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Minerve (Hérault)

43° 21′ 17″ nord, 2° 44′ 50″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirMinerve.

Minerve
Minerve (Hérault)
Blason de Minerve
Blason
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionOccitanie
DépartementHérault
ArrondissementBéziers
IntercommunalitéCommunauté de communes du Minervois au Caroux
Maire
Mandat
Didier Vordy
2020-2026
Code postal34210
Code commune34158
Démographie
GentiléMinervois
Population
municipale
96 hab.(2022en évolution de −26,15 % par rapport à 2016)
Densité3,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées43° 21′ 17″ nord, 2° 44′ 50″ est
Altitude227 m
Min. 137 
m
Max. 604 
m
Superficie27,89 km2
TypeCommune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionHors attraction des villes
Élections
DépartementalesCanton de Saint-Pons-de-Thomières
LégislativesCinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Minerve
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Minerve
Géolocalisation sur la carte :Hérault
Voir sur la carte topographique de l'Hérault
Minerve
Géolocalisation sur la carte :région Occitanie
Voir sur la carte administrative de région Occitanie
Minerve
Liens
Site webhttps://www.minerve-occitanie.fr
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Minerve,Menèrba enoccitan, est unecommune française située dans le sud-ouest dudépartement de l'Hérault, enrégionOccitanie.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par laCesse, leBriant et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans leparc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deuxsites Natura 2000 (les « causses du Minervois » et le « Minervois ») et quatrezones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Minerve est une commune rurale qui compte 96 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de403 habitants en 1851. Ses habitantssont appelés les Minervois et Minervoises.

Capitale historique du paysminervois, cette petite commune accueille chaque année plus de 300 000 visiteurs. Trouvant dans le tourisme et la production de vins de qualité les deux piliers de son activité, Minerve a été inscrite à la liste desPlus beaux villages de France[1]. L'extraordinaire environnement naturel (gorges de la Cesse et du Brian,pont naturel,causse) de la commune lui vaut l'essentiel de son attrait touristique, partagé avec sa tragique histoire : le premier bûcher de laCroisade des Albigeois[2].

Minerve est à 10 km d'Olonzac, 28 km deSaint-Pons-de-Thomières, 32 km deNarbonne et 46 km deBéziers.

La Cesse au pied de Minerve, avril 2018.
Les gorges du Brian.

Géographie

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Carte

Minerve est un petit village perché sur un éperon rocheux, véritableoppidum naturel formé par lescanyons des deux rivières qui convergent à cet endroit : laCesse et son affluent leBriant. Deuxtunnels naturels, le « Pont Grand » de 228 m de long et d'une hauteur variant de 6 m à 28 m (à l'entrée), et le « Pont Petit », situé en amont de la Cesse, de 126 m de long et d'une hauteur moyenne de 15 m, sont parmi les plus beaux sites géologiques de l'Hérault[3].

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sontAigne,Azillanet,Boisset,La Caunette,Cesseras,La Livinière,Siran etVélieux.

Carte
Les limites communales de Minerve et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes deMinerve
La LivinièreBoissetVélieux
La LivinièreMinerveLa Caunette
SiranCesseras,AzillanetAigne

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de l'Occitanie etClimat de l'Hérault.

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat méditerranéen franc, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[4]. En 2020, le climat prédominant est classé Csa, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été chaud et sec[5]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat méditerranéen[6] et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents >5 m/s) et peu de brouillards[7]. Elle est en outre dans lazone H3 au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[8],[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de14 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 874 mm, avec0,9 jours de précipitations en janvier et3,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deSaint-Jean-de-Minervois à8 km àvol d'oiseau[10], est de15,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 751,8 mm[11],[12]. La température maximale relevée sur cette station est de42,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de−8,5 °C, atteinte le[Note 1].

Milieux naturels et biodiversité

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Espaces protégés

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Laprotection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver desespaces naturels remarquables et leurbiodiversité associée[13],[14].

Un espace protégé est présent sur la commune :leparc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de307 184 ha, qui s'étend sur118 communes et deux départements[15]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entreOcéan Atlantique etmer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles duLanguedoc et les étendues céréalières duLauragais[16],[17].

Réseau Natura 2000

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Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Leréseau Natura 2000 est unréseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir desdirectiveshabitats etoiseaux, constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS)[Note 2].Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[19] :

et un au titre de la directive oiseaux[19] :

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

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L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Trois ZNIEFF detype 1[Note 3] sont recensées sur la commune[22] :

et une ZNIEFF detype 2[Note 4],[22] :le « Haut Minervois » (21 605 ha), couvrant26 communes dont cinq dans l'Aude et 21 dans l'Hérault[26].

  • Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Minerve.
  • Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
  • Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
    Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.

Urbanisme

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Typologie

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Au, Minerve est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (57,7 %), forêts (26,4 %), cultures permanentes (12,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Minerve est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques particuliers : le risque minier et le risque deradon[28]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].

Risques naturels

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Minerve est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[30].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Minerve.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[31]. Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 28,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 125 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 117 sont en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[32],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].

La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1995, 1999, 2005, 2011, 2017 et 2018.

Risque particulier

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L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[34]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation desmines[35].

Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Minerve est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[36].

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous la forme[pagus] Minerb[ensis] en 843,Menerba en 873[37].

Il s'agit du nom de la déesseMinerve[38] comme l'indiquent les formes anciennes, le [v] étant passé à [b] enoccitan. Homonymie avecMénerbes (Vaucluse,Menerba en 1081).

La forme actuelleMinerve résulte d'une réfection savante francisée de la forme occitaneMenèrba (*Menèrva prononcéeMenèrbo).

Histoire

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Préhistoire

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La grotte d'Aldène (dite aussi grotte de Fauzan ou grotte de la Coquille) se trouve à 4 km en amont de Minerve, sur la commune deCesseras, dans les gorges de la Cesse. Elle a livré des industries lithiques rapprochées duTayacien ancien et de l'Acheuléen supérieur ainsi que des gravuresaurignaciennes, desempreintes de pas et des frottis de torchesmésolithiques.

Dans la galerie des Gravures, la dernière incursion humaine a été datée par des charbons épars de plus de 30 000 ansBP. « Cette date, comme le style, mais aussi le bestiaire des figurations pariétales d'Aldène, s'avèrent donc identiques et contemporains de ceux correspondant à la première période de l'art de lagrotte Chauvet »[39].

Par ailleurs, le passage d'un groupe humain a laissé de nombreuses traces de pas datées d'environ 8 000 ans.

Protohistoire

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La grotte d'Aldène a également connu une forte fréquentation à l'âge du bronze final et au premierâge du fer[40].

Il est donc possible de lui associer les nombreux vestiges de dolmens situés sur les causses, tout autour de l'éperon de Minerve. « Situés sur la rive gauche de la Cesse, ils forment quatre groupes qui sont d'ouest en est: le groupe du Bois-Bas, du Bouïs, des Lacs et de Mayranne »[41] qui dateraient desIIe etIer millénairesav. J.-C.

Sur les causses entourant le village se trouvent deux oppida : l'oppidum de la Gasque d'une superficie d'environ7 ha, sur lequel on peut voir des restes de murs de fortification et des fonds de cabanes, et l'oppidum du Cap barré de Minerve-la-Vieille, situé en face de la grotte d'Aldène, qui a été réutilisé à l'époque gallo-romaine[42].

En 2007-2008, dans le cadre de la restauration des remparts, une fouille préventive[43] a confirmé que le site de Minerve proprement dit avait été occupé dès la Protohistoire, dans la dernière période de l'âge du bronze (-850/-725)[44], faisant reculer l'histoire de la cité d'environ 1 600 ans[45]. Par la suite, après une brève occupation auxIIe et Ier sièclesav. J.-C., le site est réoccupé auxVe et VIe siècles[46] à l'époque desWisigoths et sans discontinuité jusqu'à maintenant.

Haut Moyen Âge

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Lepagus minerbensis apparaît dans les textes à l'époque carolingienne. Dans une charte de 836, on distingue le « territorium Narbonense » et le « suburbium Minerbense ». Il y a donc déjà un chef-lieu de viguerie carolingiene dès cette époque. C'est probablement la qualité du site pour sa défense qui l'a fait choisir. Il est possible que ce choix se soit imposé au moment des razzias musulmanes après 719 pour abriter les populations[47].

Nous connaissons « les noms de certains féodaux carolingiens et des vicomtes qui leur succéderont »[48]. La première mention écrite ducastrum de Minerve,castrum menerba, se trouve à l'occasion d'une assemblée de justice tenue en 873 « devant le lieu fortifié de Minerve et à l'autel de Saint-Nazaire dont l'église était située dans les environs du village[49] sous la présidence de Bérald, vicomte de Minerve et en présence de Salomon, délégué du roi.. »[50].

Le château de Minerve fait partie des biens des vicomtes de Béziers comme le montre le testament daté de 1002 deRogerIer,comte de Carcassonne, qui indique qu'il a reçu en 969 de Rainard,vicomte de Béziers, une part du « castellum » de Minerve[51]. RogerIer cède sa part dans le castellum de Minerve à son fils Raimond, mort prématurément. On peut supposer qu'une autre partie dépendant des vicomtes de Béziers mais le vicomte Guilhem de Béziers, fils de Rainard, ne cite pas Minerve dans son testament, en 990. On voit apparaître dans les donations de Minerve, Ermangaud,archevêque de Narbonne, fils de Matfred,vicomte de Narbonne. Cette donation d'Ermangaud, archevêque de Narbonne, à son neveu Guilhem, est peut-être due au fait que le Minervois faisait partie de lacivitas de Narbonne. Guilhem est probablement le petit-fils de RogerIer. Après cette donation, Minerve va se trouver progressivement attirée dans la mouvance des comtes de Carcassonne.

Raimond-Bernard Trencavel,vicomte d’Albi etde Nîmes, épouseErmengarde († 1099),vicomtesse de Carcassonne,de Béziers etd’Agde, fille dePierre Raymond,comte de Carcassonne et de Raingarde. Il réussit à réunir tous ces domaines vers 1066. Cependant, en 1068, il rend hommage pour Carcassonne et le Razès àRaimond-Béranger,comte de Barcelonne qui lui rend en fief. La vicomté de Minerve va être prise dans les luttes pour l'hégémonie entre les grandes familles féodales du Midi.

Au même moment, avec son abbé Frotard, l'abbaye Saint-Pons se constitue une vaste seigneurie au-dessus de la vicomté de Minerve.

Bas Moyen Âge

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Article détaillé :Croisade des Albigeois.

En 1209, des milliers de chevaliers du nord de la France et de toute l'Europe franchissent leRhône pour rappeler les seigneurs occitans au respect de la foi de Rome et éradiquer leCatharisme. L'armée croisée s'attaque d'abord à la tête de la région, le puissant vicomteRaimond-Roger Trencavel, qui domine une grande part du comté de Toulouse : les vicomtés d'Albi, deBéziers etCarcassonne. Les croisés mettentBéziers à sac puisCarcassonne tombe. Raimond-Roger Trencavel est enfermé dans ses propres prisons.Simon de Montfort, à la tête de l'armée croisée, sait que pour être maître du pays, il doit faire tomber les châteaux vassaux, qui parsèment l'intérieur hostile de la région (Corbières etMinervois). Commence alors la « guerre de châteaux ».

Remparts de Minerve et porte d'accès du côté de la Cesse.

Minerve est alors uncastrum, un village fortifié associé à un château. Lecastrum et lepagus minerbensis (pays minervois) relèvent du seigneur de Minerve, le vicomte Guilhem. Entouré des profondes vallées de laCesse et du Brian, perché sur son rocher, lecastrum de Minerve semble imprenable. Au milieu du mois de les Croisés, avec l'appui des Narbonnais, installent leursiège devant Minerve. Les barons du nord vont exploiter la technique militaire la plus avancée de l'époque, les machines de siège. Quatretrébuchets (mangonneaux et catapultes), construits sur place, entourent et pilonnent les murs de Minerve.

Reproduction d'un trébuchet, à proximité de la commune de Minerve (Hérault).

On est au début de l'été sur les causses arides duMinervois. Les deux rivières sont, comme chaque année en cette saison, complètement à sec. Le talon d'Achille de Minerve est l'accès à l'eau. Son unique puits est situé au pied de la cité à laquelle il est relié par une rampe fortifiée ; il est probablement à l'emplacement de celui qui est encore visible aujourd'hui (puits Saint-Rustique). Simon de Montfort réussit à détruire rapidement l'accès au puits grâce à laMalevoisine (Mala Vezina, la mauvaise voisine), untrébuchet situé au-dessus du puits qui permettait de lancer, non seulement des boulets de pierre, mais aussi, sans doute, des animaux morts qui au bout de plusieurs jours provoquaient des maladies en pourrissant. Nous sommes autour du, et Minerve qui résiste depuis cinq semaines, à bout de vivres[52], n'a plus alors qu'à capituler. Guilhem de Minerve sort négocier pour sauver sa population et sa cité. Finalement il est conduit à céder et à se rendre sans condition. NéanmoinsSimon de Montfort promit de laisser la vie sauve à la population et même auxparfaits cathares (s'appelantbonshommes ouBons-Chrétiens), qui s'étaient réfugiés dans la cité avec la prise du bas-pays, s'ils abjuraient leur foi. Malgré de fortes pressions, pendant que l'on préparait à leur intention un bûcher, tous sauf trois femmes sauvées de justesse parMathilde de Garlande, refusent de se renier[53]. Ainsi, ce sont environ140 parfaits[54] qui périssent sur ce bûcher. SelonPierre des Vaux de Cernay, « on les y jette tous, à vrai dire les nôtres n'eurent pas besoin de les y jeter, tous obstinés qu'ils étaient dans le mal, se précipitèrent dans le feu »[55]. Les autres cathares qui ne sont pas « parfaits », terrorisés, abjurent et ont la vie sauve. Guilhem reçoit alors de Simon de Montfort des terres du côté de Béziers ; Simon, lui, laisse sur place une petite garnison et repart poursuivre son œuvre dans les Corbières. On sait que par la suite, Guilhem puis son fils vont reprendre la lutte aux côtés contre les croisés.

Il est assez facile d'imaginer l'état dans lequel devait se trouver le château et les remparts après cinq semaines de siège agrémentées de bombardements. Toujours est-il qu'il ne reste presque rien de ce Minerve de 1210, sinon quelques éléments de maçonnerie des soubassements des remparts et du château. Les éléments actuellement les plus visibles datent, dans le cadre d'un mouvement de reconstruction des forteresses occitanes, de la fin duXIIIe siècle. En 1271,Philippe le Hardi réunit définitivement leLanguedoc à la couronne de France et Minerve devient alors unechâtellenie avec un gouverneur.

En 1355, le fils du roi d'Angleterre, lePrince Noir, débarque à Bordeaux. À la tête d'une troupe considérable, il sème la terreur jusque dans le Minervois. En 1363, des bandes armées venant d'Espagne qui ravagent la région et s'emparent du château dePeyriac ; en 1364, elles s'emparent de celui de Minerve avant d'être délogées assez rapidement de ces deux places-fortes par des milices venues de Toulouse, de Carcassonne et de Beaucaire.

Guerres de Religion

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La pacification progressive des pays occitans (terres ducomté de Toulouse et desTrencavel) sonne le glas descastri fortifiés. La frontière duroyaume de France se fixe de plus en plus au sud (jusqu'à atteindre lesPyrénées sousLouis XIV)[56]. À l'intérieur des frontières, l'ordre féodal se délite pour laisser place à la paix capétienne. Les anciens châteaux n'ont plus lieu d'être. L'exigence défensive devient mineure pour les populations qui partent s'installer plus près des routes de commerce, au cœur des terres riches de la plaine, où l'eau abonde. Minerve n'est plus qu'un petit village difficile d'accès au cœur de terres pauvres et sans eau.

De 1562 à 1598, huitguerres de Religion se succèdent et le Minervois est dévasté. Ce sont alors lesbarons de Rieux, proches desMontmorency, qui sont les gouverneurs de Minerve, place-forte royale. Dans le contexte des alliances qui se font et se défont, un certaincapitaine Bacou, originaire dePierrerue près deSaint-Chinian, combat dans le camp protestant, et surtout pour son propre compte, contre le baron de Rieux. En février 1582, il prend par surprise le château de Minerve. Sur l'ordre du duc de Montmorency, au mois de juillet, qui est on l'a déjà constaté la bonne époque, le siège est mis devant Minerve et Bacou est contraint de se retirer. Amnistié, il rejoint alors les partisans de Montmorency. À la suite de ces événements, en 1588, des travaux sont effectués au château de Minerve : construction du pont-levis et réparation de la porte d'entrée du pont entre le château et la cité[57]. C'est alors, qu'« une plainte du syndic dudiocèse de Saint-Pons œuvre au même moment pour la démolition du château et aura raison de lui quelques années plus tard. »[58]. Le château est démantelé en 1636.

Époques moderne et contemporaine

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Plan cadastral de la commune de Minerve : tableau d'assemblage datant de 1817.

En 1765, on construit le « grand chemin » deLa Caunette àAzillanet qui passe par Le Pech sur les hauts de Minerve. Pour arriver à Minerve en venant d'Azillanet, il faut suivre le sentier qui passe par la ferme des Aliberts et les Verreries, et en venant de La Caunette, il faut suivre le cours de la Cesse. On ne peut arriver jusqu'à l'entrée du village avec des charrettes que par le chemin qui remonte du cimetière en passant sous les restes du château et pas plus loin que l'entrée principale, la porte Saint-Nazaire, avant que cette dernière ne soit démolie en 1885[59].

Minerve au début duXIXe siècle.

En 1889, les travaux de construction de la mairie-école sont terminés ; l'école compte une trentaine d'élèves de 5 à 13 ans, et il y a dans le village un curé, un instituteur[60], un buraliste, deux cafés, un cordonnier, un maréchal-ferrant et deux épiciers. Entre 1894 et 1900, on construit le chemin de « Grande Communication » qui relie Minerve et Azillanet ; en 1896, il y a letélégraphe dans le village ; en 1901, les travaux de la route de corniche vers La Caunette sont achevés. Le désenclavement du village est terminé en août 1912 lorsque, au bout de trois ans de travaux, on peut enfin pénétrer dans Minerve par la voie charretière de 2,50 m de large d'un imposant pont-viaduc de 115 m qui franchit la Cesse, qu'il surplombe de 40 m, sur plus de 60 m. L'électrification du village est faite en 1931-32 et donne lieu à une mémorable « Fête de la Lumière » ; les habitations isolées sont reliés au réseau en 1939. Cette même année un circuit d'autobus est établi, qui relie Olonzac à Saint-Pons en passant par Minerve.

La mairie.

Au printemps 1907, larévolte des vignerons du Midi, inspirée par le charisme deMarcelin Albert et dont l'épicentre se situe à quelques kilomètres de là, àArgeliers, atteint Minerve quant au bout de quelques semaines le phénomène prend une ampleur insoupçonnable. La délégation du village défile alors derrière une pancarte sur laquelle on peut lire :Avèm de vin, mas cal de pan per far saussola[61]. À Narbonne, les 19 et 20 juin, 6 manifestants sont tués ; parmi les nombreux blessés, un Minervois, Édouard Picou. Ce dernier est élu maire de Minerve l'année suivante, mais décède des suites de ses blessures en 1910. Pendant laPremière Guerre mondiale, ce sont 7 hommes jeunes de la commune[62], pour une population de 235 habitants (soit une proportion nettement inférieure à la moyenne nationale) qui sont tués sur le front.

Si une première chute de la démographie se manifeste sous leSecond Empire, suivi d'une stabilisation jusqu'à laSeconde Guerre mondiale, c'est-à-partir de la Libération que le village se vide irrémédiablement ; en 1984, l'école du village est définitivement fermée. Restent encore quelques viticulteurs mais peu à peu l'activité du village devient surtout captive du tourisme (caveaux, restaurants, bars, boutiques d'artisanat, de peintures et de sculptures, de livres d'occasion, de vêtements et de chocolats…). Un immense parking, construit en 2007 sur le causse qui domine le village, s'efforce d'absorber pendant la période estivale 200 à 300 000 visiteurs.

Vue panoramique.

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
19471974Marius Cauquil  
1975mars 2001André Cavaillès  
mars 2001mars 2008Michel Jan  
mars 2008en coursDidier VordySEAgriculteur

Politique environnementale

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La commune est adhérente de l'associationLes Plus Beaux Villages de France[63].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[64]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[65].

En 2022, la commune comptait 96 habitants[Note 6], en évolution de −26,15 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
250226285276309357395403403
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
386350326289266265246261240
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
240225235240204213217189166
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200420062009
138125106112104111112116125
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
201420192022------
13110396------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[66] puisInsee à partir de 2006[67].)
Histogramme de l'évolution démographique

Les listes nominatives de recensement de population ont été numérisées et sont consultables en ligne sur le site desArchives départementales de l’Hérault[68].

Économie

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Emploi

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Taux de chômage
200820132018
Commune[I 5]10 %15,6 %13,3 %
Département[I 6]10,1 %11,9 %12 %
France entière[I 7]8,3 %10 %10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à65 personnes, parmi lesquelles on compte 75 % d'actifs (61,7 % ayant un emploi et 13,3 % de chômeurs) et 25 % d'inactifs[Note 7],[I 5]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.

La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 8]. Elle compte 61 emplois en 2018, contre 75 en 2013 et 43 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 43, soit unindicateur de concentration d'emploi de 139,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,2 %[I 9].

Sur ces 43 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 69 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 53,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 23,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 23,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].

Activités hors agriculture

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Secteurs d'activités

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30 établissements[Note 8] sont implantés à Minerve au[I 12].Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 56,7 % du nombre total d'établissements de la commune (17 sur les 30 entreprises implantées à Minerve), contre 28 % au niveau départemental[I 13].

Entreprises et commerces

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Les environs de Minerve.
  • Tourisme. Depuis la fin duXXe siècle, l'engouement massif pour l'histoire desCathares et le tourisme vert ont offert à Minerve une nouvelle révolution dans son histoire. Des centaines de milliers de touristes visitent la ville à la belle-saison, provoquant des déséquilibres importants.
  • Viticulture : production de vins enAOCMinervois.

Agriculture

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La commune est dans le « Minervois », unepetite région agricole occupant une petite partie du sud-ouest du département de l'Hérault[69]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est laviticulture[Carte 4].

1988200020102020
Exploitations28241110
SAU[Note 10] (ha)598394472354

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 28 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 24 en 2000 puis à 11 en 2010[71] et enfin à 10 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 64 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[72],[Carte 6]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de598 ha en 1988 à354 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 21 à35 ha[71].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Les enjeux sont importants pour Minerve dont on reconnaît aujourd'hui les joyaux du patrimoine bâti[73] et naturel. Il faut pouvoir proposer des logements, des terres et des activités à une population résidente pour éviter le passage total à un village-musée. Par ailleurs, la pression touristique est importante sur un environnement très fragile. Parmi les problèmes causés par cette cohabitation, figurent l'emplacement des parkings, accusés d'envahir le causse, ainsi que les panneaux commerciaux qui fleurissent sur les façades au risque de les enlaidir.

On peut noter au titre des richesses naturelles près du village les deuxponts naturels de la Cesse : la rivière a creusé dans la roche des tunnels, abandonnant ainsi d'anciens méandres.

  • Restauration de la muraille de la citadelle de Minerve en avril 2016.
    Restauration de la muraille de la citadelle de Minerve en avril 2016.
  • Les remparts nord.
    Les remparts nord.
  • Un des ponts naturels creusés par la Cesse.
    Un des ponts naturels creusés par la Cesse.
  • Pont naturel sur la Cesse.
    Pont naturel sur la Cesse.
  • Dans le lit de la Cesse.
    Dans le lit de la Cesse.

Parmi le patrimoine bâti du site, on peut noter :

On y trouve également une réplique de la catapulte ditela Malvoisine, ainsi que la sculpture d'uneColombe (par Jean-Luc Séverac, artiste originaire deCapestang), monument commémoratif des victimescathares (1210).

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason de MinerveBlason
De gueules à une tour donjonnée de trois pièces d'argent sur un rocher d'azur.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes, cartes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au.
  2. Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].
  3. Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  4. Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  5. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  6. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  7. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  8. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  9. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  10. Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  11. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[70].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », surinfoterre.brgm.fr(consulté le).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », surl'observatoire des territoires(consulté le).
  4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », surstats.agriculture.gouv.fr(consulté le).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », surstats.agriculture.gouv.fr(consulté le).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », surstats.agriculture.gouv.fr(consulté le).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », surstats.agriculture.gouv.fr(consulté le).

Cartes

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Références

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Site de l'Insee

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  1. « La grille communale de densité », surinsee,fr,(consulté le).
  2. Insee, « Métadonnées de la commune de Minerve ».
  3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », surinsee.fr,(consulté le).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », surinsee.fr,(consulté le).
  5. a etb« Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Minerve »(consulté le).
  6. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Hérault »(consulté le).
  7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière »(consulté le).
  8. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sursite de l'Insee(consulté le).
  9. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Minerve »(consulté le).
  10. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 »(consulté le).
  11. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 »(consulté le).
  12. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Minerve »(consulté le).
  13. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Hérault »(consulté le).

Autres sources

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  1. Belles régions de France,no 11, Août-Sept.-Oct. 2012, p.76
  2. C'est en effet dans cette cité que fut allumé le premier bûcher de laCroisade des Albigeois. Environ 140 parfaitscathares y furent brulés pour avoir refusé d'abjurer leur foi.
  3. On trouve une disposition en tunnel du même type, à proximité duMas-d'Azil dans l'Ariège. Voir : Jean-Claude Bousquet,Géologie du Languedoc-Roussillon, Les Presses du Languedoc, Montpellier, 1997, p.98.
  4. a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,‎(DOI 10.4000/cybergeo.23155).
  5. Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen »,La Météorologie,no 116,‎(DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
  6. « Le climat en France hexagonale et Corse. », surmeteofrance.com(consulté le).
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », surpluiesextremes.meteo.fr(consulté le).
  8. « Réglementation environnementale RE2020 », surecologie.gouv.fr,(consulté le).
  9. « Répartition des départements par zone climatique »[PDF], surecologie.gouv.fr(consulté le)
  10. « Orthodromie entre Minerve et Saint-Jean-de-Minervois », surfr.distance.to(consulté le).
  11. « Station Météo-France « St Jean De Minervois », sur la commune de Saint-Jean-de-Minervois - fiche climatologique - période 1991-2020. », surobject.files.data.gouv.fr/meteofrance/(consulté le).
  12. « Station Météo-France « St Jean De Minervois », sur la commune de Saint-Jean-de-Minervois - fiche de métadonnées. », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le).
  13. « Les espaces protégés. », surle site de l'INPN(consulté le).
  14. « Liste des espaces protégés sur la commune », surle site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  15. « Le parc naturel régional du Haut-Languedoc en chiffres », surparc-haut-languedoc.fr(consulté le).
  16. [PDF]« Le parc naturel régional du Haut-Languedoc – charte 2011-2023 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surparc-haut-languedoc.fr(consulté le).
  17. « - fiche descriptive », surle site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  18. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
  19. a etb« Liste des zones Natura 2000 de la commune de Minerve », surle site de l'Inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  20. « site Natura 2000 FR9101444 - fiche descriptive », surle site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  21. « site Natura 2000 FR9112003 - fiche descriptive », surle site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  22. a etb« Liste des ZNIEFF de la commune de Minerve », surle site de l'Inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  23. « ZNIEFF le « causse de la Courounelle » - fiche descriptive », surle site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  24. « ZNIEFF les « gorges de la Cesse » - fiche descriptive », surle site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  25. « ZNIEFF les « gorges du Brian » - fiche descriptive », surle site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  26. « ZNIEFF le « Haut Minervois » - fiche descriptive », surle site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  27. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », surle site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.(consulté le).
  28. « Les risques près de chez moi - commune de Minerve », surGéorisques(consulté le).
  29. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », surGéorisques(consulté le).
  30. « Les risques majeurs dans l'Hérault », surherault.gouv.fr(consulté le), chapitre Feux de forêts.
  31. « Les risques majeurs dans l'Hérault », surherault.gouv.fr(consulté le), chapitre Mouvements de terrain.
  32. « Retrait-gonflement des argiles », surle site de l'observatoire national des risques naturels(consulté le).
  33. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Minerve », surgeorisques.gouv.fr(consulté le).
  34. « Étude Scanning de Géodéris », surpiece-jointe-carto.developpement-durable.gouv.fr,(consulté le).
  35. « Les risques majeurs dans l'Hérault », surherault.gouv.fr(consulté le), chapitre Risque minier.
  36. « Cartographie du risque radon en France. », surle site de l’IRSN,(consulté le).
  37. Albert Dauzat etCharles Rostaing,Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,(ISBN 2-85023-076-6),p. 447a.
  38. Albert Dauzat et Charles Rostaing,op. cit.
  39. Paul Ambertet alii, « Les gravures et les empreintes humaines de la grotte d'Aldène (Cesseras, Hérault) dans leur contexte chronologique et culturel »,Bulletin du Musée d'Anthropologie Préhistorique de Monaco,no 47, Monaco, 2007, p. 34.(ISSN 0544-7631)
  40. Paul Ambert et Philippe Galant, « La préhistoire récente de la grotte d'Aldène »,Bulletin du Musée d'Anthropologie Préhistorique de Monaco, Monaco, 2007, pp. 81-100.
  41. J. Lauriol,Minerve et la moyenne vallée de la Cesse, Olonzac, 1966, p.62.
  42. Lauriol, p.66.
  43. Une exposition, "Minerve une histoire de 3 000 ans", retrace les résultats de cette campagne de fouilles au Musée de Minerve.
  44. Pour cette période les fouilles ont mis au jour des céramiques.
  45. En effet, jusque-là, la première mention écrite de Minerve datait de 873 dans un document de l'abbaye deCaunes-Minervois sous l'appellationcastrum Menerba.
  46. Pour cette période les fouilles ont permis de retrouver des éléments de poterie.
  47. Jacques Bousquet, « Minerve »,p. 70.
  48. Philippe Assié,Minerve, Cité Cathare, Loubatières, Toulouse, 1997, p.5.
  49. Dans l'actuel cimetière, en contrebas du village.
  50. Jean-Pierre Ferrer,Précis chronologique d'histoire de Minerve dans l'Hérault, Minerve, 1998, p.43.(ISBN 2-9513003-0-1).
  51. Marie Vallée-Roche, « Des comtes de Carcassonne aux vicomtes de Minerve »,p. 327.
  52. Il faut imaginer que ce sont probablement entre 500 et 700 personnes qui habitaient ou avaient trouvé refuge entre les remparts de cette petite cité assiégée, d'une superficie d'environ3 ha.
  53. Philippe Assié, op. cité, p.22.
  54. Les témoignages varient entre 140 et 180.
  55. Cité par P. Assié, p. 22.
  56. Traité des Pyrénées de1659.
  57. J.-P. Ferrer, op. cit., p. 99-101.
  58. P. Assié, op. cit., p.24.
  59. Voir Léon Cordes,Le petit livre de Minerve
  60. En 1906, le conseil municipal, qui demande le maintien d'un instituteur à Minerve, considère qu'« une institutrice ne répondrait pas aux désirs des familles ».
  61. « Nous avons du vin, manque le pain pour faire trempette » ; cité par Léon Cordes,Le petit livre de Minerve, Lodève, 1974, p. 24.
  62. Parmi eux, le père de Léon Cordes.
  63. Minerve,Les Plus Beaux Villages de France, consulté le.
  64. L'organisation du recensement, surinsee.fr.
  65. Calendrier départemental des recensements, surinsee.fr.
  66. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  67. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022.
  68. Listes nominatives de recensement de population consultables en ligne
  69. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », suragreste.agriculture.gouv.fr(consulté le).
  70. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
  71. a etb« Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Minerve - Données générales », surrecensement-agricole.agriculture.gouv.fr(consulté le).
  72. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département de l'Hérault »(consulté le).
  73. [Bousquet 1973] Jacques Bousquet,« Minerve », dansCongrès archéologique de France.131e session. Pays de l'Aude. 1973, Paris,Société Française d'Archéologie,, 655 p.,p. 70-82.
  74. « Minerve restaure ses remparts », surMidiLibre.fr(consulté le).
  75. « Eglise paroissiale Saint-Etienne », surpop.culture.gouv.fr(consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

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Fonds d'archives

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Articles connexes

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Liens externes

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