alliance avec laPologne, levoïvode moldave devientvassal duroi polonais jusqu'en1497 mais la Moldavie ne devient pas pour autant un fief personnel de ce dernier (comme le montrent par erreur certaines cartes historiques[2])
Aujourd'hui, 56 % desMoldaves vivent sur 46 % du territoire de l’ancienne Moldavie (enRoumanie) et 44 % vivent sur 54 % du territoire de l’ancienne Moldavie (en république de Moldavie et en Ukraine où ils sont mélangés à descolons russes et autres venus ici depuis 1812 et surtout depuis 1945, et à leurs descendants).
LaMoldavie occidentaleroumaine (correspondant à huitjudețe) ne doit pas être confondue avec la région de développement Nord-Est de la Roumanie, qui n’occupe que sixjudețe (les deux les plus méridionaux faisant partie de la région de développement Sud-Est).
Le pays moldave a été habité dans l’Antiquité par lesDaces : lesprotochronistes affirment que son nom dériverait des motsdacesmolta (beaucoup) oumolo (boue) etdava (cité). On a aussi avancé sans sources que l’origine du nom serait le motmolift oumolid désignant en roumain l’épicéa. Enfin, il existe une légende médiévale qui raconte que levoïvodeDragoș, fondateur de l’État moldave, aurait eu une chienne nommée Molda qui se serait noyée dans la rivière, désormais appelée Moldova, ainsi que le pays.
L’hypothèse sur laquelle s’accordent les historiens et les linguistes est que le nom « Moldova » de larivière et de la principauté, fondée sur ses rives par le princeDragoș venu duMaramureș voisin, dérive de l’ancien germaniqueMulda qui signifie « creux », « mine », ce qui est aussi le sens du nom roumainBaia, nom de la capitale deDragoș. On sait que desmines y étaient exploitées par des maîtres extracteursallemands, et l’on retrouveMulda enSaxe et enBohême. Les noms historiques du pays sontMoldova en roumain,Moldva enmagyar,Moldavie enfrançais,Moldau enallemand etMoldavia dans plusieurs langues telles que l’anglais ou l’espagnol. Toutefois, desnéologismes sont apparus depuis l’indépendance de la république deMoldavie voisine, pour désigner cet État, dont le nom officiel est égalementMoldova, mais que les Allemands appellent désormaisMoldawien tandis que les anglophones et l’ONU utilisentMoldova tel quel, sans le traduire. En français, depuis la « directive Juppé »,Moldavie etMoldova peuvent être également usités[10].
Mais par le passé, la principauté a aussi été nomméeValachie orientale,Bogdano-Valachie et mêmeBogdanie d’après le nom duvoïvodeBogdan. Unevalachie est enancien français (et dans les autres langues européennes :Walachei,Wallachia,Vlachföld,Valachia…) unduché roumanophone ; laValachie intérieure était laTransylvanie (intérieure au royaume hongrois) et l’Hongro-Valachie ouValachie extérieure était laValachie (située au sud-est et à l’extérieur de la Hongrie), principauté elle-même divisée enGrande-Valachie (Munténie) etPetite-Valachie (Olténie). Le nom deValaques désignait à l’étranger les populations à parler roman dans ces régions, jusqu’à ce qu’Émile Ollivier etÉlisée Reclus proposent avec succès le nom deRoumains, tiré deRomâni, lui-même attesté par écrit commeendonyme depuis leXVIe siècle[11]. D’autres appellations de la même famille sont laValachie morave (ancien district de bergers roumanophones dans l’est de l’actuelle République tchèque), laMorlaquie et laValachia meridionalis sive graeca (pays desAroumains dans l’actuelleMacédoine)[12].
ses ports danubiens et maritimes en1484 face aux Turcs ottomans;
le quart sud-est de son territoire avecTighina (Bender) en1538, également face aux Turcs qui y ont installé desTatars et appelèrent cette régionBucak (la « Marche ») ;
lejudeț deHotin en1713, toujours au profit des Ottomans ;
le quart nord-ouest de son territoire en1775 face auxAutrichiens, qui le nomment alorsBucovine ;
la moitié est de son territoire en1812 face à laRussie, qui la nomme alorsBessarabie.
Avant 1812,Bessarabie ne désignait pas toute la Moldavie orientale, mais seulement ses rivages danubiens et maritimes, appelés en turc :Bucak. Cette région côtière a d’abord fait partie de laValachie au temps deBasarabIer. LaMoldavie a hérité de cette région aprèsBogdanIer, lorsqueCetatea Albă est reprise auxGénois. Ainsi,RomanIer portait pour la première fois le nom de « Seigneur (prince) depuis les montagnes jusqu’à la mer ».
Initialement divisée en "Haut-pays", "Bas-pays" et "Bessarabie" (originelle), la Moldavie a été partagée enBucovine autrichienne (1775),Bessarabie russe (1812) et Moldavie occidentale (unie à laValachie pourformer la Roumanie en 1859).Le partage actuel de la Moldavie.LaMoldavie occidentale (en Roumanie : jaune foncé) et les territoires moldaves ex-soviétiques (en jaune pâle) (Divisions administratives en 2016).Les régions moldaves dans l'Ukraine actuelle.
le sens légalement défini par l’Empire russe, par l’URSS et depuis1991 par les pays de laCEI et par la constitution moldave (article 13) fait des « Moldaves » vivant hors de Roumanie (et eux seuls) uneethnie à part avec sa propreidentité nationale,langue et culture, en lui déniant son appartenance aupeuple roumain et à lalangue roumaine[13];
le sens défini par la Roumanie, parson académie et par la cour constitutionnelle moldave[14] fait des « Moldaves » une appartenance géo-historique, culturelle etlinguistique au sein du peuple roumain, concernant aussi bien laMoldavie roumaine que laMoldavie indépendante) et les régions anciennement moldaves de l'Ukraine, comme c’est aussi le cas des populations roumanophones deTransylvanie, duBanat, de laDobrogée, de laValachie et des minorités roumaines des pays voisions.
Endroit constitutionnel, les habitants de larégion roumaine de Moldavie peuvent se définir à la fois moldaveset roumains, tandis que les roumanophones de la république de Moldavie et d’Ukraine doivent choisir entre être moldavesou roumains.
Les linguistes scientifiques, qui se réfèrent à la notion d’isoglosse, ne reconnaissent qu’une langue : ledaco-roumain, qu’il soit nommé « roumain » en Roumanie, ou « moldave » enrépublique de Moldavie, enUkraine et dans les pays de laCEI qui a succédé à l'URSS. En 1994, le parlement de la république de Moldavie, où lescommunistes pro-russes formaient le groupe le plus important même s’il n’a pas toujours été majoritaire, a en effet, dans l’article 13 de la Constitution[13], défini le « Moldave » (limba moldovenească/'limba moldoven'e̯ascə/) comme une langue « différente », et ainsi nié la définitionlinguistique, empêchant ainsi la majorité des habitants autochtones de la république de Moldavie de développer librement leur culture par-delà les frontières de l’État, comme peuvent le faire les minorités russe, ukrainienne, bulgare ougagaouze. Cela a créé de nombreuses difficultés politiques internes et notamment des manifestations de protestation et des procès, qui se sont apaisées depuis le lorsque, revenant aux termes de la déclaration d’indépendance de 1991, la Cour constitutionnelle moldave, par l’arrêtno 36[15] a défini le « Moldave » comme étant du « Roumain » (limba română/'limba ro'mɨnə/), de sorte qu’actuellement les deux dénominations, celle qui a la faveur des pro-russes et celle qui a la faveur des autochtones, peuvent être légalement employées.
Moldaves roumanophones (citoyensroumains : 98 % en Moldavie roumaine ; citoyensmoldaves : 69 % en république de Moldavie ; citoyensukrainiens : 11 % dans les régions ukrainiennes anciennement moldaves) soit, pour l’ensemble de l’ancienne principauté, environ huit millions et demi d’habitants d’origine moldave sur onze. Les autres sont issus des populationsinstallées depuis 1812 :
↑« INFO-SERVICE ISO 3166-1 VI-3 », suriso.org : le code ISO 639 ne prend en compte que le nomroumain :Moldova ; enfrançais, les deux noms,Moldova en roumain et Moldavie en français, sont officiels selon la directiveJuppé.