La ville est connue pour accueillir le siège historique du constructeur de voitures de sportBugatti, ainsi qu'une des principales usines des camionnettesMercedes-Benz. Ses habitants sont appelés les Molsheimiens.
Au, Molsheim est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].Elle appartient à l'unité urbaine de Molsheim[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant dix communes, dont elle estville-centre[Note 3],[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[21]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[22],[23].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (24,8 %), zones urbanisées (22,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,8 %), cultures permanentes (13,6 %), forêts (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3 %), prairies (3,8 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Véritable nœud ferroviaire, au carrefour des lignesTERStrasbourg - Saint-Dié-des-Vosges etStrasbourg - Molsheim -Sélestat, la ville était autrefois également raccordée à SaverneviaWasselonne par la voie ferrée. Cette dernière a été fermée au trafic voyageurs en 1969, puis déposée en 1993 et progressivement aménagée en voie verte jusqu'àRomanswiller.
En provenance deLandau in der Pfalz (Palatinat) et de Lossburg (Forêt-Noire), les chemins deSaint-Jacques-de-Compostelle transitent par Strasbourg puis Molsheim pour rejoindre plus au sud le couvent duMont Sainte-Odile, une étape importante sur ce sentier.
En 2017, Molsheim a totalisé 87 répondants à l'enquête.
En 2019, Molsheim se positionne avec un classement “D” qui montre un ressenti moyennement favorable au vélo, pour une participation de 107 répondants[25].
L'enquête 2021 a été close le avec 129 participants pour la ville de Molsheim. Les résultats du baromètre vélo seront connus en février 2022.
Elle est attestée sous la formeMollesheim vers 820[26].
Albert Dauzat etCharles Rostaing ne se prononcent pas sur l'origine du premier élémentMolles-, ils l'associent simplement àMolring (Moselle,Mollering 1304) qui serait formé avec le nom de personneMoller, variante deMüller « meunier »[27], solution possible pour Molsheim, [r] aurait étéassimilé à [s].
Ernest Nègre explique ce toponyme par le nom de personne germaniqueMudila (NPAG, I, 169 b) +-heim « foyer, village »[28].
Des fouilles effectuées en1935, au nord de Molsheim, ont révélé l’existence de nombreuses tombesmérovingiennes (VIe et VIIe siècles), le long de l’ancienne voie romaine venant d’Avolsheim. La première mention deMollesheim n’apparaît que vers820, dans un acte de donation de vignes de l’évêqueAdeloch, en faveur du chapitre de Saint-Thomas. Le sarcophage de l'évêque Adeloch se trouve en l'église Saint-Thomas de Strasbourg.
En 1219, l'empereurFrédéric II de Hohenstaufen accorde à la ville plusieurs droits et franchises et en 1263, la cité est déjà entourée d'un premier mur d'enceinte qui lui confère quasiment la qualité de ville dans le sens médiéval.
Ce même évêque fit agrandir le premier mur d’enceinte en1318 et y bâtit unchâteau. Cet évêque, mort en1328, fut inhumé dans la chapelle de l'hôpital qu'il avait fondé, à l'emplacement duquel fut construite l'église des Jésuites, actuelle église paroissiale de Molsheim. Sontombeau, réalisé peu après sa mort, y est toujours visible.
En1354, l'empereurCharles IV rendra visite à l'évêque Berthold. Après les victoires de la ligue helvétique de1386 à1388, laféodalité, pour se dédommager de ses défaites enSuisse, porta la guerre dans d'autres pays. Le comte palatin Robert ravagea l'Alsace et Molsheim fut de nouveau incendiée en 1388.
En1415, l'évêqueGuillaume de Dietsch y fut arrêté par le Grand Chapitre, secondé par la ville de Strasbourg, parce qu'il avait aliéné un grand nombre de domaines et revenus de l'évêché.
En1573, l'évêqueJean IV établit unemonnaie. Dans la même année (selon d'autres en1560), leschanoines catholiques de Strasbourg quittèrent Molsheim.
Lamagistrature se composait autrefois d'unprévôt, de quatrebourgmestres et de huit conseillers. La famille noble de Kember porta le nom de Molsheim. Pendant l'empire, Molsheim fut le siège d'une sénatorerie. Plus tard, l'évêque de Strasbourg,Lepappe de Trévern, y établit une école des hautes études ecclésiastiques qui fut ensuite transférée àMarlenheim, où elle resta jusqu'à lamort de cetévêque.
En1580 Laurent Gutjahr, abbé d'Altorf, acquiert à Molsheim une propriété. Ainsi lesbénédictins, déjà établis depuis leXIe siècle àAltorf, village non fortifié, vinrent se réfugier derrière les remparts de Molsheim.
En1580 lesjésuites fondèrent uneécole à Molsheim que l'évêqueLéopold d'Autriche transforma enacadémie en1618, année de consécration de l'église des jésuites (actuellement église paroissiale). La clé de voute de la chapelle latérale sud représente les armoiries de l'archiduc Léopold d'Autriche. Cette académie atteignit très vite une grande renommée comme en témoignent les nombreuxouvrages qui y furent imprimés. Le chancelier de cette académie futChristoph von Heyden en1619[29]. Adam Contzen avait le titre de vice-chancelier de l'académie ; il était secondé par Josse Coccius, Étienne Ruid, Henri Reffay, tous les quatre jésuites. En1701,Louis XIV transféra l'Académie à Strasbourg et laissa à Molsheim uncollège.
Lors de la suppression de la maison desChartreux à Strasbourg en1591, lesreligieux de cet ordre se retirèrent également à Molsheim et y bâtirent uncouvent, dont les magnifiquesvitraux furent en partie détruits pendant laRévolution ; les autres furent transférés à Strasbourg. Lachartreuse de Molsheim fait l'objet d'un important travail de restauration (chantier de bénévoles).
En1592, à la mort de l'évêque Jean de Manderscheid, un conflit opposa les chanoines catholiques de Molsheim aux chanoines protestants de Strasbourg. La lutte entre le princeJean Georges de Brandebourg et lecardinal de Lorraine au siège épiscopal de Strasbourg, eut des suites funestes pour Molsheim. Cette période est appelée laGuerre des évêques.
En 1605, les magistrats de Strasbourg chassèrent les chanoines de lacathédrale qui vinrent trouver refuge derrière les fortifications de Molsheim.
En1657, après de longues tractations, lescapucins vinrent aussi s'installer à Molsheim. Ils construisirent un couvent et une église, mais toutes ces constructions ont disparu. Les capucins, un ordre mendiant, assuraient leur subsistance en allant confesser, prêcher, remplacer les curés.
C’est ainsi que la cité épiscopale devint au début duXVIIe siècle le centre de laContre-Réforme en Basse-Alsace. Les religieux de Molsheim s’employèrent à combattre la « nouvelle doctrine » par laprédication, l’enseignement et la formation de jeunes prêtres.
Chef-lieu d’arrondissement après1870, Molsheim a vu ses activités se diversifier au cours duXXe siècle grâce, en particulier, à l’implantation des usines du constructeur automobileEttore Bugatti (1881-1947).
Longtemps dirigée parHenri Meck, de 1933 à 1966 avec une interruption de cinq ans pendant laDeuxième Guerre mondiale, la municipalité de Molsheim est présidée successivement par Joseph Hossenlopp, Gérard Lehn et Pierre Klingenfus. En 1995,Laurent Furst devient maire de la ville, à seulement trente ans. L'élu RPR, puis UMP, enfin LR, est depuis systématiquement reconduit dans ses fonctions, notamment en 2014, où il gagne dès le premier tour avec plus de 83 % des voix.
Après une interruption de trois ans, à la suite de sa réélection comme député et de sa démission pour cause de cumul de mandats – période durant laquelle son adjoint aux finances Jean-Michel Weber s'installe dans le fauteuil de premier édile –, il retrouve son siège en 2020[31].
Vélo urbain : Molsheim compte de nombreuses pistes cyclables permettant de rallier les communes alentour, ce qui la rend accessible d’Obernai en 45 minutes ou deStrasbourg en 1h30, et permet d'aller vers les pays limitrophes grâce aux Eurovéloroutes.
Transport ferroviaire : Molsheim possèdeune gare de chemin de fer desservie par les lignesTER Alsace, située à dix minutes à pied du centre-ville, où transitent deux lignes ferroviaires toutes deux en provenance de Strasbourg : l'une dessert la vallée de la Bruche et,via Schirmeck puis Saâles, rallie Saint-Dié-des-Vosges ; l'autre prend la direction du sud et rejoint, en traversant les localités emblématiques du vignoble d'Alsace (Rosheim,Obernai,Barr,Dambach-la-Ville,Scherwiller…), la ville deSélestat. La cadence est d'un train toutes les demi-heures en direction de Strasbourg et de Barr.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[45].
En 2022, la commune comptait 9 328 habitants[Note 5], en évolution de +0,45 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Molsheim dispose de nombreuses écoles maternelles et primaires.
Molsheim dispose aussi de deux collèges, le collège Henri-Meck[49] et le collège Rembrandt-Bugatti[50].
De plus, trois lycées sont situés à Molsheim : le lycée d'enseignement général et technologique Henri-Meck[51], le lycée d'enseignement général, technologique, professionnel et industriel Louis-Marchal[52] et le lycée d'enseignement professionnel Camille-Schneider.
Molsheim ville à pied et à vélo (MVPV) est une association molshemienne dont le but est de promouvoir les déplacements à pied et à vélo et les aménagements dans ce sens. L'association organise un bourse aux vélos chaque année en mai (l'édition 2020 a été annulée a cause du covid-19).
Il y a un groupescout à Molsheim qui a été fondé en 1946.
Molsheim Fun Bike (MFB) est un club sportiffrançais, basé à Molsheim (Bas-Rhin). Il est voué à la pratique duVTT. Fondé en 1992, il a vu passer dans ses rangs des champions commeThomas Dietsch,Jérôme Clementz (premier champion du mondeenduro) etMorgane Jonnier (championne de France 2016 enduro).
Molsheim est également une ville très investi dans le sport et compte plusieurs clubs de plusieurs disciplines dont certains très réputés.
Église des Jésuites[56], débutXVIIe siècle, construite par Christoph Wamser (1580-1649) deMiltenberg, qui construit plusieurs églises pour des jésuites. Remarquablement, Wamser a choisi un style gothique et pas des formes contemporaines pour exprimer la tradition et la dignité du catholicisme. Elle comprend un autel datant de 1865, un orgueSilbermann de 1781[57],[58],[59] et deux chapelles. Depuis 1791, l’église des Jésuites est devenue une église paroissiale sous l’appellation d’église Saint-Georges.
Chartreuse de Molsheim[62],1598. Chassés de Strasbourg, les chartreux vinrent s'établir à Molsheim en 1598. Phénomène rare dans l'histoire des chartreuses, la chartreuse de Molsheim est implantée à l'intérieur d'une agglomération. En 1662, les chartreux étaient parvenus à insérer un domaine de trois hectares à l'intérieur des remparts, tout en respectant le caractère typique d'une chartreuse avec 18 cellules individuelles de moines, reliées par un cloître à l'église et aux autres bâtiments communautaires ; entouré d'une enceinte, le couvent était une institution autonome, indépendante du monde extérieur. En 1791 (la Révolution française), un incendie endommagea l'église ainsi que plusieurs cellules, et les moines furent dispersés en 1792. Après avoir servi de prison, la chartreuse de Molsheim fut vendue et démembrée en 1796 : les anciennes cellules et les travées du cloître furent transformées en maisons d'habitation. En 1842, la ville de Molsheim fit l'acquisition d'une partie des bâtiments afin d'y installer l'hôpital local. Depuis 1985, l'ancien prieuré des Chartreux abrite le musée municipal de Molsheim, dit « musée de la Chartreuse », et la « Fondation Bugatti ». Les fondations de l'église conventuelle ont été mises en valeur et d'importants travaux de restauration sont en cours, sous la responsabilité d'un chantier de bénévoles.
Metzig[64], bâtisse Renaissance édifiée vers 1583 par la corporation des bouchers, peut-être en 1607, seule date figurant sur l'édifice (dans la tourelle). Un premier édifice aurait été construit en 1416, un deuxième en 1525. L'édifice actuel porte la trace de 11 tailleurs de pierre. Le balcon qui orne le côté gauche de l'élévation ouest fut probablement ajouté entre 1836, date de la lithographie de Sandmann où il ne figure pas encore (de même que le garde-corps gothique du perron) et 1846, date d'un dessin de L. Adam où il est en revanche représenté. Une remise en état générale eut lieu entre 1856 et 1870, les anges en pied datent probablement de cette époque. Entre 1870 et 1908, le bâtiment abrita le tribunal d'instance, l'étage fut remanié et 5 des 6 piliers en grès de la salle furent déposés. Restauration de la toiture et de la maçonnerie en 1931 et 1932. La restauration de 1980 à 1983 concerna les garde-corps des balcons, du perron et de la loggia, les angelots assis et les colonnettes de la tourelle, l'horloge et la remise en place des piliers de la salle de l'étage.
La Monnaie, ou hôtel de la Monnaie, bâtiment construit en 1573 par Jean de Manderscheid. Cet hôtel a servi peu de temps à « battre monnaie ». Il a servi ensuite de fabrique de grosse quincaillerie, de centre de regroupement de l’armée et de local de conditionnement du tabac. Il sert à présent de salle pour l’organisation de réceptions, d’assemblées générales, d’expositions ou de fêtes.
Grégory Oswald,Molsheim à la fin du Moyen Âge (1308-1525) : essai d'histoire politique, économique et religieuse d'une cité épiscopale de Basse-Alsace, Impr. intégrée de l'Université des sciences humaines, Strasbourg, 1994, 303 p.(ISBN2-9508125-1-1)
Grégory Oswald,Molsheim, A. Sutton, Joué-lès-Tours, 2001, 128 p.(ISBN2-8425-3614-2)
Michel Hérold, Françoise Gatouillat,Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général,, 330 p.(ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Molsheim, pages 169 à 175 et planche XVII p. 187
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Molsheim comprend deux villes-centres (Molsheim etMutzig) et huit communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Acte de donation de vignes de l’évêque Adeloch, en faveur du chapitre de Saint-Thomas.
↑Albert Dauzat et Charles Rostaing,Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément deMarie-Thérèse Morlet),p. 462.