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| Ministres | Roland Lescure (ministre de l'Économie et des Finances) Amélie de Montchalin (ministre des Comptes publics) |
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| Budget | 2 678 millions d'euros (2016)[1] |
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Leministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique est ledépartement ministériel chargé de la gestion desfinances publiques et de lapolitique économique de l'État français. Parmétonymie, le terme « Bercy » est souvent employé pour le désigner depuis son installation en 1988 dans lequartier de Bercy, dans le12e arrondissement deParis.
Selon les époques et les gouvernements « Bercy » peut être séparé entre deux ministres de plein exercice : d'un côté un ministre chargé du budget (qui est notamment chargé de la gestion deslois de finances et desdécisions budgétaires), de l'autre un ministre chargé de l'économie et de la régulation du secteur financier. En outre, du fait de l'ampleur despolitiques publiques gérées à Bercy, les ministres de plein exercice sont généralement secondés par des ministres délégués ou des secrétaires d'État en particulier pour lebudget, l'industrie, lecommerce extérieur, lecommerce, les petites et moyennes entreprises et l'Artisanat ou le tourisme.
Les principales directions ministérielles de ce ministère sont ladirection du Budget (DB), ladirection générale des Finances publiques (DGFiP), ladirection générale du Trésor (DGT), l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ladirection générale des douanes et droits indirects (DGDDI), laDirection générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) ou encore l’inspection générale des finances (IGF).
Ce ministère fait partie des ministères ditsrégaliens avec les ministèresdes Armées,de la Justice,de l'Intérieur etde l'Europe et des Affaires étrangères.
Depuis le,Roland Lescure estministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique dans legouvernement LecornuI. Il est reconduit dans legouvernement LecornuII[2].
La vocation historique de ce ministère est la gestion des finances publiques, c'est-à-dire le recouvrement des impôts, le suivi de la dépense de l'État. À partir duXIXe siècle, s'ajoutent lapréparation du budget et la participation au débat parlementaire deslois de finances ; les fonctions depolitique économique voire depolitique industrielle se sont ajoutées auXXe siècle.
La fonction deministre des finances remonte à l'Ancien Régime, sous le nom desurintendant des finances, puis decontrôleur général des finances de 1661 jusqu'à la Révolution. En 1791, les Finances furent divisées en deux administrations différentes, celle des «Contributions et Revenus publics », gérée par un ministre, et celle de la « Trésorerie nationale », gérée par un comité de six membres[3]. Par la suite, la fonction prendra le titre de ministre des finances, auquel seront souvent associées des fonctions connexes à partir duXXe siècle.
L’ensemble des administrations rattachées au ministère de l'Économie et des Finances peuvent être dirigées par deux, trois, voire, entre 2012 et 2014[4], par quatre ministres de plein exercice. Le nom et les attributions précises du ou des ministres ont été modifiés quasiment à chaque nouveau gouvernement.
Sous lePremier Empire, le ministère des Finances était sis dans l'hôtel de Lionne,rue des Petits-Champs, qui avait été celui duContrôle général à la fin de l'ancien régime, et le ministère du Trésor dans l'hôtel Tubeuf.
C'est le ministreJoseph de Villèle qui réunit en 1824 tous les services du ministère dans le nouvelhôtel des Finances du Mont-Thabor, un bâtiment initialement prévu pour un hôtel des postes, construit de 1815 à 1824, qui s'étendait à l'emplacement des numéros actuels 234 à 244 de larue de Rivoli, entre larue de Castiglione et larue Cambon.
Cet immeuble détruit en 1871 par un incendie au cours de laCommune a été reconstruit sous une apparence identique mais a changé d'affectation et le ministère a été transféré de l'autre côté de la rue dans l'aile Richelieu du Louvre où étaient installés auparavant sous leSecond Empire, les bureaux et les salles de réception du ministreAchille Fould[5]. Le ministère y est resté jusqu'à son transfert à Bercy dans les années 1980[6].
La fonction deministre chargé du budget fait partie des attributions fondamentales de ce ministère. Cette fonction a été occupée par un ministre de plein exercice (« ministre du budget ») dans les gouvernementsBérégovoy (1992-1993) etBalladur (1993-1995), et également sous un nom différent dans les gouvernementsFillonI,II etIII (2007-2012), etVallsI etII (2014-2016) (« ministère des Finances et Comptes publics »).
La fonction de ministre chargé du budget est souvent liée voire synonyme de celle de ministre chargé des finances, hormis le cas particulier de la période 2007-2012 pendant laquelle des dénominations inhabituelles ont été retenues : coexistence d'un ministre « chargé du budget et des comptes publics » (Éric Woerth,François Baroin puisValérie Pécresse) et d'un ministre « chargé des finances » (Christine Lagarde puisFrançois Baroin).
La fonction deministre chargé de l'économie est apparue dans les années 1930, sous le nom de« ministre de l'Économie nationale ». En 1946, pour la première fois, est prévue de manière explicite une fonction de ministre ayant pour attribution à la fois la gestion des finances publiques et la mise en œuvre de la politique économique de la France, sous l’intitulé de ministère de l’Économie nationale et des Finances.
La fonction de ministre chargé de l’industrie est apparue dans certains gouvernements de laCinquième République, le plus souvent associé à un autre portefeuille (« Commerce et Industrie » (1886), « Économie nationale, Commerce et Industrie » (1930), « Développement industriel et scientifique », « Industrie et Recherche », « Industrie, Commerce et Artisanat » (1974), « Industrie, Commerce extérieur, Aménagement du territoire », « Industrie, Postes et Télécommunications, Commerce extérieur », « Économie, des Finances et de l’Industrie »). Dans les gouvernementsPompidou,Couve de Murville,BarreIII,MauroyI etMauroyII, un ministre de plein exercice est chargé exclusivement de l’Industrie. Entre 2012 et 2014 dans legouvernement AyraultII, l'intitulé de « ministre du Redressement productif », regroupant l'industrie et l'économie, est attribué àArnaud Montebourg. L’industrie a été rattaché au ministère de l'économie pour la première fois dans legouvernement Jospin (1997-2002), puis dans tous les gouvernements jusqu’en 2012, à la courte exception dugouvernement FillonI.
De nombreux autres portefeuilles ont fait partie ou font encore partie du ministère comme lecommerce extérieur, apparu dans les années 1960, qui lui fut régulièrement rattaché jusqu'en 2012, comme lenumérique dans les attributions du ministère depuis 2010, comme lafonction publique entre 2007 et 2012 ou comme les apparitions brèves de ministres ou secrétaires d'Étatchargés de l'économie sociale et solidaire,de la consommation, ducommerce, de l'Artisanat, des Professions libérales ou des PME.
Entre 2007 et 2010, le suivi de lapolitique de l'emploi, historiquement rattaché au ministère chargé du travail ou des affaires sociales, est regroupé avec l'économie et les finances, et est confié àChristine Lagarde dans les gouvernementsFillonI etII.
Dans legouvernement Chirac II (1986-1988), le ministère se nommait « ministère de l'Économie, des Finances et de la Privatisation ».
Le logotype du ministère varie régulièrement au gré des changements de dénominations. Le logotype suit systématiquement les règles et principes de lacharte graphique de la communication gouvernementale en France avec le système du « bloc marque » jusqu'à son abandon en février 2020.
Selon les décrets sur ses attributions, le ministre de l’économie et des finances prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière financière, budgétaire et fiscale, en matière économique ainsi qu’en matière d’industrie, de services, de petites et moyennes entreprises, d’artisanat, de commerce, de postes et communications électroniques, de suivi et de soutien des activités touristiques, d'économie numérique et d'innovation[8].
Le ministre et ses secrétaires d’État disposent chacun d'uncabinet, composés de conseillers, et le ministre a un porte-parole.
Le ministre et ses secrétaires d’État ont autorité sur différentes directions d’administration centrale, parfois en lien avec d'autres ministres.
Le ministère de l’Économie et des Finances est composé de[8] :
En 2019, le ministère a célébré les 30 ans[14] de l'installation de son siège dans le12e arrondissement deParis en 1989. Avant cette date, les services centraux du ministère étaient dispersés sur plusieurs sites, la plupart se trouvant avec le ministre aupalais du Louvre, dans l'aile Richelieu (à partir de mai 1871), et doivent déménager à Bercy dans l'optique des travaux du « Grand Louvre » décidés sous la présidence deFrançois Mitterrand. Le documentaire1974, une partie de campagne montre le bureau occupé au Louvre parValéry Giscard d'Estaing, alors ministre de l'Économie.
Le ministère est établi dans un complexe architectural d'une superficie de 260 000 m2 de plancher composé de cinq bâtiments principaux répartis sur deux sites[15].
Cette partie du ministère est à l'emplacement du magasin desfourrages militaires établi en 1828 entre la rue Villiot et la partie dumur des Fermiers généraux datant de 1788 située entre lesbarrières de la Rapée et deBercy[16].Après l'abandon de cette enceinte fiscale en 1860, le chemin de ronde qui longeait le mur devient le boulevard de Bercy[17].La barrière de Bercy est démolie dans les années 1870, la barrière de la Rapée, transformée après 1860 en immeuble d'habitations est détruite dans les années 1980 lors de la construction du ministère.
Le magasin des fourrages fut remplacé vers 1920 par deux directions dépendant duministère des Anciens combattants (celles des pensions et celle desstatuts de combattants et victimes de guerre).
Les bâtiments préservés duno 139 de larue de Bercy, actuelle adresse postale du ministère, et duno 160quai de Bercy sont des immeubles datant de 1830 de l'ancien magasin aux fourrages militaires utilisés jusqu’en 1983 par le ministère des Anciens combattants. Ces bâtiments dits « pavillon de l'ancienne douane » et « pavillon de la barrière d'eau », font l’objet d’une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[18].
Ce site comprend trois bâtiments conçus parPaul Chemetov etBorja Huidobro[19] :
La construction du bâtiment « Colbert », terminée en, a coûté 2,93 milliards defrancs (ce qui équivaut à environ 447 millions d'euros), pour une surface de 225 000 m2[20].
Sur le toit du bâtiment « Colbert » est aménagé depuis sa construction unehélistation, qui n'a jamais été beaucoup utilisée ; son usage est aujourd'hui abandonné, entre autres raisons à cause de sa dangerosité (notamment parce que l'aérologie du site a été perturbée par la construction à proximité des quatre tours de labibliothèque de Tolbiac-François-Mitterrand)[21].
Les deux autres bâtiments, situés un peu plus au nord-ouest, au-delà de larue Villiot et donc dans lequartier des Quinze-Vingts, sont conçus parLouis Arretche etRoman Karasinski. Ils sont établis sur le côté nord-est de la rue de Bercy et plus précisément l'allée de Bercy qui longe celle-ci. Ces deux bâtiments (ainsi que « Necker ») jouxtent eux-mêmes les emprises de lagare de Lyon, situées encore plus au nord-est :
Au début des années 2000, certains services déménagent enSeine-Saint-Denis (Noisy-le-Grand,Montreuil-sous-Bois), enSeine-et-Marne (Noisiel) et dans leVal-de-Marne (Vincennes). Actuellement[Quand ?] 5 100 personnes environ travaillent sur le site de Bercy[22].
Ce site est desservi par lesstations de métroBercy,Gare de Lyon etQuai de la Gare, par les bus 24 et 87, arrêt ministère de l'Économie et des Finances, et par le RER A, station Gare de Lyon.
Les œuvres de nombreux artistes ornent les bâtiments du ministère, à Bercy, dans le cadre du1 % artistique[23]. Ainsi, quatre grands muraux qui ornent les murs du Hall Bérégovoy, des tapisseries, mosaïques, tapis et sols ou sculptures ornent certains murs, hall et jardins du ministère.
Une scène du filmL'Auberge espagnole (2002) est tournée au sein du ministère ainsi qu'une autre dans la sérieDix pour cent, tandis que pour le filmMission impossible 6[24], une autre l'est en2017 sur le toit du bâtiment « Colbert ».
Il est possible de visiter le site du ministère[25] toute l'année sur réservation ou lors desjournées européennes du patrimoine.
Télédoc est le système informatisé de transport du courrier sur le site de Bercy[26]. Environ 500 wagonnets desservent 120 gares (dont une gare centrale) au moyen de 9 km de rails électromagnétiques distribuant tous les bâtiments jusqu’à la gare de Lyon. Il faut à peu près 20 minutes à un wagonnet pour acheminer des documents entre les deux points les plus éloignés (Hôtel des ministres et bâtiment Turgot près de la gare de Lyon) à une vitesse de5 km/h.
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