Dans lenom hongrois Radnóti Miklós, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français Miklós Radnóti, où le prénom précède le nom.
| Naissance | |
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| Décès | 4 ou Abda |
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| Nom dans la langue maternelle | |
| Nom de naissance | |
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| Fratrie | Ágnes Erdélyi(d) |
| Conjoint | Fanni Gyarmati(d) |
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Miklós Radnóti, né le àBudapest et mort le 4 ou le près d'Abda (Győr-Moson-Sopron), est l’un des plus célèbrespoèteshongrois.
Sa mère et son frère jumeau meurent à sa naissance, expérience traumatique qu'il retrace dans son récit autobiographique de 1939,Ikrek Hava. Napló a gyerekkorról (Le mois des Gémeaux. Journal de l'enfance). Il perd son père à l’âge de douze ans.
Issu d’une famille d’intellectuels, il entre à la faculté de lettres deSzeged et obtient un diplôme dehongrois et defrançais. Mais ses originesjuives et ses idées progressistes lui interdisent un poste. Il donne donc des leçons particulières et accomplit des travaux littéraires tels que des traductions des Fables de La Fontaine, de poèmes d’Apollinaire, de Francis Jammes[1] et autres poètes français, allemands et anglais, ainsi que de la poésie latine, en particulier Virgile[2].
Lancé sur le chemin de l’exploration des villages, il entretient des liens avec leparti communiste illégal sans jamais y appartenir.
En 1930, il publie son premier recueilPogány köszöntő (Salut du païen). Son second recueilÚjmódi pásztorok éneke (Chanson des nouveaux bergers), de genre lyrique et bucolique[3], lui vaut un procès en 1931 pour obscénité et atteinte à la religion à la suite duquel il est condamné à huit jours de prison, assortis ensuite de sursis en appel[4].
Sa poésie se tourne vers lemouvement ouvrier et lasociologie rurale. Il se rapproche du groupe littéraire des « urbains », et publie des poèmes dans la revue dirigée parAttila József,Szép Szó. C'est unantifasciste convaincu[5]. Il est notamment loué pour son recueil de 1936,Járkálj csak, halálraítélt! (Marche, condamné à mort !) pour lequel il gagne leprix Baumgarten. Son poèmeFüttyel oszlik a béke (La paix se disperse à coups de sifflet) retrace l’ombre du plumet de la police hongroise. Conscrit au Service du Travail des Juifs, il est fusillé par lesSS lors de leur retraite, le 4[6] ou le[7], ses derniers poèmes en poche[8]. On les exhumera avec son cadavre en1946, et ils seront publiés cette même année sous le titreTajtékos ég (Ciel nuageux).
Miklós Radnóti s'est tourné vers le catholicisme dès ses années d'université[9], où il a étudié sous la direction du poète catholique Sándor Sík. Sa conversion tardive, en 1943, est motivée par une longue quête du Christ.
Il a notamment traduit en hongrois les poèmes deGuillaume Apollinaire et deJean de La Fontaine.