Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Miron Zlatin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirZlatin.

Miron Zlatin
Miron Zlatin, en août 1940, sur la terrasse de la maison des grands-parents de Jean Lang (fonds A. Castillo).
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Conjoint
Autres informations
Conflit
Lieu de détention

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Miron Zlatin, né le àOrcha (Russie) et mort enEstonie en, est unagronomefrançais d'originejuiverusse, engagé dans l'accueil et la protection d'enfants réfugiés pendant laSeconde Guerre mondiale.

Installé dans le sud de la France avec son épouseSabine Zlatin, il participe à la création de la « colonie d’enfants réfugiés de l’Hérault »[1] àIzieu enAin, en. Il en assure la direction effective durant l’année 1943-1944, Sabine Zlatin étant souvent absente en raison de ses activités humanitaires[2].

Le, il est arrêté lors de laRafle d'Izieu, en même temps que 44 enfants et 7 adultes, organisée parKlaus Barbie. Son nom fut mentionné auprocès Barbie en 1987, au cours duquel l’ancien chef de laGestapo deLyon fut reconnu coupable decrimes contre l’humanité.

Détenu à laprison de Montluc à Lyon, Miron Zlatin est ensuite transféré aucamp de Drancy, puis déporté versTallinn, dans leconvoino 73[3], avec trois adolescents de la colonie. Il est exécuté par lesS.S. en.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Origines et formation (1904–1929)

[modifier |modifier le code]

Miron (Yoni)[4] Zlatin naît le[5] àOrcha (alors enRussie, aujourd'hui enBiélorussie), où son père, Roger est entrepreneur d'unflottage de bois sur leDniepr. En 1918, la famille Zlatin aurait fui larévolution russe pour s’installer àVarsovie (Pologne).

De 1924 à 1927, Miron-Michel suit des études supérieures d’agronomie àNancy (France). Il y rencontreSabine Zlatin,polonaise, étudiante en lettres et histoire de l'art. Ils se marient à Nancy le, puis à Varsovie le.

Carrière avicole en France (1929–1941)

[modifier |modifier le code]

En 1929, après avoir occupé divers emplois enLimousin, dans laLoire et dans la région deCompiègne, Miron-Michel et Sabine Zlatin s'installent àLandas (Nord), près de lafrontière belge. Ils y reprennent uneferme avicole.

Miron-Michel modernise l'exploitation en y introduisant des couveuses de grande capacité, alors quasi inconnues en France. Il développe aussi une activité de sélection de races de poules, notamment deux variétés de la race « Bleue de Hollande ».

En 1939, il obtient la médaille d'or de la Reconnaissance agricole lors de l'exposition agricole de laPorte de Versailles. Leprésident de la République,Albert Lebrun, le félicite personnellement et lui propose lanaturalisation française.

En, à l’entrée enguerre, Sabine commence une formation d'infirmière militaire à laCroix-Rouge àLille. Le, au lendemain de l'invasion allemande de la Belgique, Miron quitte Landas pour Paris, où il retrouve Sabine. Le couple quitte ensuite Paris pourMontpellier fin mai ou début.

De à, Miron-Michel travaille dans l'élevage avicole du propriétaire du château et domaine deJacou, un petit village à 6 km au nord-est de Montpellier[6].

La guerre et l’engagement humanitaire (1941-1943)

[modifier |modifier le code]

En, Miron-Michel crée son propre élevage à la « villa des pins » àMontpellier, avec l'aide de Jean Lang et de Paul Niedermann[7], un adolescent sauvé ducamp de Rivesaltes par Sabine Zlatin.

Le, à la suite de l'occupation allemande de la zone sud, Miron-Michel quitte Montpellier en train avec Paul Niedermann, Jean Lang et un autre adolescent, Théo Reiss. Ils rejoignentVic-sur-Cère (Cantal), où l'Œuvre de secours aux enfants (O.S.E.) a transféré son siège après avoir quitté Montpellier.

Miron-Michel est alors employé par l'Union générale des israélites de France en tant qu'« instructeur technique ». En réalité, il occupe le poste d'intendant au Touring-Hôtel, un établissement loué par les Amitiés Chrétiennes et mis à disposition de l'O.S.E. pour héberger des jeunes filles sorties ducamp de Gurs.

Début 1943, lepréfet du Cantal ordonne la fermeture du centre de Vic-sur-Cère. Miron-Michel est alors affecté temporairement au château de Chabannes àSaint Pierre de Fursac, dans laCreuse, un autre centre de l'O.S.E., en tant qu'économe-intendant.

En mars-, le couple quitteMontpellier avec 17 enfants juifs pourChambéry, puis s'installe dans le petit village d'Izieu dans l'Ain. À l'initiative de Sabine Zlatin — qui sera plus tard surnomméela Dame d'Izieu —, ils y fondent la colonie desEnfants d’Izieu, qui accueille des enfants juifs orphelins (mais aussi non juifs) dans l'objectif de les mettre à l'abri, notamment en les faisant passer enSuisse. Cette colonie, officiellement nomméecolonie d'enfants réfugiés de l'Hérault, est fondée à l'initiative de Sabine Zlatin, avec le soutien dupréfet délégué de l'Hérault,Jean Benedetti[8], de son secrétaire généralRoger Fridrici, ainsi que dePierre-Marcel Wiltzer,sous-préfet deBelley. Le choix du village d'Izieu s'explique notamment par sa situation dans lazone d'occupation italienne, alors exempte depersécutions antisémites, et par sa relative proximité avec la Suisse.

Arrestation, déportation et mort (1944)

[modifier |modifier le code]

La colonie d'Izieu devient progressivement connue, et de plus en plus de familles y confient leurs enfants dans l’espoir de les mettre en sécurité. Le couple Zlatin participe activement au sauvetage d'enfants juifs, notamment depuis lescamps d'internement d'Agde, deRivesaltes et deGurs. Sabine Zlatin joue un rôle central dans ces opérations, se déplaçant régulièrement pour organiser des transferts et trouver des solutions de placement.

Le, laGestapo deLyon, investit la maison d'Izieu. Quarante-quatre enfants et leurs sept éducateurs sont arrêtés. Sabine, absente ce jour là — car partie àMontpellier pour solliciter d l'aide de l'abbé Prévost afin de mieux dissimuler les enfants — échappe à la rafle. Les personne arrêtées sont d'abord détenus à laprison de Montluc à Lyon les 6 et, puis transférés aucamp de Drancy.

Le, Miron-Michel est déporté, depuis lagare de Bobigny dans leconvoino 73 jusqu'àReval (aujourd'huiTallinn, enEstonie), avec trois adolescents de la colonie : Théo Reiss, Arnold Hirsch et Jean Lang. Interné à la prison Paterei, Miron est contraint de travailler dans une carrière. Il est fusillé par lesS.S. à la fin du mois de, peu avant l'arrivée de l'Armée rouge.

Après la guerre, Sabine Zlatin demande que son mari soit reconnu comme résistant. Sa demande est rejetée par l'administration française, au motif que Miron Zlatin n'avait appartenu à aucun groupe de résistance dans le département de l'Ain et n'avait participé à aucune action armée ou clandestine.

Mémoire et hommages

[modifier |modifier le code]
  • Le, la commune de Landas, dans une cérémonie, a rendu hommage à Miron (ainsi qu'à deux résistants). La rue où était située sa ferme a été rebaptisée rue Miron Zlatin. Une plaque à sa mémoire figure sur le mur de la maison où il vécut. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.
  • Son nom figure sur le mur des déportés à Paris, ainsi que sur deux plaques à Izieu. Sa fonction de directeur est citée dans la stèle de Brégnier-Cordon, bourg proche d'Izieu.
  • En 2014, une allée Sabine-et-Miron-Zlatin est inaugurée àCastelnau-le-Lez, à proximité de la Maison de la petite enfance Sabine Zlatin deJacou, créée en 2008.
  • En 2015, une rue Sabine et Miron Zlatin a été inaugurée àMontpellier par son maire P. Saurel, en présence de Paul Niedermann.
  • Le, à Jacou, uneplaque à la mémoire de Miron Zlatin, sur le mur de la Maison des Jeunes et de la Culture, est dévoilée par le maire et vice-président du Conseil départemental chargé de la Culture, R. Calvat. Une exposition, organisée par l'association « Jacou, Histoire et Patrimoine », des films de témoins ayant connu Miron, une brochure ont retracé sa vie.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. « Mémorial d'Izieu.La colonie 1943-1944 », surMemorial d'Izieu.
  2. Sabine Zlatin (épouse de Miron) était la directrice en titre de la « colonie d'enfants réfugiés de l'Hérault ». Durant cette période d'avril 1943 à avril 1944 elle était en fait, le plus souvent, àMontpellier où elle continuait à sauver des enfants des camps d'Agde et Rivesaltes. Aussi Miron-Michel était-il le directeur de fait de la maison d'Izieu.
  3. (fr + en + es) « Le convoi 73 », surLe convoi 73(consulté le).
  4. Voir,Vitebsk Families Stories And Pictures. The H(G)erschman family. Photo de Miron-Michel Zlatin en 1906, à l'âge de 2 ans..
  5. Voir, Klarsfeld, 1978.
  6. Castillo Anne, de Labrusse Olivier,Miron-Michel Zlatin à Jacou 1940-1941. Un destin juif de 1904 à 1944 de la Russie à la France puis l'Estonie, Jacou (Hérault), association « Jacou, Histoire et Patrimoine »,, 60 p., pages 22 à 34.
  7. Niedermann Paul,Un enfant juif, un homme libre. Mémoires, Bibliothèque Lindemann,, 160 p.(ISBN 978-3-88190-673-9).
  8. (fr) Benedetti Arnaud,Un préfet dans la Résistance, Paris,CNRS éditions, ,2012, 322 p.(ISBN 978-2-271-07073-9).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • Beate etSerge Klarsfeld,LeMémorial de la Déportation des Juifs de France,Paris,1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms. FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France),2012
  • Olivier de Labrusse et Jean Vaché,Jacob Barosin assigné à résidence à Lunel 1941-1942 et Miron Zlatin à Jacou, 1940-1941. Deux destins parallèles : être juif pendant la guerre dans deux villages héraultais (association « Jacou, Histoire et Patrimoine » et association des « Amis du fonds Médard-Lunel »,, 38 pages).
  • Anne Castillo et Olivier de Labrusse,Miron Zlatin à Jacou, 1940-1941 : un destin juif de 1904 à 1944 de la Russie à la France, puis à l'Estonie (association « Jacou, histoire et Patrimoine »,, 60 pages)

Article connexe

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Cadre juridique
Rafles
Camps
Assassinats et déportation
Responsables allemands de la mise en œuvre
Responsables français de la mise en œuvre
Spoliation
 v ·m Victimes notables
Victimes notables
A – B
C – F
G – J
K – L
M – R
S – Z
 v ·m Survivants notables
Survivants notables
A – B
C – E
F – H
I – K
L
M – O
P – R
S
T – Z
Documentation
Lieux de mémoire
Justes parmi les nations
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Miron_Zlatin&oldid=230413310 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp