Milstar est un système decommunication par satellite du gouvernement desÉtats-Unis. Il procure aux militaires américains, un moyen de communication mondial, sécurisé, résistant au brouillage, répondant ainsi aux exigences du temps de guerre. Son nom est à l'origine l'acronyme deMilitaryStrategic andTacticalRelay.
Milstar est actuellement le plus avancé des systèmes de communication militaire par satellite en service dans lesforces armées des États-Unis. C'est un outil conjoint, c'est-à-dire qu'il est utilisé aussi bien par l'US Army, l'US Navy, l'US Marine Corps ou l'US Air Force. La constellation de satellite Milstar est constituée de cinq satellites positionnés autour de laTerre enorbite géosynchrone. Chaque satellite a une masse d'approximativement 4 536 kg et est conçu pour une durée de vie de 10 ans.
Chaque satellite Milstar est utilisé comme un « répartiteur téléphonique » dans l'espace qui transmet les communications d'un terminal à un autre partout dans le monde. Depuis que le satellite traite les communications et qu'il peut communiquer avec les autres satellites Milstar, le besoin en station au sol a été considérablement réduit. Le système Milstar permet la transmissioncryptée de voix, de données, detélétypes ou defax. L'un des points clefs du système Milstar est sa capacité à transmettre des données aussi bien aux terminaux de l'Army, de la Navy ou de l'Air Force.
Les stations fixes et mobiles dispersées géographiquement, permettent de garder un contrôle sûr et durable de la constellation Milstar.
Le système Milstar est composé de trois parties : les satellites, les terminaux sur le terrain et la station de contrôle. La division des communications militaires par satellite (MILSATCOM) du Space and Missile Systems Center appartenant à l'Air Force Space Command est basé àLos Angeles AFB (en) enCalifornie. Elle est responsable du développement et de l'acquisition des satellites et du contrôle de mission. L'Electronic Systems Center basé àHanscom AFB (en) auMassachusetts est responsable du développement et de l'acquisition des terminaux de l'US Air Force. De leur côté le4th Space Operation Squadron basé àSchriever AFB (en) auColorado et le 148th Space Operation Squadron basé àVandenberg AFB en Californie sont chargés de fournir le contrôle en temps réel des satellites et de gérer leur charge de communications.
Le programme Milstar débuta sur l'année fiscale 1983, la fin de la phase d'étude du concept eut lieu au début de l'année 1983 et en juillet, l'US Air Force attribua àLockheed Martin Missiles and Space un contrat d'un milliard d'USD pour le développement de la prochaine génération de communications militaires par satellite. Les principaux sous-traitants étaientTRW etHughes Aircraft. La phase d'essais spatiaux débuta en avec le lancement du satellite de l'US Navy FLTSATCOM 7 qui portait un prototype du transmetteurEHF 44 GHz du futur Milstar. Puis pendant laGuerre du Golfe en 1991, un prototype de terminal fut testé enArabie saoudite. Le premier satellite de la constellation devait à l'origine être lancé en 1988 pour une mise en service opérationnelle au début desannées 1990, cependant le programme fut en proie à des problèmes techniques tout au long des années 1980. Et en 1990, leCongrès des États-Unis réduisit le nombre de satellite de huit à six.
Après la fin de laguerre froide et la réduction de la menace nucléaire, le Congrès demanda à l'US Air Force de restructurer le programme Milstar en mettant l'accent sur le champ tactique en incluant des capacités tactiques. Il en résulta une nouvelle génération désignée Milstar II dotée de transmetteurs à moyen débit. Cette modification fut entérinée par ledépartement de la Défense en.
Le premier satellite Milstar I-FI fut lancé avec succès le par unlanceurTitan IV mais neuf jours plus tard le système primaire d'alimentation en énergie tomba en panne, il put être remis en marche seulement le après que Lockheed Martin eu utilisé une sauvegarde du système.
Le, l'US General Accounting Office recommanda l'annulation des quatrième et cinquième satellites et le développement d'un programme avancé de satellite EHF. Ceux-ci devraient être plus petits et par conséquent moins chers car pouvant être lancés à partir de fusées de taille moyenne et nom plus par des Titan IV/Centaur. Le, l'US Air Force attribua un contrat de $1,15 Md à Lockheed Martin pour la fourniture des cinquième et sixième satellites
Le, le second satellite Milstar I-F2 (première génération) fut lancé et placé sur uneorbite géostationnaire par un lanceur Titan IV. Ces deux satellites furent par la suite appelés Milstar Block I.
La nouvelle version apparut avec le troisième satellite qui vit l'ajout d'une charge utile permettant une vitesse detransmission de données moyenne. Ce troisième satellite fut lancé le et placé sur une mauvaise orbite et fut par conséquent inutilisable. Les autres satellites furent placés en orbite le, le et le.
L'étude du remplaçant du Milstar, l'Advanced Extremely High Frequency (AEHF), fut lancée en[1]. Il a une capacité de transmission dix fois supérieure aux satellites Milstar de seconde génération[1]. La mise en orbite du premier satellite a eu lieu le[2].
Communications protégées | Communication en bande large | Réseau de communication |
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Milstar | Defense Satellite Communications System (DSCS) | Transformational Satellite Communications System (TSAT) -- Système à venir (continuant la protection et la bande large) |
Advanced Extremely High Frequency satellite (AEHF) -- Système à venir prochainement | Wideband Global SATCOM (WGS) -- Système à venir prochainement |
Lanceurs |
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Programme spatial habité |
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Satellites scientifiques |
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Satellites d'application |
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Satellites militaires |
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Bases de lancement |
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Établissements | |||||||||||||||||
Programmes |
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Articles liés | |||||||||||||||||
La première date est celle du lancement du lancement (du premier lancement s'il y a plusieurs exemplaires). Lorsqu'elle existe la deuxième date indique la date de lancement du dernier exemplaire. Si d'autres exemplaires doivent lancés la deuxième date est remplacée par un -. Pour les engins spatiaux autres que les lanceurs les dates de fin de mission ne sont jamais fournies. |