Située dans le centre-est de l’État et au bord duMississippi, à environ 650 km au nord-ouest deChicago, elle est voisine de sa capitale,Saint Paul, une autre ville importante avec laquelle elle forme la principale agglomération de l’État du Minnesota.
Le centre-ville est situé juste au sud de lalatitude du45e degrénord. Du côté sud de laGolden Valley Road à l'est de laWirth Parkway, uneborne est d'ailleurs disposée indiquant le passage du45e parallèle nord[6].
À cause de sa positionseptentrionale, les hivers y sont particulièrement froids, en raison d’un courantArctique se dirigeant vers lesud en provenance duCanada. Comme tout climat continental, le temps peut être quelquefois relativement imprévisible avec l'arrivée avancée du beau temps dèsavril-mai alors habituellement spécifique aux mois dejuin àaoût.
L'hiver à Minneapolis est caractérisé par le froid (les températures sont généralement négatives) et des chutes de neige. Alors que la hautepression atmosphérique venue des plaines duCanada apporte unvent léger, unciel dégagé et un froid sec, le courant provenant de laprovince canadienne de l'Alberta alterne avec ces hautes pressions et apporte des températures légèrement plus douces mais accompagnées de fréquentes précipitations de neige. Occasionnellement, destempêtes venues de l'océan Pacifique peuvent entraîner l'arrivée deblizzard, submergeant alors la ville de neige.
Auprintemps, il n'est pas rare que le froid persiste avec des chutes de neige jusqu'à finavril ou débutmai. Cependant, c'est surtout lasaison desorages, conséquence de l'arrivée de courants venus du Pacifique mêlés à un air chaud et humide originaire dugolfe du Mexique. En raison de sa position vis-à-vis des différents courants climatiques, Minneapolis est tout particulièrement exposée à cesorages qui se transforment quelquefois en de dangereuxderechos, mais présente aussi un fort risque detornades, notamment enjuin.
L'été voit l'arrivée d'une atmosphère plus chaude, humide, mais ponctuée par destempératures plus stables que dans les autres saisons, bien que des courants froids puissent brièvement réapparaître d'où les orages ettornades qui sont toujours possibles enjuillet etaoût.
L'automne est une saison totalement opposée au climat que l'on retrouve au printemps à Minneapolis. Les températures deviennent plus variables. C'est le moment où arrivent différents courants climatiques et tempêtes chaque fois plus froides, à l'image de la pluie qui fait place à la neige généralement versoctobre.
Statue du père Hennepin, premierEuropéen à explorer la région de Minneapolis.
Avant la seconde moitié duXIXe siècle, l'histoire de Minneapolis est intimement liée à celle desSioux, tribu d'Amérindiens qui occupaient à l'origine son territoire bien avant l'arrivée des premiersEuropéens dans lesannées 1680, dont le pèreLouis Hennepin qui, mandaté par laFrance, fut le premier à explorer la région[11].
Depuis cette époque, la région de Minneapolis appartint successivement à plusieurs pays européens avant d'intégrer plus tard le territoireaméricain. La mainmise de la France sur ce territoire commença dès1680 après l'expédition de Louis Hennepin. À la suite dutraité de Paris découlant de laguerre de Sept Ans en1763, la zone duMinnesota actuel à l'ouest du Mississippi et au sud de labaie d'Hudson fut cédée à l'Espagne. Faisant partie de laNouvelle-France, le territoire ouest de Minneapolis revint brièvement sous contrôle français en1803 avant d'être intégré définitivement dans lesÉtats-Unis à la suite de lavente de la Louisiane. La partie de la ville située à l'est du Mississippi fut transférée à l'Angleterre également à l'issue du traité de Paris de1763. Cette portion de terre, qui abrite une partie du Minnesota, mais aussi de Minneapolis, fut remise aux États-Unis après l'indépendance du pays.
Dans l'objectif d'asseoir l'autorité des États-Unis sur les territoires indiens de l'ouest,John Caldwell Calhoun,Secrétaire à la Guerre des États-Unis, avait chargé l'armée de reconnaître les terres pour y établir le camp deFort Snelling (1817), l'une des premières colonies de l’État. Les géomètres de l'armée baptisèrent spontanément le plan d'eau naturel découvert sur le site « lac Calhoun » en honneur au ministre[12] et l'on retrouve ce nom sur la carte d'état-major de Fort Snelling du lieutenant James L. Thompson[13] (1839). L'armée américaine bâtit le Fort Snelling[14] sur un territoire acheté auxSioux en1805. Ce terrain qu'occupait le fort dès sa construction en1819 correspond aujourd'hui à la totalité de Minneapolis et à la moitié deSaint Paul.
Le fort permettait la surveillance duconfluent du Mississippi et du Minnesota. Le périmètre de sécurité sous son contrôle était interdit à toute implantation civile. Ce n'est qu'en1850 que le tout premier non-militaire fut autorisé à s'y installer, il s'agissait deJohn H. Stevens qui avait obtenu ce droit en échange de son offre d'un service debac à travers les fleuves pour relier lefort à la commune proche de Saint Anthony. Symboliquement, il peut être considéré comme le premier résident du territoire occupé aujourd'hui par Minneapolis.
Peu après, en1852, leprésident américainMillard Fillmore approuva un acte duCongrès accordant une réduction de la surface sous protection de Fort Snelling, ouvrant alors la partie à l'ouest du fleuve aux implantations civiles. La même année, fut créé lecomté de Hennepin nommé en l'honneur du père Louis Hennepin qui l'a découvert.
Bien qu'il n'y ait alors encore aucune commune à l'ouest deschutes de Saint Anthony, la première commission ducomté de Hennepin choisit cet emplacement comme siège du comté de Hennepin. Plusieurs noms furent proposés pour le nouveau lieu, le premier sélectionné fut « Albion ». Cependant face à certaines réticences, d'autres noms furent par la suite mis en compétition.C'est finalement « Minneapolis » qui sera retenu après qu'unprofesseur d'école a proposé « Minnehapolis » auSt. Anthony Express,journal local qui publia l'idée le qui fut adoptée une semaine plus tard.
Minneapolis fut considérée comme uneville dès1856 par la législation territoriale duMinnesota (Minnesota Territorial Legislature). En1867, Dorilus Morrison fut élu en tant que premiermaire de la ville. Longtemps mise en suspens, la fusion de St Anthony avec Minneapolis ne fut effectuée qu'en1872 après que l'agglomération se fut rapidement développée à la suite de laguerre de Sécession. La ville contribue à une période générale demodernisation des cultures céréalières.
Lefleuve coulant en direction du sud-est, la construction originale de la ville s'est faite parallèlement aucours d'eau afin de maximiser la quantité de terre qui pouvait être employée. La croissance ultérieure de Minneapolis se fit avec la réalisation derues principalement dans les sensnord-sud/est-ouest, entraînant ainsi la naissance de nombre d'intersections (la plus célèbre est probablement celle des « sept coins » (seven corners en anglais), sur la périphérie est ducentre-ville).
Après s’être développée en premier autour de l’industrie dubois, l’économie de la ville s’orienta vers la transformation céréalière grâce à l'activité de la région desGrandes Plaines environnante. Avec la naissance des premières multinationales du secteur en son sein commeGeneral Mills ouPillsbury, Minneapolis fut souvent surnommée la « capitale des minoteries » notamment car jusqu'en1932, elle fit partie de la région du monde avec la plus forte production degrains.
La ville élit en 1916 Thomas Van Lear comme maire. Ancien mineur et syndicaliste, il était membre duParti socialiste d'Amérique, auquel appartenait égalementEugene Victor Debs, candidat à cinq reprises à l’élection présidentielle. Il ne reste cependant en fonction que deux ans, étant battu en 1918 dans le climat germanophobe marquant la fin de laPremière guerre mondiale, et n’aura guère eu le temps de donner une orientation socialiste à la ville[15].
Lesannées 1920 et1930 constituèrent une période relativement noire pour la réputation de Minneapolis avec le développement ducrime organisé et de lacorruption illustré par leparrain le plus célèbre alors,Kid Cann. En1931, le chômage et la misère provoqués par laGrande Dépression entraînent des émeutes de la faim dans la ville[16].
Pour remédier à ces problèmes, un vaste plan derenouvellement urbain fut lancé avec la destruction d'environ 200 bâtiments (soit près de 40 % de laville) aussi bien insalubres que parfois à l'architecture recherchée. L'un des plus regrettés d'entre eux fut leMetropolitan Building, plus connu sous le nom de « the Met » qui avait obtenu de nombreux soutiens (finalement sans succès) quant à sa conservation. Cet évènement a tout de même contribué à une relative prise de conscience des habitants et des dirigeants concernant la préservation dupatrimoine de leur ville.
Bien qu'elle ne fût jamais officielle et institutionnalisée, laségrégation raciale était fréquente entre Noirs et Blancs. Aujourd'hui, certains problèmes persistent encore, bien qu'un programme de déségrégation dans l'éducation ait été engagé dès1972. Tandis que la diversitéethnique grandit dans la région, certaines communautés comme lesAmérindiens ou lesAfro-Américains se plaignent d'être souvent les cibles de lapolice.
La seconde période trouble pour la ville dura pendant lesannées 1990 lorsque le taux de criminalité avec l'influence montante desgangs augmenta considérablement, notamment dans les quartiers pauvres. Parmi eux, lequartier dePhillips fut particulièrement touché par ce fléau. Après avoir atteint un nombre record de 97homicides en1995, Minneapolis gagna le surnom de « Murderapolis » (murder signifiantmeurtre en anglais). À l'origine, ce pseudonyme était celui d'un magasin d'armes local. Il fut popularisé par leNew York Times qui l'utilisa lorsque la ville dépassa le taux de criminalité par habitant de celui de New York. Bien que l'insécurité ait baissé dans les années qui suivirent, le terme est encore quelquefois utilisé lors des périodes de regain deviolence.
De nos jours, l’industrie pharmaceutique et les établissements financiers ont partiellement remplacé les activitésagricoles etindustrielles. On y trouve également la plus grande galerie marchande desÉtats-Unis (leMall of America). De nombreuses mesuresenvironnementales ont été prises, comme en2005, lorsque l'interdiction de fumer dans les lieux publics fut adoptée.
Minneapolis s'est également beaucoup tourné vers laculture en devenant un important pôle pour lesarts. LeWalker Art Center (ouvert en1927) fut un des initiateurs du mouvementpop art alors que leGuthrie Theater (créé en1963) accueillit de nombreux artistes récompensés par lesEmmy Awards ou lesoscars du cinéma. Le nouveau Guthrie Theater, doté d'unearchitecture avant-gardiste, a ouvert ses portes en2006 au milieu des anciensmoulins reconvertis.
Dans lesannées 1980, une nouvelle vague demusiciens représentée par des artistes commePrince, lesHüsker Dü,The Replacements ou encoreSoul Asylum contribuèrent également à bâtir la réputation artistique de la ville, et donnèrent naissance à un courant musical, leMinneapolis sound.
Le, un hommeAfro-Américain, du nom deGeorge Perry Floyd, trouve la mort lors d'une interpellation par des policiers dans la région métropolitaine deMinneapolis-Saint Paul. La scène, filmée et diffusée en direct par une passante sur le réseau socialFacebook, fait tout de suite grand bruit dans le pays et à travers le monde. Dès le lendemain, desmanifestations souvent violentes ont lieu à Minneapolis et dans d'autres grandes villes desÉtats-Unis. En raison des émeutes, le couvre-feu est décrété par le maire de la ville,Jacob Frey[17].
Le pouvoirpolitique de la ville est divisé entre plusieurs entités qui se partagent les différents domaines d'action. La plus importante est le conseil municipal (Minneapolis City Council) qui détient le plus fort pouvoir de décision. Lemaire peut prendre certaines décisions individuelles, comme lorsqu'il nomme le chef de lapolice par exemple, mais il doit se coordonner avec son conseil municipal dans la plupart des autres cas, traduisant son faible pouvoir de décision personnel.
Les autres groupes de pouvoir sont semi-indépendants mais limités à des domaines bien précis. Ainsi, leMinneapolis Park and Recreation Board régit tout ce qui concerne lesparcs et espaces verts, leMinneapolis Public Library's Board of Trustees desbibliothèques et leNeighborhood Revitalization Program de laréhabilitation urbaine.
LeMinneapolis City Council (conseil municipal de Minneapolis) est composé de 13 membres représentants les 13wards de la ville.Actuellement[Quand ?], il est dominé par leDemocratic-Farmer-Labor qui détient 12 sièges ainsi que sa présidence alors que leparti vert des États-Unis détient la dernière place.
Minneapolis présente les caractéristiques urbanistiques typiques desvillesnord-américaines avec en son centre unquartier d'affaires (Central business district) doté degratte-ciel et entouré par une largeagglomération. La ville tient cependant sa principale particularité en son statut de « ville jumelle » àSaint Paul, l'aire urbaine constituée par Minneapolis se confondant avec celle de sa voisine.
Les trois plus hauts bâtiments de Minneapolis sont[23]:
LeMinnesota a historiquement toujours été une terre d'accueil pour les populationsscandinaves etgermaniques. Les premiers ont toujours cherché à s'établir de préférence dans lesforêts du nord de l'État tandis que les seconds s'installèrent plus souvent dans lesplaines du sud. Minneapolis étant située entre les deux régions possède en conséquence une large partie de sa population descendant de cesethnies.
Durant la grande vague d'immigration d'Europe de l'Est desannées 1870 au début duXXe siècle, de nombreux groupes venant dePologne, despays baltes ou deRussie s'établirent dans le quartier duNortheast. Jusqu'à récemment, leNordeast district fut fortement associé à ces populations. Minneapolis a également une communautéamérindienne très développée, parmi les plus vastes desÉtats-Unis. Après laguerre du Viêt Nam, laville devint une destination pour les populationshmong et tous les réfugiésvietnamiens. Plus récemment, un nouveau flux de réfugiéssomaliens a modifié la démographie de Minneapolis[29],[30]. Le quartier de Cedar-Riverside est quelquefois appelé le « petit Mogadiscio ». Durant lacampagne électorale présidentielle de 2016, le candidatDonald Trump a décrit la présence de cette communauté somalienne comme étant un « désastre », ce qui n'a pas empêché l'élection à la chambre basse duMinnesota de la première femme d'origine somalienne,Ilhan Omar[31]. Des communautés plus mineures deLaotiens,Cambodgiens,Éthiopiens ou deMexicains peuvent également être rencontrées au sein de la ville où l'on trouve par ailleurs la plus grande population de réfugiésTibétains des États-Unis.
Le nombre de résidents à Minneapolis (horsagglomération) décrut significativement après son pic de 521 718 habitants en1950, même si l'on constate une remontée de la population depuis lesannées 1990. Ce renversement récent de situation est dû à une augmentation de la population non-blanche des résidents, le nombre de blancs ayant continué à décroître pour aujourd'hui atteindre son plus bas niveau depuis le début duXXe siècle. De manière générale, l'aire urbaine de Minneapolis-Saint Paul a connu une forte croissance de sa population, qui a doublé depuis lesannées 1950 pour aujourd'hui s'établir à environ trois millions de personnes.
Le centre-ville fut longtemps en déclin jusqu'à ce que des politiques de repeuplement soient instaurées. La population au sein de ce dernier a augmenté ces dernières années grâce à la construction de nouveauximmeubles HLM et à la conversion d'anciennesindustries enlofts. Selon lerecensement des États-Unis de 2000, le centre-ville comptait environ 20 201 habitants alors que cinq ans plus tard ; une autre étude ramenait ce chiffre à 29 350. Le nombre de résidents du centre-ville de Minneapolis a rattrapé le niveau qu'il avait avant lesannées 1960 et70. En comptabilisant le nombre de logements en construction ou en projet, cette statistique pourrait atteindre la barre symbolique des 40 000 citoyens en2010. Dans la journée en semaine, on estime que la population occupant le centre-ville atteint 165 000 personnes grâce en partie aux flux de travailleurs provenant de labanlieue.
En 2000, il y avait à Minneapolis 162 352 ménages dont 22,6 % avec enfant(s) dont l'âge est inférieur à 18 ans. 29 % concernent des couplesmariés vivant ensemble, 12,3 % une femme sans mari présent et 54,5 % sans famille appartenante. 40,3 % de ces ménages vivaient individuellement et 8 % étaient constitués d'au moins une personne de plus de 65 ans. La taille moyenne d'un ménage est de 2,25 individus alors que celle d'unefamille est d'environ 3,15 personnes.
La population de Minneapolis se répartit de la manière suivante en fonction des âges :
moins de 18 ans (22 %)
18-24 ans (14,4 %)
25-44 ans (36,6 %)
45-64 ans (17,9 %)
plus de 65 ans (9,1 %)
L'âge médian est de 33,6 ans et l'on compte approximativement 100,1 hommes pour 100 femmes.
Comparativement à la moyenne nationale desÉtats-Unis, Minneapolis possède une part plus restreinte de sa population dans les catégories de personnes blanches, hispaniques, sans-emploi et âgées de plus de 18 ans[35].
Selon l'American Community Survey, pour la période 2011-2015, 88,96 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler l'anglais à la maison, 3,93 % déclare parler l'espagnol, 1,16 % le hmong et 6,05 % une autre langue[36].
Si l'économie et l'essor de Minneapolis se firent en premier lieu autour dusecteur primaire, aujourd'hui la ville s'est diversifiée dans des domaines aussi variés que les produitsmédicaux,électroniques,agroalimentaires ou encore les arts graphiques. 16 des 500 plus grandesentreprisesaméricaines (et 30 parmi les plus riches dumonde) ont implanté leursiège social dans l'agglomération, ce qui en fait le pôle économique le plus développé entre la côte ouest des États-Unis etChicago.
Minneapolis possède l'un des plus grands regroupementshigh-tech du pays grâce aux formations proposées par l'Université du Minnesota et plusieurs écoles technologiques d'où proviennent de nombreux chercheurs qui sont ensuite employés par les entreprises de haute technologie qui sont au nombre de 1 300 dans l'agglomération.
Parmi lesbanques et autres organismes financiers faisant de Minneapolis-Saint Paul, le pôle financier du haut-Midwest, sept des plus riches sont implantées à Minneapolis. Les banques locales, les organismes d'épargne et de prêt et lescompagnies d'assurance détiennent également une importance majeure dans le tissu économique de la ville.
De nombreuses entreprises ont leur siège à Minneapolis ou dans son agglomération, parmi lesquelles :
General Mills, un conglomérat de l'alimentation grand public.
3M (Minnesota Mining and Manufacturing), autrefois spécialisée dans l'exploitation du minerai de fer est aujourd'hui un géant de la chimie (fabrication du papier Scotch, des bandes magnétiques[27] et de Post-It).
Ameriprise Financial, firme de conseils financiers possède son siège social dans le CBD de Minneapolis[27].
On peut aussi relever leMall of America[37], plus grandcentre commercial des États-Unis et le plus fréquenté du monde qui bien que situé en dehors de la ville tient une part prépondérante dans le rayonnement commercial de Minneapolis. Chaque année, il attire près de 40 millions de visiteurs dans ses 520 commerces et emploie environ 12 000 personnes.
Minneapolis possède son propre centre de convention, leMinneapolis Convention Center[38] ouvert en1990 et rénové en2002. Il est relié à près de 3 000 chambres d'hôtels externes au bâtiment accessibles sans sortir dehors, via le réseauskyways de la ville[39].
Les « inégalités raciales » sont criantes à Minneapolis. Le revenu annuel médian d’un foyer blanc est de 66 979 dollars (60 360 euros) alors qu'il n’est que de 30 306 dollars (27 310 euros) pour les foyers noirs. Le taux de chômage des personnes noires (8,8 %) est près de trois fois supérieur à celui des personnes blanches (3 %). En outre, la population noire présente un taux d'incarcération de 1 219 pour 100 000, contre 111 sur 100 000 pour la population blanche. Au sujet des inégalités scolaires, il y aurait à Minneapolis et Saint-Paul, selon leNew York Times, 170 écoles « hautement ségréguées » (établissements comptant plus de 90 % d’élèves « non-blancs ») en 2020, contre seulement 10 au début des années 2000. Seuls 24 % des foyers noirs sont propriétaires de leur logement contre 76 % des foyers blancs. Les inégalités de revenu sont fondamentales mais n’expliquent pas tout. Le chercheur Samuel L. Meyers a relevé dans une étude sur l’octroi de crédits bancaires par les 50 plus grandes banques de Minneaopolis et Saint-Paul, pour la période 2008-2013, qu'à niveau socio-économique équivalent, les personnes noires ont moins de chances d'obtenir un crédit. Pendant des décennies, les populations noires ont été privées du droit d’acheter dans certaines zones. Entre 1910 et 1950, de nombreux titres de propriété stipulaient que certaines maisons, ou certains terrains, ne pouvaient être « vendus, hypothéqués, ou loués ou occupés par une personne ou des personnes autres que des membres de la race caucasienne »[41].
La premièreécole sur le territoire de Minneapolis fut créée en1835 avant même l'existence de la ville, elle accueillait les enfants desmilitaires duFort Snelling[42]. L'administration qui régit aujourd'hui les différents établissements scolaires publics de Minneapolis est leMinneapolis Public Schools qui administre près de 99 écoles au sein de la ville et 43 329 élèves. On compte près de 19 élèves par professeur et un budget par élève de 10 226 $ en2003. De nombreuses subventions sont versées aux écoles par des fondations afin qu'elles intègrent l'art ou des suppléments ensciences dans les cursus qu'elles proposent aux élèves. Voici comment se répartissent les différents établissements scolaires publics[43] :
L'enseignement supérieur de Minneapolis est dominé par l'Université du Minnesota[44] qui se situe en son sein et ouvrit dès1857 avec vingt-six élèves[45]. Commune àSaint Paul, elle accueille aujourd'hui près de cinquante six mille[46] élèves et fait partie des vingt plus grandes universités des États-Unis[47]. Cinq degrés d'enseignement sont dispensés dans près de deux cent cinquante domaines comme l'architecture, la médecine, le journalisme ou encore l'économie. Parmi ses anciens élèves, l'université du Minnesota compte au total douzeprix Nobel (physique, médecine, chimie, économie et paix)[47].
D'autres établissements extérieurs à l'université existent comme leMinneapolis College of Art and Design qui propose un cursus de quatre ans en art et certaines écoles technologiques. On compte également une seconde université, elle aussi publique mais moins importante, laMetropolitan State University.
LaMinneapolis Public Library gère la bibliothèque centrale de Minneapolis ainsi que ses 14 antennes. En2000, unréférendum permit d'allouer 140 millions dedollars à l'organisme afin de construire une nouvelle bibliothèque centrale et d'améliorer les autres.Actuellement[Quand ?], on dénombre au total près de six millions d'ouvrages dans les différentes bibliothèques de Minneapolis[47].
En2005, lecomté de Hennepin possédait 26hôpitaux et 16 cliniques. Les principaux d'entre eux sont leUniversity of Minnesota Children's Hospital, leShriner's Hospital, leVeteran's Administration Medical Center, leHennepin County Medical Center et leSister Kenny Rehabilitation Institute.
Minneapolis voit une partie importante de sonéconomie stimulée par les industries pharmaceutiques et la recherche médicale. C'est d'ailleurs dans le centre médical de l'Université du Minnesota que fut effectuée en1954 la premièrechirurgie cardiaque àcœur ouvert[48].
LeMinneapolis Police Department comptait 1 139 employés en2003, dont 861 agents depolice assermentés[49].
Selon les données dévoilées par leFBI, Minneapolis a vu son taux de criminalité augmenter de 15 % en2005 alors que la hausse au niveau national est évaluée à 2,5 %. Bien que l'époque de « Murderapolis » soit révolue, ces statistiques en font la23eville la plus dangereuse desÉtats-Unis. En2002, lapolice a dénombré 69 563 crimes ou délits[50].
Les forces de police locales sont connues pour des violences racistes récurrentes, mais bénéficient d’une impunité presque totale. Le syndicat des agents de police est l’un des rouages-clés de ce système, sabotant les efforts engagés par les maires successifs pour discipliner les agents violents. Selon le maireJacob Frey (élu en 2018) : « les chefs de la police et les élus qui ont tenté de changer les choses se sont constamment heurtés à l’hostilité du syndicat et à une législation qui protège les auteurs de violences »[51].
Un maire de la ville,R.T. Rybak (2001-2014) a orienté une partie de sa politique sur les questionsenvironnementales depuis son élection en2001.
Minneapolis est devenue l'une des premières villes desÉtats-Unis à réduire ses émissions degaz à effet de serre en dessous des seuils prescrits par leprotocole de Kyoto. Bien que lapollution automobile soit en augmentation, les émissions polluantes d'autres sources ont été réduites de 15 % ces dix dernières années. Les nouvelles constructions et infrastructures de la ville (comme leslampadaires) ont été rendues plus efficientes et lerecyclage desdéchets a été approfondi. La caserne depompiers du centre-ville possède un toit solaire financé par l'Environmental Protection Agency (EPA) tout comme un poste depolice, désormais alimenté par despanneaux solaires. Petit à petit, lesfeux de signalisation sont dotés delumières LED et la ville a accru son utilisation depapier recyclé de 95 % en quatre ans, représentant aujourd'hui environ 30 % de l'ensemble du papier utilisé.En dehors de l'agglomération, troiscentrales électriques qui fonctionnaient autrefois aucharbon ont été converties encentrale à gaz naturel[52]. Aujourd'hui, Minneapolis compte huit bâtiments dotés de l'energy Star, label fourni par l'EPA aux édifices respectant certaines normes environnementales. Par ailleurs, l'utilisation du vélo comme mode de transport a été largement incitée par la construction d'un réseau dense depistes cyclables et pour l'avenir, la mairie teste un nouveau système debus fonctionnant à l'énergie hybride.
AprèsNew York etChicago, Minneapolis est la ville américaine ayant le taux de fréquentation de sesthéâtres et de ses évènements artistiques le plus haut par habitant. L'agglomération est rapportée comme étant le troisième marché théâtral desÉtats-Unis[53]. LeGuthrie Theater est le théâtre le plus célèbre de la ville.
Minneapolis possède par ailleurs deux théâtres ayant gagné un jour leTony Award (récompense annuelle pour le théâtre aux États-Unis) : leChildren's Theatre Company et leTheater de la Jeune Lune.Dans son plan de réhabilitation du centre-ville et de certainsquartiers d'entrepôts en déclin à partir de la deuxième moitié duXXe siècle, la municipalité racheta et rénova plusieurs théâtres sur l'avenue Hennepin pour créer leHennepin Theatre District, quartier où l'on retrouve aujourd'hui, à la manière deBroadway à New York, de nombreuses salles de théâtre.
LeNorth Loop (ancien quartier industriel surnommé « Warehouse District ») qui fut rapidement intégré au centre-ville était le repère de nombreux studios et galeries d'artistes dans lesannées 1980. Cependant, la hausse des loyers obligea la plupart d'entre eux à déménager.
Un nombre important defestivals sont organisés annuellement dans la ville. La plupart d'entre eux sont d'échelle mineure, mais les autres peuvent attirer des visiteurs d’États voisins.
Minneapolis possède plusieursfeux d'artifice, l’Aquatennial est réputé comme étant le quatrième plus grand spectacle pyrotechnique des États-Unis, bien qu'il ne se tienne pas le4 juillet (fête nationale) mais plusieurs jours plus tard.
L'enseignement des arts est également très développé à Minneapolis, à l'image duPerpich Center for Arts Education, duMinneapolis College of Art and Design, ou encore duArt Institutes International.
Minneapolis est le terminus d'une ligne de bateaux à aubes de transport de passagers, et le but d'une course entre deux de ces bateaux avec pour enjeu le monopole de cette ligne, dans l'album deLucky LukeEn remontant le Mississipi.
Musique
Musicalement, la naissance du « Minneapolis Sound » au sein de la ville joua un rôle majeur dans le développement de lamusique pop.Prince est le plus célèbre des chanteurs issus de Minneapolis, certaines de ses chansons faisant même quelquefois référence à la ville. Les producteursJimmy Jam et Terry Lewis ont également contribué à l'essor du « Minneapolis Sound » aux côtés de Prince.
La scène hip hop de Minneapolis a émergé durant les années 1990. Le groupeAtmosphere ayant été le premier à faire reconnaître la scène locale à l'échelle du pays et mondialement. Ils ont ensuite fondé le label Rhymesayers qui a depuis fait connaître de nombreux artistes de la ville.
Phurbu T. Namgyal résidant à Minneapolis est considéré comme un des chanteurs et compositeurs tibétains parmi les plus connus de la musique pop tibétaine[54].
Le principaljournal généraliste de Minneapolis est leStar Tribune en complément de nombreux autres périodiques traitant de sujets spécifiques. Il existe aussi leMpls. St.Paul, unmagazine ayant pour sujet les évènements et la vie dans l'agglomération de Minneapolis-Saint Paul alors que l'université du Minnesota publie son propre quotidien sur son campus, leMinnesota Daily. D'autres publications (à distribution nationale quant à elles) sont basées à Minneapolis à l'instar duThe Utne Reader.
Une étude du magazine scientifique américainPopular Science publiée en 2005 consacra Minneapolis comme la « Top Tech City » (« ville la plus technologique ») des États-Unis[55].Parmi de nombreux facteurs qui ont amené à cette conclusion, Minneapolis arriva en première place dans le domaine des solutions technologiques dans les transports et quatrième sur les questions énergétiques.
Échantillon de critères ayant amené Minneapolis à être classéeTop Tech City[56]
Catégorie
Moyenne nationale
Minneapolis
Nombre de compagnies high-tech
1 260
3 939
Pourcentage de la population étant très qualifiée
9
10
Nombre de points Wi-Fi
61
110
Pourcentage de déploiement de « solutions de transports intelligentes »
34
61
Pourcentage des systèmes de transport acceptant le paiement électronique
44
100
Nombre annuel d'essais médicaux
206
333
Dépenses universitaires annuelles en Recherche & Développement
200M$
462M$
Bâtiments titulaires de l'Energy-star de l'EPA
4
8
À Minneapolis, les nouvelles technologies occupent une place importante autant dans le tissu économique que dans l'urbanisme.Dans le paysage urbain tout d'abord, on constate une utilisation avancée des « systèmes de transport intelligents ». En effet, à de nombreuses intersections sont installés des micro-capteurs sous la chaussée rassemblant des informations concernant l'occupation dutrafic. Grâce à cette innovation, la synchronisation desfeux de signalisation est ajustée régulant alors la circulation automobile. Dans lestransports en commun, les horaires du nouveaumétro léger ont été coordonnés avec ceux desbus en vue d'optimiser le temps de transport des utilisateurs. Par ailleurs, lesabribus sont chauffés électriquement et contrairement à d'autres villes comme New York, le paiement électronique dans lestaxis est accepté[55].
Minneapolis possède une équipe professionnelle pour chaquesport majeur auxÉtats-Unis. Laville fut à l'origine l'hôte de l'une des plus célèbres franchises de laNBA, lesLakers de Los Angeles (autrefois Minneapolis Lakers, 1 fois champion NBL, 6 fois championsNBA). À noter que lesTwins du Minnesota furent par trois fois vainqueurs desWorld Series.
Aujourd'hui ces équipes sont réparties dans cinqstades :
La plupart des habitants de Minneapolis se déplacent à travers la région qui se trouve à la jonction de l'Interstate 94 et de l'Interstate 35. En arrivant dans l'aire urbaine, l'I-35 se divise en deux, la partie ouest (I-35W) passe à travers le centre-ville alors que l'autre branche (I-394) connecte la banlieue ouest au centre-ville. L'Interstate 94 se dédouble également en deux parties avec l'I-494 et l'I-694 qui font le tour de l'agglomération à la manière d'unpériphérique.
Le mercredi, en pleine heure de pointe du soir, un pont de l'I-35W s'effondre dans leMississippi, précipitant dans les flots une cinquantaine de véhicules. La catastrophe fait 13 morts et 80 blessés. Petit miracle : un bus scolaire transportant 54 enfants se trouvait sur le pont au moment du drame, mais tous ses occupants sont sains et saufs.
Possédant son propretramway avec ses deux lignes connectant les différents terminaux, l'aéroport est relié à Minneapolis par autoroute via laMinnesota State Highway 5 et parbus,métro léger ettaxi.
L'Hiawatha Line est la première ligne du nouveau réseau demétro léger.
Beaucoup d'habitants utilisent pour leurs déplacements lestransports en commun ou lestaxis. Pour la plupart d'entre eux, ceci fait suite à un choix financier tandis que d'autres préfèrent substituer l'automobile par le vélo ou la marche. Le réseau descend de celui auparavant constitué par lestramways autrefois extrêmement présents dans les rues de Minneapolis mais peu à peu remplacés par lesbus dans lesannées 1950. À cette époque, laTwin City Rapid Transit faisait office de principal gestionnaire des transports en commun au sein de la ville, mais la société fut rachetée parMetro Transit en1970 avant de disparaître sous cette appellation. Le système de transports de Minneapolis est continu à celui deSaint Paul, les deux cités partageant Metro Transit en tant qu'unique opérateur.
Un nouveau système demétro léger est mis en place depuis2004 et rencontre un franc succès auprès de la population. Pour le moment, seule l'Hiawatha Line est en service, connectant l'aéroport international de Minneapolis-Saint-Paul et leMall of America au centre-ville. Elle utilise la voitureFlexity Swift deBombardier Transport. De nouvelles lignes sont actuellement en projet avec la banlieue et le conseil municipal étudie la possibilité d'un éventuel retour du tramway en tant que mode de transport à Minneapolis dans les années futures.
La circulation piétonne au niveau de la rue est donc réduite en hiver et de nombreux commerces qui normalement se seraient trouvés au rez-de-chaussée dans une autre ville se situent au second étage. Ces passages interconnectés contiennent parfois eux-mêmes des commerces ou des restaurants, Minneapolis étant alors à l'image d'un gigantesque centre commercial.
À l'origine, Minneapolis etSaint Paul possédaient l'un des premiers réseauxferrés à traverser leMississippi. Aujourd'hui, le trafic ferroviaire ayant décliné, de nombreux ponts comme leStone Arch Bridge ont été transformés pour dorénavant accueillir les cyclistes et les piétons.
Minneapolis est l'une des villes des États-Unis ayant le plus fort taux d'habitants utilisant le vélo (2,63 % de la population). Chaque jour sur l'année, c'est en moyenne près de 10 000 personnes qui se déplacent grâce à ce moyen de transport autant pour un usage pratique que pour lesloisirs.
La version du 17 décembre 2007 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.