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| Michel Poniatowski | |
Michel Poniatowski en 1979. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Sénateur français | |
| – (6 ans, 8 mois et 21 jours) | |
| Élection | 24 septembre 1986 |
| Circonscription | Val-d'Oise |
| Groupe politique | RI |
| Prédécesseur | Pierre Salvi |
| Député européen | |
| – (10 ans et 7 jours) | |
| Élection | 10 juin 1979 |
| Réélection | 17 juin 1984 |
| Groupe politique | LD(1979-1985) LDR(1985-1989) |
| Ministre d'État Ministre de l'Intérieur | |
| – (2 ans, 10 mois et 1 jour) | |
| Président | Valéry Giscard d'Estaing |
| Premier ministre | Jacques Chirac Raymond Barre |
| Gouvernement | ChiracI BarreI |
| Prédécesseur | Jacques Chirac |
| Successeur | Christian Bonnet |
| Ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale | |
| – (1 an, 1 mois et 22 jours) | |
| Président | Georges Pompidou |
| Premier ministre | Pierre Messmer |
| Gouvernement | MessmerII etIII |
| Prédécesseur | Jean Foyer |
| Successeur | Simone Veil |
| Maire deL'Isle-Adam | |
| – (27 ans, 10 mois et 12 jours) | |
| Prédécesseur | Louis Hurteau |
| Successeur | Axel Poniatowski |
| Député français | |
| – (6 ans, 1 mois et 2 jours) | |
| Élection | 12 mars 1967 |
| Réélection | 30 juin 1968 11 mars 1973 |
| Circonscription | 1re du Val-d'Oise |
| Législature | IIIe etIVe(Cinquième République) |
| Groupe politique | RI |
| Prédécesseur | Circonscription créée |
| Successeur | Yves de Kervéguen |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Michel Casimir Jean Pierre Guillaume Marie-André Poniatowski |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | 7e arrondissement de Paris |
| Date de décès | (à 79 ans) |
| Lieu de décès | Le Rouret (France) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | FNRI(1966-1977) PR(1977-1978) UDF(1978-1999) LD/DLC(1998-1999) |
| Père | Charles Casimir Poniatowski |
| Enfants | Axel Poniatowski Ladislas Poniatowski |
| Famille | Famille Poniatowski |
| Profession | Administrateur civil |
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Michel Poniatowski, né le dans le7e arrondissement de Paris et mort le auRouret (Alpes-Maritimes), est unrésistant,haut fonctionnaire ethomme politiquefrançais.
Il estdéputé duVal-d'Oise et maire deL'Isle-Adam,ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale de 1973 à 1974,ministre d'État,ministre de l'Intérieur de 1974 à 1977. Il est ensuitedéputé européen etsénateur duVal-d'Oise.
Proche deValéry Giscard d'Estaing, il est l'un des dirigeants fondateurs de laFNRI, duParti républicain et de l'UDF.
Apparenté àStanislas-Antoine Poniatowski (1764-1795), dernier roi dePologne, àJoseph Poniatowski, maréchal deNapoléon Ier, et arrière-arrière-petit-fils deJoseph Poniatowski prince de Monte Rotondo, Michel Poniatowski est le fils du princeCharles Casimir Poniatowski et d'Anne de Caraman-Chimay.
Par son père, il descend deTalleyrand (lui-même descendant deColbert et d'Étienne Marcel[1]), duduc de Morny, demi-frère et premier ministre deNapoléon III, ainsi que de l'impératrice Joséphine (par sa filleHortense de Beauharnais) ; il compte encore, parmi ses ancêtres maternels,Pierre-Paul Riquet, ingénieur français qui, auXVIIe siècle, traça lecanal du Midi. Il descend aussi desLignages de Bruxelles[2].
D'abord élève aucours Hattemer[3], il effectue ensuite ses études secondaires aulycée Saint-Louis-de-Gonzague, où il obtient sonbaccalauréat en 1940.
Après avoir servi au1er bataillon de choc pendant laSeconde Guerre mondiale et avoir été notamment parachuté en France occupée, Michel Poniatowski poursuit après la guerre des études supérieures à l'université de Paris, où il obtient unelicence de droit. Il décroche également unhigher certificate de l'université de Cambridge[4]. Il passe avec succès le concours de l'École nationale d'administration.
Michel Poniatowski fait partie de l’une des premières promotions de l'ENA (1947-1948).
Affecté aux Finances, il commence sa carrière comme adjoint du directeur des finances duMaroc. Au début de l’année 1953, il y reçoit la visite deValéry Giscard d'Estaing et deson épouse, qui en reviennent convaincus que la fin de l'empire colonial n'est« pas une fatalité » : Poniatowski se distingue par une approche« plus militante » des problèmes coloniaux, qui en fera plus tard un proche des « ultras » de l'Algérie française[5]. Au ministère des Finances en tant qu’administrateur civil, Michel Poniatowski fait partie début 1955 du cabinet du ministreRobert Buron, dirigé par Roland de Villelongue[6], puis du ministre des Finances suivant,Pierre Pflimlin[7], et devient attaché financier àWashington, D.C. en 1956.
Il est ensuite le directeur de cabinet de Pierre Pflimlin, dernierprésident du Conseil de la Quatrième République avant legénéral de Gaulle[8]. De 1959 à 1962, il est directeur de cabinet du secrétaire d'État Valéry Giscard d’Estaing, puis chargé de mission (1962-1965) et enfin directeur des Assurances (1963-1967) au ministère des Finances.

Michel Poniatowski se marie le, dans le16e arrondissement, avecGilberte de Chavagnac, (1925-2016), avec laquelle il a quatre enfants :
Partisan de l'Algérie française, il est élu députéFédération nationale des républicains indépendants (FNRI) dans la1re circonscription du Val-d'Oise lors desélections législatives de 1967, remportées de justesse par la majorité, et réélu en 1968 lors desélections législatives de 1968. Réélu auxélections législatives de 1973, il est battu aux législatives de 1978 parAlain Richard Dans le même temps, il devient secrétaire général de la FNRI, dont il prend la présidence en 1975, après l’élection de Valéry Giscard d’Estaing à la présidence de la République. Il estprésident de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations de 1972 à 1973.
Il est élu maire deL'Isle-Adam en 1971.
Tandis que plusieurs scandales éclatent alors que le gaullisteJacques Chaban-Delmas est Premier ministre, il critique le règne« des copains et des coquins »[8],[9].
Du au, il estministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale dans les deux derniers gouvernementsPierre Messmer. Il porte un premier projet de loi prévoyant la dépénalisation de l'avortement, avant celui deSimone Veil en 1974, « en cas de risque pour la santé physique, mentale ou psychique de la femme, d’un risque élevé de malformation congénitale ou d’une grossesse consécutive à un acte de violence », et repoussé par 225 voix contre 112 le[10].

Considéré comme le principal organisateur de la victoire deValéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de 1974, Michel Poniatowski est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur le 28 mai. Il est « numéro deux du gouvernement » dans l'ordre protocolaire.
Face aux menaces terroristes qui pèsent alors, il prend pour devise de « terroriser les terroristes » (formule reprise plus tard et souvent attribuée àCharles Pasqua), avec des moyens parfois spectaculaires[précision nécessaire].
Il fait supprimer les « fiches signalétiques » qui devaient alors être remplies chaque fois qu'on séjournait dans un hôtel, comme c'est encore le cas dans certains pays.
Le, il apporte son soutien au maire deSommedieue, le docteur Jacques Barat-Dupont, qui avait décidé dix jours plus tôt de constituer unemilice après que des jeunes deVerdun avaient ravagé un restaurant de sa commune dans la nuit du au[11],[12],[13],[14],[15],[16].
En, il envoie l'armée, épaulée par des blindés, pour chasser les militants corses emmenés parEdmond Simeoni etMarcel Lorenzoni qui occupent illégalement une cave viticole àAléria. Il ordonne l'assaut au cours duquel deux gendarmes sont tués. Pour cette raison, il est accusé, avec le Premier ministreJacques Chirac, de porter une grande part de responsabilité dans l'engrenage de la violence qui suit enCorse.
Le 18 février 1976, il sort de sa réserve pour se prononcer publiquement en faveur de lapeine de mort pourPatrick Henry, un ravisseur et tueur d'enfant arrêté la veille[17].
Après l'assassinat deJean de Broglie,L'Express, en, puisLe Canard enchaîné, en 1980, publient des documents selon lesquels Michel Poniatowski aurait été au courant des menaces de mort pesant sur lui. Sans preuves, Poniatowski présentePatrick de Ribemont comme coupable dans cette affaire, acte qui a valu à la France de faire l'objet par la suite d'une condamnation par laCour européenne des droits de l'homme, Patrick de Ribemont ayant été mis hors de cause, en 1996.
Selon certains témoignages, il aurait collaboré à l'opération Condor.Manuel Contreras, chef de la police politique chilienne sous lerégime de Pinochet, déclare avoir échangé avec le ministre français des renseignements sur les « subversifs » sud-américains exilés en France et reçu l'aide de laDST pour l'arrestation de réfugiés de retour au Chili. Plusieurs assassinats d’exilés politiques chiliens se sont produits sur le sol français[18],[19].
À la suite de l'échec de la majorité auxélections municipales de mars 1977, Michel Poniatowski quitte le ministère de l'Intérieur et ne fait plus partie d'aucun gouvernement. Il participe, en 1978, à la fondation de l'Union pour la démocratie française (UDF), dont il est président d'honneur.
En 1978, il fait paraîtreL'avenir n'est écrit nulle part, qui aurait été rédigé par plusieursnègres, dontAlain de Benoist,Bruno Tellenne etPierre Vial[20].
Jusqu'en 1981, il est ambassadeur et représentant personnel du président de la République. Par la suite, le changement de majorité présidentielle fait passer sa carrière politique au second plan.
De 1979 à 1989, Michel Poniatowski est député auParlement européen, où il préside la commission du Développement et de la Coopération (1979-1984) puis la commission de l’Énergie, de la Recherche et de la Technologie (1984). Entre 1982 et 1989, il est vice-président dugroupe libéral et démocratique[21].
Il devient sénateur duVal-d'Oise en 1989, à la suite du décès dePierre Salvi. En 1995, il apporte son soutien à lacandidature présidentielle d'Édouard Balladur, contreJacques Chirac. Il ne se représente pas auxélections sénatoriales de la même année.
En, il soutient la fusion de la listeRPR-UDF avec celle duFront national lors de l'élection municipale partielle deDreux[22]. Il continue ensuite à approuver la conclusion d'ententes électorales avec le Front national, en prenant l'exemple de l'alliance entresocialistes etcommunistes. Il est désavoué par son parti en 1991, après avoir soutenu la conclusion d'accords avec le Front national pour lesélections régionales de 1992 et lesélections législatives de 1993. Il participe à la fondation deLa Droite deCharles Millon, en 1998.
En 1999, il démissionne de son mandat de maire de L'Isle-Adam, qui est repris par son fils,Axel Poniatowski.
Michel Poniatowski meurt le auRouret (Alpes-Maritimes). Leprésident de la République,Jacques Chirac, salue un « homme de conviction, profondément attaché aux idées libérales et à la construction européenne »[23].
| Sous laprésidence deValéry Giscard d'Estaing | |||||||||||
| Intérieur |
| Jacques Chirac Premier ministre (en 1980) | |||||||||
| Justice,garde des sceaux |
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| Défense |
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| Réformespuis supprimé (1) | Jean-Jacques Servan-Schreiber (dém) (1) | ||||||||||
| Affaires étrangères |
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| Économie et Finances |
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| Éducation |
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| Coopération | Pierre Abelin (dém) (6)puisJean de Lipkowski (6) | ||||||||||
| Équipement |
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| Agriculture |
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| Qualité de la vie |
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| Travail |
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| Santé |
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| Industrie etRecherche |
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| Commerce et Artisanat | Vincent Ansquer | ||||||||||
| Anciens Combattants | Secrétaire d'État :André Bord | ||||||||||
| Postes et Télécommunications | Secrétaire d'État :Pierre Lelong (dém) (5)puisAymar Achille-Fould (5) puis (dém) (6)puisNorbert Ségard (6) | ||||||||||
| Transports | Secrétaire d'État :Marcel Cavaillé | ||||||||||
| Culture | Secrétaire d'État :Michel Guy | ||||||||||
| Commerce extérieur | Secrétaire d'État puisministre (5) :Norbert SégardpuisRaymond Barre (6) | ||||||||||
| Universités | Secrétaire d'État :Jean-Pierre SoissonpuisAlice Saunier-Seïté (6) | ||||||||||
| Départements et Territoires d'outre-mer | Secrétaire d'État :Olivier Stirn | ||||||||||
| Secrétaires d'État auprès duPremier ministre |
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| Sous laprésidence deValéry Giscard d'Estaing | ||||||||||
| Économie et Finances |
| Raymond Barre Premier ministre | ||||||||
| Justice,garde des sceaux | Olivier Guichard,ministre d'État | |||||||||
| Intérieur |
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| Plan etAménagement du territoire | Jean Lecanuet,ministre d'État | |||||||||
| Affaires étrangères |
| |||||||||
| Défense | Yvon Bourges | |||||||||
| Éducation | René Haby | |||||||||
| Coopération | Robert Galley | |||||||||
| Équipement |
| |||||||||
| Relations avec le Parlement | Robert Boulin | |||||||||
| Agriculture |
| |||||||||
| Travail |
| |||||||||
| Santé |
| |||||||||
| Industrie etRecherche |
| |||||||||
| Qualité de la vie |
| |||||||||
| Commerce et Artisanat | Pierre Brousse | |||||||||
| Commerce extérieur | André Rossi | |||||||||
| Postes et Télécommunications | Secrétaire d'État :Norbert Ségard | |||||||||
| Anciens Combattants | Secrétaire d'État :André Bord | |||||||||
| Culture | Secrétaire d'État :Françoise Giroud | |||||||||
| Universités | Secrétaire d'État :Alice Saunier-Seïté | |||||||||
| Secrétaires d'État auprès duPremier ministre |
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Ministres français de la Santé(depuis 1915) | |
|---|---|
| Troisième République (1915-1940) |
|
| Régime de Vichy (1940-1944) | |
| CFLN etGPRF (1943-1946) | |
| Quatrième République (1946-1958) | |
| Cinquième République (depuis 1959) |
|
| En italique : les ministres délégués, secrétaires d'État ou sous-secrétaires d'État seuls titulaires du portefeuille de la Santé | |
Ministres français de l'Intérieur(depuis 1871) | |
|---|---|
| Ministère de l'Intérieur | |
| IIIe République (1871 -1940) |
|
| Régime de Vichy (1940 -1944) | |
| France libre (1941 -1944) | |
| Gouvernement provisoire (1944 -1946) | |
| IVe République (1946-1959) | |
| Ve République (depuis1959) |
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Chronologie des partis FNRI/PR/DL et de leurs présidents | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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