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Michel Morvan, né le àParis, est unlinguiste etétymologiste français.
Germaniste de formation (Paris X-Nanterre etParis IV-Sorbonne où il passe undoctorat de troisième cycle enlinguistique etphonétique), il se tourne ensuite vers lalangue basque et laquestion de ses origines.
Il passe sondoctorat d'études basques à l'université Bordeaux III en 1992 sous la direction duPrJean-Baptiste Orpustan (et avecJacques Allières comme membre de jury) et publie en 1996Les origines linguistiques du basque. Membre du Centre de recherche sur la langue et les textes basques duCNRS, il publie dans diverses revues telles queFontes Linguae Vasconum (Pampelune),Euskera (revue de l'Académie de la langue basque),Bulletin du Musée Basque,Lapurdum,Bulletin de la Société de Linguistique de Paris, etc.
Il se consacre ensuite pendant plusieurs années à la rédaction d'un grand dictionnaireétymologique de la langue basque : Dictionnaire étymologique de la langue basque, 2023, Internet, Lexilogos, où il argumente en faveur de la parenté du basque avec d'autres familles de langues non-indo-européennes oupré-indo-européennes, dont leslangues caucasiennes,sibériennes,dravidiennes. Le fait que le basque soit une langue isolée ne signifie pas qu'il n'a pas de liens avec d'autres langues non-indo-européennes du monde. Il soutient grâce à ses travaux que le basque est unelangue proto-eurasienne. Il s'oppose fortement à ceux qui refusent toute parenté du basque avec d'autres langues eurasiennes (R.L. Trask, J.A. Lakarra) ainsi qu'à ceux qui veulent faire du basque une langue indo-européenne (G. Forni, A. Etchamendy, J. Blevins). Son dictionnaire est le plus avancé au monde à ce jour.
Michel Morvan affirme que le basque ne serait pas une langue aussi isolée qu'on l'avait cru depuis les débuts de lalinguistique basque mais appartiendrait à un très ancienmacrophylum eurasien. Il s'oppose en cela à des linguistes tels queLarry Trask qui refusent toute parenté au basque, sans adhérer pour autant à la théoriedené-caucasienne deJohn Bengtson (en) car le basque comporte également beaucoup d'éléments de typenostratique ou eurasiatique. La parenté proto-eurasienne s'étend jusqu'auguiliak (nivx) et à l'algonquin (cf. par ex. 1ère personne singulier guiliakn'i « je, moi », algonquinni « je, moi » et basqueni « id. »[pas clair],os « père, beau-père, oncle » et basqueos- dansos-aba « oncle » (hongroisős-apa « grand-père », mongolos « lignée agnatique ») et probablement d'autreslangues amérindiennes (cf. basquekhe « fumée », caucasienqhe « fumée, toux », hokanqhe « fumée », inuiteke « feu ») dont on sait qu'elles sont originaires du vieux-continent[Lequel ?] (cf. par ex. turctepe « colline, montagne, hauteur » et amérindien vénézuélientepuy, nahuatltepetl « id. »[pas clair] (basquetepo >lepo), turctüz « sel » et pamet'us « sel », proto-mongolpon « année, saison », toungousefon et algonquinpon « année, saison » qui a conservé la structure sibérienne originelle).
Selon Michel Morvan, la langue basque serait demeurée très stable, en conservant beaucoup de termes que l'on peut encore retrouver ailleurs enEurasie, et ferait partie d'une super-famille eurasienne pré-indo-européenne, qui inclurait aussi leslangues caucasiennes etlangues dravidiennes, deslangues ouralo-sibériennes, les ancêtres lointains du basque étant probablement originaires d'Asie. Quelques rapprochements proposés :
Michel Morvan fait d'autres liens avec des langues du nord de l'Eurasie ; il rapproche par exemple la négation basqueez [es] de l'ancienne négation mongolees, ese, le basqueetxe, itxe "maison" du turcetch, itch, eche, che "intérieur, demeure, maison",eme "femelle" et son antonymear "mâle" des formesturques etmongoleseme "femelle" / tchouvachear "mâle" et dunivkhe (ou guiliak)ar "mâle". Même lorsque le sens d'un mot basque est inconnu, comme par ex.narb (dans les toponymesNarp, Narbaitz, Narbarte, Narbona) il est possible, grâce à la comparaison, de proposer une parenté: ainsi un fleuveNarva coule enEstonie, une rivièreNarew/Narwo en Pologne du nord-est (affluent de la Vistule),Narep en Russie, et l'eskimo possède le termenarva "lac, lagune". Le nom de la ville deNarbonne dans le sud de la France fait partie de cette série. Par ailleurs le terme basqueur "eau" existe aussi en Occitanie (Urae Fontes dans le Gard, tout comme le basquearan "vallée" se retrouve en Catalogne (Val d'Aran) mais aussi en Provence (Val d'Aran) ou en Sardaigne) et dans les pays germaniques où des hydronymes commeUrbach sembleraient avoir été interprétés à tort comme signifiant "ruisseau des aurochs". La toponymie ouoronymie des Alpes présente également des formes à rapprocher du basque:Estergebirge massif alpin de Bavière rappelleEstérel(?) ouEsteron rivière encaissée du sud-est de la France et lesEsteribar, Ezterenzubi, Ezterengibel du Pays basque.
Des mots préhistoriques résiduels fossiles peuvent selon lui être retrouvés endiachronie profonde de manière éparse, comme par ex. le dravidienguti,kuti "petit" ou l'austronésien warayguti-ay "id."[pas clair] (gam-ay dans les autres dialectes (visaya) qui correspondent au basqueguti "peu, petit". Bien entendu la parenté apparaît de plus en plus diffuse au fur et à mesure que l'on s'éloigne du Pays basque, ce qui est logique. Le basquebizar, mitxar "barbe" est le même mot que lecaucasienbisal « id. » et le dravidienmisal. Pour Michel Morvan, il ne fait plus aucun doute que le basque est une langue proto-eurasienne. « id. »[1].
Plus proche en Europe (il y a des parentés proches et des parentés plus éloignées). Michel Morvan soutient le fait que la languepaléosarde est assez proche du basque comme le montrent les travaux de E. Blasco Ferrer sur la toponymie de la Sardaigne, notamment dans la région reculée de laBarbagia et deNuoro qui a résisté plus longtemps à la romanisation. Certains mots sont même totalement identiques au basque : village d'Aritzo (basquearitz "chêne"), Bacu Anuntza "ravin des chèvres" (proto-basque *anuntz > basqueahuntz "chèvre"), Aranake (basquearan "vallée"), nuoraisospile "lieu frais"/ basque(h)ozpil "id.",gorru (en toponymie) "rouge"/ basquegorri "id.", etc. Le paléocorse présente également des formessubstratiques pré-romanes :galluraiszerru "porc"/ basquezerri "id." (peut-être apparenté aussi à l'albanais substratiquederr "id."?). On trouve le termearan "vallée" également dans le sud-est de la France:Val d'Aran (Bouches-du-Rhône, Var) comme au nord-ouest de la Catalogne (tautologie par démotivation du terme le plus ancien). De même l'élément toponymique pré-occitan *kuk, suk, tuk "hauteur" (juk au Pays basque,tschugg dans les Alpes suisses) se retrouve en albanais substratique aveckuk "tête",çuk, sukë "colline",csúcs "colline" en hongrois,kukk "tête" en dravidien etkokai "hauteur" en coréen,kuki "id." en japonais (Japanese Language Through Time),tuk en aïnou.
Il a également effectué des recherches sur les mythes et croyances de certainspeuples sibériens. Il établit une parenté entre ces derniers et certaines croyances basques encore vivaces aujourd'hui. Ainsi, en mythologie, le dragon mâle basque (ar "mâle" >eren) Erensuge (basquesuge signifie "serpent" commesiug en vieil-estonien et *suge "ver" en ouralien) serait l'équivalent du dragon mâle (är "mâle" >ären/eren) yakoute Erenkyl (kyl signifie également "serpent"). Derrière la figure mythique du Basajaun ou "seigneur de la forêt" des Basques se cache en réalité unanthropomorphisme de l'ours que l'on retrouve chez lespeuples ouraliens par exemple: levörsa-mort "homme de la forêt" chez lesZyriènes,n'ules murt "id." chez lesVotiaks, le "vieux de la forêt" (et sa compagne, cp.[Quoi ?] basque Basandere) chez lesTchérémisses et lesMordves.