Pour les articles homonymes, voirBailey.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nationalité | |
| Domicile | |
| Activités | |
| Fratrie |
| Label | |
|---|---|
| Genre artistique | |
| Distinction |
Mildred Bailey (de son vrai nomMildred Rinker)[1] est unechanteuseaméricaine, aux origines blanches et autochtones, née àTekoa[2] dans l'État deWashington le, et morte d'une crise cardiaque àPoughkeepsie (New York) le. C'est la sœur du chanteurAl Rinker (un des membres des « Original Rhythm Boys » qu'on peut entendre dans quelques enregistrements deDuke Ellington et dePaul Whiteman). Du thèmeRockin' Chair écrit spécialement pour elle parHoagy Carmichael en 1932 naîtra son surnom« The Rockin' chair lady ».
Elle fut chanteuse dans des revues californiennes et à la radio avant d'être engagée, elle aussi, dans l'orchestre dePaul Whiteman (1929). Cette collaboration s'achève lorsqu'elle épouse, en 1933, le xylophoniste (puisvibraphoniste)Red Norvo[3] (« Mr. Swing » pour les amateurs de sobriquet : elle sera donc « Mrs Swing »). Mais elle ne fait partie de l'orchestre familial qu'en 1936, après quelques engagements dans d'autres orchestres, et tout en se produisant dans d'autres formations (par exemple avecBenny Goodman en 1934 et 1937).
Après son divorce, en 1939, s'ouvre une période difficile, ponctuée par des problèmes de santé de plus en plus lourds, dus au diabète. Elle apparaît ponctuellement dans des clubs new-yorkais et effectue quelques tournées, pour cesser toute activité durant la dernière décennie de son existence.
On aimerait en faire un des prototypes de ces plantureuses « mamas » noires, mais elle n'est pas noire (bien qu'elle puise partiellement son inspiration chezBessie Smith etEthel Waters[4], qu'elle en ait l'intonation « bluesy » et le swing), sa voix n'a pas l'âpreté de ses modèles, elle évolue avec agilité dans un registre plus aigu, dans un style recherché mais sans affèterie. Peu de blues à son répertoire, mais des thèmes populaires et de vieuxstandards de jazz. Avant l'apparition des grandes chanteuses « cool » des années 1950, c'est incontestablement la meilleure vocaliste non noire de la musique dite noire.
Toute sa carrière s'étant déroulée bien avant le microsillon HiFi, n'existent que des anthologies bien partielles et arbitraires, mais aussi un exemplaire intégral de ses enregistrements pour la firmeColumbia Records de1933 à1940 et quelques éditions honnêtes (sur la marque « Classics » en France, et sur Proper en Grande-Bretagne). LesRecorded Sound Archives de la bibliothèque de laFlorida Atlantic University possèdent une anthologie des enregistrements de Milred Bailey numérisés[5].
En2019, une exposition organisée par leMetropolitan Opéra House présente des photos colorisées de Midred Bailey[6].