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Dans lamythologie grecque,Momos (engrec ancienΜῶμος /Mỗmos, « la raillerie », enlatinMomus) ouMomus est une divinité grecque mineure, personnification de la raillerie, des jeux de mots et des critiques moqueuses. Fils deNyx[1], qu'elle engendra seule ou avecÉrèbe, les Ténèbres selon les versions, frère deMoros, desKères et deThanatos — trois personnifications de la Mort — ainsi que d'Hypnos, le frère jumeau de Thanatos. Son opposé estEuphémé, déesse des louanges.
Personnification du Sarcasme et de la Moquerie, il est le dieu de la raillerie et des malicieuses critiques. Il agit comme le bouffon desdivinités olympiennes[2],[3]. C'est lui qui suggère àZeus, pour réduire le nombre croissant des hommes qui commence à l'inquiéter, de donnerThétis en mariage à un mortel et d'engendrer la belleHélène, le séduisant enjeu de laguerre de Troie. Mais après avoir raillé tous les dieux, il fut chassé et s'installa chez le seul dieu capable de le supporter :Dionysos. Il est assimilé au Momus desLatins[4].
Ce dieu est représenté levant son masque, et tenant à la main unemarotte, symbole de la folie[5]. Il accompagne assez souventComus, dieu de labonne chère et dulibertinage[6].
Momus apparaît dans le « ballet bouffon » deJean-Philippe RameauPlatée, sur un livret d'Adrien-Joseph le Valois d'Orville, tiré dePlatée ou Junon jalouse, du dramaturgeJacques Autreau, lui-même inspiré desBéotiques,IXe livre, chapitre III, de laDescription de la Grèce, du géographe-historien grecPausanias. Momus apparaît aussi dans lesFêtes d'Hébé (1739) du même Rameau (livret de Gauthier de Montdorge, l'abbé Pellegrin, et le Riche de La Pouplinière), où, dans le prologue, Momus est le confident d'Hébé, et les Grâces leur présentent les attributs de l'Amour.
Dans cet opéra-ballet (Platée), Momus, dans le prologue encourageThespis, inventeur mythique de la comédie, à ne pas épargner les immortels dans ses moqueries et au deuxième acte organise sur l'ordre deJupiter une fête en l'honneur de lanaïade, malheureuse victime de la supercherie du plus puissant des dieux.
Jean-Sébastien Bach est l'auteur d'une cantate profaneGeschwinde, ihr wirbelnden Winde (BWV 201), composée à Leipzig en 1729 commeDrama per musica. Le thème en est la lutte entre Phébus et Pan dans la mythologie grecque. Momus y joue le rôle de l'arbitre. La pièce a été jouée de nouveau en 1735-1740 et en 1749 à Leipzig.
L'acte II deLa Bohème deGiacomo Puccini se déroule auCafé Momus, àParis, lieu ayant réellement existé.
Dévolues à la joie, au moins quinzesociétés festives et chantantes françaises auXIXe siècle ont pris un nom faisant référence à Momus. ÀDunkerque, laSociété littéraire du Petit Couvert de Momus[7].
ÀLille, laSociété de Momus[8]. ÀParis et en région parisienne, lesSoupers de Momus[9],les Soirées de Momus[10],les Enfants de Momus[11],les Enfans de Momus au Moulin d'Amour[12],les Enfans de Momus, barrière des trois Couronnes[13],[12],les Soutiens de Momus, àla Courtille[12],les Momusiens[14],le Banquet de Momus, société à laquelleMarc-Antoine-Madeleine Désaugiers fut invité le, il écrivit à cette occasion une chanson[15] :les Petits Momus[16],les Gais Momusiens, laSociété des Enfants de Momus, àMeudon[17], laSociété des Enfants de Momus, àSaint-Germain-en-Laye[17] et laSociété des Enfants de Momus, àVersailles[17].
Uneconfrérie de Carnaval,les Chevaliers de Momus (Knights of Momus), a été fondée en1871 àGalveston, Texas. Cette confrérie a disparu à l'époque de laSeconde Guerre mondiale. Un nouveau groupe a été fondé au milieu desannées 1980. Et en cherchant à raviver l'esprit du groupe initial, il a adopté le nom de Momus[18].
Fondée en1872, une des trois plus anciennesconfréries duCarnaval de La Nouvelle-Orléans s'appelle, comme celle de Galvestone, Texas :Les Chevaliers de Momus (Knights of Momus).
Une tradition grecque inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité met en scène lesmomoeria, ensemble de trente danseurs hommes incarnant des prêtres de Momos[19].
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