Pour les articles homonymes, voirMinistère de l'Air.
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Leministère de l'Airfrançais fut créé par décret en1928. Le premier ministre de l'Air,Laurent Eynac, avait pour principale tâche de redresser la situation de l'aéronautique française, en crise à la fin desannées 1920. Le ministère fusionne en1947 avec les ministèresde la guerre etde la marine pour former le futurministère des Armées.


Plusieurs mois après le début de la Première Guerre mondiale, l'aviation apparaît comme arme supplémentaire permettant l'observation ou le bombardement des lignes ennemies. En,René Besnard estsous-secrétaire d’État chargé de l'Aéronautique militaire, au sein du Ministère de la Guerre.
En 1919, le secteur aéronautique se retrouve en difficulté financière. Les commandes se raréfient, liées à une chute de la demande et au surplus de matériels. Des charges fiscales particulièrement contraignantes sont imposées aux entreprises ayant prospéré grâce aux commandes de guerre[1]. Lorraine-Dietrich et Renault retournent à leur production automobile tandis que Clerget-Blin fait faillite. Hispano-Suiza, dont le siège est localisé en Espagne n'est pas affecté, et devient le principal motoriste français. Du côté des avionneurs,SPAD et Blériot fusionnent, de même que Nieuport et Astra.
La guerre étant terminée, l'intitulé devient « sous-secrétaire d'État à l'Aéronautique et aux Transports aériens »[2]. À partir de 1921,Laurent Eynac, ancien sous-lieutenant durant la guerre, s'impose comme la personnalité politique responsable de l'aéronautique en France durant l'intégralité de la décennie. Il devient le premier ministre de l'Air en 1928.
Le ministère est créé après la mort, dans un accident d'avion, du ministre du Commerce (dont dépend alors l'aéronautique, d'un point de vue technique)Maurice Bokanowski, le, et à l'issue d'une assez violente campagne de presse. Cette création met fin à une polémique d'une dizaine d'années portant sur le rôle militaire (indépendant ou non) de l'aviation au regard de l'armée de terre et de la marine.
L'organisation du ministère, qui regroupe les aspects civils et militaires, est fixée par la loi du[3]. Le ministère comprenait différents services destinés à assurer la tutelle de l'industrieaéronautique française.
Il est installé en 1934 sur le site de labase aérienne 117 le long duboulevard Victor à Paris, dans un bâtiment spécialement construit à son intention (architecteLéon Tissier[4]), lacité de l'Air.
Dès 1934, alors que l'Allemagne d'Hitler montrait lespremiers signes de réarmement, le ministreVictor Denain lance lePlan I destiné à améliorer et à moderniser la production d'avions militaires[5]. Cela se traduira par la conception duLoire-Nieuport LN 161 qui, malgré de bonnes performances (possiblement meilleures que celles duMorane-Saulnier MS.406), ne fut jamais lancé en production. Au Royaume-Uni, un projet similaire voit le jour, appeléScheme A. En, Churchill dénonçait à la Chambre des Communes, le réarmement de l'Allemagne, à l'encontre du Traité de Versailles. Le projet aboutit à la naissance duGloster F.5/34 qui, là aussi bien que plus performant que leHawker Hurricane, n'eut pas le destin attendu[6].
En 1936,Pierre Cot, alors ministre dugouvernement Blum prend en charge la nationalisation de l'industrie aéronautique française. La quasi-totalité des avionneurs sont fusionnés au sein de sixSociétés Nationales de Construction Aéronautique (SNCA). Faute de fonds suffisants, les motoristes restent privés, excepté une nationalisation partielle de l'usineLorraine-Dietrich, pour créer la Société Nationale de Construction de Moteurs (SNCM).
En 1938, laDirection technique et industrielle — parfois également appelée « Direction technique et industrielle de l'air » (DTIA) — est fondée au sein du Ministère. Cette structure administrative est notamment chargée de l'organisation et de la gestion d'un point de vue industriel des projets civils et militaires — études deprototypes, de contrôler la production en série des matériels et de préparer la « mobilisation industrielle ». En, le capitaine de vaisseauJean Lartigue est nommé à la DTI et négocie aux États-Unis l'achat d'appareils pour l'aviation embarquée[7].
Le ministère lança divers autres plans, jusqu'auPlan V en qui établissait initialement le besoin à 1 920 chasseurs monoplaces, dont 940 produits avant[8]. Le Nieuport 161 écarté, la production se concentra essentiellement sur le Morane 406 et leBloch MB.150, qui se conclut par la défaite lors de laBataille de France. Du point de vue aéronautique, le retard technologique accumulé et le nombre insuffisant d'appareils produits (leDewoitine D.520 surpassait leMesserschmitt Bf 109) rendit cette défaite inévitable.

Dans le cadre de la répression de la résistance politique et militaire contre l'occupant allemand, des représailles sont organisées contre des civils incarcérés. Pour cela une chambre d'exécution est alors construite dans les sous-sols de l'ancien ministère de l'Air[9].
À peu de distance, se trouvait un autre lieu d'exécutions au sein de l'ancienstand de tir de Balard.
À la fin de l'année1945, un décret du transfère au ministère des Travaux publics et des Transports les attributions relevant de l'aviation civile. C'est ainsi qu'est créé le secrétariat général à l'aviation civile et commerciale, devenudirection générale de l'Aviation civile. Le ministère se concentre alors sur ses missions militaires mais, alors que se constitue un ministère de la Défense unique, il est définitivement supprimé le. Des secrétaires d'État seront nommés pour les forces aériennes et éventuellement l'aviation civile jusqu'en 1958.
Seize mandats ministériels se sont succédé de 1928 à 1947. Trois commissaires ont également officié au sein duGouvernement provisoire de la République française de 1941 à 1944.
En 1930, le ministère de l'Air organisa la création :
En 1934 :
En 1946 :
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