Pour les articles homonymes, voirJean Mariette.
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Sépulture | Cimetière de Cheratte-Haut(d) ![]() |
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Mittéï, de son vrai nomJean Mariette, né le àCheratte (province de Liège) et mort le, est unauteur de bande dessinéebelge. Il signe aussi sous lepseudonymeHao.
Jean Thomas Toussaint Mariette[1], dit Mittéï, naît le àCheratte-Hauteurs[2]. Il y grandit en compagnie de son frère Léon[3] et de sa sœur Yvonne. Enfant, il litSpirou et développe ainsi son attirance pour la bande dessinée tandis que son amour dudessin lui vient d’un oncle aquarelliste[1]. Il devient membre desAmis de Spirou sous le nom deJean Valhardi, puis du Club Spirou Aviation créés parJean Doisy, le créateur du personnage Jean Valhardi[1]. Pendant laSeconde Guerre mondiale, il s'invente une suite auChristophe Colomb deJijé[1]. Il devient élève aucollège Saint-Hadelin deVisé où il publie sa première bande dessinéeLa Splendide Escadrille “Maggie New York” qu'il signe sous le pseudonyme de Jiem choisi comme la prononciation de ses initiales à l'instar de Jijé — à qui il rend de la sorte hommage — en 1945[1]. Un de ses professeurs qui constate ses possibilités graphiques, l'oriente vers l’Institut Saint-Luc[1] où il poursuit ses études en 1946 pendant huit ans[2]. En 1952[1], il entre à l'Académie des beaux-arts de Liège[2].
Mittéï travaille ensuite dans le domaine publicitaire commegraphiste publicitaire,affichiste[4]. Auprès d'Albert Fromenteau du studio dedessins animés ATP, il s’initie aux techniques d’animation et réalise deuxcourts métrages publicitaires :Taxis Melchior etPâquerette et le corbeau[1]. Puis, il se tourne vers labande dessinée[2]. Mittéï crée ses premières séries :John Camel en 1949 (un détective privé qui deviendraBobby Duval sous le pseudonyme de Jiem, en 1950),Kristophe Kolon[Note 1] ou lesstrips sans parole deColin et Colas, entre 1950 et 1955 pour des hebdomadaires locaux commeL’Écho de Waremme ouLe Bulletin notarial de Verviers[1].
Mittéï travaille à l’atelier Atgil du dessinateurCharles Gilbert : créateur du journal liégeois de bandes dessinéesGrand-Cœur[1]. Au début desannées 1950, Mittéï dessineLe Rapin de Pâques dansPetits Belges[5]. Pour le même journal, il publie son premierrécit en couleurs :Le Sorcier de Bonne Montagne en 1954[1]. Il se marie en[1].Il est appelé sous les drapeaux pour effectuer sonservice militaire en[1].Il publie sa bande dessinée qui reste inachevée[6]La Course au timbre dans les cinq premiers numéros duJournal de Paddy en 1955[7].
PourTintin, il dessine la première aventure deRouly-la-Brise, un moyen récit de30planches sur un scénario deMichel Greg en 1959[8], l'album est publié chezBédéscope en 1984.
Mittéï est démobilisé en. Après avoir réalisé en 1956, quelques bandes verticales dans le quotidien bruxelloisLe Soir mais également dans un journal flamand du Nord du paysDe Standaard, il dessine la vie dePaul Cézanne en12 planches dont le récit est publié par groupe de4 cases quotidiennes dans le journalLe Soir en septembre 1957[9],[10] ainsi qu'une centaine d'autres biographies[1]. Ensuite, il exerce différents métiers :étalagiste etmusicien[1].
Mittéï retrouveMichel Greg[11], il rejointson studio[12],[13] dès 1958, et l'assiste surLuc Junior[14] dansLa Libre Junior en réalisant les décors[6]. Il commence ainsi ce qui va devenir sa spécialité. Puis, il exerce pourDino Attanasio avecL'Oiseau de Feu, une aventure deBob Morane[6],[15] (Marabout, 1960) et un court récit deSpaghetti dansTintin[8], pourTibet (surGlobul[8] en 1959,Le Club des « Peur-de-rien » pourJunior, le supplément deChez Nous). Il entre au studio Tintin où, sous la houlette deWill, il s’occupe de lamise en page duJournal Tintin, réalisant couvertures etillustrations, notamment pour les rubriquesTintin-Mondial[8] (1959) ouTintin-Auto[8] (de 1960 à 1968) écrites par Philippe de Barsy. Parallèlement, il travaille aussi pour l'agence publicitairePubliart et publiestrips, illustrations etplanches dansTintin ainsi qu'à mi-temps pourBelvision sur l'adaptation endessin animé de la sérieChlorophylle deRaymond Macherot[1],[16].Pour Tibet encore, il réalise les décors des sept premiers albums deRic Hochet[Note 2], dansTintin entre 1961 et 1967[1]. Pour Greg, il réalise les décors deLe Jeu des cinq As 22, la première histoire de la sérieLes As qui paraît dansVaillant en 1963-1964[17],[18].
PourPaul Cuvelier dans la sérieLine, scénarisée parGreg, Mittéï se charge de dessiner les autos et les avions[19], prépubliée dansTintin et publiée auLombard. Tandis qu'en 1967, cette fois c'estFrancis Bertrand qu'il assiste pour un épisode de la sérieJacky et Célestin parue dansLe Soir[1]. En 1968, il assisteÉdouard Aidans sur l'épisodeLes Pirates de la brousse[20] de la sérieLes Franval, l'album est publié dans la collection « Jeune Europe » aux éditions du Lombard en 1969.
PourLine, le pendant féminin deTintin, il crée la sériehumoristiqueNane et Mitsou[11], des sœurs jumelles[12] dont il publie au moins une cinquantaine de planches à gags[21] de 1960 à 1963. Il dessineLe Bolide d'argent sur un scénario de Greg en 1960[22] publié dansLa Libre junior, supplément du quotidienLa Libre Belgique[6] et publiés chez Bédésup en 1981[23]. PourTintin, en 1960[24], Mittéï va entreprendre, ce qui deviendra sa plus longue série :L'Indésirable Désiré, un musicien éternel étourdi qui sera déclinée soit sous forme de gags soit en moyens récits, il poursuivra cette série jusqu'en 1974, les albums des moyens récits sont publiés la collection « Une histoire du journal Tintin » parLe Lombard pour deux premiers tomes (1969-1970) ainsi que dans la collection « Vedette » (1971-1974) pour deux autres tomes avant de connaître une intégrale en6 tomes publiée parLe Coffre à BD de 2011 à 2015[25]. Il est à noter que ce personnage sera le support des différentes campagnes publicitaires des barres chocolatéesMilky Way de 1965 à 1967[25]. Il dessine, sur un scénario de Greg, un moyen récit de30 planchesLes Chevaliers de Muzardon, annoncé dès le numéro 1, commencé au numéro 2 et terminé au numéro 16 de 1961 dansTintin[8], cette histoire est inédite en album. Il dessine, toujours sur scénario de Greg, un récit de vingt-quatre planchesLa Maison Forester pour le journal publicitaire du café Corso, en 1962 et repris dans l’album publié par Bédésup en 1981[1]. En 1962, il animeLes 3 A, une nouvelle série sur lescoutisme, en compagnie deTibet etAndré-Paul Duchâteau[11], les sept premiers albums sont publiés aux éditions du Lombard (1966-1977), puis le huitième est publié chezBédéscope en 1979 avant d'être réédités chezBD Must en 2016. Entre 1965 et 1969, il scénarise huit épisodes dePrudence Petitpas[26] pourMaurice Maréchal[2], les deux dernières paraissant dansTintin Sélection (2 albums, Le Lombard, 1967-1968). Pour la sérieModeste et Pompon[27] créée parFranquin[11], Mittéï fournit des scénarios àDino Attanasio dès 1966 avant de succéder à ce dernier en 1969, d'abord sur ses propres scénarios, puis sur ceux deChristian Godard, assisté deFoal dansTintin[8] et ce jusqu'en 1975[28]. Les gags seront compilés en six albums publiés chez Horus en 1979[29].À l'occasion des numéros deTintin[8] consacrés à laNoël, Mittéï réalise, pendant une décennie (1961-1970) les couvertures du journal et de courts récits sur ce thème, scénarisés par Greg,Yves Duval,Hachel ou encore par lui-même, quelques-uns de ces récits seront réunis en album parRécréabull en 1986 ainsi que parBD Must en 2023[30].
En 1972, avec Greg, il dessine un moyen récit en30 planches d'une série dénomméeLes Cascadeurs prépubliée par chapitre dansTintin[31] et qui ne connaîtra pas d'album. En 1975, au terme du contrat surModeste et Pompon,Henri Desclez, le nouveaurédacteur en chef choisitGriffo pour lui succéder et lui refuse égalementBonaventure dont un court récit de trois planches sera malgré tout publié en 1977[8],[32]. Pour son ancien assistantRenoy, il écrit le scénario du premier épisode de la sérieNanouche[33] sous le pseudonyme de Janeiro[32] en 1977, l'album paraît chez Le Lombard en 1981.
Seron, son ancien assistant, déçu des scénarios d'Albert Desprechins fait appel à lui pour prendre la suite de la sérieLes Petits Hommes[34] pourSpirou[35], il insuffle à la série une nouvelle dynamique sous le pseudonyme de Hao jusqu'en 1981. Le, paraît le gagno 715 deGaston Lagaffe dessiné parFranquin et signé Hao dans leSpirouno 1777 repris dans l'albumGaffes, bévues et boulettes[36]. De même pourBoule et Bill, il réalise quelques gags pourRoba[37]. De 1973 à 1975, il signe les scénarios deLa Famille Fohal pour Seron dansPif Gadget[38],2 albums chezSoleil sous le nom deFamille Martin.
En 1974, Mittéï s'associe avec son ancien assistantMarc Hardy au dessin pour créer la sérieBadminton qui est publiée en récit à suivre desnos 1898 à 1904 en 1974 etnos 1941 à 1945 en 1975[39], l'album paraît auxÉditions Michel Deligne en 1979[40]. De son côté, Walthéry fait appel à son vieux copain Mittéï pour quelques scénarios deNatacha,Double Vol (1975),L'Hôtesse et Monna Lisa (1977),Les Petits Miquets (1978),Le Grand Pari (1985),Les Culottes de fer (1986)[41], en outre, Mittéï réalisera bien plus tard les décors deCauchemirage et deLa Ceinture de Cherchemidi et pour un autre éditeurMarsu Productions en 1989 et 1992. Mittéï propose un nouvel hérosBonaventure, un gamin malchanceux à qui arrivent des catastrophes lorsqu'il enlève ses lunettes et qui connaîtra deux histoires courtes et deux histoires à suivre de 1976 à 1983[42],[43],2 albums paraissent en 1981 et 1983[44]. À la demande de sonéditeurCharles Dupuis, Mittéï entame l'adaptation d'une œuvre littéraire en bande dessinéeLesLettres de mon moulin[45] d'Alphonse Daudet qu'il réalisera seul de 1977 à 1984, elles seront reprises en3 albums dans la collection « Les Meilleurs Récits du journal de Spirou » aux éditions Dupuis (1979-1985)[46]. LeCapitaine Lahuche et son navireLe Tyran d'eau vont vivre leurs deux dernières aventures de44 planches sous la plume de Mittéï et le crayon deFrancis en 1976 et 1977, pas d'album publié[47].
PourRenaud, il écrit le scénario deMyrtille, Vidpoche et Cabochar[48], une série humoristique d'un trio qui vit le temps de deux récits (1978-1982),2 albums chez La Vache qui Médite en 2013 et 2016[49].De 1979 à 1981, Mittéï écrit le scénario de la sérieLes Casseurs de bois, une série d'aéromodélisme pourArthur Piroton assisté deFrancis Carin, la série compte3 récits[50], l'album paraît chezPoint Image en 1997.
À partir de 1979, Mittéï s'associe avecLaudec pour créer la sérieL'An 40[51] encore dénomméeCuré-la-Flûte[52] (1979-1985), cette série connaîtra6 courts récits et2 récits à suivre et sera publiée en deux albums chez Dupuis d'abord (1985) puis chezMC Productions (1988).
Pour le numéro Spécial Noël 1979, en compagnie de Walthéry et Carin, il dessine la double couverture lumineuse parrétroéclairage et publie un récit de Noël en6 planchesLe Père Noël et le ramoneur ainsi que le scénario d'un récit de deux planches pourAurore et Ulysse de Pierre Seron[53].
Le, paraîtLa Rolls de 38, un récit en11 planches deSophie dessiné parJidéhem sur un scénario de Mittéï dans leSpirouno 2317 repris dans l'albumSophie et Compagnie[54].
Prudence Petitpas revient pour quatre courts récits sous la plume de Jiem, autre pseudonyme de Mittéï de 1984 à 1986[55].
En 1985, il adapte en bande dessinée le conteLe Fantôme de Marley[35] deCharles Dickens, un auteur qu'il apprécie[56], une mésentente avec le rédacteur en chefPhilippe Vandooren oblige l'artiste à condenser la fin de son histoire afin de limiter le nombre de planches à 24, ce qui l'irrite[32] et l'amènera à la cessation de ses activités pour le journal deMarcinelle. L'album sort chez une petite structure éditoriale le B.D. Club de Genève en 1999[57].
Mittéï réalise untract politiqueTchantchès sous forme d’album pourAndré Cools (Chambre des représentants, en 1987).Spirou ayant refuséZanzan, sabots d’or au pays des Sottais, Mittéï adapte un conte wallon de Jean Bosly, un album publié chez Dessain, en 1988 et qui est traduit en wallon[58].
Pour l'œuvre caritative fondée parColuche, il dessineLa BD en or des Restos du cœur (Johann Mohin, 1990).
Parce que plusieurs projets n’aboutissent pas :Cul de jatte, une série de dessins en 1987 ouLes Brins de zinc, les aventures des membres d’unaéro-club entichés d'avions anciens, se voient refusées parLe Lombard en 1993[32], il redevient décoriste sur lesNatacha en 1989 et 1992. En 1990, Mittéï rend un hommage graphique àFrançois Walthéry dans l'album collectifNatacha. Spécial20 ans (Marsu Productions, 1990), qui célèbre le20e anniversaire de la sérieNatacha[13].
Il est pressenti pour reprendre lePetit Noël d’André Franquin, mais son choix final se porte surLe P'tit Bout d'chique[32], quatre albums chez Marsu Productions (1994 et 1998), dont un coscénarisé parMichel Dusart[59].
PourLa Souris et le dessinateur, il se met lui-même en scène dans une série de gags domestiques publiés dansVisé magazine en 1999[32]. Douze de ces strips sont repris dansMittéï itinéraire BD chez Grondal (2011)[60].En 2000, il rend hommage àWill dans leportfolioÉtats de Choc édité par Aazimuth.
Mittéï se fait aider par des assistants :Walthéry,Dany (1964-1966),Seron (1966-1968),Hachel (1968-1970),Marc Hardy (1970-1972),Pierre Renoy (1973-1974),Luc Warnant[Note 3].
Walthéry témoigne à propos Mittéï[61] :« Il était très chouette, très pédagogue. Il expliquait très bien. Pour faire une main par exemple. “Quand vous savez faire une main, disait-il, vous savez faire tout le reste.” Et il n’avait pas tort.Morris me l’avait toujours dit, lui qui est un spécialiste des mains également. À l’époque, je ne savais pas que c’était si important que ça. Donc voilà, des conseils comme ça. Après, dans l’année, j’ai continué à aller le voir. Et puisGéri, un dessinateur de chezJunior, un supplément belge de bonne famille qui reprenait notamment des séries de chezTintin, est tombé malade. Alors pendant18 semaines, il y a eu une sorte d’intérim. J’ai même dû interrompre un camp scout en juillet 1962 pour vite fait venir faire une planche qui m’a pris trois jours. »
Dany parle de Mittéï[56] :« Il aimait beaucoup des auteurs commeDickens ouDaudet. Il les a adaptés avec ses moyens. Il avait du mal à s’imposer comme auteur de BD, mais c’était quelqu’un d’attachant. Quelquefois, lorsqu’il faisait beau, on lâchait le travail de bureau et il m’emmenait avec lui dans la campagne, pour y faire des aquarelles. J’ai beaucoup appris de lui. C’était un artiste, un peu aigri malheureusement. »
Quant aux dessinateurs ; Attanasio parle ainsi de Mittéï :« Oui, mon ami Mittéï a dessiné des décors urbains dansL’Oiseau de feu. J’allais jusqu’àLiège pour lui apporter les planches, et on rigolait en buvant des coups. On ne prenait pas tout cela vraiment au sérieux. Il s’est même un moment présenté avec mes planches pour trouver du travail ! Il a d’ailleurs reprisModeste et Pompon juste après moi[62]. »
Mittéï peint également[63],[64], lors de ses déplacements àBruges (1949),Malines (1992),Eisden (1992), il réalise aussi son autoportrait à de multiples reprises en 1970, en 1983 qu'il titreautoportrait à la Notger[65], en 2000. Pour Mittéï, l'aquarelle, c'est la détente, une passion[4]. Mittéï peint en pleine nature, installé à son chevalet, occupé à ses aquarelles prenant pour sujet les plus belles et les plus typiques images de la région. Pour ce faire, il est souvent accompagné de son épouse et de ses enfants avec sa voiture à proximité — en général une voiture « élégante » car il s’offusque de voir tant de voitures actuelles n’ayant plus aucune âme — rejoint par des amis qui l’observent[66]. Mittéï réalise ainsi de très nombreuses aquarelles qui passent dans les salles de vente[67]. Selon le journalisteJean Jour, Mittéï est un remarquable aquarelliste, membre du Cercle des Beaux-Arts[4]. Il est doublé d'un redoutablecaricaturiste[66],[68].
Mittéï est aussi pianiste, il était membre du groupeFoo Square Session composé de musiciens de sa région et d’autres orchestres[66]. En, il rompt sa formation qui a compté jusqu'à neuf musiciens, longue d'une existence de quinze ans ayant un vaste répertoire dejazz[69],[12] avecLouis Armstrong ouGlenn Miller et dechanson française avec lesBourvil,Georges Brassens,Henri Salvador,Ray Ventura et tant d'autres. Mittéï se sent écœuré car à son sens la musique se dégrade. En outre, les tenues changent ; le costume-cravate fait place au jeans délavé. C'est l'époque des cheveux longs et duyéyé qu'il n'apprécie pas. Jean Mariette s'éloigne des concerts de jazz et de l’animation de bals mais continue de jouer du piano[70].
Grâce à ses encouragements et ses conseils, Mittéï[71] est à l’origine de la carrière de nombreux dessinateurs. Il est à l'instigation de ce que l'on nomme l'« École de Cheratte »[37]. En particulierWalthéry,Dany,Seron,Hardy,Hachel,Pierre Renoy,Bruno Di Sano etLaudec[4]. C'est avec acharnement qu'il mettra à pousser les jeunes en qui il croyait[4].
Mittéï meurt le lundi[63] des suites d'une longue maladie[72], à l'âge de68 ans. Il est inhumé au cimetièreCheratte-Haut[73].
Mittéï se marie avec Marie-Thérèse (dite Mithée) Hawaux, le[1]. Son épouse est à l'origine de ses deux pseudonymes les plus souvent utilisés : Mittéï qui prend son origine dans le surnom et Hao sur la prononciation du nom de famille. Ils donneront naissance à Jean, George, Pierre et Gisèle et auront huit petits enfants[74],[75]. Mittéï, aux idées tranchées, est connu pour être un bon-vivant qui pense beaucoup donc un bon-vivant attachant selon la formule de son bourgmestre Marcel Neven qui en atteste[76]. Toute sa vie, il a habitéCheratte qu'il aimait tant[4].
SelonPatrick Gaumer, Mittéï est un artiste prolifique[Note 4] qui pratique avec autant de bonheur les genres humoristique et réaliste et de par son traitement graphique nerveux et rapide, ses scénarios efficaces en font l'un des plus dignes représentants de la bande dessinée classique franco-belge[11]. Et pourJean Jour, Mittéi est« [...] partisan de laligne claire, au dessin tout en rondeurs [...] qui, au cours des années, atteindra une pleine maturité du trait[4]. ».
Série finie
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Les Lettres de mon moulin Série finie
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L’An 40 ou Curé-la-Flûte Série finie
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Les Casseurs de bois Série finie
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La Famille Martin Série finie
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Myrtille, Vidpoche et Cabochar Série finie
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Journal publicitaire du café Corso
PourLa Libre junior[90] supplément au journalLa Libre Belgique, il réalise des couvertures à l'occasion deNoël (fin des années 1950) ou dePâques (le)[91].
Titre du récit | Numéro début | Numéro fin | Nombre de planches | Année |
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Les Trois Messes basses | no 2071 | no 2071 | 8 planches | |
Le Sous-préfet aux champs | no 2086 | no 2086 | 5 planches | |
Le Curé de Cucugnan | no 2092 | no 2093 | 8 planches | |
Le Secret de maître Cornille | no 2100 | no 2100 | 7 planches | |
(Gag) L'Arlésienne | no 2121 | no 2121 | 1 planche | |
La Chèvre de M. Seguin | no 2124 | no 2124 | 5 planches | |
L'Élixir du révérend père gaucher | no 2136 | no 2137 | 13 planches | |
L'Installation | no 2219 | no 2219 | 4 planches | |
L'Arlésienne | no 2232 | no 2233 | 8 planches | |
Les Étoiles | no 2238 | no 2239 | 9 planches | |
La Diligence de Beaucaire | no 2242 | no 2244 | 4 planches | |
Les Deux Auberges | no 2244 | no 2244 | 4 planches | |
Nostalgie de caserne | no 2259 | no 2259 | 6 planches | |
La Mule du pape | no 2263 | no 2264 | 11 planches | |
Le Phare des sanguinaires | no 2400 | no 2400 | 8 planches | |
La Mort du dauphin | no 2409 | no 2409 | 5 planches | |
Le Poète Mistral | no 2412 | no 2412 | 7 planches | |
Les Douaniers | no 2416 | no 2416 | 8 planches | |
L'Agonie de « La Sémillante » | no 2424 | no 2424 | 8 planches | |
Un réveillon dans le marais | no 2437 | no 2437 | 10 planches |
Titre du récit | Numéro début | Numéro fin | Nombre de planches | Année |
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Prudence Petitpas en Vacances (éd. française) | no 874 | no 874 | 6 planches | |
Gare aux ancêtres | no 3 | no 17 | 30 planches | |
Prudence Petitpas et les voitures fantômes | no 33 | no 44 | 30 planches | |
Fusils pour Macao | no 49 | no 2 | 30 planches | |
Gaspard | no 9 | no 9 | 7 planches | |
Stanislas a disparu | no 34 | no 44 | 22 planches | |
Destination inconnue | no 1 Tintin Sélection | no 1 | 16 planches | |
Cyprien fait du zèle ! | no 3 Tintin Sélection | no 3 | 12 planches |
Couverture | Titre du récit | Scénariste | Numéro | Nombre de planches | Année |
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Noël aux binious | Yves Duval | no 50 (éd. belge) | 4 planches | ||
X | Joyeux Noël ! | no 51 (éd. belge) | (Couverture double) | ||
Les Sabots de cristal | Michel Greg | no 51 | 4 planches | ||
Les Trois Messes basses | Mittéï | no 50 | 4 planches | ||
X | ' | no 50 | (Couverture double) | ||
Le Cantique de Noël | Mittéï | no 50 | 4 planches | ||
Noël à la Dickens | Mittéï | no 50 | 4 planches | ||
Les Disparus de Noël | Mittéï | no 50 | 4 planches | ||
X | Joyeux Noël ! | no 51 | |||
X | Joyeux Noël | no 50 | (Couverture double) | ||
Noël à la cloche | Mittéï | no 50 | 6 planches | ||
Le Sapin rouge | Mittéï | no 50 | 7 planches | ||
X | Tintin Noël 1970 | no 49 | (Couverture double) | ||
Les Ampoules de Noël | Hachel | no 9Tintin Sélection | 12 planches |
Les22 premiers albums de la sérieNatacha sont parus en kiosque dans une édition collector chezHachette intituléeLa collection Natacha de à[93].
Mittéï signe l'affiche de l'œuvre deJohann StraussLe Baron tzigane pour leThéâtre royal de Liège[94] ainsi que celle deJacques OffenbachLe Pont des soupirs pour le même théâtre en 1988[95]. L'année suivante toujours pour le même théâtre, il réalise l'affiche de l'opéra-comiqueLes Saltimbanques deLouis Ganne[96].
Mittéï n'a fait que très peu de para-bd, quelque cartes dont 3 de vœux, un mini-album, 2ex-libris signés et un pin's pour la ville de Liège sont ainsi recensés[97],[98]. Notons l'existence d'un ex-librisLi bande à cwate[99] tiré à199 exemplaires en hommage à « La Bande à quatre » composée deJijé,Morris,Will etFranquin en 2000. Ultérieurement, sa production a été déclinée en ex-libris non signés ainsi qu'une carte de téléphonie[100].
64 œuvres de cet artiste sont conservées auCentre belge de la bande dessinée et font partie du patrimoine mobilier de larégion Bruxelles-Capitale[114].
Dans les pas de Mittéï, en, fut inauguré un parcours jalonné d'une trentaine reproductions d’œuvres de Jean Mariette sont replacées dans leur décor réel. Des commentaires permettent au promeneur de mieux connaître la vie et l'œuvre de l'artiste ayant pour point de départ la rue Sabaré àArgenteau et d'un longueur de 4,5 km ou de 4 km. Deux ballades sont ainsi proposées la première allant de Cheratte-Hauteurs vers Cheratte-Bas, la seconde parcourt la vallée de la Julienne que l'artiste a souvent représentée dans ses aquarelles[115],[116].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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