Si on compare le Mississippi et le Missouri, de leur source à leur confluence à hauteur de Saint-Louis, on constate que le Missouri est nettement plus long que le Mississippi : 3767 km contre 1862 km. En ajoutant à la longueur du Missouri celle du tronçon de fleuve qui va de la confluence Missouri-Mississippi jusqu'au golfe du Mexique, on obtient 5971 km[9] (3710 miles), ce qui fait objectivement du Missouri-Mississippi le quatrième fleuve le plus long au monde.
Le nomMississippi est d'origine amérindienne. Le fleuve était appeléMissisipioui enmiami-illinois, emprunté à l'ojibwéMisi-ziibi « grande rivière »[8]. L'ancien nomMeschacebé en est probablement dérivé. Il était en revanche appeléNe tongo par lesSioux.
Durant la période de laLouisiane française (qui englobait l'intégralité de son cours), plusieurs noms ont été utilisés pour désigner le fleuve : le fleuve de l’Immaculée Conception[10], le fleuve Colbert, la rivière ou fleuve Saint-Louis[11],[12], Meschacebé[13], Messipi ou Mississippi (orthographié Missisipi[12] ou Mississipi[14],[11]). En français, la graphie « Mississipi » a été régulièrement utilisée, encore auXXe siècle. Ainsi les deux navires cargo desMessageries maritimes de 1913 et 1960 portaient le nom deMississipi[15] avec un seul p comme le film deFrançois Truffaut,La Sirène du Mississipi (1969), dont le titre est tiré du navire de 1960 ou la bande dessinée de Lucky LukeLe Pont sur le Mississipi (1994).
Le Mississippi a comme particularité que sonembouchure est plus éloignée ducentre de la Terre que sasource[16],[17]. La source est plus près de 5 km du centre de la terre que l'embouchure[16]. Cette « anomalie » est parfaitement explicable par leslois de la gravité. Ce n'est pas la distance au centre de la Terre qui détermine la direction de l'écoulement mais legradient de pesanteur. La gravité est moins importante à la source qu'à l'embouchure en raison de larotation de la Terre et des inhomogénéités de lacroûte et dumanteau terrestre[16].
On peut diviser le cours du fleuve en deux parties :
le « Mississippi supérieur » (Upper Mississippi), de sa source jusqu'au confluent avec l'Ohio ;
le « Mississippi inférieur » (Lower Mississippi), de l'Ohio jusqu’à son embouchure.
Éventuellement, une troisième partie, le « Mississippi moyen » (Middle Mississippi), formée par la section aval du « Mississippi supérieur », peut s'insérer entre les deux premières, entre le confluent avec le Missouri et celui avec l'Ohio.
Lac de bras mort formé par un méandre délaissé du Mississippi.
Le fleuve décrit de nombreux méandres, en particulier entre Memphis et le delta. La plupart appartiennent à la catégorie des méandres de plaine alluviale[19] : cela signifie qu'ils se déploient dans lelit majeur du fleuve de façon irrégulière et divaguent librement dans la plaine[20] ; il s'agit de méandres très mobiles qui concernent des secteurs humides ou abandonnés comme lesbayous dans le Sud[21]. En plusieurs endroits, certains méandres se sont recoupés et ont laissé desbras morts[22] ou lacs de bras morts[23].
Le bassin du Mississippi et ses principaux affluents.
Lebassin hydrographique du Mississippi est le plus grand d'Amérique du Nord et le troisième du monde, derrière celui de l'Amazone et duCongo. Sa superficie totale est de 3 238 000 km2[2], soit un tiers du territoire américain et plus de six fois celui de la France métropolitaine. 31États américains et deux provincescanadiennes sont intégralement ou partiellement inclus dans le bassin-versant du Mississippi[24]. Il est divisé en six sous-bassins, qui correspondent aux cours inférieur et supérieur, ainsi qu'aux affluents les plus longs : leMissouri (4 370 km), l'Arkansas, l'Ohio, etc. Enfin, la plaine inondable de l'ensemble fluvial mesure environ 90 000 km2[2]. Plus de 72 millions de personnes vivent dans le bassin du Mississippi[25], soit un Étatsunien sur quatre.
Le Mississippi est un fleuve audébit important et auxcrues puissantes, compte tenu de la nature du bassin qu'il arrose[26]. Ce dernier appartient en effet à la zone tempérée et non à la zone intertropicale comme l'Amazone ou leCongo. Ces fleuves ont un débit bien supérieur à celui du Mississippi, ce qui s'explique par l'abondance desprécipitations qui tombent sur leur bassin.
Lerégime hydrologique du Mississippi est complexe car le fleuve est alimenté par des affluents très différents : le cours supérieur connaît unrégime pluvio-nival tandis que le cours inférieur traverse une région subtropicale humide[3]. Le Mississippi reçoit les eaux du Missouri qui sont gonflées par la fonte des neiges desmontagnes Rocheuses au printemps. Sa partie inférieure est alimentée par des pluies abondantes en été et au début de l'automne, avec des risquescycloniques sur la partie la plus méridionale.
Par conséquent, ledébit du Mississippi se caractérise par de grandes variations en fonction du lieu et de la saison : il est généralement compris entre 8 000 m3/s, et 50 000 m3/s. À l'embouchure, le débit moyen est de 18 000 m3/s[2],[3], ce qui est beaucoup pour un fleuve situé dans la zone tempérée : le Mississippi se place au sixième rang mondial pour le débit[27]. Mais en période de crue, le débit peut monter facilement à 70 000 m3/s, voire 300 000 m3/s, mesurés au moment de la crue de 1927[28]. La rivièreOhio contribue pour plus de la moitié au débit total du Mississippi (8 000 m3/s[2],[3]). Mentionnons enfin que lemodule spécifique du Mississippi, rapporté à l'étendue de son bassin hydrographique, est de5,9 litres par seconde et par km²[2].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : Vicksburg (Données calculées de 1965 à 1983)
Le Mississippi charrie desalluvions, dessables et desgraviers qui proviennent en grande partie desmontagnes Rocheuses[29]. La charge solide déversée dans le golfe du Mexique est comprise entre 312 et 450 millions de tonnes par an[30]. C'est par ces matériaux que se forment les nombreuses îles et le delta du Mississippi. Sur la plus grande partie du Mississippi, la pente est moyenne ou faible, si bien que les dépôts sédimentaires sont relativement importants. Cette charge est mixte, composée de particules en suspension etcharriées sur le fond. Au total et sur une année, le fleuve transporte 131 millions de tonnes dematières en suspension dans l'eau, soit deux fois moins que l'Amazone.
Tableau comparatif des plus longs fleuves de la Terre
Cependant, l’environnement fluvial a été transformé par l’Homme pour les nécessités de la navigation et du développement économique : une grande partie de la plaine alluviale est intensivement cultivée et les affluents déversent d’importantes quantités d’alluvions, d’engrais et depesticides dans le Mississippi. Les agglomérations et les zones industrielles riveraines représentent aussi une source de pollution. Cependant, selon une étude menée par l'USGS, les rejets d'eaux usées ont diminué en amont de Saint-Louis depuis l'adoption duClean Water Act en1972[33]. La situation est moins satisfaisante à Saint-Louis où les concentrations decoliformes sont importantes. Les concentrations depesticides et d'herbicides viennent de l'activité agricole : elles augmentent en aval de la confluence avec le Missouri, ce dernier drainant la région céréalière desGrandes Plaines. L'EDTA, utilisé dans l'industrie du papier, la photographie ou l'agro-alimentaire, est moins présent dans le Mississippi que dans les grands fleuves d'Europe[33]. LesPCB persistent dans les sédiments malgré leur interdiction. Une partie de l'azote et duphosphore présents dans le cours inférieur provient de l'Ohio qui draine des régions industrielles et agricoles.
Le secteur du Mississippi situé enamont deMinneapolis, dans leMinnesota, est proche de la source du fleuve[34]. Le fleuve naît au nord dulac Itasca à environ 450 mètres d'altitude. Le climat de cette région est marqué par lacontinentalité et l'influence des masses d'air polaire en hiver. Le Mississippi est donc souvent gelé en hiver. À sa source, le Mississippi n’est qu’une petite rivière aux eaux claires ; mais à mesure qu’il s’éloigne, le fleuve grandit, se charge en alluvions et en particules organiques pour devenir brun rougeâtre. Il perd progressivement son caractère naturel et sauvage. Cette première partie du fleuve descend le plus granddénivelé de son parcours. Elle traverse des zones marécageuses, des lacs et des rapides peuplés de nombreuses espèces de poissons, d'oiseaux et de mammifères à fourrure. La végétation de ce secteur inclut despins, desaulnes, duriz sauvage et des colonies demassettes. Entre les villes d’Aitkin et deBrainerd, le cours d’eau traverse une région de collines, de reliefsmorainiques couverts de forêts, de plaines d’origine glaciaire et des secteursdunaires et marécageux. Avant leur exploitation par l’Homme, les forêts deconifères recouvraient cette région.
Juste au nord deSaint-Louis, leMissouri se jette dans le Mississippi en venant l’ouest. Les eaux du Missouri sont chargées en sédiments et en particules arrachées par l’érosion. Dans les années 1950-1960, la construction de grands barrages dans le bassin hydrographique du Missouri a formé des réservoirs qui piègent les alluvions. Les aménagements humains ont grandement affecté le Mississippi supérieur et sa plaine alluviale.
La confluence de l'Ohio et du Mississippi.
Le fleuve a reçu plus de sédiments, tandis que le ruissellement a augmenté du fait de l’urbanisation et dudrainage des marais. L’endiguement et la canalisation ont accru la sédimentation du lit fluvial. La plaine alluviale a également été transformée par l’érection de levées afin de protéger les installations humaines des inondations. Les terres agricoles ont depuis longtemps supplanté les zones marécageuses et les forêts ; ces dernières sont désormais restreintes aux rives du fleuve, aux îles et ne mesurent plus que quelques kilomètres de large. Cependant, les efforts pour classer des portions des rives en réserve naturelle protégée ont permis de sauvegarder 800 km2 de la vallée du cours supérieur du Mississippi[35]. Les principales essences d’arbres sont : l’érable argenté, lefrêne vert, l’orme blanc, lesaule noir, leliard, l’érable à giguère, lebouleau noir, lemicocoulier, etc. La végétation aquatique comprend lesmassettes, lepotamot, l’élodée, l’herbe à la barbotte, etc. Lasalicaire commune est une plante d’origine européenne, introduite au débutXXe siècle sur les rives du Mississippi.
Carte du cours inférieur du MississippiMarécage etcyprière au sud de la LouisianeMéandres dans le cours inférieur du Mississippi, entre les États de l'Arkansas et du Mississippi. Mai 2003.
Le cours inférieur (Lower Mississippi River) coule au sud de la confluence avec le Missouri. Le Mississippi continue sa trajectoire vers le sud-ouest, puis le sud après la confluence avec l'Arkansas. La plaine alluviale se caractérise par de nombreux méandres chargés devase qui multiplient par trois la longueur du cours[2]. Il s’agit d’un secteur relativement large, en pente douce vers legolfe du Mexique, dominé par des terrasses alluviales peu élevées. Les altitudes sont faibles, en général quelques dizaines de mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. En dehors des secteurs défrichés, il subsiste de grandes zones de marais et de forêts. On trouve également de nombreux lacs de bras mort et desméandres de grande amplitude. Au sud deCairo, la plaine alluviale s’élargit et devient moins profonde à cause de l’érosion des couches tertiaires appelées « écores » (angl.bluffs)[2]. Dans le bas-Mississippi, de nombreux affluents coulent parallèlement au fleuve sur une assez grande distance, avant de se jeter finalement dans le fleuve. Le sud du Mississippi est soumis à unclimat tropical marqué par lescyclones tropicaux à la fin de l'été et au début de l'automne. Le gel hivernal épargne généralement cette région. Le paysage se caractérise par des zones humides et marécageuses, souvent insalubres, dans ledelta du Mississippi et lebayou : il s'agit de bras et deméandres abandonnés par le fleuve et qui forment de longues voies d'eau stagnante et constituent un réseau navigable de plusieurs milliers de kilomètres.
L'embouchure du Mississippi s'est déplacée plusieurs fois. En 5 000 ans, le fleuve a changé neuf fois d'embouchures et l'actuelle ne date que duXe siècle. Quand un canal a été construit au début duXIXe siècle, le fleuve a cherché à rejoindre le lit et l'embouchure de la rivièreAtchafalaya, à 95 km deLa Nouvelle-Orléans.
Dans les années 1950 et 1960, une structure de régulation appeléestructure de régulation des eaux d'Old River (Old River Control Structure) fut construite par l'US Army Corps of Engineers au défluent du Mississippi et de l'Atchafalaya afin de préserver la distribution de l'eau entre les deux cours, à 70 % et 30 %, respectivement. L'ouvrage a été conçu pour arrêter l'augmentation du débit coulant depuis le Mississippi dans l'Atchafalaya, en raison du trajet plus court, au dénivelé de plus en plus grand, de ce dernier vers le golfe du Mexique. Le complexe est situé à 506 km en amont de l'embouchure dans le golfe du Mexique.
Le delta du Mississippi progresse environ de 100 mètres par an, alimenté par les 730 millions de tonnes d'alluvions qu'il dépose à raison de 60 centimètres par an sur le fond de son lit, ce qui nécessite un dragage constant pour assurer la navigation. Ces dépôts forment un immensecône de déjection qui gagne facilement sur les eaux du golfe du Mexique en raison de la faible profondeur des eaux et de la faible amplitude des marées[2]. La vase et les argiles empêchent le fleuve de serpenter[38].
La plaine deltaïque du Mississippi inclut les marécages côtiers de la Louisiane et couvre 28 568 km2[39]. Elle se caractérise par un réseau complexe de bras et de levées naturelles qui rayonnent à partir du fleuve en aval deBâton-Rouge.
Les grands travaux d'aménagement du Mississippi et de ses affluents ont un triple objectif : limiter lesinondations, favoriser lanavigation et lutter contre l'érosion des berges. Dès1879, à la fin de la période dereconstruction après la guerre de Sécession, laMississippi River Commission fut établie, chargée des aménagements du fleuve, de la lutte contre les inondations, et de favoriser le commerce et la navigation.
Le Mississippi a malgré cela connu plusieurs inondations causant des dégâts majeurs, dont notamment lacrue de 1927 et, en amont et touchant également l'un des affluents, leMissouri, lacrue de 1993. Au printemps 2011, une nouvellecrue majeure(en), durant plusieurs mois, toucha le fleuve[40].
Les projets visant à réduire les effets des débordements du Mississippi sont anciens et nombreux. Au début duXIXe siècle, l’idée d’un endiguement du fleuve est prépondérante : fondé dès 1775, leCorps des ingénieurs de l’armée des États-Unis (United States Army Corps of Enginneers) entreprend plusieurs études et de grands travaux en 1812-1815. Il faut attendre les années 1860 pour voir naître un débat entre ceux qui veulent endiguer le Mississippi (James Buchanan Eads par exemple) et ceux qui ne veulent pas (Andrew Humphrey(en)) ; la première option l’emporte finalement. De grands travaux sont entrepris entre 1875 et 1880 dans la région du delta. Aujourd'hui, le Corps des ingénieurs de l'armée américaine entretient ces digues pour conserver le cours habituel du fleuve. Pourtant, le surhaussement des digues se révèle inefficace lorsque le niveau du fleuve augmente.
Lacrue de 1927 fait prendre conscience du problème : on décide de transférer une partie des eaux du Mississippi sur son affluent la rivièreAtchafalaya (Project Flood). Des travaux visent également à déverser le trop plein d'eau dans les lacs du delta. Un système de stations permet également de surveiller le niveau du fleuve et donner l'alerte en cas de problème.
Le bassin hydrographique.
Le lit supérieur a été aménagé avec 37barrages etécluses (la plupart construits dans lesannées 1930), afin de maintenir un chenal de trois mètres de profondeur pour le trafic fluvial. Les lacs artificiels ainsi créés sont également utilisés pour la pêche et d'autres loisirs nautiques. Les barrages n'ont en revanche pas vocation à réguler le cours du fleuve. En période de crue, ils sont simplement ouverts et cessent de fonctionner. En aval de Saint-Louis le cours du fleuve est moins contraint, bien qu'il soit souvent entouré dedigues. Desdéversoirs ont aussi été aménagés, afin d'évacuer, en cas de crue, une partie du débit vers lebassin de l'Atchafalaya. Construit lors duMississippi River and Tributaries Project(en) à la suite duFlood Control Act de 1928(en), ledéversoir de Morganza(en) a ainsi été ouvert en 1973 et 2011.
D'autres changements sont intervenus à la suite de tremblements de terre le long de la faille deNew Madrid, proche deMemphis et Saint-Louis. En1811 et1812, des séismes, connus sous le nom detremblements de terre de New Madrid, atteignirent unemagnitude de 8, et l'on prétend qu'ils ont pour un moment inversé le courant du fleuve. Ces cataclysmes ont également créé lelac Reelfoot, dans le Tennessee. À l'exception deDavenport, la plupart des villes bordant le fleuve sont protégées par des quais surélevés ou des digues.
Si le Mississippi a fait l’objet de travaux d’aménagement colossaux, c’est bien parce qu’il est une voie de communication essentielle au pays. Dix pour cent des marchandises des États-Unis sont transportés sur son cours. Depuis l’époque précolombienne, le Mississippi est une route majeure pour le transport des marchandises. Son orientation méridienne en fait un axe de pénétration essentiel à l’intérieur du continent nord-américain et une voie d’accès aux Grands Lacs. Située au débouché du Mississippi, La Nouvelle-Orléans s’est développée grâce à cette situation. Aujourd’hui, environ la moitié du Missouri-Mississippi est navigable. Des bateaux de 2,70 mètres de tirant d’eau y ont accès et peuvent remonter jusqu’à Minneapolis[41].
À partir de1878, 29écluses sont construites entre Minneapolis et Saint-Louis afin de faire remonter les navires jusqu’à Minneapolis[42],[43]. Entre 1929 et 1942, 16 coupures de méandre ont été réalisées sur le cours inférieur pour raccourcir le parcours des bateaux d'environ 240 km[44],[45]. Les conséquences de ces travaux sont une augmentation de la pente et de la capacité d'érosion en amont, la sédimentation en aval.
Enfin, l’ensemble du réseau hydrographique du Mississippi et de ses affluents représente 8 000 km[46]. Un canal de jonction relie le Mississippi aux Grands Lacs de Saint-Louis à Chicago[47]. Un autre permet de relier l'Illinois au grand fleuve (Illinois Waterway). Au sud, le Mississippi est en connexion avec laFloride et leTexas par l’intermédiaire d'un canal latéral à grand gabarit (Gulf Intracoastal Waterway). Plusieurs autoroutes relient les centres urbains du Mississippi aux différentes façades maritimes du pays.
Dès l’installation desFrançais àLa Nouvelle-Orléans, d’importants travaux d’endiguement sont réalisés. En1726, un ensemble de digues hautes d’un à deux mètres, appelées « levées », est mis en place afin de protéger la ville descrues brutales du « Père des eaux ».
Le secteur primaire comprend les activités liées à la pêche fluviale et à l'aquaculture (écrevisses,poisson-chat,huîtres, etc.) dans les états du sud. Le port d'Empire-Venice sur le delta est le premier de la région en volume et le sixième des États-Unis en valeur[49]. En milieu marin, les principales espèces pêchées sont lecrabe, lacrevette et l'alose tyran, dont le biotope dépend étroitement du Mississippi.
La production de bois pour le papier ou comme matériau de construction est importante surtout en Louisiane, dans l'État du Mississippi et de l'Arkansas. Les forêts du cours supérieur sont davantage préservées. Le braconnage et la chasse sont des activités anciennes, mais encore pratiquées dans la vallée du Mississippi : elles visent les animaux à fourrure (ratons laveurs,rats musqués,ragondins), mais aussi les alligators dont la prise a été de nouveau légalisée en 1972. La Louisiane a produit un total de 32 500 peaux en 2002.
Les produits cultivés dans la vallée du Mississippi varient en fonction de la latitude : au sud, le climat subtropical autorise laculture du riz, de la canne à sucre[50] et ducoton. Dans certains secteurs (Arkansas), le recours à l'irrigation est nécessaire. Mais d'une manière générale, les comtés entourant le Mississippi se consacrent à lacéréaliculture, en particulier lesoja et lemaïs[51]. Les récoltes sont facilement exportées par la voie d'eau. La partie centrale du bassin du Mississippi est également une région d'élevage, une activité qui est source de pollution (nitrates).
Les ressources minérales et en hydrocarbures se concentrent dans le sud : la Louisiane est l'un des premiers producteurs de pétrole, de gaz naturel et de sel aux États-Unis. Les 23 000 puits de la paroisse de Plaquemines (delta du Mississippi) ont ainsi produit plus de 21 millions de barils de pétrole brut en 2001. La plaine du Mississippi fournit également de l'argile (Louisiane, Missouri), du sable, du gravier. Dans les régions du cours supérieur, on exploite également du minerai de fer (Minnesota) et des gisements de charbon bitumeux et d'anthracites (Illinois)[52].
Raffinerie près de La Nouvelle-Orléans, sur le Mississippi.
Les centrales électriques de la vallée du Mississippi fonctionnent pour la plupart aucharbon. Les unités les plus importantes se trouvent près des grands centres urbains. Elles se servent des eaux du fleuve pour leur refroidissement. Sur le cours inférieur du Mississippi, on dénombre 92 centrales utilisant des énergies fossiles, 14 pour labiomasse et troiscentrales nucléaires. Lacentrale hydroélectrique deKeokuk (Iowa) est la seule de ce type sur tout le Mississippi[2] : elle fut construite en1913 et produit chaque année 105 Mégawatts.
L'industrie est la première activité économique en valeur et en nombre de salariés. Les principaux foyers industriels se trouvent dans les grandes agglomérations. Le Mississippi joue un rôle majeur dans la localisation des industries : il permet l'acheminement des matières premières et le transport des produits finis ou semi-finis. De plus, l'eau est utilisée dans de nombreuses activités telles que la fabrication de papier (Memphis et Bâton-Rouge) ou leraffinage. Sur le cours inférieur du fleuve, les principales industries sont lachimie (première industrie en valeur ; ex : plastiques, engrais), l'agro-alimentaire (premier secteur en nombre de salariés ; ex : produits de la mer, produits dérivés dusoja, boisson), la transformation du pétrole et les transports (construction navale àAvondale (Louisiane)[53]). 75 installationspétrochimiques et raffineries[42] (Shell àNorco (Louisiane) et àSt. Rose (Louisiane)) sont localisées dans le couloir entre Bâton-Rouge et La Nouvelle-Orléans, engendrant une importantepollution.
Le secteur tertiaire est dominé par le tourisme, les loisirs et la navigation commerciale : en 1996, à l'écluse de Dresbach dans leWisconsin, le trafic total était de 13,9 millions de tonnes, dont 9,5 millions de tonnes de produits agricoles[54]. Les bateaux transportent des pondéreux (céréales, charbon, pétrole) ou des biens de consommation transportés en conteneurs, des machines ainsi que des produits chimiques. Le trafic fluvial ne cesse de croître : il est passé de 70 millions de tonnes en 1960 à 500 millions de tonnes en 2000[42]. Ce dynamisme est remarquable en comparaison avec le trafic d'autres fleuves.
Plusieurs ports fluviaux se sont développés sur les sites de confluence ou aux points derupture de charge entre différents modes de transport. Les plus modestes ne disposent que de quelques murs de quais. Les grands complexes industrialo-portuaires se trouvent dans les grandes agglomérations. Les principaux terminaux fluvio-maritimes sont aménagés à La Nouvelle-Orléans et à Bâton-Rouge[55]. Ces ports exportent des céréales. L'arrière-pays du Mississippi représente 23 000 km de réseau navigable desservi par 800 entreprises[56]. 100 000 barges[56] passent par le port de La Nouvelle-Orléans chaque année. Certains convois debarges peuvent atteindre les 15 000 tonnes[57]. 60 % des céréales exportés par les États-Unis sont transportés sur le Mississippi vers les ports de La Nouvelle-Orléans et de Louisiane du Sud[58] : le trafic total de ces deux ports est respectivement de 49 millions de tonnes et de 98 millions de tonnes en 2000[59]. LaPlace est un autre grand port sur le Mississippi.
LeDelta Queen sur le Mississippi.
Les nombreux parcs d'état et réserves naturelles de la vallée du Mississippi attirent les touristes et les citadins de la région. La diversité du patrimoine historique (sites préhistoriques, forts, bateaux,plantations,Vieux carré deLa Nouvelle-Orléans), font venir de nombreux visiteurs et stimulent l'économie de la région. Le patrimoine culturel constitue enfin l'une des richesses de la vallée du Mississippi : traditions amérindiennes, cuisine de la Louisiane, héritage musical à Memphis (blues), etc. La route touristique appeléeThe Great River Road longe le fleuve sur plusieurs centaines de kilomètres. Il est également possible de parcourir le fleuve en croisière, par exemple sur leDelta Queen. Les rives comptent également plusieurscasinos (àTunica par exemple) qui rapportent chaque année plusieurs centaines de millions de dollars et fournissent des milliers d'emplois.
Les premières traces d’occupationamérindiennes sont anciennes : les archéologues ont retrouvé des vestiges amérindiens dans ledelta qui datent d’au moins 11 000 ans[60]. Lacivilisation mississippienne, assimilée à la culture desMound Builders, est connue pour ses grandstertres funéraires (Poverty Point,Jaketown Site(en)) — appelés « buttes des sauvages » par les colons — que lesNatchez utilisaient encore au moment de la colonisation française de laLouisiane. Mais la plus grande cité étaitCahokia qui comptait auXIIe siècle quelque 15 000[61] à 30 000 habitants[62]. Les spécialistes savent que le Mississippi servait de voie de communication avant l'arrivée des Européens : les Amérindiens le parcouraient à bord depirogues en écorce ; ils transportaient les troncs par flottage. À Cahokia étaient échangés du cuivre, de lanacre, de la viande debison et dewapiti. Le fleuve et ses affluents fournissaient aussi du poisson.
Lorsque les Français explorent le Mississippi, ils rencontrent plusieurs peuples amérindiens : lesSioux au nord, lesQuapaws à l'embouchure de l'Arkensas, lesTamarois(en) au confluent duMissouri, lesChoctaws sur le Mississippi inférieur ou encore lesBayagoulas(en) dans le delta.
Le,Hernando de Soto fut le premier Européen à atteindre le Mississippi, qu'il baptisarío del Espíritu Santo, « fleuve du Saint-Esprit ». À partir des années 1660, la France s'engage dans une politique d'expansion enAmérique du Nord, depuis leCanada. Les objectifs sont de trouver un passage vers laChine (passage du Nord-Ouest), d'exploiter les richesses naturelles des territoires conquis (fourrures, minerais) et d'évangéliser d'autres autochtones.
Carte de la Louisiane et du cours du Mississipi, avec les colonies anglaises.
Le, lesFrançaisLouis Jolliet etJacques Marquette se lancent dans l'exploration du Mississippi, qu'ils connaissaient sous le nom siouxne tongo, « grand fleuve », et qu'ils appellent « fleuve de l'Immaculée Conception »[10]. Ils atteignent l'embouchure de l'Arkansas puis remontent le fleuve après avoir appris qu'il coulait vers legolfe du Mexique et non vers la mer de Californie (océan Pacifique). Quelque temps plus tard, en1682,Cavelier de la Salle etHenri de Tonti descendent à leur tour le Mississippi jusqu’à son delta. Ils construisent Fort Prud'homme qui devient plus tard la ville deMemphis. En, l'expédition arrive à l'embouchure du Mississippi ; Cavelier de La Salle y fait dresser une croix et une colonne portant les armes du roi de France : la souverainetéfrançaise s'étend désormais sur l'ensemble de la vallée du Mississippi, appelée « Louisiane » en l'honneur du roiLouis XIV, et le fleuve s'appelle désormais « fleuveColbert ». L'expédition repart par le même chemin vers le Canada et La Salle retourne àVersailles. Là, ce dernier convainc le ministre de la marine de lui accorder le commandement de la Louisiane. Il fait croire que celle-ci est proche de laNouvelle-Espagne en dessinant une carte sur laquelle le Mississippi paraît beaucoup plus à l'ouest que son cours réel. Il met sur pied une nouvelle expédition, mais celle-ci tourne au désastre : Cavelier de La Salle ne parvient pas à retrouver le delta du Mississippi et se fait assassiner en 1687[63].
En1698,Pierre LeMoyne d'Iberville explore à son tour l'embouchure du Mississippi. Vingt ans plus tard, son frèreJean-Baptiste Le Moyne de Bienville commande une nouvelle expédition en Louisiane. Celui-ci fonde la ville deLa Nouvelle-Orléans, baptisée en hommage auRégent, leduc d’Orléans, ainsi qu'un fort à proximité de l'actuelle Baton-Rouge. Au début duXVIIIe siècle,John Law crée la Compagnie d'Occident ou « Compagnie du Mississippi ». Des esclaves noirs sont transportés depuis les Antilles pour travailler dans les plantations. D'autres villes sont fondées par les Français telles queSaint-Louis (1764).
Progressivement, les Français imposent leur présence en construisant des forts ou des postes de traite sur les positions stratégiques du fleuve :Fort Beauharnois sur le cours supérieur du fleuve,Cahokia à la confluence avec le Missouri,Fort de Chartres à celle duMeramec. La zone d'influence française s'étend considérablement et les voyages sur les affluents du Mississippi jettent les bases de la reconnaissance duFar West.
Lestraités d'Utrecht (1713) mettent fin à laguerre de Succession d'Espagne en Europe. Ils consacrent le recul de la puissance française. La Louisiane reste française, mais s'inquiète de l'influence croissante des colonies britanniques. Le roi cherche désormais à contenir cette influence à l'est des Appalaches. Il tente un rapprochement avec laNouvelle-Espagne, située à l'ouest de la Louisiane. Cette politique est motivée par ses liens familiaux mais aussi par l'espoir d'accéder aux mines et au commerce des colonies espagnoles.
Cependant, la France renégocie secrètement avec l'Espagne et recouvre la Louisiane par letraité de San Ildefonso en1800, avant de la revendre en1803 aux États-Unis pour 60 millions de francs (traité devente de la Louisiane). À l'est, les États-Unis prévoient déjà de se lancer à laconquête de l'Ouest : en1795, le navigation commerciale sur le Mississippi est ouverte aux Américains ou auxréfugiés français[64]. En 1805, l'armée américaine construit leFort Snelling à l'emplacement actuelle de la ville deMinneapolis.
Lithographie représentant leMississippi River Squadron forçant le blocus deVicksburg pendant la guerre de Sécession.
AuXIXe siècle, le Mississippi est connu pour ses bandits qui écument les alentours, tel que le meurtrierJohn Murrell, voleur de chevaux et trafiquant d'esclaves à ses heures, qui a son quartier général sur une île. Sa notoriété est telle queMark Twain lui consacre un chapitre de son livreLa vie sur le Mississippi. Ce livre retrace également les courses de bateaux à vapeur (steamboats ousteamers) entre les années 1830 et 1870. Le premier navire à vapeur ayant navigué entre la confluence de l'Ohio et La Nouvelle-Orléans est leNew Orleans en1811, pendant la série detremblements de terre de la Nouvelle-Madrid.
Pendant laguerre de Sécession, le contrôle du fleuve représente un enjeu majeur. Le, après un siège de quarante jours,Vicksburg est prise par leMaj. Gen.Ulysses S. Grant, ceci permettait à l'Union de contrôler la totalité du fleuve Mississippi et de diviser la Confédération en deux.
Avec l’avènement du chemin de fer, la voie du Mississippi connaît une concurrence sérieuse : le train permet de relier les côtes atlantique et pacifique des États-Unis. Le trafic des ports de l'Est dépasse désormais celui de La Nouvelle-Orléans[57].
Cependant, c'est en1993 que les États-Unis connurent l'inondation la plus dévastatrice et la plus coûteuse (12 milliards de dollars[65]) jusqu’à cette époque. Des précipitations exceptionnelles durant le printemps et l'été de cette année firent grossir le Mississippi et son principal affluent, le Missouri. Certaines villes furent inondées pendant plus de 200 jours. Le débit du fleuve dépassa les 70 000 m3/s à Saint-Louis[65].
En 2002, le nageurslovèneMartin Strel(en) a descendu le Mississippi sur toute sa longueur en 68 jours.
Les premières descriptions écrites du Mississippi sont faites dans les récits de voyage des Européens en Amérique du Nord. L'écrivain françaisFrançois-René de Chateaubriand (1768-1848) a voyagé en Amérique du Nord à la fin duXVIIIe siècle et a écrit plusieurs œuvres en rapport avec la région du Mississippi :Les Natchez,Atala (1801) etRené (1802) se déroulent parmi les Amérindiens de Louisiane.
En littérature, le Mississippi est indissociable de l'œuvre de l'écrivain américainMark Twain (1835-1910). De son vrai nom Samuel Langhorne Clemens, il a d'abord été pilote de bateau à vapeur sur le fleuve. C'est de cette époque que vient son pseudonyme : alors qu'il tire la corde de sondage pour vérifier la profondeur du fleuve, son capitaine lui crie : « Mark Twain !, Mark Twain !», c'est-à-dire : « Marque deux sondes ! »[66] L'un de ses premiers livres est intituléLa Vie sur le Mississippi (Life on the Mississippi). Quant auxAventures de Tom Sawyer et auxAventures de Huckleberry Finn, elles se situent en grande partie sur les rives de ce cours d'eau. Le Mississippi a inspiré un autre écrivain duXIXe siècle américain,Herman Melville (1819-1891) : dans sa nouvelleThe Confidence-Man, les passagers d'un bateau à vapeur se racontent des histoires tout en descendant le fleuve.
Le deuxième chapitre (intituléLe maître du Mississippi) de la série decomicsLa Jeunesse de Picsou écrit parDon Rosa se déroule sur le fleuve. Picsou y travaille sur un bateau à aubes et rencontre pour la première foisles Rapetou.
Avec sa multitude d'îles, ses nombreux méandres, ses forêts et sa faune, le Mississippi offre de nombreux thèmes d’inspiration aux artistes : le naturalisteJohn James Audubon (1785-1851) a descendu le fleuve et peint les oiseaux de cette région.George Catlin (1796-1872) s’intéresse aux sociétés amérindiennes et à l’exploration du Mississippi[67]. Les paysages du cours supérieur du Mississippi constituent une partie de l’œuvre d’Edwin Whitefield (1816-1892) alors que la navigation à vapeur apparaît chez d’autres peintres. Toujours auXIXe siècle,George Caleb Bingham (1811-1879), représente des scènes de chasse et de vie quotidienne sur le Mississippi : son tableauMississippi Boatman (1850) fait partie d’une série consacrée auxbateliers. Cette tradition est reprise par les photographes duXXe siècle tels queWalker Evans (1903-1975),Arthur Rothstein (1915-1985) ou encoreRobert Frank (1924-).
Le Mississippi et son delta sont connus pour être le berceau dublues. Ledelta blues est un style qui fait directement référence à cette région : les musiciens avaient l'habitude de voyager à travers les différents États du delta comme le Mississippi, l'Arkansas, la Louisiane, le Texas et le Tennessee. Beaucoup d'entre eux sont nés sur les rives du fleuve. On peut citerJames Cotton,Muddy Waters,Skip James etRobert Johnson.
AuXXe siècle, la comédie musicaleThe Show Boat, composée parJerome Kern, a pour cadre l'univers des bateaux à aubes.Ferde Grofé a composé uneMississippi Suite. La chanson deJohnny CashBig River fait également allusion au Mississippi. La chansonWhen the Levee Breaks (Lorsque les digues se rompent) est une chanson de blues écrite en 1929 parKansas Joe McCoy etMemphis Minnie. Elle prend pour thème la grande crue de 1927. Elle a été reprise par le groupe de rockLed Zeppelin en 1971. Enfin, le, le chanteur et guitaristeJeff Buckley s'est noyé dans le fleuve.
On peut également ajouter la chansoncountryLouisiana Woman, Mississippi Man chantée par le duoConway Twitty -Loretta Lynn : cette chanson évoque le barrage que le fleuve tente de dresser face à l'amour d'un homme duMississippi et d'une fille deLouisiane.
↑a etbJoseph A. Gilfillan, « Minnesota Geographical Names Derived from the Chippewa Language », in:The Geological and Natural History Survey of Minnesota: The Fifteenth Annual Report for the Year 1886, Pioneer Press Company, St. Paul, 1887.
↑« the Mississippi can be ranked as the fourth longest river in the world by adding the length of the Missouri-Jefferson (Red Rock) system to the Mississippi downstream of the Missouri-Mississippi confluence—for a combined length of 3,710 miles (5,971 km) ». Voirhttps://www.britannica.com/place/Mississippi-River
↑François-René de Chateaubriand,Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert, Dupont, •Quatre grands fleuves, ayant leurs sources dans les mêmes montagnes, divisaient ces régions immenses […] et le Meschacebé qui tombe du nord au midi dans le golfe du Mexique. Ce dernier fleuve, dans un cours de plus de mille lieues, arrose une délicieuse contrée que les habitants des États-Unis appellent le nouvel Éden, et à laquelle les Français ont laissé le doux nom de Louisiane. Mille autres fleuves, tributaires du Meschacebé, le Missouri, l’Illinois, l’Akanza, l’Ohio, le Wabache, le Tenase, l’engraissent de leur limon et la fertilisent de leurs eaux.
↑Monitoring the Water Quality of the Nation's Large Rivers. Mississippi River Basin NASQAN Program, site web de l'USGS, page consultée le 4 janvier 2007, dernière modification le 7 juin 1999,[lire en ligne].
↑Planète Terre, article de Pierre-André Bourque, Université de Laval, Canada.
↑R. De Koninck,Le delta du Mississippi, 2006,p. 40.
↑Autin, W. J., S. F. Burns, B. J. Miller, R. T. Saucier, and J. I. Snead. 1991. « Quaternary geology of the Lower Mississippi valley », in R. B. Morrison, editor.Geology of North America. Volume K-2. Quaternary nonglacial geology: conterminous U.S. Geological Society of America, Boulder, Colorado
↑J. M. Coleman, « Dynamic changes and processes in the Mississippi River delta »,Bulletin of the Geological Society of America, 1988.
↑Sur la rive droite du Mississippi, en Louisiane ; lireRoger Brunet (dir.),Géographie universelle : États-Unis, Canada, Paris, Hachette-Reclus, 1992(ISBN978-2-01-014829-3),p. 176.
↑Havard Gilles, Vidal Cécile,Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003,p. 201.
↑Henry de Tonty,Mémoire envoyé en 1693 sur la découverte du Mississipi et des nations voisines par lesieur La Salle, en 1678, et depuis sa mort par le sieur de Tonty, introduction par Pierre Margry, dansRevue maritime et coloniale, avril 1861, tome 1p. 409[lire en ligne].
↑Jacques Binoche,Histoire des États-Unis, Paris, Ellipses, 2003(ISBN978-2-7298-1451-9), p. 70.
↑a etbJ. Bethemont,Les grands fleuves, 2000,p. 51.
↑Par exemple avec son tableau conserve à laNational Gallery of Art deWashington,La Salle's Party Entering the Mississippi in Canoes. February 6, 1682 (1847-1848).
Joseph Macé-Scaron,Le Mississippi : Du Golfe du Mexique à La Nouvelle-Orléans, le voyage de Joseph Macé-Scaron, éditions Belem, 2005(ISBN978-2-915577-17-4).
Collectif,Le Mississippi, Time-Life, 1998, collection Les Grands Fleuves(ISBN978-2-7344-0749-2).
Bernard Pierre, Sylvaine de La Porte, Alain de La Porte,Mississippi, éditions Alain Barthélémy, 1993, coll. Espaces(ISBN978-2-87923-017-7).
Nina Morgan, Denis-Paul Mawet, Laurence Fordyce (Photographies),Le Mississippi, éditions Gamma, 1994, coll. Les grands fleuves(ISBN978-2-7130-1611-0).
Kadir van Lohuizen,Les grands fleuves du monde, Paris, Actes Sud, 2003(ISBN978-2-7427-4515-9), « le Mississippi, charnière de l'histoire des États-Unis ».
Eve Sivadjian (dir.),Fleuves du Monde, Paris, SOLAR, 2004(ISBN978-2-263-03697-2), « Les fleuves de légende : le Mississippi ».
La version du 4 mai 2007 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.