immeubles de grande hauteur à Monaco sont cependant presque exclusivement résidentiels, et non pas à usage commercial[13].
Les quatre quartiers traditionnels de Monaco.Les quartiers et secteurs administratifs.
Monaco est divisée en dix quartiers et secteurs regroupés en quatre quartiers traditionnels correspondant aux anciennes communes ; chaque secteur est lui-même divisé en îlots (aussi appelés districts)[14],[15].
La principauté compte deux ports de plaisance : leport Hercule est le plus important en termes de capacité d'accueil avec 700 places. Les bateaux de croisière y font escale ainsi que lesyachts privés dont la longueur peut excéder 100 mètres. Le deuxième est leport de Fontvieille situé dans le quartier éponyme à l'ouest de la principauté, avec 275 places d'amarrage.
Vue des travaux d'extension sur la mer (juin 2022).
Une extension de6 hectares, entre leForum Grimaldi et letunnel Louis II (site duPortier), est en construction sur la mer et prévoit d'accueillir un quartier résidentiel (projetMareterra). Ce nouveau quartier a été inauguré le[16]. Un nom a été choisi : quartier de l'Anse du Portier.
Des travaux de réaménagement du site balnéaire du Larvotto, en plusieurs tranches, sont en cours et devraient s'achever en 2025 (protection contre les coups de mer, élargissement des espaces publics, etc.)[17].
L'été, un train quotidien baptisé "Espresso Riviera" dessert la gare en direction de Nice ou Milan.
Jusqu'en 2020, le train russeRiviera Express assurait un service direct vers Moscou, une à deux fois par semaine. Le train est suspendu à cause de l'épidémie de Covid-19 et n'est pas rétabli ensuite.
Dans le but de favoriser les déplacements intra-muros, la principauté s'est dotée d'une « application mobilité tout-en-un ». Privilégiant l'accès aux vélos électriques, bus, stationnements et services d'autopartage, elle vise à simplifier le mode de paiement des différents services proposés[20].
Alain Thébault développe des navettes à hydrogène dont l'objectif serait de transporter rapidement des passagers sur le littoral entreSaint-Tropez et la principauté. Le projet repose sur la préservation de l'environnement par l'utilisation d'un petit bateau ovale et couvert qui, propulsé par l'hydrogène, se soulève en pleine vitesse pour voler au-dessus de l'eau[21].
Un rapprochement a été fait entre le nomMon-oeci et le nom de la tribu ligure desAlbi-oeci[29]
L'hypothèse phénicienne : le nom pourrait remonter à l'époque où Monaco était un comptoir phénicien[30].
Partout où les Phéniciens s'installaient, ils élevaient des temples à leurs divinités, dont celui du dieuMelqart, assimilé àHéraclès par les Grecs puis à Hercule par les Romains. En 1896,Philippe Berger propose comme origine l'épithèteMenouakh du dieuMelkart, « qui donne le repos »[31]. Les Grecs auraient transforméMelkart Menouakh enHéraclès Monoïkos (Ἡρακλῆς Μόνοικος). En 1897, on trouve la même explication chezGustave Saige , « qui donne le repos ou qui donne asile »[32]. Les étymologies proposées par Gustave Saige sont cependant contestées en 1899 parMichel Clerc[33]. Ces deux explications semblent venir de l'abbé Jean Joseph Léandre Bargès, qui a voulu, en 1878[34], alors qu'il était professeur d'hébreu à la Sorbonne, retrouver dansMonoïkos le mot hébreumenuha « repos ». Cette explication a été fermement rejetée en 1975 par le philologue et sémitisantMaurice Sznycer[35].
L'hypothèse grecque : Tout au long de l'Antiquité, le port de Monaco fut associé à Hercule. Les Grecs l'ont souvent associé à Héraclès Monoïkos (Ἡρακλῆς Μόνοικος) qu'ils ont interprété comme « Héraclès solitaire » ou « Héraclès seul dans sa maison » (Héraclès étant le seul à être honoré dans le temple) ». Ce port sera également appeléPortus Herculis Monœci par les Romains. La Révolution française utilisera le nom deFort-Hercule pour désigner Monaco[36],[37]. Le nom dePort Hercule est attesté en 1889[38] et est toujours utilisé de nos jours[39].
Cette hypothèse est peu probable. Le toponymeΜόνοικος semble intraduisible et n'aurait pas de signification certaine en grec. L'historien et archéologueFernand Benoit pense y reconnaître un vocable ethnique, hellénisé sous la formeΜονοίκιος[40],[28], ce qui ramène à l'hypothèse ligure.Salomon Reinach fait remarquer queΜόνοικος n'existe pas comme épithète divine en dehors du seul exemple de Monaco[29]. Il trouve inadmissibles les hypothèses phénicienne et grecque, et plus vraisemblable l'hypothèse ligure.
Aujourd'hui, dans les deux langues autochtones, la principauté se nommeMúnegu[ˈmunegu] enmonégasque, dialecteligurien, etMónegue[ˈmuneɣe] enoccitan. Enitalien, elle est appeléeMonaco[ˈmɔnako]. En français, les formes « Mourgues » et « Monègue »[41], francisation du nomoccitan (vivaro-alpin), ont été utilisées par le passé, avant que le nom italien ne s'impose (mais avec une prononciation différente[mɔnaˈko]). Cependant, le français utilise encore legentilémonégasque, basé sur la forme occitane correspondante,monegasc. Lesuffixe -asque est typique duligure ancien (Turbiasque, Bergamasque, Cômasque, …). Il ne semble en revanche pas y avoir de lien direct avec le terme latinmonachalis, tiré demonachus, signifiantmoine en français, à l'origine de l'adjectifmonacal, bien que l'histoire de Monaco soit partiellement liée avec la vie ecclésiastique monastique, notamment à travers l'histoire deFrançois Grimaldi, déguisé en moine franciscain pour s'infiltrer et tenter de reprendre le Rocher de Monaco en 1297.
Il y a environ 300 000 ans (fin duPaléolithique inférieur), le territoire de Monaco est occupé par les premiers habitants de la région. Des ossements d'animaux ayant servi de nourriture à ceshommes préhistoriques ont été retrouvés dans la grotte de l'Observatoire, située dans leJardin exotique[42]. Les fouilles ont également révélé la présence d'un bassin dans la grotte de l'Observatoire et dans la grotte du Prince[43].
La présence humaine est attestée auPaléolithique moyen, il y a 50 000 ans. Les premières œuvres d'art (gravures, sculptures deVénus paléolithiques, etc.) apparaissent durant cette période. Les sépultures, individuelles ou collectives, deviennent de plus en plus nombreuses ; le site voisin desBalzi Rossi à Grimaldi en a livré plusieurs, notamment une sépulture double contenant une femme et un adolescent[44].
Sur le site de Monaco, les Grecs deMassalia fondèrent l'escale deMonoïkos (« un terroir » engrec) auVIe siècle avant notre ère. Monoïkos y était associée àHéraclès et adoré sous le nom d'Héraclès Monoïkos (Ἡρακλῆς Μόνοικος), latinisé enHercules Monœcus[48]. D'après certaines versions légendaires des « Travaux d'Hercule » et également selonDiodore de Sicile etStrabon, Héraclès-Hercule serait passé par la région[49]. Le grammairienMaurus Servius Honoratus affirmera que le terme Monaco dérive de cette origine :« dictus autem Monœcus vel quod pulsis omnibus illic solus habitavit » (« Hercule a écarté tout le monde et vivait là seul ») et« vel quod in eius templo numquam aliquis deorum simul colitur » (« dans son temple, nul autre dieu n’est vénéré au même instant »).
Tacite (Historiæ) (III.XLII) : Valens, soutien deVitellius, a été forcé d'y faire escale« Fabius Valens e sinu Pisano segnitia maris aut adversante vento portum Herculis Monœci depellitur » (« Fabius Valens, à la sortie du golfe de Pise, fut, par une mer calme ou un vent contraire, forcé [de faire relâche] au port d'Hercules Monœcus »).
En 1191, l'empereur romain germaniqueHenriVI concède lasouveraineté de quelques ares du quartier de la Condamine, ainsi que le rocher qui appartenait à la seigneurie de La Turbie, à la ville deGênes ; ce sera le futur Monaco.
Le, un détachement degibelins mené parFoulques de Castello[51] commence la construction d'une forteresse sur lerocher de Monaco. Cette date marque le début de l'histoire de la principauté de Monaco.
Les gibelins construisirent leur forteresse pour en faire une position stratégique militaire et un moyen de contrôler la région, ils établirent également des habitations à la base du Rocher afin d'appuyer les garnisons. Pour attirer les habitants de Gênes et des villes environnantes, ils offrirent des terres et exonérèrent de taxes les nouveaux arrivants[52].
Monaco est gouverné par la dynastie desGrimaldi depuisFrançois Grimaldi dit Malizia (François la Malice)[53],[54]. Selon la légende[55], dans la nuit du 8 au, François Grimaldi (déguisé enmoinefranciscain[56]) pénétra avec un de ses compagnons (lui aussi vêtu d'une bure de moine) dans la forteresse sans attirer l'attention. Il put ainsi ouvrir la porte à ses soldats et s'emparer facilement du fort. François sera surnommé « le rusé ». Cette prise est commémorée par les armoiries de la principauté qui comportent deux moines tenant une épée[57],[58],[59]. Cette légende est peut-être due au rapprochement du nom Monaco avec le mot italienmonaco qui signifie « moine » (même racine que le françaismonacal)[réf. nécessaire].
Le, le cousin de François,RainierIer de Monaco, doit quitter la forteresse qui est alors reprise par les Génois. En compensation,CharlesII d'Anjou lui donne les châteaux de Villeneuve, de Vence et de Cagnes. Les Grimaldi s'exilent enProvence pour un temps[60].
En 1314, l'autorité des Grimaldi est définitivement reconnue.Charles Grimaldi porte le titre de seigneur de Monaco même s'il n'y règne qu'à partir de 1331[61]). La souveraineté des Grimaldi s'est perpétuée jusqu'à nos jours (à la seule exception de la période 1793-1814 où Monaco fut intégrée à la France sous le nom deFort-Hercule).
En 1346, les Grimaldi acquièrent laseigneurie deMenton et, en 1355, celle deRoquebrune. Ces trois seigneuries constitueront le territoire de la principauté de 1633 à 1861[62],[63].
En 1524, Monaco obtient officiellement son indépendance duSaint-Empire romain germanique tout en devenant unprotectorat espagnol. En tant qu'empereur duSaint-Empire,Charles Quint reconnait la souveraineté de Monaco, tout en lui accordant sa protection en tant queroi catholique espagnol. Charles Quint en signe d'amitié pour son nouvel allié fait un bref séjour à Monaco du 5 au lors de son voyage en Italie où il doit recevoir la couronne d'empereur des Romains des mains du pape[2].
Le, à Paris, la Convention nationale décrète que « la ci-devant principauté de Monaco est réunie au territoire de la République (française), et fait partie du département desAlpes-Maritimes »[68],[69].
Sous leConsulat, laloi du 28 pluviôse an VIII (), loi « concernant la division du territoire de la République et l'administration »[70], érigea Monaco en chef-lieu du deuxième arrondissement du département des Alpes-Maritimes, comprenant les cantons de Monaco, Menton,Perinaldo, Briga et Sospello[réf. nécessaire].
Marqué par ces révoltes contre l'impôt et afin de pallier le manque de ressources financières aggravé par la perte de Menton et Roquebrune, le princeCharles III, successeur de FlorestanIer, eut l'idée, sur les conseils de sa mèreCaroline Gibert, d'autoriser, en 1856, la création de maisons de jeux et de casino sur le territoire monégasque (interdits dans les pays voisins), afin de permettre à la principauté, en s'enrichissant, de se développer. Le premier casino, ouvert en 1857, ferma rapidement, faute de clients.
En 1860, dans le cadre durattachement du comté de Nice à la France, Menton et Roquebrune votèrent leur rattachement à la France, qui fut entériné par letraité franco-monégasque de 1861 qui prévoyait une dotation de la France pour la principauté de quatre millions de francs or[72],[73],[74]. La surface de la principauté fut ainsi réduite de plus de90 %, ce qui entraîna la perte de ses principaux revenus agricoles[75].
En 1863,Charles III fait rouvrir le casino et accorde le privilège de l'exploiter à l'homme d'affairesFrançois Blanc, lui offrant la présidence de laSociété des bains de mer qu'il venait de créer. Charles III interdit aux sujets monégasques de jouer dans ce casino, loi toujours en vigueur. En 1866, le quartier des Spélugues (où se trouvait le casino) prit le nom deMonte-Carlo en hommage au prince souverain. Enfin, en 1869, la principauté pouvant suffire à ses besoins, Charles III supprima les impôts personnels, fonciers et mobiliers, ce qui entraîna une intense activité de construction. Dès lors, ceparadis fiscal et son climat méditerranéen attirèrent le gotha international dont la venue fut favorisée par le développement de laligne de chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée, de l'hôtellerie haut de gamme (tel que l'hôtel de Paris Monte-Carlo) et la présence decocottes (laBelle Otero,Émilienne d'Alençon,Liane de Pougy) pour ces messieurs[76].
En, untraité d'amitié protectrice[77], accordant une protection limitée de la principauté par la France est signé entre les deux pays. Le traité fait partie dutraité de Versailles et établit que le petit État, devenu une sorte deprotectorat, devra s'aligner sur les intérêts politiques, militaires et économiques de la France. Cela évite que si l'unique héritier direct,Louis de Monaco, meurt (il est à l'époque engagé dans laPremière Guerre mondiale), le trône ne tombe dans les mains d'un duc allemand,Guillaume d'Urach : le traité prévoit ainsi que pour être prince de Monaco, il faut être français ou monégasque. Louis de Monaco « adopte » en 1919 sa fille naturelleCharlotte de Monaco pour la rendre dynaste. Ce sont les descendants de Charlotte qui règnent sur Monaco depuis 1949[78].
Le traité d'amitié fut complété par la convention du, relative à la coopération administrative entre la République française et la principauté de Monaco. Cet accord, sous couvert de réciprocité et de collaboration, réservait les hauts postes gouvernementaux et administratifs monégasques à des ressortissants français[79].
L'arrivée des troupes italiennes autour de Monaco en juin 1940 inquiète le princeLouis II. Il craint une annexion. Il se rapproche du gouvernement de la France d'alors, lerégime de Vichy. C'est donc àPierre Laval et aumaréchal Pétain (qui a reçu les pleins pouvoirs de l'Assemblée nationale le) qu'il demande assistance. Le prince Louis II fait passer de son propre chef, sans contrainte ni de l'Allemagne nazie ni du régime pétainiste, des lois antisémites visant au recensement desjuifs. Monaco est occupée par les Italiens en novembre 1942[80],[81],[82],[83].
Vis-à-vis de l'Allemagne, la principauté de Monaco exercera envers leTroisième Reich ce qui sera nommé plus tard « une étrange neutralité »[84],[85],[86]. Des liens financiers avec les nazis existaient depuis 1936, quand le ministre des Finances allemandHjalmar Schacht avait rendu visite au prince pour mettre en place un montage financier à partir des banques allemandes[87]. L'intérêt à avoir des liens financiers était mutuel : la prospérité et l'indépendance de la principauté en profitaient ; le Reich diversifiait ses sources de financement. Par laSuisse et par Monaco, l'Allemagne nazie a réussi à contourner les embargos imposés par les Alliés[réf. nécessaire]. Le, Louis II offre un banquet auconsul d'Allemagne ; il nomme le docteur Bernhard Bodenstein, un membre du parti nazi, consul de Monaco à Berlin[88]. L'occupation allemande commence en septembre 1943, en remplacement des Italiens. Des Allemands prennent des participations dans laSociété des bains de mer (SBM)[réf. nécessaire].
La principauté de Monaco participe à la politique de déportation de 76 juifs étrangers menée par l'Allemagne nazie, la police monégasque arrêtant notamment les juifs venus se réfugier en principauté[89]. Des projets d'implantations militaires sont élaborés, notamment une station de détection de sous-marins, et un atelier de torpilles. Quelques rares blockhaus sont construits. La présence allemande est relativement discrète, ce qui permet au prince, à l'arrivée des Américains, de se proclamer « neutre ». Le général Frederick le rencontre, et admet le principe. Les troupes américaines sont interdites d'accès à Monaco. Quelques rares spécialistes sont néanmoins admis, et l'un d'eux note :« Monaco était neutre. J'y ai fait un bref passage. C'était étrange, de circuler et de voir des officiers allemands dans les rues, tout autant que de rares officiers anglais et américains »[90].
En1949, le princeRainier III accède au trône après la mort de son grand-père le princeLouis II. Souhaitant une souveraineté totale pour sa principauté, il se rapproche desÉtats-Unis, veut que le traité de 1918 soit réaménagé et que la convention de 1930 (qui octroie à la France des prérogatives considérables dans la gestion des affaires monégasques) soit renégociée. C'est une période de tension avec le gouvernement français[92].
1962 est une année chargée : sur fond duréférendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République française, proposé par legénéral de Gaulle, une crise politique et financière oppose Monaco à la France durant l'automne. Le contrôle de l'État français sur la radio et la télévision est gêné par l'Ordonnance Images et sons proclamée le par le princeRainier III, permettant àRadio Monte-Carlo (RMC) etTélé Monte-Carlo (TMC) d'échapper à leur contrôle financier indirect par l'État français, effectif depuis 1955[93]. En effet, l'ordonnance offrait aux fonds d'investissement monégasques la possibilité de reprendre le contrôle de leurs deux moyens d'information, dont la couverture régionale, limitée, pouvait cependant permettre de véhiculer des idées différentes de celles de l'ORTF. Dans la nuit du 23 au 24 janvier, Rainier congédie brutalement leministre d'État de Monaco,Émile Pelletier, alors que ce dernier était venu lui demander le retrait de cette mesure unilatérale. Le 25 janvier, Rainier abroge cette ordonnance mais le gouvernement français se saisit de l'incident de ce limogeage pour entamer une épreuve de force avec la principauté, le véritable contentieux n'étant pas cette ordonnance mais sonstatut fiscal régi par la convention du 23 décembre 1951 (convention de voisinage et d'assistance administrative mutuelle en matière douanière et fiscale)[94].
Le 3 avril, la France rompt les négociations commencées le 23 mars relatives à l'imposition fiscale et lève tous les intérêts de la principauté. Le délai de préavis de six mois pour la caducité de la convention de 1951 qui court du vient à expiration le 11 octobre, aussi dans la nuit du 12 au, la France décide d'un « blocus de Monaco » et envoie une escouade de douaniers[93] : l'union frontalière est rompue et les entrées à Monaco sont contrôlées par des douaniers ; l'affranchissement du courrier est revu à la hausse alors que les privilèges pour les Français habitant Monaco sont réduits à néant. Finalement, les négociations reprennent et permettent la rédaction et l'adoption le d'unenouvelle constitution pour la principauté[93], abolissant lapeine de mort, autorisant le vote des femmes et mettant en place unecour suprême garantissant les libertés fondamentales, les pouvoirs duconseil national sont renforcés[95]. Des conventions (de voisinage, fiscale, douanière, postale, téléphonique, pharmaceutique, etc.) sont signées en bloc le : Monaco récupère l'ensemble de ses privilèges, ainsi qu'un renforcement de sasouveraineté, et ce malgré de très importantes concessions surtout d'ordre fiscal concernant les revenus des sociétés du Rocher (impôt sur les bénéfices pour les sociétés qui réalisent plus de 25 % de leur chiffre d'affaires hors de Monaco), les opérations financières monégasques et l'imposition des Français vivant dans la principauté, sauf s'ils peuvent justifier de cinq ans de résidence[93]. Le filmGrace de Monaco d'Olivier Dahan (2014) se concentre sur cette crise.
En 2002, un traité destiné à adapter et à confirmer les rapports d'amitié et de coopération entre la France et Monaco est signé (). Ce traité permet une plus grande autonomie à l'exécutif monégasque (signé parDominique de Villepin)[98].
En 2004, la principauté de Monaco rejoint leConseil de l'Europe après de nombreuses tractations et une modification de la loi électorale rendant systématique une représentation de l'opposition au Conseil national par un mode de scrutin ayant une composante proportionnelle[99].
Le est signé un nouveau traité destiné à adapter et à approfondir la coopération administrative entre la République française et la principauté de Monaco[100].
À la mort du princeRainier III, survenue le, c'est son filsAlbert II (né en 1958), jusque-là prince héréditaire et marquis des Baux, qui devient prince souverain. Les cérémonies marquant son avènement se sont déroulées le, celles de sonintronisation officielle le[101].
Historiquement, pour conserver son indépendance (obtenuede facto le de larépublique de Gênes, cette dernière étant inféodée auSaint-Empire romain germanique), Monaco va se placer sous protectorat :
La convention avec la France, signée en 1930, imposait que le ministre d'État soit un citoyen français (en général unpréfet ou unambassadeur) désigné par le prince sur une liste présentée par l'État français. En 2002, ce traité a été remplacé afin de supprimer l'intervention de la France dans ce choix[104][source insuffisante]. Depuis cette modification, le ministre d'État n'est donc plus obligatoirement de nationalité française. Ce changement a notamment permis à Monaco de satisfaire les critères d'entrée auConseil de l'Europe[105].
La Constitution du 17 décembre 1962 affirme l’indépendance de la justice et précise que le plein exercice du pouvoir judiciaire est délégué par prince aux cours et tribunaux. Un Secrétaire d’Etat à la justice, également Directeur des services judiciaires, est chargé de l’administration de la justice qui comprend le Conseil d'Etat, les cours et tribunaux, l’administration pénitentiaire et le Service de gestion des avoirs saisis. Il est le garant de l’indépendance de la justice et des magistrats, aidé dans cette mission, par un Haut Conseil de la Magistrature. Le Secrétaire d’Etat à la justice n’est pas membre du gouvernement et, à l’instar du Ministre d’Etat, ne dépend que du prince.
Les affaires locales sont du ressort du Conseil communal, une assemblée de quinze membres élus pour quatre ans ausuffrage universel direct et au scrutin de liste plurinominal à deux tours avec possibilité de panachage et sans vote préférentiel, présidée par le maire (actuellementGeorges Marsan)[réf. nécessaire].
En 2005, le prince Rainier III crée le « Département des Relations Extérieures et de la Coopération » chargé de la nomination d'ambassadeurs, l'adhésion à de multiples organismes internationaux et la signature de conventions bilatérales[réf. nécessaire].
Le renforcement des actions diplomatiques monégasques s'est accompagné du développement des actions multilatérales dans les instances internationales (Conseil de l'Europe,ONU, organisations intergouvernementales, etc.). Les thèmes d'actions sont axés autour de l'environnement, des droits humains et des objectifs dedéveloppement durable[106].
La principauté participe également aux conférences internationales[107].
Le fait d'être né sur le territoire de la principauté ne donne pas automatiquement droit à la nationalité monégasque et l’acquisition de cette dernière est un privilège difficile à obtenir. Monaco privilégie ledroit du sang[108]. Ledroit du sol n'y est pas reconnu et des conditions telles que la filiation ou le mariage sont prépondérantes[109].
Les citoyens de la principauté sont principalement issus des vieilles familles du Rocher[108] et les restrictions de ces règles d'accession et de transmission ont pour but d'éviter que le nombre de citoyens monégasques soit plus important que ce que le territoire est en mesure d'héberger du fait de sa petite superficie et que les droits à l’aide de l’État en cas d’indigence, de chômage, de maladie, d’invalidité, de vieillesse, de maternité, de logement et d’éducation ne soient plus garantis pour tous[110],[111].
D'importants avantages sont réservés aux Monégasques, par exemple certaines aides sociales d'État, l'accès à des logements publics à des tarifs significativement plus faibles que ceux pratiqués sur le marché libre, la priorité d'accès aux emplois locaux[112] et, comme pour les simples résidents, une fiscalité dite « douce » pour les personnes physiques qui se caractérise par l’absence de tout impôt sur le revenu. De plus, il n’existe à Monaco ni taxe foncière, ni impôt sur la fortune, ni taxe d’habitation. Le seul impôt direct est l’impôt sur les bénéfices des activités commerciales et industrielles[113].
Il faut cependant noter qu'une grande partie de ces vieilles familles du Rocher viennent d'autres pays : Barral de La Turbie (1624), Boisson de Bourgogne (1774), Bonafede de Drap (1777), Brun d'Oneille (1634), Crovetto de Gênes (1787), Gastaud de La Turbie (1736), Marquet de Pont-Saint-Esprit (1799), Marsan de Gênes (1800), Médecin de Villefranche (1633), Vatrican du Luxembourg (1747)[114]… et ne seraient pas devenues monégasques si l'on avait suivi les règles actuelles.
Monaco fait partie des quatremicro-États enclavés dans l'Union européenne sans en être membres, mais autorisés par elle à utiliser l'euro. À compter du, l'euro est donc introduit sur le territoire monégasque et, depuis le, les pièces et les billets libellés en euro ont remplacé lefranc monégasque et ont cours légal en principauté[115].
Depuis les accords du, Monaco et la France forment un ensemble fiscal au regard de la TVA. Monaco collecte sur son territoire la TVA qu'elle verse à la France qui lui rétrocède sa quote-part. Le reversement français revenant à la principauté est fixé à 108 238 802 € au titre de l'année 2001[116]. Pour 2007, le budget de l'État monégasque est d'environ881 millions d'euros[117].
Le principe d'un compte de partage de la TVA pose problème. D'une part, le calcul d'origine attribue à Monaco 60 % (coefficient 1,6 de la formule) de rétrocession supplémentaire, d'autre part, la dérive résultant de la formule de calcul conduit la France à reverser à Monaco des montants qui ne traduisent pas la réalité de l'activité économique de la principauté[118][source insuffisante].
La même convention prévoit que les résidents possédant la nationalité française et qui, au, n'habitaient pas la principauté depuis cinq ans, doivent payer leur impôt sur le revenu (ou IFI) à la France selon les règles françaises, comme s'ils vivaient en France[119].
La Principauté est confrontée aux problématiques environnementales de toutes les métropoles, auxquelles s'ajoutent les spécificités de son territoire. Le gouvernement mène une politique volontariste en faveur du développement durable[120].
La principauté s'ouvre à la transition écologique en organisant des forums et en soutenant les engagements pris face à l'urgence climatique[121].
Depuis 2014, le gouvernement encourage les pratiques éco-responsables afin de réduire les déchets et les émissions de gaz à effet de serre.
En 2017, la création du label « Commerce Engagé » auprès des commerçants de la principauté permet l'accompagnement de ces derniers, notamment sur la gestion du plastique et des ustensiles de cuisine. L'obtention du label permet de mettre en avant les démarches de consommation durable et les pratiques éco-responsables[120],[122].
En 2021, afin de sensibiliser les monégasques au tri des déchets, la principauté, le musée océanographique et la société monégasque d'assainissement ont publié l'application « Game of Tri », disponible sur smartphone et tablette[123].
Depuis quelques années, la direction de l’Environnement s’est chargée des nuisances liées aux goélands[124].
Les premières traces de peuplement à Monaco datent duPaléolithique inférieur et sont attestées par la découverte d'ossements d'hommes semblables à l'homme de Néandertal dans les grottes de l'Observatoire, au-dessous de la Tête-de-Chien, rocher dominant la principauté. Des squelettes d'hommes apparentés à l'homme de Cro-Magnon ont également été retrouvés. Les avantages offerts par le port naturel de Monaco ont ensuite attiré de nombreuses populations de tout lebassin méditerranéen, mais également d'Orient et d'Europe du Nord.
Les données chiffrées fiables concernant la population ne remontent qu'auXVIIIe siècle et concernent principalement lerocher de Monaco. Les historiens évaluent à un millier le nombre de personnes habitant ce petit territoire, dont 500 à 600 habitants autochtones.
Lors du traité du fixant le territoire de Monaco, la population était de 1 200. Elle était de 22 297 au recensement de 1961[126] et de 31 109 en 2008.
Pyramide des âges de Monaco en 2008 (population totale : 31 109, 119 recensés n'ont pas renseigné leur âge.)
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1 530
75 et plus
2 228
801
70-74
847
947
65-69
1 015
1 134
60-64
1 023
1 120
55-59
1 097
1 128
50-54
1 090
1 194
45-49
1 165
1 163
40-44
1 179
1 003
35-39
1 119
751
30-34
766
638
25-29
667
647
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674
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10-14
674
706
5-9
724
577
0-4
557
Lors du recensement effectué en 2016, la principauté de Monaco comptait 37 308 habitants. Une des particularités de Monaco est d'avoir un nombre de nationaux en minorité dans leur propre État. Les Monégasques, au nombre de 8 378, représentent 22,45 % de la population. La communauté la plus importante est celle desFrançais avec 24,89 % de la population (9 286 habitants, seuls payants des impôts directs à la France) suivie des Italiens avec 21,9 % (8 172 habitants) et des Britanniques avec 7,5 % (2 795 habitants). Les 23 % restants se partagent entre 140 autres nationalités[128].
Au, Monaco compte 38 100 habitants[129]. La population de nationalité monégasque est de 9 486 personnes[130].
La justice est rendue à Monaco en toute indépendance, l'organisation constitutionnelle de la Principauté prévoit que la justice est entièrement déléguée par le Prince aux cours et tribunaux. Il n'y a qu'un ordre judiciaire de droit commun avec un Tribunal de première instance unique, une Cour d'Appel et une Cour de révision, qui connaît des pourvois en cassation. Cet ordre judiciaire connaît dans tous ses degrés, des contentieux pénal, civil, commercial et administratif. Un Tribunal suprême, à côté du dispositif judiciaire de droit commun est compétent pour les questions constitutionnelles et uniquement pour le contentieux du recours pour excès de pouvoir. Un parquet général unique exerce le rôle du ministère public auprès de toutes les juridictions de la Principauté.
Les magistrats su siège et du parquet qui exercent en Principauté sont, soit de nationalité monégasque et issu d'un concours de la magistrature national, soit détachés par le gouvernement français au terme des accords de coopération qui unissent les deux pays.
Un Secrétaire d'Etat à la justice, équivalent d'un ministre de la justice, est à la tête de l'administration de justice et veille au bon fonctionnement des cours et tribunaux et des autres entités dépendant de son autorité, comme la maison d'arrêt ou le Service de gestion des avoirs saisis. Il exerce les fonctions de Directeur des services judiciaires et de Président du Conseil d'Etat. La séparation des pouvoirs garantie par la Constitution fait que le Secrétaire d'Etat à la justice ne fait pas partie du gouvernement et ne dépend directement que du Prince Souverain. Cette fonction a été occupée soit par un monégasque, soit par un magistrat français.
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La direction de la Sûreté publique est la police d'État. Son siège se situe rue Suffren-Reymond. Elle comprend plusieurs divisions et services :
le cabinet de direction ;
la division de police judiciaire ;
la division de police urbaine ;
la division de police administrative ;
la division de police maritime et aéroportuaire ;
la division du renseignement intérieur ;
la division de la protection de la famille princière ;
la division de l'administration et de la formation ;
la division de l'événementiel et du cadre de vie.
Son directeur fut longtemps un fonctionnaire de police français détaché. Richard Marangoni, contrôleur général, sujet monégasque, a été nommé à ce poste en 2016[131]. Le directeur possède en général le grade de Commissaire divisionnaire, exceptionnellement d'inspecteur général. Les policiers monégasques sont recrutés par la Sûreté publique et accomplissent leur carrière en principauté. Ils sont de nationalité monégasque ou française, mais sont tous fonctionnaires monégasques titulaires. Ces fonctionnaires veillent au respect des codes et lois monégasques[réf. nécessaire].
Il existe aussi une police municipale relevant du maire[réf. nécessaire].
Le corps des sapeurs-pompiers de Monaco est une unité militaire composée d'une centaine d'hommes et indépendante dessapeurs-pompiers français, bien qu'utilisant des moyens (véhicules, couleurs, etc.) similaires[132].
: le service postal monégasque est assuré par la France depuis letraité de Péronne[133].
1815 : lecongrès de Vienne place Monaco sousprotectorat sarde jusqu'en 1860. À partir de 1818, les bureaux de poste de la principauté sont gérés par le royaume de Sardaigne[134]. Les timbres de Sardaigne à l'effigie deVictor-Emmanuel II sont utilisés de 1851 à 1860[134].
1860 : la France reprend la gestion de la poste monégasque. Les timbres sont ceux des bureaux français, à l'effigie de Napoléon III, auxquels vont succéder les séries d'usage courant en France[135].
Lescodes postaux de Monaco sont intégrés dans le système postal français. Ils commencent par « 980 », et présentent cinq chiffres, sous la forme « 980XX », comme les codes postaux français. Le code postal le plus courant à Monaco, horsCEDEX et adresses spéciales, est donc le code postal 98000. Par comparaison, lesservices postaux de laprincipauté d'Andorre sont également gérés par la France, mais Andorre, culturellement plus proche de la Catalogne que de la France, a refusé l'attribution d'un code postal de format français[137].
Le numéro 99000 est parfois considéré comme étant le code postal de Monaco mais c'est une erreur causée par la confusion avec le code INSEE[138]. En effet, le « 99 » n'est pas un code postal mais un ensemble de codesINSEE pour les pays étrangers[139].
La principauté de Monaco porte le code INSEE 99138 en tant que pays étranger. Dans les formulaires de l'administration française, toute personne née hors de France (Monaco compris) est déclaré avec le 99. Ces codes INSEE n'ont aucun rapport avec les services postaux et le code 980 n'est pas prévu dans les formulaires de l'administration française[réf. nécessaire].
Le code INSEE de Monaco est le 06900. Il apparaît dans le fichier national des adresses françaisesFANTOIR[140].
Malgré l'intégration postale avec la France, les plis envoyés de Monaco doivent être affranchis avec des timbres de Monaco, dont les illustrations et la programmation sont déterminées par l'Office des émissions de timbres-poste (OETP), et validées par le prince. L'OETP choisit également les artistes de ces timbres mais il peut faire appel aux artistes et graveurs, ainsi qu'aux moyens d'impression dePhil@poste Boulazac et à l'imprimerie deLa Poste française[réf. nécessaire]. Parallèlement, les timbres de Monaco n'ont pas de valeur postale sur le courrier posté en France[réf. nécessaire].
Malgré la présence de moyens d'affranchissement différents pour Monaco et la France, les tarifs d'envoi depuis la France vers Monaco sont identiques aux tarifs nationaux. Les tarifs de La Poste française sont valables pour la « France métropolitaine et Monaco ». Ceci est valable pour le courrier et pour la plupart des services d'envois de colis[141]. De la même façon, les tarifs d'affranchissement de Monaco vers Monaco ou la France sont identiques[142].
Pour le courrier envoyé à destination de Monaco, le libellé « 980XX Monaco » est correct. La mention du pays de destination n'est pas nécessaire pour les envois vers Monaco effectués depuis Monaco ou depuis la France. En revanche, pour les envois postés hors Monaco et hors France, la mention du pays doit être « Monaco »[143]. Plusieurs libellés sont cependant tolérés dans la pratique par les services postaux (où XX sont les deux derniers chiffres du code postal) :
980XX Monaco - FRANCE (bien que géopolitiquement incorrecte, cette mention est acceptée dans le cadre de l'intégration de Monaco au système postal français) ;
980XX Monaco - EUROPE (géopolitiquement correcte, cette mention évite au courrier des détours hors d'Europe ; l'erreur la plus fréquente étant la confusion avec le Maroc (Morocco en anglais).
Chaque année, plus de 6 000 élèves sont scolarisés de la maternelle à la terminale[145]. Au, Monaco comptait 6 328 élèves scolarisés, soit 0,8 % de plus que l'année précédente, une majorité d'élèves résidents et 17 % de nationalité monégasque. Sept élèves sur dix sont dans le secteur public[146],[147].
La principauté dispose d'établissements d'enseignement secondaire et supérieur, dont l'Université internationale de Monaco, une université privée où les cours sont donnés en langue anglaise[148].
Les établissements monégasques, bien que considérés comme établissements étrangers par la France, sont directement liés à l'académie de Nice et préparent aux diplômes nationaux français tels que lediplôme national du brevet et lebaccalauréat. La principauté se distingue cependant du système éducatif français par la tenue de cours demonégasque et d'histoire de Monaco. L'instruction religieuse est obligatoire (sauf dispense formulée par les parents)[149].
La principauté de Monaco dispose d'un hôpital public couvrant de très nombreuses spécialités médicales, répartis sur 750 lits environ. Il se situe en contrebas du jardin exotique. LeCentre hospitalier Princesse Grace (ancien hôpital Prince Albert) date de 1902. Il a été rebaptisé du nom de la princesseGrace de Monaco en 1958. Outre les bâtiments principaux, le CHPG dispose aussi d'un hôpital destiné à la prise en charge graduée des personnes âgées, le Centre de gérontologie clinique Rainier III, l'établissement pour l'hébergement des personnes âgées du Cap-Fleuri, qui a été construit à Cap-d'Ail en France, ainsi qu'une maison de retraite de centre-ville, La Qietüdine[réf. nécessaire].
L'offre de santé monégasque comprend également leCentre Cardio-Thoracique de Monaco, le CCM qui couvre les maladies cardio-vasculaires et l'Institut monégasque de la médecine du sport (IM2S), clinique spécialisée dans la prise en charge des pathologies ostéo-articulaires et ligamentaires et lesThermes de Monaco[150]. Le Centre d'hémodialyse privé de Monaco, le Centre d'imagerie médicale de Monaco, les laboratoires de la Condamine et de Monte-Carlo ainsi que des cabinets libéraux complètent la filière privée de santé monégasque. Un nouveau bâtiment est en cours de construction et devrait ouvrir ses portes entre 2021 et 2022[151].
L'avortement a été décriminalisé à Monaco en 2019 mais reste illégal pour les professionnels de santé le pratiquant, sauf en cas de viol, de malformation fœtale, de maladie ou de danger pour la vie de la mère. Les femmes n'ont plus l'interdiction légale d'avorter mais sont invitées par la principauté à le faire en dehors de Monaco[152].
Fête nationale (bien que le jour de la Saint-Albert soit le 15 novembre, le prince Albert II a décidé que la Fête nationale serait maintenue au 19 novembre, jour où l'on célébrait le bienheureuxRainier d'Arezzo dont son père, le prince Rainier III, reconnaissait le patronat.)
le Challenge International Denis Ravera : challenge de sport boules (lyonnaise) réservé aux jeunes (catégories moins de 23 ans, moins de 18 ans et moins de 15 ans) ;
Un club omnisport, l'AS Monaco, dont la section professionnelle defootball s'appelleAS Monaco FC depuis le changement de statut opéré en 2002 (passage en SAM). L'AS Monaco FC participe auChampionnat de France de football. Elle a commencé à s'illustrer dans les années 1960 en remportant quatre titres nationaux en trois saisons (deux championnats et deux coupes de France dont un doublé en 1963) sous les ordres de son légendaire entraîneurLucien Leduc. Ensuite, sous la présidence deJean-Louis Campora, le club allait devenir un grand d'Europe multipliant à nouveau les titres nationaux et les beaux parcours européens. À l'issue de la saison 2012-2013, l'AS Monaco retrouve laLigue 1. L'équipe joue à domicile austade Louis-II, complexe sportif réalisé en 1985 sur le terre-plein deFontvieille et conçu par Henry Pottier, avec 18 500 places assises et une pelouse qui pousse sur une immense dalle de béton à 13 mètres de hauteur. Les terrains d'entraînement sont situés dans un complexe sportif situé àLa Turbie, en France, à plus de 500 mètres d'altitude. La principauté possède également uneéquipe nationale de football[réf. nécessaire].
Une autre section du club omnisport, l'association sportive de Monaco de basket-ball, évolue dans le monde professionnel. Les basketteurs monégasques sont en effets remontés enPro B à l'issue de la saison 2013-2014. La Roca Team évolue depuis 2015 en première division duChampionnat de France masculin de basket-ball. Le club remporte l'EuroCoupe de basket-ball en2021, ce qui lui permet de se qualifier pour la première fois enEuroLigue la saison suivante. Lors de la saison 2022-2023 l'as Monaco basket remporte son premier titre de champion de France en battant les Metropolitans 92 de Boulogne en finale 3 victoires à 0 (après 6 phases finales infructueuses), s'adjuge la coupe de France contre l'Asvel et termine 3e de l'Euroligue lors du final four à Kaunas, en Lituanie.
Un club dekaraté, le Karaté Club Shotokan de Monaco[159] avec comme entraîneur Maître Sato6eDan, ancien élève de maître Tanaka, qui dirige également des stages de perfectionnement en Europe[réf. nécessaire].
Un club deshorinji kempo, Monaco Shorinji Kempo[160]. Le professeur, Frank Baldet, 7eDan est également président de la Fédération française de shorinji kempo[161].
La Fédération monégasque d'athlétisme[162] est présidée par le princeAlbert II[163].
La Fédération monégasque de boules, créée en 1924, regroupe le Club bouliste monégasque[167] (pétanque) et le Club bouliste du Rocher[168](Sport-Boules ou Longue) et son centre de formation[169]. Elle est affiliée à la Fédération internationale de boules et à la Confédération mondiale des sports de boules (CMSB dont le siège est à Monaco)[réf. nécessaire].
La Fédération monégasque de volley-ball[170], créée en 1987, membre de la FIVB et de la CEV, est chargé de régir, d'organiser et de développer la pratique du Volley-Ball et du beach volley par tous les moyens d'action.En 2004, la communauté du volley monégasque fut particulièrement honorée du titre de président d'honneur du Beach Volley de la FIVB accepté par le prince Albert II. Les dernières récompenses obtenues par le Volley monégasque furent la première médaille d'or de beach volley de l'histoire des Jeux des petits États d'Europe par l'équipe féminine en 2005 à Andorre et la médaille d'argent également en beach volley aux JPEE de 2007 qui se déroulèrent sur le territoire de la principauté de Monaco[réf. nécessaire].
LeMonte Carlo Country Club, club de tennis affilié à deux fédérations (monégasque et française). Il accueille leTournoi Masters 1000[171].
Radios numériques (La Radio Numérique Terrestre, aussi appelée RNT, propose aux auditeurs un flux audio numérique, contrairement à la FM qui propose une diffusion analogique. Le DAB+ est la technique de transmission de la Radio Numérique Terrestre) :
Prévu en 2021, Extended Monaco est le premiercloud souverain en Europe et permettra de stocker en principauté les données étatiques comme celles des acteurs privés, sous loi monégasque. Sécurisé par l'Agence monégasque de sécurité numérique, cecloud permet également une meilleure stabilité et une vitesse d'exécution améliorée et vise à permettre le développement et à la création des nouveaux services numériques de la principauté[179].
La communauté juive de Monaco a été fondée en 1948 avec l'Association cultuelle israélite de Monaco. La population juive est estimée à 2 %[180],[184]. 600 Juifs vivent à Monaco[185]. On trouve deuxsynagogues dans la principauté[186].
Monaco tire la majeure partie de ses revenus des services, de la TVA monégasque[187], du commerce ainsi que de l'immobilier qui génèrent environ 40 000 emplois pour un chiffre d'affaires de plus de 11 milliards d'euros. Contrairement à ce qui est perçu, le tourisme n'arrive qu'en troisième position dans les sources de revenus et le casino de Monte-Carlo ne participe que pour moins de 4 % au budget de l'État. La principauté est l'une des trois dernières juridictions retirées par l'OCDE, en mai 2009, de sa liste desparadis fiscaux non coopératifs[188].
Dans le cadre du plan de relance économique monégasque, le Gouvernement a lancé en 2021 lasignature électronique pour optimiser et sécuriser les échanges[189].
Le PIB de Monaco était de 7,240 milliards de dollars US en 2008, soit 222 022 US $/habitant[190],[191], ce qui place la principauté en tête du classement mondial des revenus par habitant.
Il est à noter une différence de méthode de calcul entre les chiffres de laBanque mondiale et les chiffres, très inférieurs, publiés par le gouvernement monégasque (52 145 € en 2008[192]). Le gouvernement monégasque estime que les plus de 30 000 travailleurs pendulaires venant de l'étranger tous les jours (France, Italie) doivent entrer en compte dans le calcul du PNB par habitant, étant donné la nature très particulière de la ville-état. La population de référence de 2008 était ainsi de 72 351 pour le calcul officiel.
L'industrie représente environ 8 % du PIB de Monaco. Une centaine de petites industries non polluantes et à haute valeur ajoutée emploient environ 3 800 personnes, soit environ 9 % de la population salariée[194]. Les premières entreprises (entreprises industrielles de la Brasserie de Monaco, de la minoterie et de la chocolaterie) ont commencé à s'installer sur le premier terre-plein de Fontvieille, à partir de 1906. Ces entreprises se concentrent principalement sur les 250 000 m2 de terrain gagnés sur la mer lors de la construction du terre-plein de Fontvieille[réf. nécessaire].
Le secteur « chimie-pharmacie-cosmétologie » apparaît comme le plus représenté avec 49,21 % des revenus de l'industrie et 1 200 employés mais les industries de fabrication de matériel électrique et électronique (10,2 % des revenus) ainsi que de transformation de matières plastiques (21,6 %) sont également présentes. L'imprimerie et lecartonnage contribuent également à hauteur de 6 %[195].
Le secteur « agriculture urbaine » a vu se développer, depuis 2016, des entreprises de conception, aménagement et entretien de potagers urbains[196].
Depuis 2021,MonacoTech, établi à Monaco, facilite les démarches des entreprises à l’international[197].
Le quartier de Fontvieille.La résidenceLes Jardins d'Apolline, vue de la rue de la Colle, construite par legroupe JB Pastor de2009 à2013 (OpérationRainier III). Composée de quatreimmeubles d'appartements situés PromenadeHonoré II, elle remplace l'Hôtel Terminus de1975 et les résidencesLes Genévriers,Les Lavandes, etLes Lentisques, toutes également construites en 1975.
D'après le classement du groupe immobilierKnight Frank et de la banqueCiti Private Bank, établi en 2007, Monaco est la deuxième ville la plus chère du monde (derrièreLondres) en ce qui concerne les prix de l'immobilier (35 000 euros par mètre carré dans les quartiers les plus chics, comme le Carré d'Or àMonte-Carlo)[198].
En 2012, le prix moyen au mètre carré pour les résidences anciennes (hors secteur protégé) se situe autour de 15 000 euros, contre 25 000 pour les immeubles plus récents autour du Carré d'Or, et plus de 35 000 euros pour les immeubles les plus prestigieux du Carré d'Or. Selon l'agence immobilièreEngel & Völkers, l'avenue Princesse-Grace est l'artère la plus chère de la ville, les prix pouvant y atteindre 100 000 euros le mètre carré[199],[200].
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Le premier employeur privé monégasque est laSBM Offshore, ingénieuriste du pétrole. L'industrie manufacturière compte pour 6,2 % duPIB de la principauté[201].
Gianfranco Bussotti invente en 1952 le premieroxymètre et crée la société SAFAS. De nombreuses inventions de l'entreprise serviront le domaine médical à travers le monde[202].
De nombreuses start-up font leur apparition pour proposer des alternatives écologiques et développer l'activité locale[203].
La situation géographique de Monaco ainsi que son climat méditerranéen ont fait de la principauté une destination prisée des touristes. Le secteur hôtelier propose plus de 2 800 chambres et a réalisé un total de 900 000 nuitées en 2006 : 19 % d'Italiens, 18 % de Français, 15 % de Britanniques, 13 % de Nord-Américains, 5 % d'Allemands, 4 % de Russes. Le tourisme a toujours été orienté principalement vers la clientèle de luxe, attirée par les nombreuses manifestations sportives et culturelles et lescasinos (dont lecasino de Monte-Carlo) mais le secteur touristique s'est récemment redéployé vers le tourisme d'affaire, de congrès et de séminaires qui représente aujourd'hui 25 % des nuitées[204].
Le tourisme génère environ 25 % des revenus de la principauté[117] et le chiffre d'affaires du secteur hôtelier a été de 357 millions d'euros en2005[205].
La principauté possède des infrastructures portuaires en Italie, gérées par Aleco Keusseoglou, le président de la Société d’exploitation des ports de Monaco[206] :
En 2024, leGroupe d'action financière place Monaco sur liste grise en raison d'un « manque d'efforts en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et de fraude fiscale commis à l'étranger, de saisie des avoirs criminels à l'étranger, de niveau des ressources attribuées aux magistrats, d'application de sanctions efficaces et dissuasives et de saisie des biens soupçonnés de provenir d'activités criminelles »[207]. Le gouvernement princier a alors réitéré sa volonté de collaborer avec le GAFI etMoneyval pour marquer des progrès significatifs d'ici 2026[208].
En 1988, Monaco comptait 33 000 habitants, dont 17 400 parlaient français, 5 100ligure (en fait sa variante monégasque) et 4 500occitan[219]. Du fait de la diversité de la population, l'italien et l'anglais sont aussi communément compris et parlés.
D'après laConstitution de Monaco de 1962, seul lefrançais estlangue officielle[220] et à ce titre, tous les documents officiels des institutions politiques et judiciaires sont publiés dans cette langue. C'est également la langue dominante de la principauté, parlée par environ 79 % de la population, selon l'OIF. Toutefois, l'hymne national est chanté dans sa version enlangue monégasque :« C'est enfin le poète monégasqueLouis Notari (1879–1961) qui écrivit en 1931 une version en langue monégasque. Elle suit mot à mot le rythme musical et reprend le trio. Ce texte, rédigé dans l'idiome local est maintenant définitivement adopté et chanté dans diverses manifestations[221]. »
Le, Monaco a signé avec l'Organisation internationale de la francophonie un accord visant à renforcer les relations entre les deux parties de même qu'à établir un cadre structurel de collaboration dans plusieurs secteurs dont l'éducation et l'environnement[224].
La principauté a participé à sept éditions desJeux de la Francophonie[225].
La langue[226],[227] monégasque, appeléeliguremonégasque (munegascu), dont le nombre de locuteurs est estimé entre 5 000 et 5 100[228] (principalement des personnes âgées), est proche de l'intémélien, le parler deVintimille. Le monégasque est parlé depuis leXIIIe siècle, lorsque lesGénois se sont établis à Monaco pour en faire une place forte et ont fait appel à desVintimillois[229]. Les premières traces de textes dans cette langue remontent à 1484 dans un extrait des brèves notariales de Jean de Porta[230].
AuXIXe siècle, environ un millier de personnes parlait le monégasque[231] mais l'usage quotidien de cette langue a beaucoup reculé après laSeconde Guerre mondiale et le monégasque, parlé uniquement par une vingtaine de personnes dans les années 1960–1970[232], était considéré comme en voie d'extinction. Afin d'endiguer ce déclin, grâce à une initiative du prince Rainier, l'enseignement du monégasque est devenu obligatoire dans les écoles primaires publiques de la principauté en 1976[230] et dans l'enseignement privé en 1988, puis jusqu'en5e en 1998. Il reste facultatif au-delà. En 2015, le monégasque serait peut-être accepté[233] en option au baccalauréat aulycée de Monaco.
La réintroduction et l'utilisation du ligure monégasque dans la vie courante est un outil d'affirmation de l'identité de Monaco, notamment grâce au Comité national des traditions monégasques[234] qui a souhaité des aménagements linguistiques dans la ville et a obtenu, à l'instar de nombreuses autres villes qui pratiquent undouble affichage français / langue régionale, que les panneaux indiquant l'entrée de la ville portent les inscriptions « Principauté de Monaco /Principatu de Mu̍negu »[235].
Le territoire de Monaco est unîlot linguistique en domaineoccitan. Le monégasque est d'ailleurs une langue essentiellement issue dugénois de l'ouest encore en usage enLigurie (surtout vers Vintimille) mais influencée par l'occitanalpin[réf. nécessaire].
La présence de locuteurs pratiquant l'occitan à Monaco est attestée auxXIXe et XXe siècles. La présence de l'occitan, à travers ses dialectesvivaroalpin etniçois, a été établie dans les années 1940[237] parRaymond Arveiller. Une vingtaine de foyers de locuteurs originaires de Nice et des communes alpines maritimes limitrophes de Monaco : Cap-d'Ail, Beausoleil, La Turbie, Roquebrune-Cap-Martin, et établis dans les quartiers de La Condamine et Monte-Carlo[231]. En 2006, la proportion de locuteurs occitans à Monaco est évaluée à 15 %[238].
Jusqu'en 1848, la principauté de Monaco comprenait trois communes : Monaco proprement dit,Roquebrune etMenton. Ces deux dernières communes qui pratiquent lementonasque et sa variante roquebrunoise (des parlers intermédiaires entre leligure et un alpin maritime de l'occitan vivaroalpin, appelésrocabrunasc etmentounasc) ont participé au brassage de la population de Monaco (par échanges commerciaux, marchés et par mariages principalement). Ainsi, la population de la principauté d'avant 1860 a pratiqué conjointement les deux langues (monégasque et occitan). Ces communes indépendantes en février 1848 ont été rattachées à la France en septembre 1861 un an après le comté de Nice[239].
Monéguier
Il existe une troisième langue, intermédiaire entre le monégasque « officiel » appris à l'école et l'occitan alpin maritime, la plupart l'appellent « patois de la rue »[240] ou plus rarement « monéguier/muneghié ». Cette langue mélange les apports historiques monégasques, occitans mais aussi ceux issus de l'immigration (par la construction de Monte-Carlo et du chemin de fer notamment) comme le piémontais (de la montagne, occitan lui-même ou de la plaine, le piemonteis) ou le génois du pays de Vintimille tout proche[241].
Lesjournées du patrimoine constituent une occasion de découvrir les principaux sites d'intérêt, notamment les grands appartements duPalais princier, la résidence du ministre d'État, le Conseil national. Lemusée océanographique quant à lui propose un droit d'entrée à tarif réduit.
Au pluriel, et dans un sens générique populaire, desmonacos signifiait « sous, argent » (usage vieilli) :
1842 : « monnaie quelconque » (Verat et Eustache,Les Physiologies, sc. XXII dans QUEM. DDL t.9).
1880 : « Avoir des monacos, du monaco. Allons, mon bon vieux, que 1880 vous soit léger! Santé, lauriers et monacos, voilà ce que je vous souhaite » (Flaubert,Corresp., 1880, page 345).
1813 : « Ce jour de décembre 1813 où la foule […] avait […] dansé la monaco dans les rues, toute la nuit » (Morand,Flagell., Séville, 1951, page 359).
1874 : « danse populaire en vogue pendant la Révolution » (Larousse, 19e).
Monaco abrite l'Académie Princesse Grace, une académie de danse classique fondée en 1975 par la danseuse russeMarika Besobrasova[245] (disparue en avril 2010), laquelle avait créé l'École de danse classique de Monte-Carlo en 1952[246].
Proust, dans sonDu côté de chez Swann mentionne Monaco : « Il [Swann ] ne pensait pas que l'admiration qu'elle [Odette de Crécy ] professait pour Monte-Carlo ou pour le Righi fût plus déraisonnable que le goût qu'il avait, lui, pour la Hollande qu'elle se figurait laide et pour Versailles qu'elle trouvait triste. »[247].
Certains pensent que le cocktailMonaco s'est inspiré des deux couleurs du drapeau de la principauté, le rouge pour la grenadine et le blanc pour la limonade (mousse)[251][source insuffisante].
François Morénas[255], écrivain et publiciste français, né en Avignon en 1702, décédé à Monaco en 1774.Son journal ayant été supprimé en 1768, il alla en continuer la publication à Monaco en 1771 sous le titre deCourrier de Monaco[256].
↑a etbFernand Benoit,La légende d'Héraclès et la colonisation grecque dans le delta du Rhône, in : Lettres d'humanité, n°8, Association Guillaume Budé,(lire en ligne),p. 109.
↑Philippe Berger,Les Origines orientales de la mythologie grecque, Monaco, Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 138,(lire en ligne),p. 377-403.
↑Gustave Saige,Note sur les origines phéniciennes de Monaco et la voie Héracléenne, Monaco, Imprimerie de Monaco,(lire en ligne).
↑Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, tome 11,no 41, 1899[lire en ligne].
↑Jean-Joseph-Léandre Bargès,Recherches archéologiques sur les colonies phéniciennes établies sur le littoral de la Celtoligurie, Paris, Leroux,.
↑Maurice Sznycer,Recherche sur les toponymes phéniciens en Méditerranée occidentale, in : La toponymie antique. Actes du colloque de Strasbourg, Strasbourg, Université des Sciences humaines,,p. 167-168.
↑Révolution française. Table alphabétique du moniteur, de 1787 jusqu'à l'an 8 de la République (1799). Tome troisième. Noms des villes, Paris, Girardin,,p. 213.
↑Georges Reymond, Jean Édouard Dugand,Monaco antique. Essai sur l'histoire ancienne de Monaco depuis les origines ligures jusqu'aux environs de l'an 1000,Les Belles Lettres,,p. 206.
↑Raymond Damien,Albert Ier, prince souverain de Monaco : précédé de l'historique des origines de Monaco et de la dynastie des Grimaldi, Institut de Valois,,p. 38.
↑Stéfanie Mourou,Les Relations internationales de la principauté de Monaco, Presses universitaires du Septentrion,,p. 314.
↑M. Ulino,L'Età Barocca dei Grimaldi di Monaco nel loro Marchesato di Campagna, Giannini editore, Napoli 2008.
↑« Rapport par M. de Vismes sur l’affaire du prince de Monaco, en annexe de la séance du 9 septembre 1791 »,Archives Parlementaires de la Révolution Française,vol. 30,no 1,,p. 408–421(lire en ligne, consulté le)
↑Procès-Verbal De La Convention Nationale imprimé par son ordre depuis et compris le, an I, jusques et compris le 30 vendémiaire an IV de la République française une et indivisible, Impr. Nat.,(lire en ligne).
↑Jean-LouisPanicacci,« Chapitre II. L’occupation généralisée (11 novembre 1942-25 juillet 1943) », dansL'Occupation italienne : Sud-Est de la France, juin 1940-septembre 1943, Presses universitaires de Rennes,coll. « Histoire »,(ISBN978-2-7535-6736-8,lire en ligne),p. 103–250.
↑« Monaco occupé », surl'Observateur de Monaco(consulté le).
↑a etb« Timbres de Monaco » (introduction et « période sarde »), dansCatalogue de cotations des timbres des principautés et terres polaires,Dallay, 2007-2008, page 175-176.
↑« Timbres de Monaco » (« période de transition » et « période française »), dansCatalogue de cotations des timbres des principautés et terres polaires,Dallay, 2007-2008, page 176-182.
↑Constitution de la principauté de Monaco du : Art. 9. - La religion catholique, apostolique et romaine est religion d'État - Art. 23. - La liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toutes matières sont garanties, sauf la répression des délits commis à l'occasion de l'usage de ces libertés.
« A further 15% of the population of Monaco speaks the Niçard (Niçois) variety of Provençal, which greatly influences the French of the Monegasque region. In fact, the Niçard-speaking community comprises mainly individuals of over 50 years of age, but Provençal is increasingly gaining status as a literary language. »
↑Pierre (1817-1875) Auteur du texteLarousse,Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique…. T. 11 MEMO-O : par M. Pierre Larousse, 1866-1877(lire en ligne).
1897 : Gustave Saige (correspondant de l'Institut),Monaco, ses origines et son histoire, Édition des archives du palais princier, Monaco, 1897, 530 pages (réimpression imprimerie Testa 1988).