| Population totale | 11 000 (2014)[1] |
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| Langues | arabe,hébreu, araméen,syriaque (en cours derevitalisation[2]) |
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| Religions | christianisme maronite |
| Ethnies liées | Araméens d’Israël,Assyriens d’Israël |
Laminorité maronite d’Israel (الموارنة في إسرائيل;מארונים) est à la fois ethnique et religieuse ; elle est nommée d’après l’Église maronite, historiquement implantée auLiban. Ils tirent leurs noms de saintMaron, ermite syriaque, dont les disciples s’installèrent sur lemont Liban[3]. Encore aujourd’hui, la plupart des maronites vivent auLiban[3]. En Israël, les Maronites sont installés autour deJish,Haïfa etNazareth ; parmi eux, se trouvent les familles des membres de l’armée du Liban sud, milice maronite patriote, réfugiée en Israël en avril-mai 2000 pour s'échapper du danger islamiste chiite et palestinien. De ces 7 000 immigrés, environ 2 700 sont restés en Israël, les autres ayant migré ailleurs ou étant retournés au Liban.
Depuis 2014, les Maronites d’Israël peuvent se faire enregistrerethniquement commeAraméens.

La communauté maronite dehaute Galilée remonte auXVIIIe siècle ; elle est historiquement concentrée autour des villages deKafr Bir'im et deJish. Après laguerre israélo-arabe de 1948-1949, lesforces de défense israéliennes (FDI) ordonne aux habitants deKafr Bir'im d’« évacuer temporairement » le village, à cause de sa proximité avec la frontière du Liban. Depuis, il leur a toujours été interdit de revenir dans leurs maisons (malgré unprojet de loi de 1993). Ces habitants spoliés de leur village ont fini par s’installer dans des villages voisins, principalement àJish etRameh[4],[5], à peu près vidés eux aussi de leur population, arabe musulmane. Les maronites sont environ 55 % à Jish (contre 10% de chrétiensmelkites et 35% demusulmans sunnites[6],[7],[8]).
La population maronite d’Israël s’est fortement accrue[9] au début des années 2000, avec la fuite de 2000 hommes de l’armée du Liban sud et de leurs familles, suivant le retrait de l’armée israélienne du Sud-Liban. Ces résistants et leurs familles, la plupart maronites libanais, se sont réfugiés en Galilée en avril-mai 2000. Alors que plusieurs milliers de ces maronites ont émigré enFrance, auCanada, auxUSA et enAmérique du sud, d’autres sont restés enIsraël. La plupart des maronites vivent àHaïfa,Jish,Nazareth,Isfiya,Acre,Maker etJaffa[8],[10]. En 2021, il y avait 3500Libanais en Israël[11], principalement àNahariya,Kiryat Shmona,Tibériade,Ma'alot etHaïfa[12]. Leur église principale est située à Acre, où ils ont tendance à prier séparément des autres maronites d’Israël[12].
L’Église maronite est en communion formelle avec l’Église catholique romaine depuis 1182[3]. Faisant partie desÉglises catholiques orientales (Églises orientalesde leur propre droit en communion avec l’Église catholique romaine, mais qui ont leur proprelangue liturgique, leurs propres rites etdroit canon), elle conserve sa propreliturgie, qui suit lerite maronite ensyriaque. Le vicariat de Jérusalem du patriarche maronite date de 1895[3].
Les maronites d’Israël et desterritoires occupés dépendent de l’archéparchie catholique maronite d’Haïfa et de Terre Sainte (en) ou de l’Exarchat patriarcal maronite de Jérusalem et de Palestine (en), les deux étant soumis aupatriarche maronite d’Antioche. Depuis 1996, cette archéparchie et cet exarchat sont confiés à un seul évêque. L’actuel archevêque d’Haïfa et de Terre Sainte estMoussa El-Hage depuis 2012, qui a succédé àPaul Nabil El-Sayah. Entre 1906 et 1996, le territoire dépendait de l’archéparchie de Tyr, Jérusalem étant desservie par un vicaire patriarcal[13].
Selon l’annuaire pontifical de 2022, l’archéparchie d’Haïfa avait 10 000 fidèles en 2021, répartis en 6 paroisses desservies par 11 prêtres et 1diacre. En 2020, l’exarchat maronite de Jérusalem comptait 504 fidèles, 3 paroisses, un seul prêtre et un diacre[14].

D’après une étude sur l’identité maronite en Israël de l’université d'Haïfa, la plupart des maronites rejettent l’identité arabe pour une identité maronite[8] ; de nombreux maronites deJish se considèrent comme chrétiens maronites araméens[15].
En 2014, Israël décide de reconnaître officiellement cette identité ethnique, dans le cadre de sa classificationethnique de la population, en faisant ainsi une minorité nationale officielle, dont les membres peuvent s’enregistrer commeAraméens[16] au lieu d’Arabes ou d’Autres. Les chrétiens qui choisissent d’être reconnus comme Araméens sont le plus souvent des maronites de Galilée, qui relient leur identité culturelle aux antiquesAraméens[17].
Les languesnéo-araméennes furent les langues maternelles des maronites, jusqu’auXVIIe siècle, quand l’arabe a été choisi pour les remplacer. Lesyriaque reste en usage, mais uniquement commelangue liturgique. En 2011, des militants ont entamé un processus derevitalisation linguistique pour le syriaque, l’enseignant à l’école primaire de Jish à leurs enfants, avec l’approbation du ministère israélien de l’Éducation. Le projet a été rapidement abandonné par l’école[18],[15].