« Ministère de la Communication » redirige ici. Pour les autres significations, voirMinistère de la Communication (Algérie) etMinistère de la Communication (Burkina Faso).
Pour les autres articles nationaux ou selon les autres juridictions, voirMinistère de la Culture.
| Fondation | |
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| Prédécesseur | Direction générale des beaux-arts(d) |
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| Effectif | 10 928 (2013)[2] |
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| Organisation mère | |
| Budget | 4,135 milliards d’euros (2022)[1] |
| Site web | |
| Portail de données |
| data.gouv.fr |
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Leministère de la Culture (dont la dénomination officielle était — entre1997 et2017 — « ministère de la Culture et de la Communication ») est créé enFrance en1959 par le présidentCharles de Gaulle, et attribué àAndré Malraux sous le nom de « ministère d'État chargé des Affaires culturelles ». À cette même époque, de nombreux pays se sont également dotés d'unministère de la Culture. Par métonymie, le ministère français de la Culture est parfois appelé « rue de Valois », en référence à son adresse principale.
Auparavant, ces fonctions étaient exercées par un ministre, un secrétaire d'État ou un directeur des Beaux-Arts dépendant duministère de l'Instruction publique. Celui-ci n'avait pas seulement la tutelle des quatrebeaux-arts (architecture,peinture,sculpture etgravure), mais aussi de lamusique, de ladanse, du cirque, des arts de la rue, ducinéma, duthéâtre, de l'opéra, desarts décoratifs, desmonuments historiques, ainsi que de toutes les écoles correspondantes.
Rachida Dati estministre de la Culture depuis le.

L'intervention de l'État dans le domaine des arts et des lettres a toujours été forte en France. Elle s'est développée durant l'Ancien Régime, avec lemécénat royal, la création dudépôt légal parFrançoisIer, la création des manufactures royales de tapisseries, de laComédie-Française et des académies sousLouis XIV.
Avec laRévolution apparaît le souci de sauvegarde du patrimoine, avec lemusée des Monuments français d'Alexandre Lenoir, et les premiers musées d'arts, avec notamment la création dumusée du Louvre.Ludovic Vitet etProsper Mérimée recensent et protègent le patrimoine bâti avec l'apparition de la notion demonument historique.
Entre le et le, un ministère des Lettres, Sciences et Beaux-Arts est mis en place, avant que ses attributions ne soient rattachées au ministère de l'Instruction publique. En 1881, legouvernement Gambetta instaure un ministère des Arts, dont le titulaire estAntonin Proust, qui ne durera que quelques mois.
LaTroisième République favorise l'éducation, avec les bibliothèques et les musées et crée la direction générale des Beaux-Arts du ministère de l'Instruction publique. LeFront populaire introduit l'éducation culturelle et artistique, mais le Parlement rejette le ministère de la vie culturelle voulu parJean Zay, pour unir un secrétariat d'État à l'Éducation nationale et un autre à l'Expression nationale, comprenant lettres et arts, musées, archives et bibliothèques[3].
Jeanne Laurent, sous-directrice du théâtre et de la musique au ministère de l'Éducation nationale pendant laQuatrième République favorise ladécentralisation théâtrale, avec leThéâtre national populaire, leFestival d'Avignon et lescentres dramatiques nationaux. En est créé le ministère de la Jeunesse, des Arts et Lettres, dirigé parPierre Bourdan. Mais cette première tentative d'autonomie d'un ministère lié à l'action culturelle ne survit pas au remaniement ministériel dugouvernement Ramadier en octobre de la même année, la direction générale des Arts et Lettres réintégrant le ministère de l'Éducation nationale.

Le ministère des Affaires culturelles est né en France avec laCinquième République. Legénéral de Gaulle conseille au Premier ministreMichel Debré de proposer un ministère àAndré Malraux[4] :
« Il vous sera utile de garder Malraux. Taillez pour lui un ministère, par exemple, un regroupement de services que vous pourrez appeler « Affaires culturelles ». Malraux donnera du relief à votre gouvernement. »
Malraux accepte. La création, actée le[5], d'un ministère dédié permet à De Gaulle de signifier que le rayonnement mondial de la France devait se faire aussi par la culture.
Le nouveau ministère inclut des services qui dépendaient jusqu'alors de divers ministères : l'Éducation nationale (direction générale des Arts et Lettres, direction de l'Architecture, direction des Archives de France), l'Industrie et le Commerce (Centre national de la cinématographie), et les activités culturelles du Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports. Plus tard, en 1975, la direction du Livre rassemblera également divers services gouvernementaux.
Lapolitique culturelle du ministère est définie comme un désir de démocratisation de la culture, même si André Malraux n'a jamais employé ce mot. Le décret fondateur du[6], rédigé par Malraux lui-même[7], donne à ce ministère la« mission de rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français, d'assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel et de favoriser la création de l'art et de l'esprit qui l'enrichisse ». Il s'agit moins de faire venir tout le monde à la culture, que de permettre à tous ceux qui le désirent, d'y accéder. LesMaisons de la Culture, qui ouvrent dans plusieurs capitales régionales (Grenoble, Amiens, Bourges…), ainsi que les comités régionaux des affaires culturelles (ancêtres desDRAC) illustrent l'effort de diffusion régionale, axé sur les arts nobles.
L'autre grande caractéristique de la politique malrucienne est son refus des dispositifs pédagogiques[réf. nécessaire]. Pour lui, l'action culturelle doit être fondée sur le « choc artistique », qui consiste à croire aux qualités intrinsèques de l'œuvre pour procurer une émotion au public, sans qu'il y ait besoin de médiation. L'éducation populaire est écartée du giron de la culture, alors que l'excellence artistique prime, d'où la mise en place d'un système fort de soutien à la professionnalisation des artistes. Malraux développe peu à peu son ministère, créant en 1961 la direction du Théâtre, de la Musique et des Spectacles. En accentuant l'action culturelle de l'État gaulliste,le but était également d'affaiblir l'influence duParti communiste auprès des artistes.[réf. nécessaire]
Après le départ de Malraux à la suite de la démission de De Gaulle, Pompidou décide de pérenniser le jeune ministère. Du fait de la personnalisation du ministère à l'écrivain gaulliste, et le peu de soutien pour une telle institution, ni au sein de l'UNR ni à gauche, le nouveau président de la République aurait pu choisir de mettre fin à un « phénomène exceptionnel »[8]. Pourtant, il nommeEdmond Michelet, figure importante du gaullisme, et lui attribue le titre de ministre d'État comme Malraux.
Durant ces années post-gaulliennes, apparaît peu à peu l'idée d’unepolitique culturelle qui dépasserait son secteur de prédilection pour une vision plus large, devant conduire la société à se transformer. Les années 1970 voient apparaître un autre concept, celui du « développement culturel », illustré parJacques Duhamel.
En1971, Jacques Duhamel, dans la ligne d'une recommandation duVIe plan, crée leConseil du développement culturel (1971-73) ainsi que le Fonds d'intervention culturelle (FIC, jusqu'en 1985) pour soutenir des initiatives et des expériences originales susceptibles de répondre à des « besoins nouveaux » et dépasser les cloisonnements des administrations de l'État intervenant dans le champ culturel.
Parallèlement, de nouveaux équipements culturels sont lancés. Ils sont plus modestes que lesmaisons de la Culture de Malraux :
Surtout,Georges Pompidou, devenu président de la République en 1969, lance le projet duCentre national d'art et de culture (Beaubourg), qui sera inauguré en1977, équipement culturel novateur alliant unmusée d'art moderne, uncentre de création contemporaine, uninstitut de recherche musicale et unegrande bibliothèque de lecture publique. Il est également à l'origine d'une grande exposition de la scène artistique contemporaine française, organisée parFrançois Mathey auGrand Palais en1972, et qui suscite la polémique lorsque certains artistes refusent d'y participer en déclarant refuser toute récupération par l'État.

Avec l'arrivée de la gauche aux affaires en 1981, et deJack Lang à la rue de Valois, le champ culturel s'est élargi. Les arts majeurs et mineurs ont disparu, les pratiques amateurs sont autant mises en avant que la création et l'économie via l'industrie culturelle est prise davantage en compte. Jack Lang introduit une dimension festive, et des événements nationaux qui existaient peu (Fête de la musique,Journées nationales du patrimoine…).
Ainsi le décret du, relatif à l’organisation du ministère précise :« Le ministère chargé de la Culture a pour mission : de permettre à tous les Français de cultiver leur capacité d'inventer et de créer, d'exprimer librement leurs talents et de recevoir la formation artistique de leur choix ; de préserver le patrimoine culturel national, régional ou des divers groupes sociaux pour le profit commun de la collectivité tout entière ; de favoriser la création des œuvres de l'art et de l'esprit et de leur donner la plus vaste audience ; de contribuer au rayonnement de la culture et de l'art français dans le libre dialogue des cultures du monde ».
Jack Lang associe également art et apprentissage, en opposition à l'esprit malrucien. Outre un ministère de l'Éducation nationale et de la Culture, qu'il a mené pendant moins d'un an, sous legouvernement Bérégovoy, c'est aussi l'époque du développement de l'enseignement du théâtre et du projetCollège au cinéma. Catherine Trautmann ensuite travailla sur l'éducation à l’art et la médiation culturelle.
Depuis1986, et à l'exception de la période1993-1995, le ministère de la Culture a toujours été également chargé de la Communication, c'est-à-dire de la politique du gouvernement en direction des Médias (presse, audiovisuel et, pour partie, internet). Pour l'exercice de ces attributions, le ministre dispose d'un service du Premier ministre, ladirection du Développement des médias (DDM – anciennement service juridique et technique de l'Information et de la Communication, SJTIC).
Le ministère a été connecté à l'internet par son directeur informatique Bruno Mannoni en[9]. Ce fut le premier parmi les administrations centrales à avoir sonsite internet, inauguré parJacques Toubon lors des journées multimédias à l'ENSBA en 1994[10].
Depuis 2006, à la suite de laRGPP le ministère se compose :
En outre, ladirection du Développement des médias (DDM), rattachée aux services du Premier ministre, était aussi mise à sa disposition au titre de la communication et des médias.
Le Conseil de « modernisation » des politiques publiques du avait annoncé la réduction de moitié du nombre de directions du ministère de la Culture et de la Communication d'ici à la fin du quinquennat présidentiel. L'administration centrale devait se recentrer sur les « missions de pilotage et de stratégie », la DMDTS et la DAP pourraient être réunies, tandis que la direction des Musées de France devait perdre la gestion des musées au profit de laRéunion des musées nationaux, qui pourrait se voir alliée auCentre des monuments nationaux[11].
La réforme, finalement concrétisée par des textes publiés en, entre en application le. Le programme annoncé en 2007 est globalement suivi.
En outre, un grand nombre d'établissements publics nationaux ont été créés (Musée du Louvre,Opéra de Paris,BNF,Château de Versailles…), mais aussi d'opérateurs (Centre national du Cinéma, dulivre, dela musique),France Médias, ce qui a créé des difficultés de pilotage de ces organismes par le ministère[12].
Claude Mollard relève qu'Audrey Azoulay, nommée ministre de la Culture en 2016, est la11e en 23 ans, dans un contexte où« le ministère cherche sa pointure tout en hésitant sur ses missions, confronté qu'il est au développement du rôle des collectivités locales et du marché et au défi de la démocratisation culturelle qui lui impose de s'engager dans l'éducation artistique et culturelle sans qu'il ait trouvé véritablement la clé lui permettant d’œuvrer avec leministère de l'Éducation nationale »[13].
Joseph Confavreux etAurore Gorius soulignent l'affaiblissement du ministère de la Culture sous l'effet de la« montée en puissance des grandsétablissements publics autonomes » depuis le début des années 1990, le recul de son budget,« la durée raccourcie des mandats rue de Valois » et le« poids politique limité » des ministres successifs« depuis plusieurs années »[14].
Le logotype du ministère varie régulièrement au gré des changements de dénominations. Le logotype suit systématiquement les règles et principes de lacharte graphique de la communication gouvernementale en France avec le système du « bloc marque ».
Le logotype a été conçu en 1989 parPippo Lionni[15] puis en 1999, le logo de la République Française est ajouté et vient chapeauter le logo du ministère.
Le ministère est situérue de Valois, à Paris (1er arrondissement), dans une partie duPalais-Royal. Une partie de ses services, jusque-là dispersés dans la capitale, ont été regroupés à proximité en2004, dans l'immeuble dit « des Bons-Enfants », restructuré par les architectesFrancis Soler etFrédéric Druot, 182rue Saint-Honoré. Une partie des services doit également être regroupée au sein du « quadrilatère desArchives nationales », en partie inoccupé depuis l'ouverture en 2012 du site dePierrefitte-sur-Seine[16].
Depuis le 11 janvier 2024, sous legouvernement Attal et reconduite par legouvernement Barnier leGouvernement Bayrou et legouvernement Lecornu I &II la ministre de la Culture estRachida Dati.
En 2025, l'administration centrale du ministère de la Culture comprend :
À l'échelondéconcentré, le ministère de la Culture et de la Communication dispose, dans lesrégions, desdirections régionales des Affaires culturelles (DRAC) en métropole et des directions des affaires culturelles dans lesdépartements d'outre-mer.
Dans lesdépartements, lesservices départementaux de l'architecture et du patrimoine (SDAP) constituaient eux aussi des services du ministère de la Culture.
Dans le cadre de larévision générale des politiques publiques, une réforme voulait faire des SDAP des « guichets de proximité », dès lors rattachés aux politiques locales. Le ministère de la Culture souhaitait distinguer deux niveaux :
Enfin, il était question de créer un collège régional des chefs de service, réunissant les chefs des DRAC et ceux des SDAP, afin de mieux coordonner les actions entre eux.
La réforme instituée en 2010[18] remplace les SDAP par des « unités territoriales » des DRAC qui prennent le nom deservice territorial de l'architecture et du patrimoine (STAP). En 2016, les STAP sont remplacées pour les unités départementales de l'architecture et du patrimoine (UDAP).
D'autre part, lesArchives départementales, qui relèvent desconseils généraux, sont dirigées par desconservateurs du patrimoine mis à disposition des départements par le ministère de la Culture et assurent une partie de leurs missions sous l'autorité dupréfet et au nom de l'État. À ce titre, elles peuvent être partiellement regardées comme des services déconcentrés de l'État.
Sous André Malraux, entre1959 et1968, le budget du ministère varie de 0,3 à 0,43 % du budget national[19].
Les crédits du ministère de la Culture et de la Communication progressent de 2,1 % en 2011, pour atteindre près de 7,5 milliards d'euros, soit 154 millions d'euros de plus qu'en 2010[20]. Le budget 2012 s'élève à 7,4 milliards d'euros, en augmentation de 0,9 %[21]. En 2013, le ministère bénéficie d'un budget de 7,4 milliards d'euros en baisse de 2 % par rapport à 2012 : 3,55 milliards d'euros en faveur des secteurs de la culture, de la recherche et des médias et 3,83 milliards d'euros en faveur de l'audiovisuel public.
Un rapport publié en par l'Inspection générale des affaires culturelles pointe cependant la très inégale répartition des crédits alloués à la culture sur le territoire national. En effet, la seule régionÎle-de-France, qui rassemble 18 % de la population française totale, bénéficie de 66 % du total de ces crédits (ce pourcentage monte à 77 % pour les crédits directement affectés par l'Administration centrale)[22].
Le budget 2014 du ministère de la Culture et de la Communication s’élève à 7,26 milliards d'euros : 2,69 milliards pour la culture et la recherche culturelle (-2 %) et 4,56 milliards pour les médias, la lecture et les industries culturelles (-2,1 %)[23].

LesJournées européennes du patrimoine (JEP) sont des manifestations nationales etinternationales annuelles qui permettent au public la découverte de nombreux édifices et autres lieux qui ne sont souvent qu'exceptionnellement ouverts au public, ou de musées qui vont alors modifier leur offre voire leur tarification pour l'occasion.
Créé enFrance en 1984, cet évènement est désormais une action duConseil de l'Europe et de l'Union européenne qui a lieu dans quarante-huit pays.Les Journées nationales de l’archéologie (JNA) sont organisées par leministère de la Culture et de la Communication (France), et coordonnées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Elles deviennent en2020journées européennes de l'archéologie (JEArcheo), avec la participation des pays membres duConseil de l'Europe.
Les journées (désormais européennes) de l'archéologie ont pour ambition de sensibiliser les publics les plus divers à l’archéologie, à ses enjeux, à ses métiers, à ses méthodes et à ses lieux.

LaFête de la musique a lieu à travers le monde le (date qui coïncide le plus souvent avec lepremier jour de l'été dans l'hémisphère nord), principalement le soir et la nuit jusqu'au lendemain matin. Elle est actuellementcélébrée dans une centaine de pays. Divers festivals de musique locaux qui se déroulaient ce jour de solstice participent aujourd'hui à cette fête populaire.
Elle est parfois connue aussi sous le nomWorld Music Day (Journée mondiale de la musique) bien que le nom français soit aussi souvent utilisé dans certains pays anglophones (en même temps queMake Music!, traduction littérale de « Faites de la musique ! ») ou germanophones, ou bien sous des noms traduits littéralement commeFiesta de la música (espagnol),Festa della Musica (italien),Święto Muzyki (polonais),Praznik Muzike (bosnien) ou encoreDünya Müzik Günü (turc), avec des logos similaires graphiquement à ceux utilisés enFrance pour les festivités affiliées au programme français.

Le filmÊtes-vous fiancée à un marin grec ou à un pilote de ligne ? (1970) deJean Aurel avecJean Yanne illustre la vie d'un haut-fonctionnaire de la Culture.
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