Cet article est uneébauche concernant l’archéologie, lesÉtrusques et l’Émilie-Romagne.
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La citéétrusque deMisano ouMisa (nom étrusque: « Kainua ») se situe sur le territoire de la commune actuelle deMarzabotto,province de Bologne. Les fouilles du site, non réoccupé par la suite, ont permis de dégager des principes d'urbanisme étrusque.
Elle a été fondée sans doute auVIe siècle av. J.-C., lors de l'expansion étrusque[1]. À la fin duVIe siècle av. J.-C., le centre du site est un sanctuaire des eaux. La fin duVe siècle av. J.-C. voit une urbanisation importante, cependant le site est occupé par lesBoïens dès leIVe siècle av. J.-C.À partir du milieu duIVe siècle av. J.-C. la cité étrusque est occupée par lesCeltes et transformée en un poste avancé militaire. Cette phase est documentée par 25 tombes et par des restes de structures éparses.
Au cours duIIIe siècle av. J.-C. le site est abandonné. Lors des fouilles des restes d'une implantation de style rustique caractérisée par des matériaux modestes datantIer siècle av. J.-C. ont été trouvées.
Du fait que la ville était construite sur un plateau surplombant lefleuve Reno s'écoulant dans une étroitevallée fluviale, l'agriculture y fut peu pratiquée à la différence ducommerce et de l'artisanat qui constituèrent des activités dont on retrouva plusieurs traces. Ainsi on put identifier des sites de production decéramiques et d'objets enbronze. Ces indices furent retrouvés dans les vestiges des maisons d'habitation, la ville ne disposant pas de quartier d'artisans[2].
Sur un site de quelque25 ha, les fouilles ont fait apparaître un réseau urbain orthogonal, sur le principe duplan hippodamien, avec un axe nord-sud et trois axes est-ouest de 15 m de large[3]. Ces artères délimitaient des régions divisées à leur tour en îlots par des axes nord-sud de 5 m de large. À la différence des cités grecques et romainesantiques, on ne retrouva aucunagora ou place publique. Comme la largeur des rues principales dépassait de loin celles des villes grecques et romaines de l'époque, des chercheurs supposent que ces rues tenaient lieu de place publique et par le fait même de lieu d'échange pour commercer[4]. Uncippe, pierre de fondation marquant le centre de la cité, gravée d’une croix, dont les bras suivaient les axes nord-sud et est-ouest a été mise au jour par les archéologues et confirme de fait les descriptions de l’historien romainTite-Live[5] concernant les rites de fondation des cités étrusques. Les quartiers d'habitation ont livré des éléments de confort tels des puits et une cour centrale. Des ateliers cohabitaient avec l'habitat. Les bâtiments sacrés retrouvés consistent en trois temples situés sur l'acropole du site dont un grand temple dédié au dieuTinia. Ces derniers étaient construits de bois et de brique sur unpodium de pierre. Deux nécropoles étrusques ont été retrouvées sur le site, outre une nécropole gauloise trouvée à proximité[6].
Des fouilles entreprises par l'équipe du professeurGiuseppe Sassatelli de l’Université de Bologne sont toujours en cours.