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Michel Debré

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Pour les autres membres de la famille, voirFamille Debré.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecMichel Debray.

Michel Debré
Illustration.
Michel Debré, alors Premier ministre, en 1960.
Fonctions
Fauteuil 1 de l'Académie française

(7 ans, 6 mois et 14 jours)
Élection
PrédécesseurLouis de Broglie
SuccesseurFrançois Furet
Député français

(15 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection4 mars 1973
Réélection12 mars 1978
21 juin 1981
16 mars 1986
Circonscription1re de La Réunion(1973-1986)
La Réunion(1986-1988)
LégislatureVe,VIe,VIIe etVIIIe(Cinquième République)
Groupe politiqueUDR(1973-1976)
RPR(1976-1988)
PrédécesseurHenry Sers
SuccesseurAuguste Legros

(1 mois et 1 jour)
Élection23 juin 1968
Circonscription1re de La Réunion
LégislatureIVe(Cinquième République)
Groupe politiqueUDR
PrédécesseurHenry Sers
SuccesseurHenry Sers

(1 mois et 4 jours)
Élection5 mars 1967
Circonscription1re de La Réunion
LégislatureIIIe(Cinquième République)
Groupe politiqueUD-Ve
PrédécesseurHenry Sers
SuccesseurHenry Sers

(2 ans, 9 mois et 3 jours)
Élection5 mai 1963
Circonscription1re de La Réunion
LégislatureIIe(Cinquième République)
Groupe politiqueUNR-UDT
PrédécesseurGabriel Macé
SuccesseurHenry Sers
Ministre d'Étatchargé de la Défense nationale

(3 ans, 9 mois et 6 jours)
PrésidentGeorges Pompidou
Premier ministreJacques Chaban-Delmas
Pierre Messmer
GouvernementChaban-Delmas
Messmer I
PrédécesseurPierre Messmer
SuccesseurRobert Galley
Ministre des Affaires étrangères

(1 an et 20 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
Alain Poher(intérim)
Premier ministreGeorges Pompidou
Maurice Couve de Murville
GouvernementPompidou IV
Couve de Murville
PrédécesseurMaurice Couve de Murville
SuccesseurMaurice Schumann
Ministre de l'Économie et des Finances

(2 ans, 4 mois et 23 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
Premier ministreGeorges Pompidou
GouvernementPompidou III etIV
PrédécesseurValéry Giscard d'Estaing
SuccesseurMaurice Couve de Murville
Maire d'Amboise

(22 ans, 8 mois et 22 jours)
PrédécesseurMaurice Mercier
SuccesseurAndré Chollet
Premier ministre français

(3 ans, 3 mois et 6 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
GouvernementDebré
LégislatureIre(Cinquième République)
CoalitionMajorité présidentielle
UNRUDTCNIPMRPFAEAS puisRNUR
PrédécesseurCharles de Gaulle(président du Conseil)
SuccesseurGeorges Pompidou
Ministre de l'Éducation nationale
(intérim)

(23 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
Premier ministreLui-même
GouvernementDebré
PrédécesseurAndré Boulloche
SuccesseurLouis Joxe
Garde des Sceaux, ministre de la Justice

(7 mois et 7 jours)
PrésidentRené Coty
Président du ConseilCharles de Gaulle
Gouvernementde Gaulle III
PrédécesseurRobert Lecourt
SuccesseurEdmond Michelet
Conseiller général d'Indre-et-Loire

(16 ans et 20 jours)
Élection14 mars 1976
CirconscriptionCanton d'Amboise
PrédécesseurAndré Chollet
SuccesseurBernard Debré

(18 ans, 5 mois et 1 jour)
Élection14 octobre 1951
CirconscriptionCanton d'Amboise
PrédécesseurÉmile Gounin
SuccesseurAndré Chollet
Sénateur français

(9 ans, 6 mois et 25 jours)
Élection7 novembre 1948
CirconscriptionIndre-et-Loire
SuccesseurJacques Vassor
Biographie
Nom de naissanceMichel Jean Pierre Debré
Date de naissance
Lieu de naissanceParis 7e (France)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décèsMontlouis-sur-Loire (France)
Nature du décèsMaladie de Parkinson
NationalitéFrançaise
Parti politiqueRadical(1934-1947)
RPF(1947-1955)
RS(1955-1958)
UNR(1958-1968)
UDR(1968-1976)
RPR(1976-1988)
PèreRobert Debré
MèreJeanne Debat-Ponsan
FratrieOlivier Debré
ConjointAnne-Marie Lemaresquier
EnfantsQuatre, dontFrançois,Bernard etJean-Louis
Diplômé deFaculté de droit de Paris
École libre des sciences politiques
ProfessionHaut fonctionnaire

Signature de Michel Debré

Image illustrative de l’article Michel Debré
Premiers ministres français
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Michel Debré, né le dans le7e arrondissement deParis[1] et mort le àMontlouis-sur-Loire, est unrésistant,académicien ethomme d'Étatfrançais. Il est le premier à exercer la fonction dePremier ministre de laVe République, du au.

Résistant etgaulliste, il estsénateur d’Indre-et-Loire de 1948 à 1958. Avec le retour dugénéral de Gaulle au pouvoir en 1958, il devientgarde des Sceaux. Il dirige en parallèle le groupe de travail chargé de la rédaction de laConstitution de laVe République. NomméPremier ministre à la suite de l’élection du général de Gaulle à la présidence de la République, il démissionne trois ans plus tard après un désaccord avec celui-ci sur son projet d’élection du président de la République au suffrage universel direct.

Il occupe par la suite les fonctions de ministre de l'Économie et des Finances de 1966 à 1968, puis des Affaires étrangères de 1968 à 1969, et enfin de la Défense nationale de 1969 à 1973. Candidatdivers droite n’étant soutenu par aucun parti à l’élection présidentielle de 1981, il réunit 1,66 % des suffrages, soit le plus mauvais score pour un ancien Premier ministre à un tel scrutin.

Député deLa Réunion jusqu’en 1988, il a participé au transfert forcé de plus de 2 000 enfants, dans l'affaire des « Enfants de la Creuse ».

Maire d’Amboise jusqu’en 1989, il est considéré comme l’un des « barons du gaullisme ».

Il est élu membre de l'Académie française en 1988.

Situation personnelle

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Famille

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Article détaillé :Famille Debré.

Michel Debré est le fils du professeurRobert Debré (1882-1978), considéré comme le fondateur de lapédiatrie moderne enFrance, et deJeanne Debat-Ponsan, agrégée de médecine. Il est le petit-fils du rabbinSimon Debré (1854-1939) et du peintreÉdouard Debat-Ponsan.

Lafamille Debré a donné à la France plusieurs grandes personnalités, notamment desmédecins.

Michel Debré a un frère, le peintreOlivier Debré, et une sœur, Claude Monod-Broca.

Il épouse Anne-Marie Lemaresquier (1912-2001), fille de l'architecteCharles Lemaresquier (1870-1972) et sœur deNoël Le Maresquier (1903-1982) également architecte, avec laquelle il a quatre fils :

Études

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Michel Debré effectue ses études secondaires aulycée Montaigne, puis aulycée Louis-le-Grand. Après l'obtention de sonbaccalauréat, il étudie à l'École libre des sciences politiques[2], dont il est diplômé en 1931 dans la section« administrative ». Classé5e sur 32, il est qualifié d'« élève d'élite » par un enseignant[2].

Il devientdocteur en droit à lafaculté de droit de Paris[3], et intègre également l'École des officiers de réserve de la cavalerie àSaumur. Il est reçu, à 22 ans, au concours de l'auditorat auConseil d'État, en 1934[4].

Parcours politique

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Débuts et ascension

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Michel Debré est chargé de mission au cabinet dePaul Reynaud en novembre 1938, au ministère des Finances.

Seconde Guerre mondiale

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Mobilisé en 1939 comme officier de cavalerie, il est fait prisonnier àArtenay en, mais parvient à s'évader en septembre suivant. Il rentre alors au Conseil d'État et se montre favorable au généralMaxime Weygand. D'avril à, il est directeur de cabinet d'Emmanuel Monick, secrétaire général du Protectorat français duMaroc, qui prépare déjà l'opérationTorch. Michel Debré retourne de nouveau au Conseil, prête serment au maréchalPhilippe Pétain, et est nommé maître des requêtes au Conseil d'État parJoseph Barthélemy en 1942[5].

En, quatre mois après l'invasion de lazone libre, il s'engage dans laRésistance sous le nom de Fontevrault puis de François Jacquier, adhérant au réseauCeux de la Résistance (CDLR). Pendant l'été 1943, il est chargé par legénéral de Gaulle d'établir la liste despréfets qui remplaceront ceux durégime de Vichy pour le jour de laLibération. Il séjourne à Montauban, où passe aussi son père et où est abritée sa grand-mère grâce au réseau de l’évêqueThéas[6],[7]. Il y fabrique des fausses cartes à la mairie et organise des abris sûrs dans les maisons religieuses, avec l’appui de Bourdeau, coadjuteur de l’évêque[8].

Il devient lui-mêmecommissaire de la République àAngers en.

Gouvernement provisoire de la République

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En 1945, de Gaulle le charge auprès duGouvernement provisoire d'une mission de réforme de lafonction publique, dans le cadre de laquelle il crée et rédige les statuts de l'École nationale d'administration, dont l'idée avait été formulée parJean Zay avant-guerre.

Sous la Quatrième République

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Activités partisanes et mandat de sénateur

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Sous laIVe République, Michel Debré adhère tout d'abord à l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), puis auParti radical-socialiste sur les conseils dugénéral de Gaulle (« Allez au Parti radical, Debré. Vous y trouverez les derniers vestiges du sens de l'État »). Battu auxélections législatives de 1946 en Indre-et-Loire, il rejoint ensuite leRassemblement du peuple français (RPF).

Sénateur d’Indre-et-Loire de 1948 à 1958, il dénonce à la haute assemblée les méfaits du système politique instauré par laConstitution du 27 octobre 1946. Il s'oppose également à laCommunauté européenne de défense (CED), accusant le gouvernement de trahison.

Garde des Sceaux du gouvernement de Gaulle

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Le, refusant le portefeuille des Affaires étrangères, il devientgarde des Sceaux dans legouvernement de Gaulle III. Il y joue un rôle essentiel dans la rédaction de laConstitution de laCinquième République et dans la réforme de l'organisation juridictionnelle.

Souhaitant mettre en place un authentique régime parlementaire inspiré du modèle britannique dans lequel lesystème majoritaire à un tour serait constitutionnalisé, il doit s'incliner devant les réticences duComité consultatif constitutionnel. Cependant, dans des domaines tels que la légifération parordonnances et la primauté du gouvernement dans l'élaboration des lois, Michel Debré parvient à imposer ses vues.

Premier ministre sous la présidence de Gaulle

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Article connexe :Gouvernement Debré.
Michel Debré avec le chancelier ouest-allemand,Konrad Adenauer, en 1960 àBonn.
Michel Debré et le Premier ministre d'Israël,David Ben Gourion, en 1960 àParis.

Formation de son gouvernement

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La Constitution de la Cinquième République ayant été largement adoptée parréférendum et les gaullistes ayant remporté lesélections législatives, il est nomméPremier ministre le, devenant le premier titulaire de cette fonction (le chef du gouvernement était précédemment appelé « président du Conseil »). Il forme alors unnouveau gouvernement composé de 27 membres, majoritairement deshauts fonctionnaires et membres de l'UNR.

Politique économique

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Lors de son passage à Matignon, l'investissement a augmenté d'environ 10 % par an, la production industrielle de 6 % et la dette intérieure et extérieure a diminué.

Démission

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Quelques jours après leréférendum du approuvant lesaccords d'Évian, le général de Gaulle accepte sa démission et le remplace parGeorges Pompidou.

Après Matignon

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Député de La Réunion

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En, à l'occasion desélections législatives qui suivent la dissolution de l'Assemblée nationale, il tente de se faire élire député enIndre-et-Loire. Battu, il décide en, à la suite de l'invalidation de l'élection deGabriel Macé, de se présenter àLa Réunion, une île qu'il a découverte avec le président de la République lors d'un voyage le. Ce choix s'explique par sa crainte de voir ce qui reste de l'empire colonial français suivre la voie empruntée par l'Algérie, une indépendance à laquelle il n'était pas favorable à titre personnel. Il sera dit qu'il avait envisagé la démission fin 1960 quand De Gaulle renonce à la solution de l'association concernant l'Algérie et s'oriente de plus en plus pour une indépendance pure et simple[9]. Michel Debré prend acte de la fondation parPaul Vergès quelques années auparavant duParti communiste réunionnais, un mouvement qui réclame activement l'autonomie de l'île et la suppression du statut deDOM[10].

Arrivé dans l'île en avril, Michel Debré est élu député dans lapremière circonscription de La Réunion le, avec 80,75 % des suffrages face àPaul Vergès, malgré l'opposition que suscite localement la mesure frappant lesfonctionnaires d'outre-mer qu'il a prise en 1960 : l'ordonnance Debré. Cette victoire s’inscrit dans un contexte defraude électorale enraciné au sein de la droite locale. Pour Gilles Gauvin, docteur en histoire et auteur d'une thèse sur Michel Debré et l'île de La Réunion, l'ancien Premier ministre est prêt à couvrir la fraude pour préserver la République, ici face à un communisme qui pour lui prône un« régime totalitaire ». En même temps, les deux camps politiques, communistes et nationaux, sont ancrés dans la violence et l'utilisation de moyens de pression[10].

Cette victoire très nette ouvre la « double vie » électorale de Michel Debré, qui cumule mandats locaux à Amboise et mandat parlementaire obtenu à La Réunion. Soutenu par les socialistes que l'autonomie rebute, il devient immédiatement le meneur de la droite réunionnaise. Cet état de fait ne sera contesté parPierre Lagourgue que durant la décennie suivante, bien que Michel Debré soit élu auconseil régional de La Réunion pendant cette période[11].

Développement socio-économique de l’île
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Pour justifier la départementalisation de l'île survenue en 1946 et préserver ses habitants de la tentation indépendantiste, il met en œuvre une politique dedéveloppement axée sur la gestion de l'urgencedémographique et de la misère qu'elle engendre dans laquelle les observateurs ont reconnu l'attention accordée par son pèreRobert aux questions sociales. Il fait ouvrir dans l'île le premiercentre d'orientation familiale[12]. Il procède par ailleurs à la création de nombreuses cantines scolaires où il fait distribuer gratuitement dulait en poudre aux enfants, le « lait Debré »[13]. Il lutte personnellement pour obtenir de Paris la création d'un secondlycée dans le sud de l'île, auTampon : il n'y en alors qu'un seul à Saint-Denis pour plusieurs centaines de milliers d'habitants, lelycée Leconte-de-Lisle. Il développe également leservice militaire adapté créé parPierre Messmer[12].

Enfants réunionnais placés en métropole
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Article détaillé :Enfants de la Creuse.

Considérant que la démographie de l'île est une menace pour son développement, Michel Debré organise durant lesannées 1960 ledéplacement de Réunionnais vers la métropole. Il crée pour ce faire leBUMIDOM (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer) et leCNARM (Comité national d'accueil et d'actions pour les Réunionnais en mobilité). Dans le même état d'esprit, il fait procéder à partir de 1963 au déplacement forcé vers laMétropole de plus de 1 600 enfants réunionnais (ces déplacements cesseront en 1982) en vue de repeupler certains départements métropolitains en cours de désertification, notamment laCreuse[14]. Au professeur Denoix qui s'insurgeait contre ces pratiques, il répond dans une lettre :« L'entreprise doit être poursuivie avec d'autant plus de constance qu'elle peut être combinée avec un admirable mouvement d'adoption que nous n'arrivons pas toujours à satisfaire. »

Le dossier des « Réunionnais de la Creuse » est médiatisé tardivement, plus de cinq ans après la mort de Michel Debré, lorsque Jean-Jacques Martial, un Réunionnais transféré à l'âge de sept ans en1966, maltraité et abusé sexuellement par sa famille d'accueil, dépose plainte en2002 pour « enlèvement etséquestration demineur,rafle etdéportation »[14],[15].

Le, l'Assemblée nationale vote une résolution[16] mémorielle[17] qui reconnaît la« responsabilité morale » de l'État français[15],[18].

Retour sur la scène nationale

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Michel Debré, ministre de l'Économie et des Finances, en 1967.

En parallèle de son engagement réunionnais, Michel Debré demeure actif sur le plan national. En, il fait voter une loi qui vise à éradiquer lesbidonvilles en France.

Élumaire d’Amboise en 1966, il accepte plusieurs portefeuilles ministériels, à commencer par celui de l'Économie et des Finances en. N'ayant pas participé aux négociations desaccords de Grenelle car n'étant pas jugé fin négociateur, il prend la tête de l'importante manifestation gaulliste desChamps-Élysées qui marque la fin des événements deMai 68[19]. Michel Debré est ensuite ministre des Affaires étrangères de 1968 à 1969.

Il estministre d'État, chargé de laDéfense nationale, de 1969 à 1973. Il rédige unlivre blanc sur la Défense et restructure les chantiers navals de laMarine. En 1971, il annonce l'extension du camp militaire du Larzac auquel s'opposeront les paysans concernés et leurs soutiens pendant une décennie.

En 1973, alors que la tendance est à l'allongement des études, il inspireune loi à contre-courant de ce mouvement, restreignant les possibilités de sursis auservice militaire pour achever un cycle d'études. Le texte provoque la protestation de lycéens et d’étudiants de premier cycle universitaire[20], avec de nombreux défilés et des lycées occupés[21]. La loi sera finalement amendée avec des sursis jusqu'à 23 ans permettant de terminer un second cycle universitaire.

Ayant retrouvé son siège de député, Michel Debré s’oppose en 1975 auprojet de loi dépénalisant l’IVG que défend la ministre de la Santé,Simone Veil, y voyant« une monstrueuse erreur historique »[22].

En 1979, il est éludéputé européen, en deuxième position sur la liste conduite parJacques Chirac[23]. Il siège avec les députésRPR français au sein dugroupe des démocrates européens de progrès.

Candidature à l’élection présidentielle de 1981

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Michel Debré annonce le sa candidature à l'élection présidentielle de 1981[24] mais celle-ci ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme.

Il développe une ardente campagne solitaire en faveur de la natalité et de la lutte contre l'inflation, tout en tentant de s’imposer comme l'unique candidat gaulliste face au président du RPR,Jacques Chirac et àMarie-France Garaud ; il est appuyé par 21 députés et quatre sénateurs du RPR. Soutenu par les « barons »Jacques Chaban-Delmas,Maurice Druon,Jean Foyer,Olivier Guichard etYves Guéna, il affirme que la France a besoin d'un« gouvernement de salut public dépassant les combinaisons partisanes », suggérant qu'il pourrait s'étendre de certains giscardiens à certains socialistes commeMichel Rocard etJean-Pierre Chevènement.

Sa candidature, qui gêne celle de Jacques Chirac, n’est pas pour déplaire àValéry Giscard d'Estaing[25]. N’étant pas rompu aux techniques de communication, il voit les intentions de vote en sa faveur s'effondrer[19] et ne recueille que 1,66 % des voix au premier tour, soit le plus petit score lors d'une élection présidentielle parmi les Premiers ministres qui se sont portés candidats à ce scrutin[26]. Il appelle à voter en faveur deValéry Giscard d'Estaing le[27].

Fin de carrière

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Après sa défaite et l’élection deFrançois Mitterrand à la présidence de la République, Michel Debré choisit de poursuivre ses activités politiques en sollicitant le renouvellement de son mandat de député dans lapremière circonscription de La Réunion auxélections législatives de 1981, qu’il remporte avec 59,2 % des suffrages exprimés[23]. Il s’oppose à l’abolition de lapeine de mort et à l’instauration duscrutin proportionnel plurinominal pour les élections législatives[23].

Il conduit la liste commune RPR-UDF àLa Réunion auxélections législatives de 1986. Contestée par ledivers droiteAndré Thien Ah Koon, cette liste obtient 36,9 % des voix et deux des cinq sièges disponibles, pour Michel Debré etJean-Paul Virapoullé[23]. LaVIIIe législature voit un phénomène familial inédit se produire auPalais Bourbon : pour la première fois depuis 1958, un père et ses deux fils siègent à l’Assemblée nationale. Deux des fils de Michel Debré sont en effet élus députés en 1986 :Bernard enIndre-et-Loire etJean-Louis dans l’Eure.

Après la réélection de François Mitterrand, il ne se représente pas auxélections législatives de 1988. Battu àAmboise lors desélections municipales de 1989, Michel Debré se retire de la vie politique en 1992, laissant le siège deconseiller général qu’il occupait depuis 1976 à son fils Bernard.

Dernières années et mort

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Michel Debré consacre les dernières années de sa vie à l'écriture. Le, il est élu aupremier fauteuil de l'Académie française, succédant au princeLouis de Broglie. Il est reçu le parJean Bernard. Sonépée, dessinée par son frèreOlivier, représente unecroix de Lorraine[28].

Tombe de Michel Debré et de sa famille.

Atteint de lamaladie de Parkinson, il meurt le dans sa villa deMontlouis-sur-Loire, enIndre-et-Loire. Il est enterré aucimetière des Ursulines d'Amboise, commune dont il a été maire de 1966 à 1989. Un dernier hommage solennel lui est rendu à Amboise le, au cours d'une cérémonie religieuse en lacollégiale Saint-Denis[29],[30],[31], en présence du président de la RépubliqueJacques Chirac, qui s'est achevée sur le parvis de la collégiale avec les honneurs militaires et s'est conclue au son duChant des partisans. Le Premier ministre,Alain Juppé, et une quinzaine de membres deson gouvernement, les anciens Premiers ministresPierre Messmer etÉdouard Balladur, de nombreuses personnalités du gaullisme étaient présents.

Il est remplacé à l'Académie française parFrançois Furet, mort avant d'avoir pu siéger sous la Coupole, puis parRené Rémond le.

Prises de position

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Institutions

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Michel Debré se revendiquepatriote au sens où il affirme son attachement à la« France éternelle », à lapatrie, à lanation, dans une perspective très proche de celle dugénéral de Gaulle[réf. souhaitée]. Ce patriotisme affiché s'accompagne d'unrépublicanisme également fervent : produit de l'enseignement républicain, Debré met sur le même plan aux fondements de sa pensée la nation et la république, la république étant l'aboutissement et la réalisation de toutes les potentialités de la nation[pas clair].

Pour la rédaction de laconstitution de 1958, Michel Debré s'inspire directement dudiscours de Bayeux, dans lequel de Gaulle expose son projet constitutionnel :parlementbicaméral avec une chambre basse représentant les électeurs et une chambre haute la tempérant et représentant la« vie locale » et les« grandes activités du pays » ; prééminence dugouvernement dans l'élaboration de laloi ; renforcement des pouvoirs duprésident de la République,« arbitre »« placé au-dessus des partis », qui choisit les membres du gouvernement et dirige leur travail, peut prendre les pleins pouvoirs ou faire appel au peuple[32].

Malgré son admiration pour de Gaulle, Debré prend cependant soin de distinguer l'homme et le régime, et réfute, parfois avec indignation — et trente ans après —, les accusations des antigaullistes selon laquelle la constitution de 1958 avait été taillée pour de Gaulle et ne lui survivrait pas. Il considère même que lacohabitation était envisagée dès la fondation du régime[33] :

« Lorsque la majorité de l'Assemblée nationale n'est pas issue du même mouvement électoral que celui qui a élu le Président de la République, les pouvoirs du Premier Ministre, en fait, augmentent considérablement car il est l'expression de la majorité du Parlement, en face de laquelle le Président de la République ne peut que s'incliner ou dissoudre. »

Décentralisation

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Généralement considéré, non sans quelque raison, comme « jacobin », Michel Debré montre une grande méfiance vis-à-vis de l'échelonrégional dans lequel il voit la renaissance des anciennes provinces et la mise en péril de l'unité nationale et de l'autorité de l'État. Cette qualification de jacobinisme à l'égard de Michel Debré est cependant à relativiser. En effet, Michel Debré a longtemps défendu la décentralisation, en précisant néanmoins que cette dernière devait avant tout profiter à l'échelon communal[34]. À laLibération, voulant supprimer lesrégions créées par lerégime de Vichy tout en modernisant la vieille organisationdépartementale etmunicipale, il présente au général de Gaulle une ébauche de réforme de l'administration territoriale de la France consistant à mettre en place une organisation différenciée pour les grandes agglomérations, les villes moyennes et les petites communes. En 1969, par fidélité à de Gaulle, il appelle à voter « oui » auprojet de régionalisation mais se montre critique vis-à-vis du texte et n'hésite pas à le faire savoir en Conseil des ministres[35] :« LecardinalTisserant a dit au pape qu'il espérait mourir dans une église encore catholique, apostolique, et Romaine ; j'espère, quant à moi, que je mourrai dans une République encore une et indivisible ! »

Construction européenne

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Qualifier Michel Debré de « souverainiste » serait un anachronisme — ce terme n'ayant été forgé qu'en 1967 au Canada, avant d'être réemployé en France après la ratification du traité de Maastricht en 1992 pour stigmatiser ses opposants —, mais permet de montrer dans quelle famille politique se situeraient aujourd'hui ses idées. Michel Debré consacre dans ses mémoires de longs passages à laconstruction européenne, appelée la« supranationalité », qu'il rejette absolument dès lors qu'elle met en cause lasouveraineté de lanation française. Il condamne en ces termes un amendement du Comité consultatif constitutionnel établissant la supériorité automatique des traités internationaux sur le droit interne[36] :

« À la ruse des supranationaux s'ajoute l'irréalisme de certains professeurs qui, avec leur théorie sur la hiérarchie des sources de droit, outre qu'ils se placent hors la tradition des légistes de France et qu'ils négligent le problème essentiel de la légitimité du pouvoir, manifestent une incompréhension totale du monde tel qu'il est. […] Ma colère éclate contre ces notables si peu au fait de l'histoire, des réalités du présent, des exigences de demain – bref, si peu conscients de la France éternelle. »

Michel Debré est ainsi dans lesannées 1950 un adversaire farouche du projet deCommunauté européenne de défense, qu'il contribue par ses discours auConseil de la République à faire échouer. Il se réjouit également de la prise de distance de de Gaulle avec laCommunauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) au profit de la bombe nucléaire française. Il s'opposera encore clairement, encore qu'avec un moindre écho et sans succès, à l'élection ausuffrage universel duParlement européen, au motif qu'il ne reçoit et ne devrait recevoir aucune délégation de souveraineté. Il condamne à plusieurs reprises la primauté dudroit communautaire comme une absurdité, voire comme une manifestation de« l'esprit vichyssois qui accepte que la France soit commandée par l'étranger »[37]

Baron du gaullisme

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Toute la carrière politique de Michel Debré est placée sous le signe de la fidélité au généralde Gaulle, qu'il rejoint àLondres en 1943 ; il est véritablement un « compagnon », pour reprendre le terme utilisé jusqu'auxannées 1990 pour désigner les membres du parti gaulliste. Il participe à la création duRassemblement du peuple français (RPF), fait entendre la voix desgaullistes auConseil de la République entre 1948 et 1958 en tant que président du groupe des Républicains sociaux, et passe l'essentiel de laQuatrième République à demander le rappel du Général aux affaires.

Premier ministre, il a été soupçonné d'avoir constitué un « cabinet noir » à Matignon chargé de fournir au gouvernement gaulliste des armes contre ses opposants.

Cependant, lorsque le ministre de l'IntérieurRoger Frey présente à Charles de Gaulle des photos montrant le jeuneFrançois Mitterrand avecPhilippe Pétain pendant l'Occupation — dont très probablement celle ayant illustré beaucoup plus tard la jaquette d'Une Jeunesse française, dePierre Péan — afin de l'utiliser contre celui-ci lors de la campagne électorale de 1965, il s'attire cette réponse, selon Alain Peyrefitte :« Non, car je ne pratiquerai pas la politique des boules puantes. »[Note 1].Valéry Giscard d’Estaing fera de même que le général de Gaulle lors de l’élection présidentielle de 1981[38].

Conception du rôle de l'État

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Bien que réputéjacobin, Michel Debré s'est toujours déclaré, avec insistance, « libéral ». Il ne faut cependant pas comprendre cette revendication à l'aune du « libéralisme » au sens de laphilosophie politique : Debré accorde peu de confiance aurégime parlementaire tel que la France l'a connu entre 1875 et 1958, et affirme tout au long de sa carrière la nécessité de l'autorité de l'État. Il montre cependant, dès lesannées 1930, une sensibilité particulière pour les questionséconomiques, et regrette qu'elles occupent une place trop réduite dans la formation des élites politiques françaises. La nationalisation de l'École libre des sciences politiques et la création desinstituts d'études politiques en 1945 est censée corriger cette insuffisance.

Ce « libéralisme » est à comprendre dans un pays où être libéral et jacobin n'est pas contradictoire. Le libéralisme français a historiquement hésité, ainsi que l'a montré par exempleLucien Jaume[39], entre deux grandes tendances, l'une fondée sur l'individualisme dans la lignée deBenjamin Constant, qui échoue[réf. nécessaire], et l'autre sur le recours à l'État et la primauté de l'intérêt général dans la lignée deFrançois Guizot, un« libéralisme d'État » (Jaume), qui l'emporte[réf. nécessaire]. C'est dans cette dernière tendance que s'inscrit Debré.

Michel Debré s'est attaché à moderniser l'État et les institutions lorsque le besoin s'en faisait sentir. Mécontent du système de recrutement de lahaute fonction publique, où chaqueministère organisait son propre concours, il élabore ainsi en 1945 le projet d'École nationale d'administration, qu'il crée et dont il contribue à recruter lapremière promotion.

Il réforme également lajustice en 1958[40],[41].

Politique nataliste

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Ardent partisan de lanatalité, il dénonce laloi Veil sur l'interruption de grossesse et présente cette dernière comme une« monstrueuse erreur historique »[42]. Il lui est attribué la petite phrase « Il faut que les Français fassent des enfants sur une grande échelle », dont les chansonniers feront longtemps des gorges chaudes[43].

Défenseur de l’Algérie française

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Article détaillé :Affaire du Bazooka.

En 1957, Michel Debré est accusé par René Kovacs dans l'affaire du bazooka où il est cité comme commanditaire direct (avecAlain Griotteray etPascal Arrighi entre autres) de la tentative d'assassinat sur le généralRaoul Salan à Alger le[44],[45]; en dehors du témoignage des accusés aucune preuve n'est apportée et le procès est rapidement classé. Selon le contre-terroriste de l'ORAF, Philippe Castille, exécutant principal de l'attentat, Michel Debré est à la tête du secret « comité des six » comprenant le députéJacques Soustelle (branche parlementaire) et leGalRené Cogny (branche militaire)[46]. Lors de son procès, le général Salan (arrêté en pour avoir participé auputsch des généraux puis avoir été le chef de l'OAS) met également Michel Debré en cause déclarant :« Aucun témoignage n'a été recueilli, pas même celui de M. Michel Debré. Or il est impossible de comprendre les événements et d'expliquer ma position comme le mobile de mes actes si l'attentat du bazooka n'est pas éclairci. Quand le pouvoir refuse à un inculpé une justice complète, c'est qu'il y a le plus grand intérêt »[47].

La même année 1957, Michel Debré fondeLe Courrier de la colère (plus tard renomméCourrier de la Nation), mensuel défendant l'Algérie française et appelant au retour au pouvoir du général de Gaulle. Dans le numéro du, il écrit :« le combat pour l'Algérie française est le combat légal, l'insurrection pour l'Algérie française est l'insurrection légale »[48] ainsi que la célèbre déclaration :« Que les Algériens sachent surtout que l'abandon de la souveraineté française en Algérie est un acte illégitime ; ceux qui y consentiraient se rendraient complices deshors la loi et ceux qui s'y opposeraient par quelque moyen que ce soit, seraient en état delégitime défense »[49],[50].

Détail des mandats et fonctions

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Fonctions gouvernementales

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  • Garde des Sceaux, ministre de la Justice de1958 à1959.
  • Premier ministre de 1959 à1962.
  • Ministre de l'Éducation nationale (par intérim) de 1959 à1960.
  • Ministre de l'Économie et des Finances de1966 à1968.
  • Ministre des Affaires étrangères de 1968 à1969.
  • Ministre d'État, chargé de la Défense nationale de 1969 à1973.

Mandats électifs

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Décorations

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Françaises

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Étrangères

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Ouvrages

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Hommages

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On trouve sur une place du chef-lieu deLa Réunion surplombant laRivière Saint-Denis une arche encadrant un portail ouvert sur laquelle est inscrite en son honneur une définition que Michel Debré avait faite de lui-même :« Créole un jour, créole toujours ».

Uneplace à son nom a été inaugurée le dans le6e arrondissement deParis[51].

Dans la fiction

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En 1980, Michel Debré est mentionné dans le filmInspecteur la Bavure.

En 2014, dans le téléfilmLa Loi, le combat d'une femme pour toutes les femmes, Michel Debré est joué parÉric Naggar.

En 2020, dans la mini-sérieDe Gaulle, l'éclat et le secret, son rôle est interprété parJean-Michel Noirey.

Notes et références

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Notes

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  1. Cité parAlain Peyrefitte dansC'était de Gaulle, éd. de Fallois / Fayard, 1994, 1997 et 2000, et dans un éditorial de Pierre Georges dans un numéro duMonde.

Références

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  1. « Acte de naissance n°60 »,Archives de Paris(consulté le),p. 16/31
  2. a etbGérardVincent et Anne-MarieDethomas,Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX),(ISBN 978-2-259-26077-0,lire en ligne)
  3. BenoîtBerthou, SophieChautard et GilbertGuislain,100 hommes qui ont fait la France du XXe siècle: Politique, économie, culture, Studyrama,(ISBN 978-2-84472-323-9,lire en ligne)
  4. OlivierWieviorka,Nous entrerons dans la carrière. De la Résistance: De la Résistance à l'exercice du pouvoir, Éditions du Seuil,(ISBN 978-2-02-121254-9,lire en ligne)
  5. « Michel Debré - chronologie » sur le site de l'Assemblée nationale.
  6. Pascal Caïla, « Un évêque dans la tourmente : Mgr Pierre-Marie Théas »,Annales du Midi,‎, P.349(lire en ligne)
  7. « Célébrités du Tarn-et-Garonne », Photo de la plaque apposée sur l’immeuble de la rue du général Sarrail (autrefois grande rue Villebourbon)
  8. Mémoires duDr Debré sur le siteLes Amitiés de la Résistance,p. 13.
  9. Baptiste Antoinet, « Charles de Gaulle, les gaullistes et la guerre d’Algérie 1958-62 », surInstitut Iness,
  10. a etbGillesGauvin, « Michel Debré et La Réunion : la force des convictions jacobines »,Outre-Mers. Revue d'histoire,vol. 86,no 324,‎,p. 259–291(DOI 10.3406/outre.1999.3749,lire en ligne, consulté le)
  11. [PDF]« Catalogue »,Région Réunion, 2003.
  12. a etb« Visite de Michel Debré à la Réunion en 1966 », surfresques.ina.fr,(consulté le).
  13. « [L'édito de Pierrot Dupuy] Aprèsle lait Debré, bientôtle lait Macron ? »,Zinfos974,‎(lire en ligne).
  14. a etb« Livre : Enfants réunionnais en exil »[archive du],RFO portail Internet de la télévision Outre-Mer(consulté le)
  15. a etbClaireRodineau, « Les Réunionnais de la Creuse, en quête de leur enfance volée »,Le Figaro,(consulté le)
  16. « Texte adopté n° 300 - Résolution relative aux enfants réunionnais placés en métropole dans les années 1960 et 1970 », surwww.assemblee-nationale.fr(consulté le)
  17. « Les enfants réunionnais de la Creuse vont-ils enfin pouvoir tourner la page? », surL'Express,(consulté le)
  18. MarionCocquet, « Réunionnais de la Creuse : les dessous d'un scandale d'État - Page 4 »Accès payant, surLe Point,(consulté le)
  19. a etbMichel Debré, le dernier des gaullistes, documentaire réalisé par Frédéric Leclerc, en 2010.
  20. « la mobilisation contre la loi Debré », surenseignants.lumni.fr.
  21. GeneghysDit, « Infrarouge : BUMIDOM - Des français venus d’Outre Mer », surlesazas.wordpress.com,(consulté le).
  22. Stéphane Kovacs, « En 1974, une ministre en première ligne dans le rue combat sur l'avortement »,Le Figaro, mardi1er / dimanche 2 juillet 2017, page 2.
  23. abc etd« Biographie de Michel Debré », surassemblee-nationale.fr(consulté le).
  24. MichèleCotta,Cahiers secrets de la Ve République.,t. 2 :1977-1986, Paris,Fayard,, 759 p.(ISBN 978-2-213-63722-8,OCLC 837842898),p. 371.
  25. Bonnefous et Duroselle 1982,p. 24, 35.
  26. Romain Herreros, « Les records des premiers ministres de la Ve République », surLe Huffington Post.fr,(consulté le).
  27. SergeBerstein etPierreMilza,Histoire de la France auXXe siècle,t. 5 :de 1974 à nos jours, Bruxelles, Complexe,coll. « Questions auXXe siècle » (no 65),, 381 p.(ISBN 978-2-87027-532-0,OCLC 769894144),p. 90.
  28. « Réponse au discours de réception de Michel Debré », surAcadémie française(consulté le).
  29. Pascal Virot, « Hommage unanime à Debré, « homme d'État ». Jacques Chirac assiste aujourd'hui aux obsèques du père de laVe République »Accès payant, surLibération,(consulté le) :« Un hommage solennel sera rendu ce matin à Michel Debré, lors d'une cérémonie religieuse à la collégiale Saint-Denis d'Amboise […] ».
  30. « L'hommage national à Michel Debré »Accès payant, surL'Humanité,(consulté le) :« La cérémonie religieuse s'est achevée sur « Le Chant des partisans ». »
  31. Jean-Baptiste deMontvalon, « Le président de la République a assisté aux obsèques de Michel Debré »Accès payant, surLe Monde,(consulté le) :« Messmer, les centaines d'autres personnes ayant assisté à la cérémonie religieuse gagnent à leur tour le parvis de la collégiale […] ».
  32. Citations tirées deCharles de Gaulle,Discours de Bayeux, 16 juin 1946.
  33. Trois républiques pour une France. Mémoires,op. cit.,p. 368.
  34. « Plaidoyer pour un non-conformisme », surRevue Des Deux Mondes(consulté le).
  35. PatrickSamuel,Michel Debré : L'architecte du Général, Québec, Librairie Academique Perrin,, 541 p.(ISBN 978-2-262-10100-8,OCLC 1455133440,lire en ligne),p. 327.
  36. MichelDebré,Trois républiques pour une France,t. 2 :agir : dix ans d'opposition, le retour du Général de Gaulle, une nouvelle Constitution, Paris,Éditions Albin Michel,, 460 p.(ISBN 978-2-226-03342-0,OCLC 715542867),p. 384.
  37. Trois républiques pour une France. Mémoires,op. cit.,p. 385.
  38. David Carrette, « 1981, Valéry Giscard d'Estaing et les diamants maudits », surLe Bien public,(consulté le).
  39. Voir par exempleLucienJaume,L'Individu efface︣ : ou le paradoxe du libe︣ralisme franc̜ais, Paris,Fayard,‎, 591 p.(ISBN 978-2-213-59978-6,OCLC 239750437).
  40. Décret du 3 juin 1958 MICHEL DEBRE,MINISTRE DE LA JUSTICE EST CHARGE DE L'INTERIM DU MINISTERE DE LA RECONSTRUCTION ET DU LOGEMENT ET DU MINISTERE DES ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE(lire en ligne)
  41. « Michel Debré et la protection de la liberté individuelle par l'autorité judiciaire », surconseil-constitutionnel.fr(consulté le)
  42. FlorenceRenard-Gourdon, « IVG : en 1974, l'âpre combat de Simone Veil à l'Assemblée », surLes Échos,(consulté le).
  43. « Une bombe politique du 20 février 2013 », surFrance Inter(consulté le).
  44. PatrickSamuel,Michel Debré : L'architecte du Général, Québec, Librairie Academique Perrin,, 541 p.(ISBN 978-2-262-10100-8,OCLC 1455133440,lire en ligne),p. 136.
  45. PatriceHamel,Une famille de Terre-Neuvas, Le Coudray-Macouard, Éditions Cheminements,coll. « Gens d'ici »,, 432 p.(ISBN 978-2-844-78162-8,OCLC 470164928,lire en ligne),p. 211.
  46. François Margolin & Georges-Marc Benamou,OAS Une Histoire Interdite, Margo Films-E Siècle-Odyssée, 2003
  47. RaoulSalan,Le procès du général Raoul Salan : sténographie complète des audiences réquisitoire, plaidoiries, verdict, note liminaire des avocats, Paris,Nouvelles Éditions Latines,coll. « Les Droits de l'Histoire »,, 476 p.(OCLC 971424819),p. 76.
  48. Belaïd.Abane,L'Algérie en guerre : Abane Ramdane et les fusils de la rébellion, Paris,L'Harmattan,coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes »,, 529 p.(ISBN 978-2-296-05783-8,OCLC 317464042,lire en ligne),p. 454.
  49. Maurice Allais,Les accords d'Évian, L'Esprit nouveau, 1962, p. 1964.
  50. Michel DeJaeghereet al.,Le livre blanc de l'armée française en Algérie, Paris, Contretemps,, 208 p.(ISBN 978-2-9517809-0-3,OCLC 49631059),p. 57.
  51. Présidence de la République, « Inauguration de la Place Michel Debré », surelysee.fr,.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Finances,affaires économiques et PlanAntoine Pinay
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Travaux publics,Transports etTourismeRobert Buron
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AgricultureRoger Houdet
Santé et PopulationBernard Chenot
Éducation nationaleJean Berthoin
Anciens combattants et Victimes de la guerre
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Ministres d'État
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Liste des secrétaires d’État
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v ·m
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Sous la présidence deCharles de Gaulle
Ministres d'État


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Justice
Affaires étrangèresMaurice Couve de Murville
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Éducation nationale
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Industrie etCommerceJean-Marcel Jeanneney
Agriculture
TravailPaul Bacon
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ConstructionPierre Sudreau
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Sahara etOutre-Mer
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Ministres d'État


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Affaires culturellesAndré Malraux
Justice
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Industrie
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Agriculture
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Outre-Mer
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Affaires socialesMaurice Schumann
Relations avec le ParlementRoger Frey
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IndustrieAndré Bettencourt
AgricultureRobert Boulin
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Affaires étrangèresMaurice Schumann
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Équipement etLogementAlbin Chalandon
Postes et TélécommunicationsRobert Galley
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Santé publique etSécurité socialeRobert Boulin
Anciens Combattants etVictimes de guerreHenri Duvillard
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Sous la présidence deGeorges Pompidou
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Pierre Messmer
Défense nationale
Travail et Affaires sociales
Justice
Affaires étrangères
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Économiques etFinancesValéry Giscard d'Estaing
Éducation nationaleJoseph Fontanet
Équipement,Logement, Aménagement du territoire etTourismeOlivier Guichard
Affaires culturelles
Agriculture et Développement rural
Développement industriel et scientifique
Santé publique et Sécurité sociale
Transports
Postes et Télécommunications
Anciens combattants et Victimes de GuerreAndré Bord
Commerce et Artisanat
Réformes administrativesAlain Peyrefitte
Protection de la nature et de l’Environnement
Relations avec le Parlement
Information
Outre-MerBernard Stasi
Fonction publiquePhilippe Malaud
Ministres délégués
Liste des secrétaires d’État
(← CHABAN-DELMAS) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (CHIRAC I →)
v ·m
Candidats gaullistes ou néo-gaullistes aux élections présidentielles françaises
Sous laIVe République1953 :Paul-Jacques Kalb (RPF,5e au1er tour, retiré ensuite)
Sous laVe République
v ·m
Révolution française
Deuxième République
Troisième République
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