Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Missel romain

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Missel manuscrit duXVe siècle (Allemagne ?).

LeMissel romain (Missale romanum en latin) est lelivre liturgique qui rassemble les textes (ordinaire de lamesse, chants, lectures jusqu'en 1969,oraisons, etc.) et les indications rituelles et musicales, nécessaires à la célébration de la messe par leprêtre selon lerite romain.

La constitution des missels au Moyen Âge

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Missel.

Avant lehaut Moyen Âge, plusieurs livres sont utilisés pour la célébration de la messe : lesacramentaire – avec la prière eucharistique (le canon), les oraisons et les prières –, l'évangéliaire et l'épistolier pour les lectures ou péricopes de l'Écriture sainte, et un ou plusieurs livres pour lesrépons et les chants (graduel ouantiphonaire de la messe). Peu à peu, les manuscrits vont intégrer toutes ces parties en un ou plusieurs livres formant un tout. Ce type d'ouvrage est appelémissale plenum, missel plénier, c'est-à-dire complet.

Avant l'apparition des missels pléniers, les livres liturgiques contenaient de nombreuses variantes selon les régions ecclésiastiques ou les abbayes, notamment dans l'organisation du sanctoral, le choix des pièces chantées ou le calendrier. Cette diversité continue après l'apparition du missel plénier, même si la tendance vers l'unité romaine, lancée dès la période carolingienne, poursuit lentement son œuvre.

Toutefois, à partir duVIIIe siècle, des remaniements du sacramentaire grégorien enGaule donnent naissance à un sacramentaire romain par excellence, grâce à laRenaissance carolingienne. CeSacramentarium Gregorianum Hadrianum devient, avec ses textes de qualité, la base du missel romain actuel ainsi que duchant grégorien.

Les ordres mendiants,dominicains etfranciscains, apparus auXIIIe siècle, adaptent le missel aux besoins de leur apostolat itinérant. En 1223, saintFrançois d'Assise demande à sa communauté d'utiliser les textes en usage à la cour de Rome[1].

Les prémices de l'uniformisation romaine

[modifier |modifier le code]
Missel manuscrit duXIVe siècle (Nord de la France ou région lémanique) : préfaces de l'Ascension, dePentecôte et de laTrinité.

Dans la première moitié duXIIIe siècle, le papeGrégoire IX (1227–1241) pense à étendre à toute l'Église latine l'usage du misselcurial, que les franciscains avaient adopté[2],[3], mais cela ne se traduit pas dans les faits. C'est en 1277 queNicolas III promulgue ce missel pour le diocèse de Rome. Grâce à la diffusion que lui assurent les franciscains, il se répand par capillarité et influence en partie de nombreuses liturgies locales de l'Église latine.

L'invention de l'imprimerie auXVe siècle accélère le processus avec l'impression du missel en usage à Rome. Néanmoins, les autorités ecclésiastiques et les éditeurs locaux maintiennent les habitudes et les particularismes diocésains en introduisant dans le texte imprimé des usages pratiqués depuis le Haut Moyen Âge.

La première édition connue est réalisée à Milan en 1474, c'est-à-dire à peine 24 ans après l'invention de l'imprimerie et 4 ans après le premier livre imprimé en France. La production de ce livre n'était pas une édition officielle, mais elle a inspiré plusieurs autres éditeurs à publier leurs propres éditions. De 1474 à la publication en 1570 de la première édition officielle, c'est-à-dire publiée à l'initiative duSaint-Siège, près d'un siècle s'est écoulé. Durant cette période au moins 14 autres éditions du missel paraissent : dix àVenise, trois àParis et une àLyon[4]. Faute d'un organe de contrôle sur leur qualité, ils ont subi plusieurs modifications de la part des éditeurs, dont certaines ne sont pas négligeables[5].

Le Missel romain tridentin

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Rite tridentin.
Pape Pie V.

Leconcile de Trente dans sa dernière session du a confié aupapePie IV d'achever et publier conformement à son jugement et son autorité les travaux des commissions du concile sur la censure des livres, le catéchisme, le missel et le bréviaire[6]. Pie IV a publié le 24 mars 1564 sa révision de l'Index librorum prohibitorum[7]. Son successeurPie V a publié leCatéchisme du concile de Trente en 1566, leBréviaire romain le, et finalement leMissel romain le.

Par la bulleQuo primum[8] Pie V promulgue son Missel romain. Il l'impose à l'ensemble de l'Église latine, à l'exception des lieux et des communautés possédant un rite propre depuis plus de deux cents ans. C'est le cas pour les ritesdominicain,cistercien,cartusien,lyonnais,mozarabe,ambrosien, et celui deBraga qui, tous ont ou eurent, selon les réformes récentes, leur propre missel. Ce missel est appelé tridentin, car son titre estMissale Romanum ex decreto Sacrosancti Concilii Tridentini restitutum, Pii V. Pont. Max. iussu editum[9],[10].

De Pie V à Léon XIII

[modifier |modifier le code]
Missel romain de 1690.

Le, le papeClément VIII publie une nouvelle édition typique du missel romain tridentin, incorporant quelques modifications et ajouts – fêtes de saint, textes du propre. Dans ce contexte, le mot « typique » indique que le texte est celui de référence à partir duquel les autres éditions doivent être faites. Le titre du Missel romain devientMissale Romanum, ex decreto sacrosancti Concilii Tridentini restitutum, Pii Quinti Pontificis Maximi iussu editum, et Clementi VIII. auctoritate recognitum. Le texte duCanon de la messe reste inchangé, mais on en modifie en plusieurs points les rubriques, notamment en indiquant qu'après la consécration du calice, les motsHaec quotiescumque feceritis, in mei memoriam facietis, que dans la messe de Pie V le prêtre disait pendant qu'il montrait au peuple le calice consacré, sont dits pendant la génuflexion que le prêtre fait avant d'élever le calice[11].

À peine 30 ans plus tard, le, le papeUrbain VIII fait encore une révision du missel, qui en conséquence s'appelleMissale Romanum, ex decreto sacrosancti Concilii Tridentini restitutum, Pii V. iussu editum, et Clementis VIII. primum, nunc denuo Urbani Papae Octavi auctoritate recognitum. Les modifications ne touchent pas leCanon de la messe[12].

AuXVIIe siècle, lerite romain est largement majoritaire dans l'Église catholique, mais les missels se diversifient, en particulier en France et dans les régions avoisinantes. À la fin du siècle, les missels locaux se multiplient, indépendants de l'édition typique romaine, publiés sous l'autorité des évêques, sous l'influence dujansénisme ecclésiastique ougallicanisme. De nombreux diocèses publient un missel local, inspiré du missel romain, mais avec des modifications, principalement dans lesanctoral, lecalendrier, ainsi que la partiesacramentaire : les oraisons et les préfaces.

C'est au milieu duXIXe siècle, par l'influence dePierre-Louis Parisis, évêque de Langres, et deProsper Guéranger, refondateur deSolesmes, ainsi que par les débuts dumouvement liturgique que la France retrouve, non sans peine, une certaine unité liturgique autour du rite romain.

Léon XIII publie, en1884, une nouvelle édition typique qui prend en compte les évolutions depuis Urbain VIIIMissale Romanum ex decreto ss. Concilii Tridentini restitutum, S. Pii V. Pontificis Maximi jussu editum Clementis VIII., Urbani VIII. et Leonis XIII. auctoritate recognitum[13] Celle-ci est reçue sans difficulté dans toute l'Église latine.

Remaniements de Pie X et Pie XII

[modifier |modifier le code]

Le papePie X entreprend une nouvelle révision qui sera finalisée le par son successeurBenoît XV :Missale Romanum ex decreto sacrosancti Concilii Tridentini restitutum S. Pii V Pontificis Maximi jussu editum aliorum Pontificum cura recognitum a Pio X reformatum et Ssmi D. N. Benedicti XV auctoritate vulgatum. Cette édition présente les quelques corrections, suppressions et ajouts habituels, mais également des modifications dans les rubriques[14] Ces changements ne sont pas incorporés dans le corps du texte comme à l'habitude, mais forment un nouveau chapitre titréAdditiones et variationes in rubricis Missalis[15].

En1955,Pie XII opère une profonde révision de certaines parties de la liturgie du rite romain, notamment dans la célébration dutriduum pascal. Il abolit la norme du Code dedroit canonique, qui défendait d'initier la célébration de la messe plus tard qu'une heure après midi[16], et ordonne que les liturgies dujeudi saint, duvendredi saint et de lavigile pascale soient célébrées, avec de nouveaux textes dans l'après-midi ou le soir[17],[18]. En appliquant une décision du Concile de Trente, le pape Pie V avait qualifié comme un abus, un écart par rapport à l'usage antique de l'Église catholique et aux décrets des Saints Pères, la célébration de la messe tard dans la journée, éventuellement juste avant le coucher du soleil[19]. Pie XII ne publie aucune nouvelle édition typique du Missel romain, mais il permet de substituer les textes antérieurs de lasemaine sainte avec les rites restaurés. Certains prêtres refusent encore les réformes de Pie XII et préfèrent employer une édition antérieure du Missel romain[20].

Édition typique de 1962

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Missel de 1962.
Missel romain de 1962.

La sixième et dernière édition typique du Missel romain tridentin (ex decreto ss. Concilii Tridentini restitutum) est celle de l'an1962, promulguée par le papeJean XXIII[21]. Elle incorpore les changements faits par la création duCode des rubriques (1960), qui remplace deux documents qui se trouvaient dans l'édition typique de 1920 :Rubricae generales Missalis etAdditiones et variationes in rubricis Missalis. Elle supprime l'adjectifperfidis de la prièreOremus et pro perfidis Judaeis duvendredi saint, et ajoute le nom desaint Joseph aucanon de la messe, dont le texte n'avait pas été touché dans les précédentes éditions. En comparaison avec l'édition typique précédente (1920), on note une forte réduction du nombre d'octaves[22] et de vigiles[23] (célébrations liturgiques du jour précédant une grande fête, pas une célébration nocturne, comme lavigile pascale)[24]. Les textes de laSemaine sainte sont ceux de Pie XII, pas ceux de Pie V. LeDies irae n'est que facultatif dans certaines messes, où précédemment il était obligatoire.

L'édition 1962 inclut les textes concernant la Semaine sainte révisés par Pie XII. Il contient aussi d'autres changements tels que l'abolition de l'obligation du prêtre célébrant la messe d'accéder à l'autelcapite cooperto (la tête couverte), c'est-à-dire, dans le cas duclergé séculier, en portant labarrette[25], et l'omission duConfiteor qu'on récitait avant la distribution de la communion aux fidèles[26].

Utilisation continue de l'édition 1962

[modifier |modifier le code]

Après la publication en 1970 de la prochaine édition typique, qui au lieu de s'appelerex decreto ss. Concilii Tridentini restitutum se déclareex decreto sacrosancti Œcumenici Concilii Vaticani II instauratum, on supposait généralement que le missel de 1962 n'avait plus à être utilisé, mais quelques-uns ont refusé d'accepter le nouveau missel et ont continué à utiliser l'édition précédente (de 1962). Le plus connu étaitMarcel Lefebvre, fondateur de laFraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX). Le papeJean-Paul II a cherché à les apaiser, en autorisant lesévêques diocésains à permettre à certains groupes d'utiliser l'édition 1962 (tridentine)[27].

En 2007, le papeBenoît XVI, dans une tentative infructueuse de parvenir à un accord avec la FSSPX, déclara dans son motu proprioSummorum Pontificum (2007) que « le Missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le Bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme expression extraordinaire de la mêmelex orandi, dont la messe de 2002 est la forme ordinaire ou normale. Il affirma que le missel de 1962 « n’a jamais été juridiquement abrogé, et que par conséquent, en principe, il est toujours resté autorisé[28]». Il déclara qu'aux messes célébrées sans le peuple tout prêtre de l'Église latine – indépendamment du rite liturgique (romain,ambrosien,cartusien...) dans lequel il célèbre normalement – peut utiliser soit le missel de 1962, soit le missel révisé après leConcile Vatican II[29]. Il déclara qu'aussi aux messes célébrées avec le peuple, là où il existe « un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure », le missel de 1962 peut être utilisé, sans avoir recours à l'évêque, avec l'autorisation du curé ou du recteur de l'église[30].

En 2021 lepape François abrogeSummorum Pontificum par un autre motu proprio,Traditionis custodes. Il déclare que « les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont la seule expression de lalex orandi du rite romain[31]» ; et il décrète : « C’est l’évêque diocésain, en tant que modérateur, promoteur et gardien de toute la vie liturgique dans l’Église particulière qui lui est confiée, qui est chargé de régler les célébrations liturgiques dans son propre diocèse. Par conséquent, il est de sa compétence exclusive d’autoriser l’utilisation du Missale Romanum de 1962 dans le diocèse, en suivant les orientations du Siège Apostolique[32]».

Demandes du concile Vatican II

[modifier |modifier le code]

Leconcile Vatican II est réuni entre1962 et1965 par le papeJean XXIII. Lors de la deuxième session du concile à l'automne 1963, les pères conciliaires votent la constitutionSacrosanctum concilium sur la liturgie[33].

L'article 4 de la constitution demande que « là où il en est besoin, on révise entièrement [les livres liturgiques] avec prudence dans l'esprit d'une saine tradition et qu'on leur rende une saine vitalité en accord avec les circonstances et les nécessités d'aujourd'hui. » Dans ce but, la réforme devait supprimer les répétitions inutiles (cf. article 34).

L'article 36 stipule que « l'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins. [...] Toutefois, soit dans la messe, soit dans l'administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l'emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple : on pourra donc lui accorder une plus large place, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas. Ces normes étant observées, il revient à l’autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire [...] de statuer si on emploie la langue du pays et de quelle façon »[34]. Il remet à l'autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire (laconférence épiscopale) la décision sur la mesure dans laquelle on utiliser la langue ou les langues locales[35].

Un des principes directeurs, particulièrement souligné par les applications pastorales postérieures au concile, était de favoriser laparticipatio actuosa de tous les chrétiens. Ainsi, l'article 48 ouvre la partie consacrée à la réforme de la liturgie de la messe et donc du missel : « Aussi l'Église se soucie-t-elle d'obtenir que les fidèles n'assistent pas à ce mystère de la foi comme des spectateurs étrangers ou muets, mais que, le comprenant bien dans ses rites et ses prières, ils participent consciemment, pieusement et activement à l'action sacrée, soient formés par la parole de Dieu, se restaurent à la table du Corps du Seigneur, rendent grâce à Dieu. »

L'article 50 résume ainsi les intentions de la réforme : « Le rituel de la messe sera révisé de telle sorte que se manifestent clairement le rôle propre ainsi que la connexion mutuelle de chacune de ses parties, et que soit facilitée la participation pieuse et active des fidèles. Aussi, en gardant fidèlement la substance des rites, on les simplifiera ; on omettra ce qui, au cours des âges, a été redoublé ou a été ajouté sans grande utilité ; on rétablira, selon l'ancienne norme des saints Pères, certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire. »

Dans ces intentions, « l'Église reconnaît dans lechant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c'est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place. » (article 116).

Missel romain dit de 1965 en attendant la première édition non tridentine

[modifier |modifier le code]
Missel de saintJean XXIII.

La mise en œuvre de la réforme liturgique programmée à Vatican II est confiée auConsilium ad exsequendam Constitutionem de Sacra Liturgia.

Elle conduit en 1970 à une nouvelle édition typique du Missel romain. En attendant son apparition on publie, dans des divers pays, des missels provisoires nationaux, autorisés uniquement pour leurs pays respectifs, qui prennent en considération les changements indiqués dans des documents intérimaires du Saint-Siège, comme l'instructionInter œcumenici du, qui omet le psaume 42 (43) dans les prières au bas de l'autel au début de la messe, et le dernier Évangile (Évangile selon Jean, I, 1-14) à la conclusion, fait dire à haute voix l'oraisonsuper oblata, la doxologie finale duCanon de la messe (Per ipsum...) et l'embolisme qui suit leNotre Père, et abrège, en « Corpus Christi, la formule dite par le prêtre en donnant la communion aux fidèles[36].

Ainsi, en France on publie en1965 ce qu'on appelaitMissel Romain latin-français en 3 volumes, appliqué à partir du[37], et en1966 une nouvelle édition, qui élargit l'emploi de lalangue vernaculaire. Elles n'appartiennent pas ni à la série des éditions duMissale Romanum ex decreto sacrosancti Concilii Tridentini restitutum ("Le Missel romain rétabli conformément au décret du sacro-saint concile de Trente"), publiées entre 1579 et 1962, ni aux éditions duMissale Romanum ex decreto sacrosancti oecumenici Concilii Vaticani II instauratum ("Le Missel romain renouvelé conformément au décret du sacro-saint concile œcuménique Vatican II"), dont la première fut publiée en 1970 et celle en usage actuellement en 2002.

Le Missel romain Vatican II

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Messe de Paul VI.

Spécificités du nouveau missel romain

[modifier |modifier le code]
Missel romain de 2002 en usage actuel.

La première édition typique du Missel romain après 1570 qui ne porte plus comme titreMissale romanum ex decreto ss. Concilii Tridentini restitutum a été publiée en1970 par le papePaul VI, qui l'a promulguée par la constitution apostoliqueMissale romanum du. Son titre estMissale Romanum ex decreto sacrosancti oecumenici Concilii Vaticani II instauratum auctoritate Pauli PP. VI promulgatum, et remplace la mention duConcile de Trente par celle duConcile Vatican II. Sa rédaction est principalement effectuée par leConsilium ad exsequendam Constitutionem de Sacra Liturgia.

Parmi les changements introduits dans cette nouvelle édition typique, la constitution apostolique de promulgation mentionne en particulier[38]:

  • AuCanon de la messe (qui avec des modifications mineures est conservé sous le nom de « Prière eucharistique I ou Canon romain » on ajoute trois autresPrières eucharistiques et le nombre despréfaces est augmenté.
  • « Tout en gardant fidèlement la substance des rites, on les a simplifiés » et on a omis « ceux qui, au cours des âges, ont été redoublés ou ajoutés sans grande utilité ».
  • On a « rétabli, selon l'ancienne norme des saints Pères, certaines choses qui avaient disparu sous les atteintes du temps », par exemple l'homélie et laprière universelle.
  • La proportion de la Bible lue à la messe a été considérablement augmentée. Avant les réformes dePie XII (qui a diminué ultérieurement la quantité lue), on lisait à la messe 1 % de l'Ancien Testament et 16,5 % duNouveau. Depuis 1970, les proportions équivalentes pour les dimanches et les jours de la semaine (en laissant de côté les grandes fêtes) sont 13,5 % de l'Ancien Testament et 71,5 % du Nouveau[39]. Pour rendre cela possible, on a augmenté le nombre de lectures et on a créé un cycle triennal de lectures des dimanches et biennal pour les jours fériaux.
  • En outre, la révision a aussi modifié considérablement les autres sections du Missel, comme leTemporal (propre du temps), leSanctoral (Propre des saints et Commun des saints), les messes rituelles et les messes votives. Le nombre de oraisons a été augmenté, notamment en puisant a des sources liturgiques antiques, pour répondre à des besoins nouveaux.

Il y a eu deux éditions typiques plus récentes du Missel romain, en 1975 (cette seconde aussi appeléeMissale Romanum) et en 2002, qui n'introduisaient que changements mineurs en relation à l'édition de 1970. Le titre des deux premières éditions est comme déjà indiqué.

La troisième édition typique (2002)

[modifier |modifier le code]

Généralités

[modifier |modifier le code]

Cette édition enlatin, dont le titre intégral estMissale Romanum 'Ioannis Pauli PP. II cura recognitum[40], parut en 2002 et bénéficia d'une réimpression en 2008 dans laquelle fut corrigée quelques fautes d'impression et autres erreurs (telles que l'ajout du motunum au début dusymbole des apôtres). Les prières eucharistiques pour les enfants en furent exclues (dorénavant à publier à part) et la formuleIte missa est (en fin de messe) peut être, depuis, remplacée par l'une ou l'autre des formules suivantes:

  • Ite ad Evangelium Domini annuntiandum (Allez porter l’Évangile du Seigneur)
  • Ite in pace, glorificando vita vestra Dominum (Allez en paix, glorifiez le Seigneur par votre vie)
  • Ite in pace (Allez en paix)[41],[42].

L'InstructionLiturgiam authenticam de la Congrégation du culte divin, en date du, demanda aux conférences épiscopales la révision complète des traductions en langue vernaculaire, qui devaient « traduire fidèlement » le texte latin. Le Saint-Siège se trouva ainsi associé, de manière plus étroite, à la préparation de ces textes[43]. Ce souhait d'une plus grande fidélité se retrouva, en2004, dans l'instructionRedemptionis Sacramentum.

La diversité des cultures concernées par certaines langues, comme le français et l'anglais, n'eut point permis de respecter le délai de deux ans imparti par l'instruction. Le nouveau missel en anglais n'est autorisé que depuis ; quant à celui en français, cela fut bien plus tardif.

Les éditions futures du Missel romain durent, par la suite, prendre en considération des changements comme celui introduit en2016 par le décret de lacongrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements sur demande dupape François, modifiant la cérémonie du lavement des pieds dans lerite romain. Ce lavement des pieds, oumandatum, jusque-là réservé à des hommes est étendu aussi à des femmes, « de manière à ce que (sic) les pasteurs puissent choisir un petit groupe de fidèles qui représentent la variété et l’unité de chaque portion du peuple de Dieu. Ce petit groupe peut être composé d’hommes et de femmes et, comme il convient, de jeunes et d’anciens, de personnes en santé ou malades, de clercs, de consacrés et de laïcs[44]».

Particularités de l'édition francophone (2021)

[modifier |modifier le code]

Initialement et afin réaliser une traduction en français, l'association épiscopale liturgique pour les pays francophones mit en place laCommission du Missel Romain, surtout composée de latinistes et menée par le bénédictin et docteur en théologie Henri Delhougne (de l'abbaye Saint-Maurice-et-Saint-Maur). Après un long travail des experts, la parution aurait pu être un peu moins tardive si elle n'avait pas été influencée par lemotu proprioMagnum Principium du pape François, en2017, invitant finalement à une plus grande souplesse de traduction. Cette volonté papale, qui s'ajoutait à celle de2016 concernant lemandatum, s'écarta de la directive de Jean-Paul II d'une plus grande proximité avec le texte latin et retarda de plus belle la parution en français.

En octobre2019, laCongrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements donna saconfirmatio, son autorisation par décret, pour la France mais ses évêques attendirent qu'il en fut de même pour les autres pays francophones afin que tous ces pays francophones célébrassent, à l'unisson, selon la traduction en français de la troisième édition typique ; ce qui fut, en définitif, fait en novembre2021, lors du premier dimanche de l'Avent.

Ainsi que le précisaBernadette Mélois, directrice duService national de la pastorale liturgique et sacramentelle, cette troisième édition en français présente des nouveautés:

  • Une révision des prières, des préfaces et de certains dialogues.
  • Un plus grand respect de temps de silence, propices au sacré et à la méditation.
  • Un remplacement, dans le Credo, de l'expression qualitativede même nature parconsubstantiel.

Il existe, pour lesparoissiens, deux versions de ce missel:

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. De même, lerite dominicain se met progressivement en place entre1217 et les années1260 environ. Les frères commencent par adopter les liturgies des diocèses dans lesquels ils se trouvent. Au fil des chapitres généraux, une liturgie commune propre se met en place. Dans le troisième quart duXIIIe siècle, sous la motion d'Humbert de Romans, maître général, les dominicains mettent sur pied une commission qui fixe définitivement les textes de la liturgie de l'ordre à partir d'éléments empruntés à diverses liturgies locales (Curie, Sarum, Cîteaux, Paris, etc.) et en particulier au diocèse de Rome ; elle sera finalement sanctionnée par une approbation pontificale qui mettra fin aux dissensions internes. Cf Léonard E. Boyle o.p. (†), Pierre-Marie Gy o.p.,Aux origines de la liturgie dominicaine : le manuscrit Santa Sabina XIV L 1, Paris, 2004.
  2. (en)J. M. Pierce, "Missal, Roman" enNew Catholic Encyclopedia
  3. (en)S. J. P. Van Dijk, "The authentic missal of the Papal Chapel" enScriptorium, Année 1960, 14-2p. 257-314
  4. (la) Manlio Sodi et Achille Maria Triacca, Missale Romanum : Editio Princeps (1570) (Libreria Editrice Vaticana 1998), p. XV
  5. (it)Łukasz Celiński, "Per una rilettura della storia della formazione e dello sviluppo del Messale Romano. Il caso del Messale di Clemente V." enEcclesia Orans 33 (2016) 383-404 (p. 15 de l'extrait)
  6. Sacrosancta Synodus [...] praecipit ut quidquid ab illis praestitum est sanctissimo Romano Pontifici exhibeatur ut eius iudicio atque auctoritate terminetur et evulgetur. Idem quae de catechismo a patribus quibus illud mandatum fuerat et de Missali et breviario fieri mandat (Concilium Tridentinum - Canones et Decreta).
  7. ConstitutionDominici gregis, dansBullarum diplomatum et privilegiorum Taurinensis editio, tome VII, Turin, 1862,p. 281-282.
  8. Le texte de la bulleQuo primum
  9. Manlio Sodi, Achille Maria Triacca,Missale Romanum: Editio Princeps (1570),Libreria Editrice Vaticana, 1988(ISBN 978-88-209-2547-5)
  10. Missale Romanum (Venise 1574)
  11. Missale Romanum, édition typique de 1604
  12. Missale Romanum (Paris 1636)
  13. Ratisbonne, New York et Concinnati 1870
  14. [PDF]Henri Vinck, "Pie X et les réformes liturgiques de 1911-1914. Psautier, bréviaire, calendrier et rubriques'dansLiturgiewissenschaftlichen Quellen und Forschungen 102, Aschendorf: Münster.(ISBN 978-3-40211266-3)
  15. une réimpression en 2004 change en plusieurs points, et pas uniquement en considération de la canonisation de Pie X, la page de titre.
  16. Code de droit canonique (1917), canon 821
  17. Décret général sur la réforme de la liturgie de la semaine sainteMaxima redemptionis du 16 novembre 1955
  18. La réforme de la Semaine Sainte de 1955 – Présentation générale
  19. BulleAd cuius notitiam du 29 mars 1566, dansBullarium Romanum (1745), tomus IV, pars II,p. 283
  20. Le Missel d'autel antérieur à 1955 est enfin réimprimé !
  21. [PDF] On ne mentionne plus dans le titre les noms des papes qui ont fait les successives révisions du missel de Pie V :Missale Romanum ex decreto ss. Concilii Tridentini restitutum Summorum Pontificum cura recognitum (Missale Romanum 1962
  22. Les fêtes qui perdent les octaves sontÉpiphanie,Fête-Dieu,Ascension,Sacré-Cœur,Immaculée Conception,Assomption de Marie,Jean le Baptiste,Pierre et Paul,Toussaint,Nativité,Étienne,Jean l'Évangéliste,Les Innocents, Anniversaire de ladédicace de l'église
  23. Les vigiles abolies sont celles des fêtesÉpiphanie,Matthias,Jacques,Barthélemy,Matthieu,Toussaint,Andrée,Immaculée Conception,Thomas, maisLaurent conserve sa vigile.
  24. Code des Rubriques 1960
  25. Ritus servandus in celebratione Missae, II, 1 : comparer[PDF]l'édition 1962 avecl'édition 1920 ou même la première édition typique de saintPie V en1570 (Manlio Sodi, Achille Maria Triacca,Missale Romanum: Editio Princeps (1570),Libreria Editrice Vaticana ,1988(ISBN 978-88-209-2547-5)
  26. Ritus servandus in celebratione Missae, X, 6 : comparer l'édition 1962 avecl'édition 1920.
  27. VoisQuattuor abhinc annos (1984) etEcclesia Dei (1988)]
  28. Lettre de Benoît XVI qui accompagnait le motu proprioSummorum Pontificum
  29. Motu proprioSummorum Pontificum, art. 2
  30. Motu proprioSummorum Pontificum, art. 5
  31. Traditionis custodes, art. 1
  32. Traditionis custodes, art. 2
  33. Voir le texte completSacrosanctum concilium
  34. § 36 deSacrosanctum Concilium
  35. § 36.3 deSacrosanctum Concilium
  36. InstructionInter œcumenici, 48–60
  37. Directives pratiques de la Commission Épiscopale de Liturgie
  38. [PDF]Constitution apostoliqueMissale romanum
  39. Felix Just, Lectionary Statistics
  40. Missale Romanum 2002
  41. Le Saint-Siège approuve trois alternatives au « Allez dans la paix du Christ » (ZENIT, 16 octobre 2008
  42. [PDF]Supplément au missel romain de 2008, Séminaire de Tournai.
  43. Texte en français deLiturgiam authenticam sur le site du Saint-Siège :http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccdds/documents/rc_con_ccdds_doc_20010507_liturgiam-authenticam_fr.html
  44. RobertSarah et ArthurRoche, « DécretIn Missa in Cena Domini »,(consulté le)
  45. La Nef, article « Le Missel grégorien Laudate » paru dans le n°342 de décembre 2021.[1]
  46. a etbMaxime Bollen, « Laudate. Missel grégorien des fidèles »,NRT,vol. 144-2,‎(lire en ligne)

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Articles liés

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
BenoîtXVI(Marktl, 1927 -Vatican, 2022)
Vie
  • Portrait du pape
  • Armoiries du pape Benoît XVI
Encycliques
Exhortations apostoliques
  • Sacramentum Caritatis (2007)
  • Verbum Domini (2010)
  • Africæ munus (2011)
  • Ecclesia in Medio Oriente (2012)
Autres textes
Entourage
Autres
v ·m
Cérémonies liturgiquesÉglise catholique romaine
Objets liturgiques
Livres liturgiques
Linges liturgiques
Paramentique
Costume ecclésiastique
Voir aussi
v ·m
Rite romain1570-1969 :messe tridentine. Depuis1969 :messe de Paul VI.Les rites catholiques latins
Autres rites en vigueur
Rites liturgiques historiques
Livres liturgiques
Articles connexes
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Missel_romain&oldid=220834399 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp